
provient des femis fe repique en été , foit en pleine
terre, foie en pot; il demande des arrofemens léger
s-& fréquens pendant cette faifon. C ’eft la fécondé
année feulement qu’elles fleuri lient* & alors
le pied meurt; mais il a ordinairement pouffé des
rejetons qui le remplacent. Le retranchement de
la tig e , immédiatement après la floraifon, fait
fingtdiérement multiplier ces rejetons ; aufli doit-
on la couper lorfque leur culture n’a pour but que
la reprodu&ion. 31 y a peu d'années que nous avons reçu dans
nos jardins la Lobélie éclatante, qui fe rapproche
beaucoup de la cardinale , mais qui eft infiniment
plus belle ; elle demande plus de chaleur, & en
conféquence elle ne fe fèroe qu'en p o t& fe rentre
de bonne heure dans la ferre. Du refte, fa culture
ne diffère pas de celle qui vient d’être indiquée :
elle a déjà donné des variétés, dontla plupart font
inférieures à l’efpèce.
L’élégance, la belle couleur & l’abondance des
fleurs de la Lobélie d’Iralie la rendent propre,
quoique petite, à ê tre, comme les précédentes,
employée à l’ornement des jardins. Ses graines fe
refèment ordinairement d’elles-mêmes, Jorfoue
le terrein lui convient. * {
Quant aux autres efpèces vivaces, foit.frutef-
centes, foit herbacées, que nous poffedons ^telles
que celles à feuilles de pin, de Surinam, à longues
fleurs, elles exigent la ferre ; elles fe reproduifent
par boutures ou par déchirement des vieux pieds.
La dernière., qui eft en fleur prefque tou.ee l’ann
é e , eft un violent poifon ( B osc. )
LODOICÉE. L odoicea.
Grand palmier originaire des Séchelles, décrit
d’abord par Sonnerat fous le nom de C ocotier
de mer, & que la groffeur & la forme de
fpn fruit rendent-fort remarquable. G ’eft i Labil-
lardière. qu’on doit de l’avoir fait fervir de type a
un genre. Voyeç C ocotier.
C e palmier.a été tranfporté des Séchelles à
l’ Ile-dè-France , où.il y en a aujourd’hui plufieurs
pieds ; mais n’étant pas cultivé dans nos jardins,
je n’ai rien à en dire de plus. {B o s c .)
LOESELLE. L OESelLIA.
Plante herbacée du Mexique, qui feule forme
un genre dans la didynamie angiofpermie & dans
la famille des Liferons. Elle eftj figurée, pl. 527
des Jlluftrations des genres de Lamarck.. Comme
elle ne lé cultive pas dans nos jardins., je n’ ai rien
a en dire de plus. {B o s c .)
LOIR. Mtoxus.
Quadrupède fort fèmbtable à. un écureuil,
mais plus petit & de couleur grife, qu’on confond
ayec le lérot., quoiqu’ il foit fort différent; c’eft
ce dernier q u i, fous le nom de Loir» caufe tant
dédommagés dans les jardins. Le véritable Loir
quitte rarement les bois, 8c fe loge rarementda«
les murs. Voye[ L é r o t . {Bosc.)
LOMAIRE. L omaria.
Genre de plante de la famille des Fougbes
établi par Willdenow, & renfermant onze efï
pèces, dont aucune n’eft cultivée dans nosjar-
dins : il faifoit ci-devant partie des O noclées.
Voyeç ce mot.
LOMBRIC, animal alongé , cylindrique, rougeâtre,
vifqueux, qu’ on trouve très-abondant-
8c qui eft connu des cultivateurs fous le
ment dans les terreins frais & abondans en humus,
nom de ver de terre, & des pêcheurs fous celui
âiàchée, Voyeç ce mot dans le Dittionnam du
Vers.
