
de la terre nouvelle tous les ans, & on le change !
de pot tous les deux ans ; il poufl'e lentement & j
n’eft d’aucun agrémenti aufTi ne le voit-on que
dans les jardins de botanique, où tout doit fe
trouver. Sa multiplication ne peut avoir lieu que
par femences tirées des îles de i’ Amérique, fe-
mences qu’on place dans des pots remplis de terre
fubflantielle, fous une bâche dont la température
eft tenue fort élevée.
Il ne faut pas confondre cet arbre avec le véritable
A ca jo u . Voye% ce mot. ( Bosc. )
MAHON : un des noms du P a v o t - C o q u e l
i c o t . Voye-[ ce mot.
MAHURI. B onnjstia.
Arbre de Cayenne , qui feul fait un genre dans
la polyandrie monogynie tic dans la famille des
Cifioïdes.
Cet arbre , qui eft figuré pl. 464 des Illuftra-
tions des genres de Lamarck , n’étant pas cultivé
dans nos jardins , ne peut devenir l’objet d’un
article plus étendu. ( B o sc . )
MAJANE. M a ja na .
Plante vivace , à feuilles oppofées, panachées,
odorantes, qu’on cultive dans les jardins de l’Inde,
à raifon de fa beauté & de fa fuavité.
Nous ne la connoiffons pas dans les nôtres.
( B o s c . ) v
M-AJANTHEME : nom donné au M u g u e t
BIFLORE. Voyei^ c e mot.
MAJÉ AUFE : une des nambreufes variétés du
F r a i s i e r .
MA JET. M a j e t t a .
Arbriffeau de Cayenne, à rameaux tétragones,
à feuilles oppofées , dont le pétiole eft véfîcu-
leux , tic à fleurs folitaires & axillaires; q u i, félon
A u b lé t, forme un genre dans la décandrie
monogynie.
C et arbriffeau, dont le fruit eft bon à manger,
n’ eft pas cultivé dans nos jardins , & par confé-
quent n’ eft pas dans le cas d’ un plus long article.
( Bosc. )
MAI t c’ eft le mois où la végétation eft dans
tout fon luxe , tic qui a le plus d’influence fur le
fuccès des récolta. Pour qu’il donne des efpé-
rances favorables, il faut qu’ il ne foit ni trop
fëc , ni trop pluvieux , ni trop chaud, ni trop
froid.
On commence ,pendant fa durée, les premiers
labours des jachères, le premier binage des vignes,
les farcfages des champs s’achèvent, les femis du
chanvre , des pois gris, des haricots, des. fèves
s’exécutent, les juraens &;les geniffes font livrées
à l’étalon, on châtre les veaux, tond les. moulin
s l fèvre les. agneaux» >
C ’eft généralement dans ce mois qu3efïhiment
les abeilles ; auffi faut-il s’occuper , dans l'es premiers
jours, d’en faire d’artificielles.
Les travaux des jardins font alors très-a6Iifs.
On continue les labours tic U s femis commencés
en avril, foit dans la vue de réparer les pertes
foit pour prolonger les jouiffances. Alors, le grand
femis des haricots , des concombres, des cor-
nichons, le repiquage des melons, des choux-
fleurs , des choux hâtifs, de la plupart des fleurs
femées fur couche, a lieu. On arrête les pois &
les fèves de primeur, farcie tic bine tout ce qui;
le demande.
Les arbres, fruitiers font furveillés pour diriger
les bourgeons mal-venans, pour détruire les chenilles
, les cochenilles, les pucerons , &c. (U
fort les orangers tic autres plantes de ferre tempérée,
on les taille , on les rempote , & 'on les
multiplie par le déchirement des vieux pieds.
Beaucoup de boutures fe font alors fur couche'
tic fous châflîs.
A cette époque , la toilette des jardins d’agré* '
ment doit être terminée, c’eft-à-dire , que leurs
allées doivent être ratifiées , leurs gazons coupés,
leurs plates-bandes binées, les défordres de toute
efpèce réparés. ( Bosc. )
‘MAIGRE ( T e r r e ). On donne ce nom à la]
terre qui contient fort peu d’humus , & qui parj
conféquent eft fertile à un très-foible. degré.
