
aS;s MAS
Jl n‘en eft pas de même dans les jardins payfa-
gers. Là, les Maffifs {ont toujours .irréguliers &
plantés du plus grand nombre d’efpèces d’arbres
ou d'arbrifléau* pollîble. Leréfultat de cette pratique,
c’eft que ces Maffifs font très-variés dans
leur afpeét, 8c n’ont jamais befoin d'être coupés
à blanc. Lorfqu’un des arbres qui les compofent
eft devenu trop grand, on l’abat, Sc fa fuppref-
fion n’offre, au moins la fécondé ou la troiitème
année, qu’un changement dans 1 ordonnance. Jamais
le croiffant ne touche leur extérieur pour le
xégularifers au contraire, on cherche à rendre
les plus nombreux poflible les angles faillans &
rentrais qu’ils offrent, parce que ce font eux qui
font le charme du coup-d’oeil. C'eft avec la ferpe
ou la ferpette qu’on fe débarraffe des branches
mortes ou de celles dont l’alongement eft difpro-
portionné. Lorsqu’on n a pas allez d arbres 8c d ai-
buftes étrangers à fa difpofition, on plante l’ intérieur
en arbres commuas. Dans les deux cas, .
les arbres & arbuftes à fleurs font réfervés pour
les bords, 8c on les difpofe de manière qu’ils con-
traftent entr’eux, 8c que le retour de la même ef-
pèce foit éloigné. M . , I
Pour planter un Maflîf dans un jardin orne, il
fuffit du jardinier le moins capable, puifquil- ne
s’agit que de faire des trous Bz d’y placer le premier
arbre qui fe préfente ; mais iln'en eit pas
de même dans les jardins payfagers. L’architeéle le
plus habile , joint au botaniite le plus inlhuit, ne
réuftit pas ordinairement du premier coup,àraifon
des combinaifons d’effets à produire, combmai-
fons qui ne fe préfentent pas toujours d’abord à
i’efprû; aulli un propriétaire fage ne iait-il d’abord
planter que le noyau de fes Maffifs, & fe
réferve-t-il d’en augmenter fucceflîvement l'étendue
par des plantations calculées les unes fur les
autres. I! eft de ces jardins qui ne peuvent être
finis qu’à la douzième ou quinzième année. ( V o y .
Jardin. ) Ceft-un piaifir toujours tenaillant pour
le propriétaire qui a des lumières & du goût,
qte l'étude des difpofitions les plus favorables a'
d .nner aux aibres au bord des Maffifs des jardins
payfagers, parce qu'il s'en occupeperpët.- .llement
dans les promenades, & que le déioeuvrement
de corps 8c d’efprit eft la pire des fituaiions.
U eit rare qu’on entie dans les Maliifs des jardins
ornés-, le plus fouvent iis font remplis de
ron es & d’orties, 8c fervent de réceptacle à
toutes les immondices des allées. Ceux des jardins
payfagers font coupés pat de petits femiers irréguliers
, dans lefquels les promeneurs trouvent un
refuge pendant ia chaleur du jour; ainfi il faut les.
embellir par des plantations d’arbuftes ou de
plantes vivaces propres, parleur nature, à croître
à l'ombre 8c à couvrir la r.udiié du fol. Parmi ces
atbulles & o.s plantes, je citerai les differentes
elpèees de rofiers, les ronces à fleurs doubles ,
lés lauféoles-commune 8c jolie , les, fragons, le
lierre , le millepertuis calicinal, les hellébores,
M A S
les renoncules ficaire & des bois , l’anémone des
bois, les violettes, les fraifîers,la terrette, fi
mélite, &c. ( B o s c . )
MASSONE. M a s s o h ia .
Genre de plante de Thexandrie monogynie &
de la famille des A fp h o d e le s , qui contient fix efuè-
ces remarquables par la difpofition de leurs feuilles
& de leurs fleurs > dont quatre fe cultivent dans
nos écoles de botanique, F o y e [ les U lu jlra ù o n s des
g en r e s de Lamarck, pi. 233.
E fp e c e s .