Ce n’eft point aux dépens des plantes, comme
le croient beaucoup de cultivateurs, que vivent
les Lombrics ; ils avalent la terre & en digèrent
l'humus, de forte que leurs excrémens qu’on voit
fouvent, furtout au printems, dans les allées des
jardins, en filets entortillés , font totalement impropres
à la végétation. Leur abondance eft donc
toujours une caufe réelle d'infertilité; elle eft de
plus fort nuiïîble dans Us jardins & dans les pépinières
, où ils bouieverfent lés femis des graines
fines , en foule vaut la terre $£ en en établillant des
conduits qui détournent, l'eau de fa deüination:
les détruire eft donc une opération utile 8i même
néceffaire.
Dans la grande culture.il faut ,-d raifon de la dé-
penfe,laiffer aux taupes, aux hériffons , auxcefh-
celles, aux corbeaux , aux pies 8c autres oiféaux,
aux poiffons , aux infeâes , le foin de diminuer la
nombre des Lombrics, & ils s’en acquittent allez
bien. Les labours, en les mettant à 1 air , favo-
rifem beaucoup la confommation qu’ils en font.
Les moyens à employer pour détruire les Lombrics
dans les-jardins, font les fui van s :
, les nouveaux femis , 8c on prend les Lombrics
qui fe promènent alors fur la furfacedela
i° . On vifite la n u it, à’ la lumière d’une lanterne
terre : il eft bon de faire remarquer d’abord qu’ils
ne fortent pas lorfque la terre eft fèche & qu’il
îfait du v ent, enfuite que' le plus petit bruit les
fait rentrer.
20. On frappe fur la paroi extérieure de la caiffe
ou du pot où le trouvent les femis : les vers fortent
8c on les enlève.
30. On fait une forte décoêbion de brou de
Jioix ou de feuilles de noyer, de tabac, de chan- ;
vre , 8c on la répand , au moyen-d’un arroloifj
,fur les femis; l’amertume de-ces décodions fait
: forcir en fort peu de tems les’Lombrics.
Il eft aufli des moyens d’empêcher les L om b rics
de fe rendre dans les planches de femis : c’eft de
les faire fur,une couche de terre, qu’on a au préî*
fcble laiffée deffécher à l’a ir , 8c qu’on pofe fur j
Im lit de gravas de deux à trois pouces , ou de
Eiàche-for pilé, fur un lit de fable pur du double
[d’épaifleur. Les Lombrics, qui paffent l’hi-ver à plus ;
C ’un pied de profondeur, arrivant au printems à Ee lit, trouvent qu’il ne fournit rien pour leur! pourriture & fe détournent : :a terre des pots qui L ^ré defféchée n’en contient non plus qu’au fan t ; >
fail lis y auroient monté par le- trop delliné à l ’é-
Eoulement de l’eau.
| La terre de bruyère, comme h plus légère 8c
[la plus abondante en humus , eft -la plus fréquentée
par les Lombrics, lorfqu’elle eft tranf-
Iportée dans nos jardins & placée à une ex polit ion ■ fraîche 5 elle en contient rarement dans la cam-
[pjgne, à raifon de la féchereffe habituelle.
! Mais.fi les Lombrics font nuifibles à l’agticulture,
Ijls font utiles dans les vues générales de la nature:
[ce font eux qui, en perforant la terre au printems,
■ en la recouvrant pour ainfi dire de leurs excré-
[roens, favorifent la germination des graines diffé-
Sninée's dans les bois, fur les gazons , fur les allumions,
&c. : ils méritent donc, fous ce rapport,
[la prore&ion de l’homme, qui doit jouir des résultats
de cette germination. I Les.Lombrics fe mangent, dit-on, dans quelques
cantons de l’Afie. Les feuls ufages auxquels
■ 1sfervent en France, c’eft pour la pêche à la ligne
Mes poiffons d’eau douce 8c pour la nourriture de
[la jeune volaille, furtout des canards 8c des din-
Idoos, ainfi que pour celle des carpes & aurres
Ipoilfons renfermés dans d’étroits viviers. Nulle
■ part on ne les utilife : ainfi, fous ces derniers
»apports , fi on devoit labourer la terre exprès pour
len avoir., le profit., fans doute , n’équivaudroit pas
là la dépenfe ; mais il eft fi facile d’avoir un pot
■ dans.lequel on les met lorfqu’on bêche le jardin;
lorfqu’on retourne les champs, on a fi fouvent
Ides enfans qui peuvent les aller ramaffer chaque
patin fous les pierres, dans les lieux humides! Un
[bon moyen de les obtenir dans ces fortes de lieux,
Ifurtout le matin, c’ eft d’enfoncer un pieu & de le
■ tourner en agrandiffant le trou qu’il a fait, la com-
[preffion que cette opération occafionne les obligeant
à fortir de terre.
