
.peiit au ffî les labourer & les cultiver, plufieurs
années confé-cutives, en céréales ,• pour arriver
au même réfultar.
Le Mélampire des bois eft, dans certains cantons
j auffi abondant dans les taillis, que les deux
précédens le font dans les champs & les prés.
L à , il ne fait aucun tort aux cultivateurs, &
il doit au contraire leur être utile, puifqu’ils peuvent
, ou le faire pâturer par leurs vaches, ou le
faire couper pour le leur donner à Te table ; car il eft autant de leur goût que les précédens. ( B o s c . )
MÉLAMPODE. M e l am p o d ium .
Genre de plante de la fyngénéfîe polygamie
nécefiaire & de la famille des C o r ym b i fe r e s , qui
contient quatre efpèces, dont aucune n'eft cultivée
dans nos jardins. Il eft figuré pl. 713 des I l lu f -
t r a ù o n s d e s g enr es de Lamarck.
E fp è c e s .
1. Le Mélampodf. d'Amérique.
M e lam p o d ium a n re rica n um . Linn.^Du Mexique.
2. Le Mélampode auftral.
M e lam p o d iu m a u f tr d le . Linn. 2f Du Mexique.
3. Le Mélampode rudéral.
M e lam p o d ium ru d e ra le . Swartz. O De la Jamaïque.
4. Le MÉLAMFODEmin.
M e lam p o d ium h um ile . Swartz. O De la Jamaïque.
Cette dernière nuit aux cultivateurs, au rapport
de Swartzprobablement comme mauvaife
herbe, & à raifon de fon abondance. ( B o s c . )
MELANANTHERE. M e l an 'an th e r a .
Genre de plante établi dans la fyngénéfîe égale,
pour placer deux plantes qui avoient été confondues
fous le nom de Bident b lanc .
Comme il en a été queftion à cet article, je
fuis difpenfé d'en parler de nouveau ici. ( B o s c . : )
MELANGE. L’ufage de mêler différens grains
& de les femer enfemble exifte dans beaucoup de
lieux, & eft tantôt approuvé, tantôt défapprouvé
par ceux qui ont écrit fur l'agriculture en connoif-
fance de caufe.
J'ai parlé, au mot Méteil, des inconvéniens
bien réels de femer le feigle mêlé avec le froment,
& j'y renvoie le leéteur.
On a remarque que lorfqu'on femoit du feigle
'ou du froment, ou même de l'avoine avec la
vefce, les pois, Ja geffe, ces deçnières plantes
s'entortilloient autour des premières & profpé-
roient beaucoup mieux : en conféquence il eft
de plus fouvent bon de faire ce mélange.
Beaucoup de plantes font fréquemment frappées
de mort par une trop longue féchereffe ou par un
foleil trop ardent dans la première année de 1«
croilfance; c'eft donc une chofe avantageufe o"'
de les femer avec d'autres plantes moins délicate*
qui confervent l'humidité à la terre où empêclJ'
l'aétion direéle des rayons du foleil : c'elfunj,1
motifs qui détermine à femer toujours la luien*'
le fainfoin & le trèfle avec de l'avoine ou de l'orEe’
Jé dis un dès motifs, parce qu'on gagne encore
à cette^ pratique une coupe d'avoine ou d'orge
foibie à la vérité , mais qui dédommage au moirn
des frais des femailles. Ce principe s'appliq»
même quelquefois â la culture du maïs , 1J»
forgho , & c ., aux pépinières en terrein fec, même
aux forêts qu’on replante.
C’eft, par la même raifon, une fage opération
que'de femer des raves , de la navette, de la fpet.
gule fur fes blés, fur fes avoines , fur fes orges
fur fés chanvres ,avancIeurcoupe, afin qu'elléj
puiffent germer Ôc végéter fous leur abfl, 8:
mieux profpérer enfuite.
Les jardins maraîchers des faubourgs de Paris
offrent fréquemment des femis fimultanés de trois
-fortes de plantes tellement choifies, qu'une lève
8c fe récolte avant qu'elle puilfe nuire aux deux
autres , & que la fécondé puiffe nuire à la trou
fième. Voye^ Maraîchers!
Ce feroit cependant une pratique nuifîble, que
-de mélanger toutes les cultures ; car , outre quê
•certaines plantes ne fouffrent pas le voifinage dt
certaines autres, beaucoup ont befoin de.tous
la lumière poffible pour donner les produits la
plus avantageux. J'oyrj A i», Lumière & Étiolement.
{B o s c .y
MELAN-I. C V N N IN G H AM ÏA .
Genre de plante de la tétrandrie monogynieî:
de la famille des R u b ia c é e s , qui renferme deux J
efpèces, dontaucune n’eft cultivée dans nos jardins,]
■ Il fe trouve figuré pl. 66 des I l tu jt r a iio n s despnml
de Lamarck.
EJpèces.
i . Le Mélani farmenteux.
C u n n în g h am ia fa rm e n t o fa . Willdenosv. h Dî
Cayenne,
2. Le Mélani verticillé, vulgairement boit M
l o f ea u .
C u n n in g h am ia v e r t i c i l la ta . Willd. T) de 11»e*
de-France. (Bo sc.)
MÉLANTHE. M k l a n t h i v m .
Genre de plante de l'hexandrie trigynie & de
la famille des J o n c s , qui réunit feize efpèces, dont
quelques-unes font ou'ont été cultivées dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 1 69 des I llu f ira d o n s d es^ ‘ I
res de Lamarck.
EJpèces.
