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66, L’ Ixie cartilagineufe.
Ixia cartilaginea. Lam. 2/. Du Cap de Bonne-
Efpévance.
67. L’ Ixie jaune-fale.
Ixia fqualida. Ait. "2f Du Cap de Bonne -E f-
pérance.
68. L’Ixie lancéolée.
Ixia /ürtcga. Thunb. Of Du Cap de Bonne-Ef-
pérance. '
69. L’Ixie à cinq étamines.
Ixia pencandra. Linn. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
70. L’Ixie aitlique.
Ixia aulica. Ait. "if Du Cap de Bonne • Efpé-
rance.
71 . L’Ixie à feuilles en Taux.
Ixia fa Le ata. Linn. *if Du Cap de Bonne - Ef-
pérance.
72. L ’Ixie gladiolaire.
Ixia gladiolaris. Lam. Du Cap de Bonne-
Efpérance,
73. L’Ixie à feuilles courtes.
Ixia excifa. Th un b. Du Cap de Bonne-Efpérance.
74. L’Ixie tubiflore.
Ixia tubiflora. L.im. if Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
75. L’Ixie échancrée.
Ixia emarginata. Lam. if Du Cap de Bonne-
Efpérance.
.76. LTxtEcolumnaire.
Ixia eolumnaris. Andr. "if Du Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture.
On cultive dans les jardins de France à peu
près la moitié de ces efpèces, mais il n’y en a que
le quart indiqué dans le Catalogue du Jardin du
Muféum d’Hiftoire-Naturelle de Paris, parce que
beaucoup de celles qui s’ y font vues ont difparu
par fuite de la difficulté.qu’ offrent beaucoup d’en-
tr’elles pour leur confervation, & encore plus pour
leur multiplication. Excepté l'Ixie bulbocode qui
• pafife fort bien l’hiver en pleine terre dans le climat
de Paris , toutes les autres exigent la ferre chaude,
ou mieux une bâche dont le fol foit peu diftant
du vitrage, parce qu’elles aiment le grand jour
encore plus que la chaleur. La terre de bruyère
pure eft celle .qu’ il eft préférable de donner à la
-plupart. On peut ne la renouveler-que tous les
deux ou trois ans, car lorfqu’ellé eft trop bonne,
elle les fait pouffer en feuilles plutôt qu’ en fleurs:
il eft meme des cultivateurs qui prétendent qu’ il
vaut mieux leur donner du fable mêlé d’urfquart
de terre .franche, & quelques faits, qui le font
pafifés fous mes yeux , appuient leur opinion. Il eft
peu de pieds qui fîcuriffent tous les ans dans la
pratique commune, & il en eft qui font fouvent
piufieurs années fans fleurir; ce qui dégoûte de leur
culture beaucoup d'amateurs : c’eft dommage * .
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car il y a , parmi le s lx ie s , de très-belles efpèces
qui, quoiqu’en général portées fur des tiges trop
grêles, ornent infiniment les lieux où on les place »
La plupart fieuriffent à la fin de l’ hiver, c’ eft-à-
dire, avant qu’on puiffe les tenir en plein air: il
en eft cependant un certain nombre dont les fleurs
ne s’épanouiffent qu'au printems & même en été.
Rarement les Ixies donnent de bonnes graines
dans le climat de Paris : c'eft donc principalement
de cayeux qu'on les multiplie, & on fe
trouve quelquefois dans le cas de ne le pouvoir
faire pour quelques efpèces, parce qu’elles n’en
fourniffent que de loin en loin & même jamais ;
ce qui en rend certaines fi peu communes dans
les plus riches collections, & qui faitque.certaines
autres n’ont fait que palier dans nos jardins. Les
graines de celles qui en donnent doivent être miles
en terre peu après leur maturité, & les pots qui
les contiennent doivent être ténus dans une orangerie
pendant l’automne & une partie de l’hiver.
En février ou mars on mettra ces pots fur couche
& fous châffis, &: on les arrofera modérément ;
le plant levé reliera un ou deux ans dans le même
p ot, qu’on rentrera toujours dans l’orangerie,
après quoi.on plantera chaque bulbe en automne ,
dans un pot féparé o.u feul à feul ,-ou deux, trois ,
quatre , cinq enfemble, félon la grandeur du pot ,
& on le traitera comme les vieux pieds. Il ne fleur
it , dans les efpèces le .plus dans le cas de lé
faire , comme dans les maculée & orangée, qu’au
bout de trois ou quatre ans. Les vieux pieds fe
dépotent.en automne pour leur donner de la nouvelle
terre lorfqu’on le juge néceffaire, & pour
féparer leurs cayeux s’ ilsen ont. Ces cayeux fe mettent,
comme les plants provenus de femence, dans
des pots féparés ou feuls ou piufieurs enfemble.
Pour faire une belle culture d’Ixies il faudroir,
ainfi que je l’ ai dit plus haut, les mettre feuis
. ou avec des efpèces des genres voifins , comme
Gl a ÿ e u l s , Morees ANrHOLYZRË (vôye[ ces
mots), en pleine terre, dans une bach# donc le fol
feroit divifé en cafés au moyen .de planches étroites
qui fe coupent à angles droits, cafés qui ri’en re-
cevroientchacune qu’une feuleefpèce. La diftarice
du fol de cette, bâche à fon vitrage feroit de deux
pieds > diftance fuffifante pour que. les plus grandes
efpèces ne puiffent atteindre ce dernier. On en-
tretiendroit dans cette bâche, feulement depuis
janvier jufqu’à avril, une chaleur artificielle de dix à
quinze degrés, laquelle fera affez forte pour développer
la végétation dans ces bulbes & les faire
fleurir. Les arrofemens feroient rares dans tout autre
tems que celui de la pouffe & de la fleuraifon :
on les ména'geroit même alors. Les panaux des
vitrages s’ouvriroient quelques inftans au milieu du
jour iorfqu’il feroit doux, afin de renouveler l’air.