I On rend les Lombrics meilleurs .pourda pêche^ à
|b ligne, en les mettant huit jours d’avance dans
[de la terre où on a mêlé moitié de pain de che- ■
|f,fvis de noix ( réfidù de la fabrication de
P huile ) , parce que l’odeur ou le goût de l’huile
JUI tranffude alors de leurs corps attire les poif-
[lons de très-loin.. ( Bosc. )
L bONAS : nom donné par Adanfon à un genre
jde plante établi pour placer I’A th an a se annuelle,
qui, félon lui & Gaertner, n’a pas tous
es cara<^ères des autres A th an a se s . Voyez ce
Imot. .
l o n c h it e . L o n c h i t i s .
| ^ ;rire de,plante de la famille des Fougeres3 qui
eft figuré pl. 868 des Ulufirations des genres de
Lamarck , & auquel on a , dans ces derniers tems y
enlevé plufieurs efpèces, -pour les faire entrer
dans ceux C h eil anih e s , W o v a r d ia & autres
; de forte, qu’ il ne contient plus aujourd’ hui ,
félon Wili-denow , que quatre efpèces, dont aucune
n’eft cultivée dans nos jardins.
Efpèces. . \
P La L onchïtf. oreillée.
Lonchitis aurita. Linn. De la Martinique..
2. La Lonchite rampante.
Lonckitis repens. Linn. if De la Martinique.
3 . La Lonchite velue.
Lonchitis hirfuta. Swartz. y. De la Martinique.
4. La Lonchite glabre.
Lonchitis giahra. Swartz. De rjle-Bourbon.
( Bosc. )
LONTAR.
Efpècede palmier, du genre R o n d i e r . Voyeç
ce mot.
LOPEZIE. I jopezia.
Plante annuelle, très-rameuîe, haute de deux
à trois pieds , originaire du Mexique , qu’on
cultive depuis quelques années dans les jardins
de botanique, où-elle fe fait remarquer par la fin-
gulière organifation & l’agréable couleur de fa
fleur. Seule elle forme un genre-dans la monan-
drie monogynie 8c dans la famille des Onagres.
La Lopezie peut fe cultiver en pleine terre
dans le climat de Paris ; mais elle y eft expofée à
périr par fuite des premières gelées de l’automne,
au moment où elle eft dans toute fa beauté. C ’eft
donc dans des pots, pour pouvoir la rentrer i
cette époque dans la ferre ou dans l’orangerie,
qu’ il convient de la placer lorfqu’on veut en jouir
aufli long-tems que fa nature-le permet. Ses graines
fe Cément, au printems, fur couche & fous châf-
fis , même fur couche nue , dans edes pots remplis
de terre de bruyère, mêlée par moitié avec de la
terre franche. On iesarrofe^égéremenr. Le plant
fe repique feul à feul dans d'autres pots, de fîx pouces
de diamètre au moins, pots où il eft deftiné à
refter jufau’à fa mort. Ces pots, lorfqu’ il eft repris
, l e placent contre 8 un mur expofé au midi, c s’arrofent d’autant plus qu’il fait plus chaud.
Les pieds commencent à fleurir en juin , & ne
ceffent de le faire qu’au milieu de l’hiver. Une
fois rentrés, -il faut leur ménager .les arrofemens,
car ils craignent beaucoup la fur abondance d’humidité
| c ’eft près des jours qu’il convient de les
mettre.
Quelques cultivateurs repiquent les Lopezie*
en pleine teri-e & les enlèvent, avec leur motte à
l’ approche des gelées pour les rentrer à l’orange-
j ie ; mais li leur J>u.t eft d’-a-Yoir des fleurs & des