Il eft des terres Maigres parmi les argileufes
comme parmi les fiiieeufes tic les calcaires : des
-engrais abondans peuvent feuls les améliorer.’
Certaines terres légères paroifient Maigres,faute
dé pouvoir retenir fuffifamment ou long-tems l’eau
des pluies ; & alors on augmente leur fertilité par
des arrofemens : la terre de bruyère eft dans te
cas. f^oyei TERRE. (B o s c .)
' MAILLE, forte de Houe. Voye^ ce mot.
M a i l l e . O n donne c e nom à de petites meules
temporaires dans le département des Deui-
Sèvres.
M A IN , fyn on ime d e V r i l l e .
Ma in découpée. Quelquesperfonnësappellent
ainfi le Pl a t a n e d’O r ie n t .
MAINE. Ma tn a .
Arbriffeau de Cayenne, à feuilles alternes«
à fleurs blanches odorantes , qui feul forme un
genre dans la dioécie polyandrie. Il eft figure
pi. 491 des ILlufirations des genres de Lamarck.
Comme on ne le cultive pas dans nos jarvins,
je n’ai rien à en dire de plus. (B o s c .)
MAIRE SIUVO : nom du C h è v RE-feüill&|
aux environs de Marfeille. j
MAIS. Z ea-i
G en re d e p lante de la monoécie, t r i a n t ^
M A I
>. la famille des Graminées, qtù r.e contient
qu'une efpèce originaire du Pérou , dont im-
^miaiice agricole eft devenue telle . qu elle fe
Lltive aujourd’hui pattout où elle peut l’erre,
qu’elle femble reléguer le froment dans les
mot froids. C ’eft au commencement du fei/ième
Série que le Maïs a été apporté en Europe. Voyeç
Epi. 749 des llltifiraiions des genres de Lamarck, ou
elle eft figurée. , •••
Le Maïs, qu’on appelle auffi Me de Turquie,
klé d'Efpagne , blé d'Inde3 a une racine annuelle ,
pivotante, une tige droite,, folide, articulée,
des feuilles engainantes, des fleurs mâles dilpofees
en panicule terminale , & des fleurs femelles en
épis’ latéraux. Sa .hauteur varie de dix à quatre
pfeds, & il peut rendre , terme moyen , environ
huit cents grains pour un.
La prodigieufe fortune du Maïs eft autant due
à fa fécondité qu’à l’excellence de fon grain pour
<la nourriture des hommes & des animaux. Si ce
grain ne peut pas fe transformer en pain ; parce
qu’il manque de matière glutineufe P a i n ) ,
il a l’avantage de n’exiger d’autre préparation que
la mouture, un peu d’eau, un peu de f e l, tic la
cuilfon. Son ufage nourrit fort bien tic engraiffe
rapidement j mais il a , pour les hommes, l’ inconvénient
de charger l’eftomac tic de fe digérer
rapidement i & pour les animaux, furtout les
chevaux, d’u'fer beaucoup leurs dents, à raifon
de fa dureté.
