
10. La Ludwige effilée. I
■ Ludwigia virgata. Mich. ©.De la Caroline. j
il . La Ludwige glanduleufe.
Ludwigia glandaiofa. Walt. © De la Caroline, j
12. La Ludwige à feuilles aiguës. /
Ludwigia anguJiifiolià.lS/Lich, ©. De la Caroline.
.13, La LudwiOE molle'.
Ludwigia mollis. Mich. ©.De la Caroline. -
14. La Ludwige- à feuilles de lin.
Ludwigia linifoha. Bofc. © De la Caroline.
15. La Ludwige grêle/'
Ludwigia fi rida. Bofc. © De la Caroline.
CultUre.
Toutes les Ludwiges font des plantes .de peu
d’apparence, 8c dont la culture eft fort difficile,
parce qu’elles demandent beaucoup dé chaleur
& beaucoup d’eau 5 ainii on doit les Cerner dans
des pots remplis de terre de bruyère, fur couche
nue, arrofer fouvent ces pots, 8c lorfque le plant
a acquis quelques lignes de hauteur, les placer dans
des terrines à tlèmi pleines d’ eaü , à l’éxpofitiùn la
plus méridienne poffible , 8ç renouveler fouyenc
cette eap j car celle qui eft putréfiée caufe immanquablement
la mort du plant.
Si on avoit ainfi traité'les graines que j-ai apportées1
de la Caroline, 8c elles comprenoient
la collection des efpèces de ce pays , nos jardins
en feroient mieux garnis. J’ ai été conduit à indiquer
cette manière, par la confidération que pref-
que routes vivent dans des marais. ( Bosc. )
LUFFE. L uefa. :
Plante annuelle, grimpante , originaire des
Indes, qui forme un genre dans la monoècie pen-
tandrie 8c dans la famille des Cucurbhacces.
Cette plante, qu.’il né faut pas confondre avec
la momordïca biffa, n’ eft pas cultivée dans nos jardins
, 8c ne peut airçfi devenir ici l’objet d'un article’
plus étendu. (B o s c .)
LUKÉE. L ukfa.
Arbre des montagnes de Caracas, qui, félon
Wilidenow, forme feu! un genre’ dans la polya-
delphie polyandrie. ; - .
Cet arbre n’eft pas cultivé dans nos jardins j
de forte que je n’ai rien à en dire de plus (Bosc.)
LUM lÊ R , variété d’ORANGER..
LUMIÈRE. Quelque nombreux que foient les
ouvrages qui ont été publiés fur la Lumières
elle n’a pas encore pu être définie d’une manière
fatisfaifante. Voyc\ ce mot .dans le Di&iymairi
de P hyfi que, n
L’influence de la Lumière fur la végétation eft
extrêmement puiffante. IF eft indubitable qu’elle
colore les phntes, puifque celles qui font miles
dans un lieu obfcut y deviennent blanches. Foy*
au mot E t i o l e m e n t . Elle eft le principe de !QUr
faveur , augmente leur vigueur, aftùreTeur técon»
dite 5 auffi la recherchent-elles toutes. Cororno le
prouveTobfervation, c’ eft elle qui, en déconvpo-
fant i’ açide carbonique, abforbé par les racines
& les feuilles , donne lieu à ces émanations d’oj-
gen'e qui fortent de ces dernières pendant le jour,
& qui confervent à l'air atmofphérique la pro*
p ri été d'alimenter la vie de l'homme & des animaux
Vdyc{ au mot O xig-ène. Dé là vient la né-
ceffité de placer toujours les plantes dans les ferres,
dans les orangeries , de manière qu'elles pu:lient,
jouir de (es bienfaits j de là vient l’ importance de
ne pas les planter, de ne paslesfemér trop épais- !
crainte qu’elles s'en privent réciproquement. Voyo \
P l a n t a t i o n & S e m i s .
