
fions-, bleflures, fra&ures , plaies, véficatoires, '
cautères, ferons, &c. 5 l’aune a rapport à l’ adtion
de les étriller , bouchonner, broffer, peigner,
éponger, afin qu’ils foient toujours propres« Cette
dernière fe particularife par la phrafe Panfement 1
a la main.
Chaque efpèce de maladie demande un Panfement
particulier qui eft indiqué à l’article de cette
maladie; ainfi celui-ci doit être court.
Des étoupes , des bandages & des médicamens
font les objets nécefl'aires à la plupart des Parrfe-
mens ; cependant il en eft, tels que lès fomentations,
les linitifs, & c ., où on n’emploie pas les
deux premiers»
Il eft des Panfemens où il faut aflujettir les animaux
pour les empêcher de remuer ou de bleffer;
ceux-là néceffitent de plus des attaches , des
liens , dès entraves, &c.
Dans l’état naturel lès'animaux, changeant de
lieu à chaque inftant, ne font pas dans lé cas de
fe coucher fur leurs, excrémens , & étant expofés
à la pluie ; les ordures qui s’appliquent fur leurs
corps font bientôt emportées. Il n’en eft pas de
même dans les écuries ; aufli le Panfement à la
main eft-il de néceffité première pour le çheval,
de tous les animaux domeftiques celui qui exige
le plus de foin.
Non-feulement le Panfement à la main eft utile
fous le rapport de la propreté, il î’eft aufli fous le
rapport de la fanté , en ce qu’il favorife la transpiration
, cette fonction fi importante de là peau,
dont la fuppreffion caufe beaucoup de maladies.
Voici comme on doit s’y prendre pour panfer
un cheval.
On fort, fi la faifon le permet, le cheval de l’écurie
& on l’attache ; alors on prend fa queuè
d’une main, & de l’autre on paûe I’Etr il le (yoy.
ce mot ) fur fa croupe , fur fes feffes , fur fes jamb
e s , fous fon ventre, en appuyant peu fur les
parties qui failliffenr, ainfi que f ur celles où la peau
eft mince. On ne touche pas aux organes de la génération,
à quelques parties de la tête , à l’entre-
deux des cuiifes , & c. ; puis on quitte la queue & on
vient fe placer de chaque côté du cou pour recommencer
de même. De tems en rems on frappe le côté
de l’étrille contre une pierre pour en faire tomber
la pouffière & les poils. Il eft avantageux de pouvoir
fe fervir indifféremment des deux mains. Après
l ’étrille on prend l’épouffette , c’eft-à-dire, un
morceau de ferge ou de drap, avec lequel on
frotte tout le corps pour en enlever la pouffière
que l’étrille a fait fortir.
Le bouchon, qui fuccède à l’épouffette, eft
une poignée de paille tortiljée ; on la mouille légèrement
& on la fait pa£fer fpr toutes les parties
du cheval.
Ce n’eft pas t o u t o n broffe encore le cheval
avec une broffe fabriquée exprès ; broffe qu’on
fait de tems en tems palier fur l’étrille pour la dé-
barraffer des poils & de la craflè qui ont pu s’y attacher.
Une autre petite broffe longue, qu’on ap.
pelle pajfe partout, fert à broffer les paturons.
On lave avec une éponge à moitié imbibée
d’éau le tour dès yeux, Les. n a (eaux, les genoux,
les organes de la génération & l’anus.
Il ne refte plus qu’à peigner la queue & la crinière.
Cette opération, au moins pour la queue,
eft ordinairement'précédée d’un lavage à grande
eau, & pour la crinière d’un lavage à l’éponge.
On d o it, en peignant', faire en forte de caffer ou
arracher le moins poflible de poils , & en eonfé-
quence commencer par le bout & aller lentement.
II eft quelquefois néceffaire d’huiier les crins pour
faciliter le paffage du peigne.
Le Panfement fa i t , on ramène le cheval à
l’écurie.