L ’important feroit feulement d’empêcher la gelée
de pénétrer j car, je le répète, le froid au defi'ous
de zéro du thermomètre de Réaumur ne nuit pas
aux Ixies. Lorfque les gelées ne font plus a craindre,
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on enlève les châffis & on ne les remet qu’ à leur
approche en automne. ' <
Les tiges de la plupart des Ixies font trop foibles
pour foutenir leurs fleurs avec grâce : on eft donc
obligé de leur donner de petits tuteurs.
Pendant les chaleurs de l’été les bulbes des
Ixies, quoique privées de tiges, font dans le cas
d’être frappées de mort par le foleil. Il faut les
ombrager & les arrofer quelquefois. (Base.)
IXODE. 7xo DES.
Genre d’infeCte que Latreille a établi parmi
les aptères, & qu’il eft iutéreffant de faire con-
•noître aux cultivateurs , parce que leurs animaux
domeftiques & même leurs perfonnes font fouvent
tourmentés par quelques-unes des efpèces qui le
compofenr. Il faifoit jadis partie des Mu te s ,
acarus Linn.
L’Ixode ricin fe trouve communément fur
les chiens, les boeufs, les chevaux qui vivent dans
les pays boifés, ëtc. Il eft p lat, & a moins de deux
lignes de long lorfqu’il eft vide 5 mais lorsqu’ il eft
gorgé de fan g , il devient globuleux & du double
plus gros. Le tuer n’eft pas facile, tant il a la
peau coriace. On en débarraffe foi ou fes bef-
tiaux en le recherchant à la main j car les décoctions
amères ont peu d’aéiion fur lu i, & les préparations
mercurielles font dangereufes & coû-
teufes. Les animaux qui en ont beaucoup maigrif-
fent, & parce que la démangeaifon qu’ ils caufent
les empêche de manger, & parce qu’ ils fucent
leur fang. Dans lés pays chauds , ils font fi abon-
dans, qu’ilseaufent quelquefois la mort à ces animaux.
Les Ixodes ré du ve & SANGUisuGE diffèrent
peu du précédent, & ont les mêmes moeurs.
L’Ixobe sanguin eft fi petit, qu’on peut rarement
le voir à la fimple vue. Il eft fi commun dans
certains bois des pays montagneux , qu’ il fuffit de
fe repofet quelques inftans fur l’herbe pour en
être infefté. Les démangeaifons qu’ il caufe font
très-cuilantes , & plus on fe gratte, & plus elles
augmentent. Il eft fort difficile de s’en débarraf-
fe r , comme je l’ ai éprouvé piufieurs fois, parce
qu’on ne fait pas où il eft. Il doit caufer de cruels
tourmens aux animaux, fur qui il eft impoffible
de le trouver. ( Bosc.)
IXORE. Ix o r a .
Genre de plante de la tétrandrie monogynie &
de là famille des Ruhiacées 3 qui raffemble onze
efpèces, dont deux ou trois fe cultivent dans nos
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ferres. Voye\ les lllu f rations des genres de La-
maick, pl. 66.
Efpèces.
1. L’Ixore écarlate.
Ixora coccinea. Linn. De l’Inde.
2. L’Ixore lancéolé.
Ixora alla. Linn. f> De l ’Inde.
3. L’Ixore de la Chine.
Ixora chinenfis. Lam. T> De la Chine.
4. L’Ixore paniculée.
Ixora p articulât a. Lam. De l’Inde,
y. L’Ixore épineufe.
Ixora fpinofa. Lam. T? De l’Amérique méridionale.
6. L’Ix o r e à petites fleurs.
Ixora parviflora. Vahl. De l’Inde.
7. L’Ixore d’Amérique.
Ixora americana. Linn. Tj De la Jamaïque.
8. L’Ixore fafcicuiée.
Ixora fafciculata. Svrartz. 1} De la Jamaïque.
9. L’Ixore multiflore.
Ixora muhifora. Swàtiz. T? De la Jamaïque.
10. L ’Ixore pavette.
Ixora pavetta. Andr. De l’Inde.
11. L’Ixore à feuilles ternées.
Ixora ternifolia. Cav. T? De la Nouvelle-Efpa-
Les première, fécondé, dixième & onzième
font celles que nous cultivons. Elles exigent la
ferre chaude , une terre confiftante & des arrofemens
modérés en hiver. On ne fauroit leur donner
trop de chaleur lorfqu’on veut les voir pouffer
vigoureufement & fleurir abondamment. C e
font de très-belles plantes. La première eft la plus
commune : on la multiplie de marcotes & de boutures.
Ces dernières fe fo n t, au printems, fur
couche & fous châffis, & ne réuffiffent pas toujours.
Elles demandent une grande chaleur, une
grande humidité & de l’ombre. Il eft bon de ne
changer la terre des Ixores que tous les deux ans,
afin qu’elles donnent plus de fleurs, & que par-là
elles ornent davantage les ferres. (2?ose. )
IZARI : nom de la Garance fauvage, la meilleure
qui foit dans le commerce. F o y^ ce mot. $
IZQUIERDE. Iz q u i e r d a .
Arbre du Pérou, qui feul forme un genre dans
la dioécie tétrandrie, & qui n’eft pas encore cultivé
dans nos jardins. ( B o s c .)