1. Li Massone à feuilles larges.
M a j f o n ia la t i f o l ia . Linn. Of. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. La Massone à feuilles étroites.
M a j f o n ia a n gu ftifoL ia. Ait. Tj- Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La Massone à corymbes.
M a j fo n ia co r ym b o ja . Ait. 2f Du Cap.de Bonne*
Efpérance.
4. La Massone vio’ette. •
M a j f o n ia v io la c e a . Andr. 2^ Du Cap de Bonne*
Efpérance.
y. La Massone ondulée.
M a j fo n ia u n d u la ta '.'P hw n b .'fy lù u Cap de Bonne-
Efpérance.
6. La Massone hériffée.
M a j fo n ia e c h in a ta . Linn. i f Du Cap de Bonne-
Efpérance.
C u ltu r e .
11 femblé que les Maflfones devroient, comme
les autres plantes bulbeufes du Cap, fe contenter
de l’orangerie dans nos climats ; mais comme elles
fleuriffent pendant l'hiver, il eft indifpenlable de
leur donner la ferre chaude. On les y tient donc
i dans des'pots remplis d’un mélange de terre de
biuyère & de terre franche , mélange qu’on renouvelle
tous les deux ans, 11 leur faut peu d’arro-
femens en tout tems, mais principalement quand
elles ne font pas en végétation, c ’eft-à-dire,pendant
tout l’été & le commencement de l’hiver:
elles ne .fleuriflent pas fouvent, on ne connoit
pas de moyen de les forcer à fleurir.
Ces plantes, donnant très-rarement des caïeux,
ne fructifiant prefque jamais dans nos climats,
font très-rares dans les collections. La derniere,
que nous poffédons depuis peu, paroit cependant
fournir plus facilement des moyens de muïiipbca-
von que la .première, qui eft ia plus ancienne*
ment cultivée. ( B o s c . )
MASSUES,( Arbre aux ). F o y e ^ Mabcuye»-
Ma S fiC. On donne ce nom à trois comportions
fort d-flercm.es , mais dont les cultiva^/
font ail-z fouvent dans le cas de faire ufage > Püllf'
M A S
ou’il foit économique pour eux' de les fa voir faire
on d'en avoir toujours chez eux en provifion.
La première eft le Maltic des vitriers j il fort
l fixer les carreaux des vitres contre leur cadre,
à boucher des fentes de planches,'des trous produits
par l’altération du bois dont font formées
les charettes, les charues, & c ., afin d'arrêter les
progrès de cette altération. On le compofe avec
un tiers de cérufe ou blanc de plosr&, & deux tiers
de craie ou blanc d’Efpagne imbibés d’une huile
ficcative, comme celle de lin , de noix, de che-
nevis. Lorfqu’on met moins d’oxide de plomb,
comme cela arrive le plus fouvent, le Maftic eft
fujèt à s écailler. Ce Maftic, mis dans un pot, à
]a cave, fe conferve bon pendant plufieurs années.
La fécondé eft le Maftic des fontainiers ; il fe
fabrique avec un tiers de réfine de pin , un tiers
de fuif & un tiers de brique pilée le plus fin pof-
fible. Son ufage eft principalement d'empêcher
l'écoulement des eaux dans les fontaines de terre ,
dans les tuyaux de conduite de la même matière
ou de bois, les fentes des terraffes, &c.
La troifièrae eft le Maftic des maçons. Il y en
a de plufieurs fortes : l'un, qu’on appelle M a j t i c
de L o r i o t , du nom de'fon rénovateur, eft formé
d'un tiers de chaux éteinte à l'air , d’un tiers de
chaux vive & d’un tiers de brique pilée. On l’applique
avec la truelle , immédiatement après qu i!
eft fait. Ses proportions peuvent varier. Un autre
eft fait avec des pierres calcaires, des pouzzolanes,
du laitier de forge , de vieilles gazettes de porcelaine
ou de vieux pots de verrerie finement pilés &
mêlés avec une des huiles fîccati ves citées plus haut.