Rarement on panfe les ânes, mais toujours les
mulets. En Efpagne, le Panfement de ces derniers
eft même plus minutieux que celui de nos. chevaux
de luxe. On leur fait très-fréquemment le II
poil. Voye% Mulet.
Les boeufs & les vaches font panfés dans quelques
cantons de la France, loir en les étrillant,.I
foie en les lavant tous lés jours, tous les deux
ou trois jours, toutes les femain.es, & c . Il feroità I
defirer que cet 'ufage fût partout emfaveur. Quoi
de plus dégoûtant que des vaches couvertes d’un
doigt d’épaiffeur de leurs excrémens, comme on
les voit en tant de lieux !
- Les chèvres & les brebis font encore plus rarement
panfées : ces dernièfes ne peuvent généralement
l’être que par immerfîon, & cette immerfion
n’eft pas fans danger pour elles.
Les chiens & les chats font tantôt panfés avec
foin, tantôt abandonnés à eux-mêmes.
Dans quelques cantons du midi de la France,on
appelle panfer, l’opération de donner à manger aux
beftiaux dans l’écurie l’étable ou la bergerie}
opération dont l’effet eft de remplir leur panfe.
Voye^s pour le furplus , le mot Hygienne.
Il eft des lieux où on étrille les cochons on
a remarqué que dans ces lieux ilsengraiffoientplus,
rapidement; ailleurs on fe contente de les conduire
fréquemment à l’eau. (S o s c .)
PANTAINE : forte de grand filet qu’on tend
perpendiculairement pour prendre les oiféaux de
paffage, principalement les bécaffes& les grives.
Ces derniers oifeaux nuifant beaucoup aux vignes,
dont la récolte eft tardive, il eft bon que les!
propriétaires de ces vignes aient une Pantame.1
Poye^ le Dictionnaire des Chajfes.
PANTE : plante des îles de l’ Inde, dont
phius fait mention , mais qui n’eft pas encore parfaitement
connus des botaniftes : elle ne fe cultive!
pas dans nos jardins. (Bo sc.)
P A N Z È R E : nom donné par Willdenovr auj
genre appelé ÉrERU par Aubkt. Voyei
P A O
P A O N . P a v o .
Gros oifeau, originaire de l’ Inde, que la beauté
de fon plumage fait rechercher dans toutes les
parties du Monde, & dont la chair & les oeufs fe
mangent. _
Autrefois on élevoit en Europe beaucoup de
Paons pour le fervice de la table des gens riches ;
mais depuis que nous avons acquis le dindon, qui
eft plus grc s & meilleur, leur nombre a beaucoup
diminué.
Comme quelques cultivateurs nourriffent encore
des Paons pour le plaifir de la vue, ou même
pour s’en nourrir, je dois en parler ici..
Il y a, foie dans fa forme, foit dans fon habitude,
une grande analogie entre le Paon & le
dindon. L’article de ce dernier fer vira donc de
complément à celui-ci.
La femelle du Paon eft beaucoup moins belle que
le mâle ; elle eft principalement dépourvue de '
couleurs vives, & de la faculté de faire la roue, j
Les feigneurs féodaux du moyen âge ont fait :
de perpétuelles tentatives pour naturalifer les
Paons dans leurs forêts, mais ils n’y font pas parvenus;
tout ce qu’ ils ont pu obtenir de ces tentatives,
ce font des Paons à demi fauvages, c’eft-à-
dire desPaons qui, après s’être repus dans leur baffe-
cour, le matin & le foir , s’envoloient dans leurs
parcs pour palier le refte du jour & la nuit. On les
appeloit Paons céleftes, & ce font eux qu’on pré-
féroit lorfqu’il étoit queftion de donner un repas
d’apparat, repas dont un Paon rôti , & garni
d’une partie de fes plumes, faifoit néceffairement
partie. ' - . ' ,
Quoique defliné par la nature à habiter un pays
chaud, le froid eft fort peu nuifible au Paon. Sa
jôuneffe eft moins fujète aux maladies que celle
du dindon.
Etant depuis bien des fiècles fournis à la domef-
ticiré, le Paon a dû varier, & a en effet varié.