On ne peut pas nier non plus l’aéixon de la Lm
mière fur l'homme ôi les animaux4, car on ré-
! connoît que c ’eft parce qu'ils fortent peu de leur ]
chambre, que tant d’habitans dés villes, furtoui
d'hommes de métier, ont une forbleconftmuion/
Quel eft celui qui ne s'eft pas apperçu que les la- j
pins élevés à l'ombre étoient moins savoureux que
ceux qui vivent dans les bois j que le lait des m |
ches qui font nourries toute l'année à l'écurie â 1 inférieur,en faveur à celui de celles qui paillent
journellement dans la campagne 5 que les oeufs des
poules qui ne fortent jamais du poulailler font dans
le même cas ?
La feule circonftance où il Toit réellement bon
de mettre à l'ombre des animaux,-c'eft lorfqu’cn
veut les engraifîerj mais ia G r a i s s e , le s phy*
: fîologiftes i'avou’ént tous y eft une véritable maladie
lorfqu’elle devient furabondante. Foyei ce
mot. Quant aux végétaux, il eft deux cas où les
cultivareurs les privent de la Lumière : c'eft Iorf-
qu'ils les feraient 8c lorfqu'ils veulent attendrir &
diminuer l'amertume de leurs feuilles. Foye{ Se-
! m i s , É t i o l e m e n t /
] En général, les effets de la Lumière fur les
| plantes font trop difficiles à faifir & fe confondent
j -trop facilement avec ceux de la C haleur ce mot ) , pour qu’on puifie fe flatter de les io*
diquer avec certitude. Il faut donc que-je m'af
r ê te , & renvoie aux différens articles précités
ceux qui voudront des confeils de pratique.
D'après les expériences de Hetfçnei, les rayons
jaunës'éclairent 8c tes rayons rouges échauP1
le plus : on peut tirer parti de ce fait en a$|
culture. (B o s c .) "
LUNAIRE. L usauja.
Genre de plante de la tétradynamie filiculeip
& de là famille des C'rdcifieres, qui raffemble ^
demi- douzaine d’efpece'sydont ia moitié Te
tjve dans nos jardins. Koye^ les Iilufiration *
genres de Lamàrck , pl. 5 61 /
L U N
Efipeces.
J h La L ü n a i r e annuelle, vulgairementbulbonac,
médaille.
Lunaria annua. Linn. 0 Du midi de l’Europe.
2. La L u n a i r e vivace. •
Lunaria rediviva. Linn. 2(. Du midi de l'Europe.
3. La Lunaire frutefcente. |
Lunariafiruticofia. Veux. 1) DelaPerfe.
4. La Lunaire à feuilles pinnées.
[ Lunaria pinnata, Thunb. Du Cap de Bonne-
iEfperarrce.
y. La Lunaire à tiges diffufes.
Lunaria diffiufia. Thunb. Du Cap deBonne-Ef-
Ipérance. 6. La L u n a i r e à lon gs fruits.
Lunaria elongata. Thunb. Üu Cap de Bonne-j
iEfpérance.
C u ltu r e ,
i Là première efpèce fe cultive fréquemment
idans les jardins, non-feulement à caufe de Télé-
rgancè de fon port & de fes jolies fleurs blanches,
[ mais parce que la cloifon de fes filiculés eft grande,
Id'un blanc-fariné fort agréable à la vue , & que
par cette raifononlacohferve pendantl’hiver pour
rl'ornement des cheminées , des confoles, & c . On
Ifème fes graines en pleine terre , en place, auffi-
Itôt après leur maturité. Elle profpère mieux dans
îles terres fubftantielles, fèches & chaudes ,1 qu’en
|toute$ autres.
[ Elle donne ut\e variété qui eft bifanniieîle, 8c
rqu'on pourroit peut-être confidérer comme 11 né
[efpèce diftinéte.
r La féconde èft moins belle par toutes fes
Iparties, mais elle a les fleurs odorantes j ce q u i,
Ijoint à fa propriété de vivre plulïeurs années fans
rqu'on en prenne pour ainfi dire foin , fait qu'elle
ffe voit également dans quelques: jardins d'hgréf
[ment, & fünout dans les payfagers. Elle demande
[la même, terre 8c la même expofition que la pré-
[cédehte. On la multiplie par le femis, de1 fes grâi-
|nes, par déchirement des vieux pieds, & même
[par bouturés. Lorfque ces deux"plantes font cu:- tiyées dans un terrein humide du fro id , les cloi-
Ffôfis de leurs filleules font bien moins brillantes.