On l'applique auffi, le plus généralement, avec
la truelle ; mais j’ai devers moi l’expérience, que
loifqu il s’agit d’en mettre une petite couche,
comme fur une ter rafle, contre un mur, contre
des planches ou autres pièces de bois qu’on veut
rendre inaltérables par les agens atmolphéiiques
ou garantir du feu, il faut mettre une couche
d huile fort épaiflè, la faupoudrer des matières
indiquées i & lorfqu’eîle fera fèche, recommencer
fopératipn, ainfi de fuite, j.ufqu’à ce qu’on foit
arrivé à l’ëpailleur defirée. Que d’économie & de
lecurité les cultivateurs trouveraient à employer
cette efpèce de peinture , fi économique , fur
leurs uftenfiles d'agriculture de bois, fur leurs
planchers, leurs charpentes , ! ( B o t e . )
MASTIC ATOIR.ES : remèdes donc on fait ufage
dans la médecine vétérinaire pour remédier, foie
y engorgement des glandes falivaires, foit au
eegoûc dçs beftiaux.
Aes( principaux Mafticatoires font les racines
d 1 opératoire , d’angélique , de zédoaire, de
rraxinelle, de galega, la mirrhe , Tafia-feetida, la
moutarde, l’ail, le vinaigre, le fel commun. On
es emploie foit en nouet, c’eft-à-dire , en les
renfermant , grofftérement concaffés, dans un
hnge qui fe place fur la langue des beftiaux, foit
«n billot, c'eft-à-dire, .en les plaçant, au moyen
M A T 28c
d’un linge, autour d’un billot de bois qui Die
T office de bride. { B o s c . )
MATÀYBE. E r Ht é l i s .
Arbre de Cayenne , à feuilles ailées fans impaire
& à fleurs difpofées en pari/eu le s , qui feul
forme un genre dans Toôtandrie monogynie &
dans la famille des M a tp ig h ia c é e s .
Cet arbre , qui eft figuré pl. 298 des Illuftrations
des genres de Lamarck, n’étant pas cultivé
dans nos jardins, n’eft pas dans le cas d’un plus
long article. { B o s c . )
MATELÉE. H o s t e a .
Plante à feuilles oppofées & à fleurs en grappes
axillaires, qui croît à Cayenne, & qui forme
un genre dans la penta.ndrie monogynie & dans
la famille des A p o c in é e s .
Cette plante, dont Lamarck donne la figure
pl. 179 de fes Illu fira tions ' des genres , n’eft pas
cultivée dans nos jardins 5 ainfi je n’ai rien à en dire
de plus. ( B o s c . )
MATÈLE : préparation du Manioc.
MATEY : mottes de gazon qu’on amoncèle
dans le Médoc pour faire engrais.
MATIÈRES FÉCALES. V o y e ç Amendement
& Poudrette.
MATIN : efpèce de Chien de grofle race.
MATOQUE : nom d’une meule de foin dans
le Médoc.
MATOURI. V a h d e l i a .
Genre de plante de la didynamie angiofpermie
& de la famille des P er fonnées, qui réunit deux
efpèces * dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
F oye{ les Illustrations des genres de Lamarck ,
i w
EJpeces. .
1. Le Matouri diffus.
Fan de lia dijfufa. Linn. O Du Mexique.
2. Le Matouri des prés.
F a n d e lia pratenfis. Vahl. O De Cayenne.
MATRELLE. M a t r e l l a .
On a donné ce nom à un genre de plante étab’i
pour placer Tagroltide-jonc, à laquelle on n’a pas
trouvé les caractères des autres. F o y e ^ àgrqs-
T iD E . ( B o s c . )
MATRICAIRE. M a t r i c a r i a .
Genre de plante de la fyngénéfis fupetflue & de
la famille des C o r ym b i fe r e s , qui eft plus ou moins
nombreux en efpeces, félon l'opinion des bota-
niftes. En effet, les uns, comme Lamarc k , lui réunifient
les Marguertjes & les Boltones ( v o y e ç
ces mots ) , tandis que Willden« w lui enlève
même T efpèce fur laquelle Linnæus l’avoir établi
pour la placer parmi fes P y rètkr-e s (voy. ce mot).
N n ij