1 . Le Mêlanthe de Virginie.
Melanthium virginicum. Linn. i f De l’Amérique
ffeptentriohaîe.
I 2. Le Melanthe de Sibérie.
M e lan th ium fib ir ic um . Linn. 2f De Sibérie.
3. Le Melanthe â grappes.
Melanthium la Sium. Ait. i f De l'Amérique fep-
Ijentrionale. . j
4. Le Melanthe du Cap.
Melanthium capenfe. Linn. if- Du Cap de Bonne- : Efpérance. .
I; c. Le Melanthe à feuilles triangulaires.
I Melanthium triquetrum. Linn.. i f Du Cap de
Ikonne-Efpérance.
6 . Le Melanthe cilié.
[ Melanthium cïliatum. Linn. i f Du Cap de
■ Bonne-Efpérance.
7. Le Melanthe à feuilles de jonc.
I Melanthium junceum. Jacq. I f Du Cap de Bonne-
■ Efpérance.
8. Le Melanthe unilatéral,
j Melanthium fecundum. Lam. I f Du Cap de
[Bonne-Efpérance.
9. Le Melanthe phalangioïde.
I Melanthium p k a la n g io id e s . Lam. i f De l’Amé-
Irique feptentrionale.
ig. Le Melanthe des Indes.
I M e lan th ium in d ic um . Linn. i f Des Indes.
11. Le Melanthe vert.
I M e lan th ium v i r id e . Thunb. i f Du Cap de
[Bonne- Efpérance.
12. Le Melanthe uniflore.
I M e lan th ium u n ifio rum . Jacq. i f Du Cap de
! Bonne-E fpérance.
13. Le Melanthe nain.
I Melanthium e u com o id e s . Jacq. I f Du Cap de
iBonne-Efpérance.
14. Le Melanthe pumile.
[ M e la n th ium p um ilum . Forft. i f De la Terre-de-
IFeu. 0 ' a- ': ■
I if. Le Melanthe à feuilles de graminée.
Melanthium g ram in eum . Cavan. i f De Maroc.
16. Le Melanthe ponélué.
L M elanthium p u n f ta tum . Cavan. i f De Maroc.
C u ltu r e .
I J ai obfervé, dans l’Amérique feptentrionale,
[ es trois efpèces ci-deffus indiquées, & plufieurs
autrg qui ne font pas encore décrites : toutes
jcroment dans des fables humides. Il faut donc
[,vUr donner, en France, la terre de bruyère &
I es arrofemens journaliers. C ’eft probablement
P°ur n avoir pas pris cette dernière précaution,
lS“e toutes celles qui ont paru dans nos jardins
. •s y •Jünt Pas -confervées. J'ai apporté des
J!e*. •e ,tro*s ou quatre efpèces, principale- «
des deux premières, graines qui x fismées l
dans des pots, fur couche nue, ont fourni des
plants,11 neparoît pas qu’elles craignent les foibles
geléès, p'uiîqu’elles croifient naturellement dans-
despays où la glace a quelquefois un pouce d’é-
paiffeur.
Les efpèces du Cap de Bonne-Efpérance exigent
1 orangerie pendant l’hiver, moins peut-être parce
qu elles font plus fenûbles au froid, que parce-
qu’elles végètent alors. On les place près du jour,
La terre de bruyère leur eft nécefiaire.
Comme aucune de ces efpèces, foit d’Amérique,
foitdu Cap, que nous poffédons, ne donne
de graines dans nos climats, on n’a , pour les multiplier
, que le déchirement des vieux pieds, déchirement
qui ne réuflit pas toujours j aufli font-
elles généralement rares. Les plus communes dans
nos jardins font les ri*s. i , ) , 4 , y , 7 u ,
( Bo ç c . )
MÉLASME : genre de plantes inftitué pour
placer la Gerarde nigrine, qui offre quelques
différences quand on la compare aux autres. V o y .
Gerarde. j
MÉLASSE : liqueur brune qui refaite des opérations
qu'on fait fubir au fuç de la canae pour en
retirer le fucre, & qui elt principalement com-
pofée^ie matière fucrée incriftallifable. E o v e r Sucre. ' ‘ " - ■ • l
On tire parti de la Mélaffe, en la faifant fermenter
8: en en retirant de l'eau-de-vie, qu’on appelle
T a f ia. V vytj C anne a sucre,’ ( B o s c . )
MÉLASTOME. M s l a s t o m a . 1 Genre de plante de la décandrie monogynie 8c
de la famille des M é la f t om é e s , qui renferme cent
treize efpèces, dont quelques-unes font cultivées
dans nos ferres. Il eft figuré pl. jé i des I llu f ira .-
t io n s d es g en r e s de Lamarck.
O f i f c r v a t io n s ,
Ce genre fe rapproche fî fort de celui des
R h e x i e s ( wyej; ce mot ) , qu'il eft fouvent difficile
de rapporter une efpècè à l'un plutôt qu'à l'autre;-
E fp è c e s .
1. Le Mélastome à épis.
M e ta j lom a f p i c a ta . Aubl. fj De Cayenne.
1. Le Mélastome à larges feuilles. '
M c la f tom a la t i f o l i a . Lam. fj Des Antilles.
3. Le Mélastome plumeux.
M e ta j lom a p lum o fa . Lam. fj De Saint-Domingue.
4. Le Mélastome marginé.
M e ta j lom a m a r g in a le . Lam. Du Bréfil.
y. Le Mélastome rouge.
M e ta j lom a rubra. Aubl. De Cayenne