I La t.roifîème efpèce ne fe trouve que dans les
[collerions des amateurs, à raifon de ton peu dè
[beauté. On la met en pot dans uné' terre un
Ipeu conftftante, 8c on la rentre dans l’orahgerie
Pendant l'hiver. Elle fe multiplie' très-facilement
[de boutBréS. ( B o sc ,)
l u n a t iq u e . Long-tems on a cru que les
jphafes de la lune influoient en bien ou en mal
| ur les animaux & les plantes , & c'eft ce préjugé
h u' a donné,lieu, à ce m o t, qui eft encore.employé
[dans les campagnes. Foye^ Lui^E., • 1
F ' ■ NE : fatellite de la terre eu aftre qui tourne
L U N 2i5
autour de la terre, 8c avec elle autour du foleil.
Foye^ie Dictionnaire d‘Afironomie.
De tout tems on a attribué, dans les campagnes,
une grande influence à la Lune fur la fanté des
hommes •& des animaux , ainfi que fur la croif-
fance des plantes 8c le produit des récoltes de
toute efpèce. Quelle peut être la caufe de ce
j préjugé ? Je ne puis le aire.
J U eft aujourd'hui prouvé , par les recherches
desphyficjens , que la Lune ne peut avoir d'a&ion
que fur l'air & l’eau, en les afpirant 8c en les refoulant
alternativement ; mais comment concevoir
l'effet des marées aériennes ( fi on peut employer
cô mot) j puifqu'elles ne donnent lieu
qu'a un fimple'déplacement de l'air , & peuvent
produire au plus le changement des vents ?.
Quoi qu'il en lait , il 'eft aujourd'hui prouvé
par i'obfervation, que lorfque toutes les circonf-
tances favo'rables eXiftenc d'ailleurs, oh peut Cerner,
couper les arbres, châtrer les agneaux , fane
couver les poules, & c . , indifféremment, dans le
cours & le décours de la Lune.
Ainfi donc ow në'doit faire attention à la Lune
que lorsqu'il sfâgit de juger de la poflibilité qu'elle
apportera un changement dans le tems par fuite
de fa pofition relativement au foleil. Foye^ c s
mor. ;
Lorfque la Lune eft entourée d'une lumière
vifible, c’eft que l’atmofphère eft abondamment
chargée de vapeurs prêtes à fe condenfer en
eau , & il n’ qft pas étonnant alors que ,£e phénomène
annonce le ; mauvais tems j mais la Lune
•n'agit dans cè Cas que comme corps, lumineux.
( Bosc, )
LUNETIEKE. Bi s 'cütella,
Genre dé planté de la tétradynamie lilicüleufe
8c de la famille‘des Crucifères , dans..lequel Te
trouvent réunies une douzaine d’efpèces, dont
plulic urs'font cultivées dans les jardins de. botanique.
Voye\ les lllufirations des genres de Lamardr ,
w &WÊ. .-i r '
■ Efipèccs..
1. La Lunetier e auriculée.
Bificutella auriculata. Linn. 0 Du midi de l’Europe..
. r.'. 'v
2. La LuN,Etieré de la Pouillè,
Bificutella apùla.'hiïiti. © Du midi de l’Europe.
3-. La LuNÊTièRË lifte.
Bifeutellà l&vïgktk.- LiniK © Du midi de l’Europe.
4. La L u n e t iÊre à feuilles en lyre-.
Bififfitella lyraf a, Ly. ip.,0 Du midi de l'Europe.
5- La L u n ^tière à feuilles'de raifort.
Bificutella rapkanifiolia. Lihh. © Du 'midi de
l’Europe. /