Les Anciens citent plufieurs de ces variétés qui
font aujourd'hui inconnues. Je ne parlerai que de
«blanche, la feule qui mérite quelqu’attendon ,
& que je regarde comme inférieure au type, fous
le rapport de la beauté, mais q u i, étant plus
foible, doit avoir une chair plus tendre.
On croit que le terme moyen de la vie du Paon
eft de vingt-cinq ans ; mais comme bien avant cette
époque il a perdu toute fa beauté & fa bonté, il
eft rare qu’on le laiffe arriver à cet âge.
Le comble des toits, le fommet des murs, les
hauts tas de bois , de fagots , font les lieux où
hs Paons aiment à palier la nuit. C ’eft là principalement
qu’il fait entendre ce cri monotone &
fréquemment -répété, fi défagréable à l'oreille,
Rue beaucoup dé perfonnes ne peuvent, à caufe
r lui, fouffrir de Paon dans le voifinage de leur
pemeure;^ cependant il eft Couvent , comme celui
rîsojes, l’annonce de l’arrivée des voleurs ou des
toemis. - .
Agriculture. Tome V I
Pendant le jour les Paons fe promènent dans les
cours, lés jardins ; ils vivent fol ica ires au milieu
des,autres volailles, qu’ils éloignent à coups de bec
toutes les fois qu’il y a concurrence.
Des feuilles, des infedtes, toutes fortes de
grains, du fon , des pommes de terre & autres
racines, & même de la viande, font la nourriture
des Paons 5 ils ne demandent pas d’être mieux
traités, à cet égard, que les poules.
Ce n’eft qu’à deux ans que les Paons prennent
toute leur parure, & c e n eft qu’à trois qu’ils deviennent
propres à la propagation. Les femelles
pondent,au commencement du printems , cinq à
fix oeufs de la groffeur & de la couleur de ceux de
dindes, qu’elles couvent pendant un mois. Les
petits qui en proviennent ne demandent aucun
foin particulier ; mais il eft bon de ne leur pas
laiffer manquer de nourriture, car ils font très-
voraces, & n e trouvent pas toujours affez à vivre
dans les campagnes voifines de l’habitation.
Aujourd’hui on ne mange plus que les jeunes
Paons, & c’eft à fix mois qu’on les eftime le plus*
On les engraiffe comme les dindons. (Base.)
PAOUMOULL ou PAMELLE. M m i Orge.
PA PA lCO T. C ’ eft probablement le Papayer.
PAPALU. Rheed appelle ainfi un arbre du Malabar,
dont on fubftitue les fruits à l'arec dans
l’ufage du bétel ; il eft imparfaitement connu des
botaniftes , & ne fe cultive pas dans nos jardins.
( Bosc. )
PAPANGA. On donne ce nom à la Momor-
d ique. V^oyex ce mot.
| PAPARIAN : arbrifleau d’Amboine , cité par
Rumphius , dont les feuilles ont iine odeur forte
tk une faveur amère. Les botaniftes ne le con-
noilfent qu'imparfaitemeut, & les cultivateurs
point du tout. ( 3osc, )
PAPAROI. Ce font, en Provence, les fleurs du
G r e n a d i e r à fleurs doubles.
PAPAS: nom deirPoMME de terre au Pérou.
PAPAU. Voyei PAPAYER.
PAPAYER. Ca ni ca.
Genre de plante de la dioécie décandrie & de
la famille des Cucurbitacées} dans lequel retrouvent
réunies cinq efpèces , dont les fruits fe mangent,
& dont trois fe cultivent dans nos ferres.
II eft figuré pl. 811 des Jllufirations des genres de
Lamarck.
Efpeces,
1. Le Papayer commun.
Carica papaya. Linn. J) Des Indes,
z. Le Papayer cauliflore.
Carica caulifiora. Jacq. Ij De Cayenne.
3. Le Papayer monoïque.
Carica miçrocarpa, Jacq. De Cayenne.
4- Le Papayer pofopofa.
Carica pyriformis. Willd. Tj Du Pérou.
Z z 7,