Un fol profond , des engrais abondans, des labours
fréqu'ens, des foins de ' toute' efpèce font
:üécefliires à la bonne croiffaoce du Maïs; ainfi, même dans les climats qui Iiïi (ont propres, il
111e peut être cultivé partout ni par tout le monde ;
ainfi, quelque productif qu’ il fo it, il arrive quelquefois
qu’il ne donne pas en définitif autant de
profit que le blé. Il eft d’ailleufs ordinairement
d’un prix inférieur; c ’ëll pourquoi il eft moins
avantageux de chercher à en avoir en iurabbnr
[dance, de le cultiver plufiejirs années de fuitë
dans la même terre,1 de l’envoyer au loin, ticc. Il fciubie qu’il faut que chaque'famille n’en cultive
que ce qui lui eft néceffaire pour deux années , faut
à vendre l’excédant, fi la nouvelle récolte s’annonce
favorablement. '
Le Maïs étant cultivé de tems immémorial àu Pérou
& au Mexique, a dû y'varier beaucoup; &
i ayant été, il y a trois fiècles , tranfporté dans tous
les pays chauds de l’ Europe, de l’Afie & de
l’Afrique, il a dû y varier: encore plus;, car,
ainfi qu’on l’a reconnu , les tranfpîantations lointaines,
favôrifent extrêmement les variations des
plantes. Il s’en faut de beaucoup que' toutes celles
du Maïs , même feulement dé France, me foiefit
connues ; mais je n’en dois pas moins citer-'quelques
mies, qui font regardées confine plus avan-
: îageufes à- cultiver fous quelques rapports;*
La plus commune des variétés de Maïs rachet-
MA I
chées par nos cultivateurs e ft celle qu’on appelle
Maïs jaune. Il paroît que c’eft celle qu’ on doit regarder
comme le type ou comme la plus voifine
du type de l ’efpèce : c’ eft C -lui qui m’a toujours
paru le plus ffavoureux, foie en France, foit en
Italie, ' en ETpagne tic en Caroline 5 mais généralement
ôn lui préfère, dans les pays chauds,
le Maïs blanc, dont l’épi ou la rafle eft plus long *
plus gros, les .grains plus larges & plus aplatis,
qui fournit un tiers de plus cte farine, tic mûrit
douze à quinze jours plus tôt : ces deux variétés
fe perpétuent exactement les mêmes.
Après cés deux variétés, je citerai, comme les
plus importantes , le Maïs dit bpoulet, dont l’é p i,
ainfi que lé grain , font quatre fois plus p etits , tic
1 e quarantain qui les a deux fois plus petits, parce
qu’elles mûriffent bien plus tôt que les précédentes,
qu’ elles s’accommodent d’une terre de qualité inférieure
, qu’on peut par conféquent les cultiver
avec fuccès dans les cantons où les autres ne peuvent
prdfpérer, tic en faire deux récoltes dans ceux
qui leur font le plus favorables. On les appelle
encore Maïs précocey Maïs de deux mois 3 qui eft
l’efpace de tems, terme moyen , pendant lequel
elles relient en terre. Quoique connues dans quelques
parties de la France, elles ne font pas encore
cultivées avec l’abondance defirable. Le premier
commence cependant à fe multiplier dans les jardins
des environs de Paris, eu il mûrit fort bien ; & il
eft à efpérer qu’il ne tardera pas à paffer dans les
champs, à raifon des bénéfices qu’il donne. Le
fécond eft déjà affez fréquent en B refie , en Piémont
, dans les environs de Bordeaux. Varennes
de Fèniiles a publié un Mémoire fpécial pour en courager
fa multiplication.
Il fe. cultive en Piémont un quarantain tardif>
mais il femble ,que le retard de fa végétation ne
doit lui donner quelqu’intérêt que lorlqu’une cir^
conftance quelconque ,a empêché de lemer les
variétés à gros épis en faifon convenable. Je ne
connois pas cette variété.
Quant'aux autres variétés connues en France,
telles, que celles à grains bruns-noirs, à grains
bleuâtres , à grains-violeis , à grains roux ,.à grains
rouges 3 i grains, chinés , à grains marbrés, à raffie
rouge tic à. grains jaunes , à: rajfe violette tic St grains
blancs , , on. ne les cultive que par amufemenr
& très- en petit.
Od, doit encore confidérer les variétés d é b a t s
d’ après' le nombre des rangées ;dè grains qu’offre
leur ràffe;, ce nombre étant aff-z conftant ; ainfi on
v o it , dans quelques parties du fud de la France,
le Maïs'- de B radie. y qui n’a que huit rangées , &
le Mais de: Gujfac , qui en a feize. Mais quoique
ce dernier pardiftè; devoir donner le - double du
premier Y il fil eft1 cependant pas plus avantageux,,
oarce qu’il coule plus fouvent & arrive plus tard
a. maturité’.
le crois devoir ,, à cétte occafion, citer une ex^