
à feuilles obrondes , celle à feuilles charnues.
Celles-là craignent peu les gelées,, & peuvent être
femées en place dans toute nature de terrein : on
les multiplie de graines.
L'Ibéride de Crète eft la feule, parmi les an- ,
nuelles, qu'on cultive pour l'ornement des parterres
j mais c’eft furabondamment, car elle remplit
parfaitement bien fon ob jet, à raifon de la facilité
de fa multiplication par graines, de fa faculté de
profpérer dans prefque tous les terreins, de fon
peu de hauteur, de fa forme étalée, delà grandeur
& de la largeur de fes fleurs, & furtout de
fes nombreufes variétés. En effet, on trouve en
elle toutes les nuances du rouge au blanc.
Cette efpèce, fouffrant toujours lorfqu'on la
tranfplante, demande à être préférablement femée
en place ou dans des pots, d'où on puifîe l'enlever
en motte. Cette opération s’exécute avant ou
après l’hiver, ou mieux avant & après, afin de
faire durer plus long-tems les jouiflances qu’elle
offre. Le plus Couvent c’eft la Nature feule qui
l'exécute. Les femis d’automne donnent des produirons
plus fortes, mais ils gênent les labours.
On les exécute, foit en petites touffes, foit en
bordure, quelquefois même irrégulièrement. Il
eft toujours bon, pour affûter la beauté des produits
, de répandre la graine danfrdes creux appelés
augelots} ou dans des foffètes appelées rigoles, &
de la recouvrir d’ un demi-pouce de terreau de
couche. La feule culture que demandent les pieds
lorfqu’ils font levés, font des binages ou des far-
clages & des éclaircies fuccefftves. Dans la dernière
de ces éclaircies , qui a lieu lorfque les
fleurs commencent à fe m on tre ro n a foin de diminuer
les pieds dont la nuance domine trop 5 car
c ’ eft de l’oppofition des couleurs qu’ils tirent,
comme je l’ ai déjà d it , la.plus grande partie de
leurs agrémens.
La graine de l’Ibéride de Crète fe.recueille fur
les plus beaux pieds.
L'Ibéride amère eft moins belle que la précédente
î mais elle l’eft cependant affez pour la fup-
pléer , & elle la fupplée en effet. Sa culture eft la
même. On la trouve en abondance dans les champs
du midi de l‘Europe. Son amertume s’oppofe à
ce qu'elle foit mangée par les beftiaux.
L'Ibéride pinnée eft très-élégante j mais la pe-
titeffe & le foible nombre de fes fleurs ne permettent
pas de la cultiver pour l’ornement. On ne la
voit que dans les jardins de botanique & dans les
champs fabloneux du midi qu’elle couvre quelquefois.
Je ferai la même obfervation relativement à
l'Ibéride à feuilles de lin.
C ’eft dans les fables les plus arides que croît
naturellement l’Ibéride à tige nue , & c’ eft immédiatement
après la fonte des neiges qu’elle fleurit.
Sa petiteffe empêche de remarquer fon élégance.
Elle a la faveur & les propriétés antifeor-butiques
du creffon alénois. J'en ai plufieurs fois mangé en
falade avec plaifir & profit fous le rapport de la
fanté. On ne la fème que dans les jardins de botanique
& en place. Ce que j’ ai dit des autres ef-
pèces annuelles lui eft applicable. (B o s c . )
ICACORE . A rdisia .
Genre de plante de Ii pentandrie monogynie &
de la famille des Ophiofpermes de Ventenat, ou des
S a p o t illie r squi renferme douze efpèces, dont
deux font cultivées dans nos jardins. Il eft figuré
planche 136 des Illuftrations de Lamarck.
Obfervation.
Ce genre eft le même que le ladula de Juffieu ,
Y anguillaire de Gærtner , Yheberdenia de Bancks. Il
fe rapproche beaucoup du bladhia de Thunberg.
Efpèces.
r. L'Icacore à feuilles de laurier-thym.
Ardifia tinifolia. Swartz. J) Des Antilles.
2. L'Icacore à feuilles coriaces.
Ardifia coriacea. Swartz. J? Des Antilles.
3. L'Icacore à feuilles en feie.
Ardifia ferrulata. Sw. T? De Saint-Domingue.
4. L’Icacore à feuilles aiguës.
Ardifia acuminata. Swartz. T) De la Guiane.
5. L'Icacore à feuilles crénelées.
Ardifia crenulaia. Vent. Y) Des Antilles.
6. L'Icacore pyramidale.
Ardifia pyramidalis. Cavan. "F) Du Mexique.
7. L'Icacore àTeuilles dentelées.
Ardifia ferrata. Cavan. Du Mexique.
8. L'Icacore naine.
Ardifia humilis. Vahl. 1? De l’île d’Haman.
; $>. L’Icacore folanacée.
Ardifia folanacea. Willd. T? Des Indes.
10. L’ Icacore à.feuilles latérales.
Ardifia laterifiora. Swartz. T} Des Indes.
11. L’Ic a co r e élevée.
Ardifia excelfa. Ait. De Madère.
12. L’Icacore parafite.
Ardifia parafitica.Sw&ttz. T? De la Dominique.
Culture.
Les Icacores élevée & crénelée font celles qui
fe voient dans nos jardins.
La première fe contente de l’orangerie, & fe
multiplie de marcotes. Comme elle pouffe beaucoup
en racines, & qu’elle refte verte toute l’année
, elle a befoin d’une bonne terre & d’être
changée de pot chaque année.
La fécondé exige la ferre chaude. Elle fe multiplié
& fe conduit de même. Toutes deux font
encore rares. ( Base.)
ICAQUIER. Ch ry soba lanv s..
Genre de plante de Ticofandrie* monogynie Sc
de la famille des Rofacées, qui renferme deux
efpèces, dont l’une fe cultive dans nos ferres, &
porte , dans fon pays natal, des fruits qui fe mangent.
Voye1 les Illuftrations des genres de Lamarck,
pi. 428.
Efpèces.
1. L ’Icaquier d’Amérique, vulgairement prune
icaque , prune coton.
Chryfobalanus icaco. Linn. Y) De l'Amérique
méridionale.
2. L’Icaquier à feuilles oblongues,
Chryfobalanus oblqngifolius. Mich. De l’Amérique
feptentrionale.
Culture.
C eft la première efpèce qui fe cultive dans nos
jardins, & dont les fruits fe mangent. Dans fon
pays natal, on ne lui donne aucune culture : feulement
on réferve les pieds qui croiffent naturellement
pour err cueillir les fruits, qui varient en
jaune, en rouge , en violet* en bleu-noirâtre.
Dans nos ferres, l'Icaquier demande une terre
légère & un haut degré de chaleur , même pendant
1 été. On le multiplie de graines tirées de nos
colonies d'Amérique, & femées fur couche &
fous châflîs. Je ne fâche pas que fes marcotes
foient dans le cas de réuffir, & il eft certain, pour
m o i, qu'il ne reprend pas de boutures. Tous les
deux ans on le rempote & on lui donne de la nouvelle
terre. ( Bosc. )
ICARANDE. I caranda.
Nom donné par Juflieu à un genre „de plante
qu'il a formé aux dépens des Bignones de Lin-
næus, & qui comprend la Bignone. bleue & la
Bignone du Bréfil.
Comme il a été fait mention de la culture de j
ces deux efpèces au mot Bignone , je dois me
contenter de donner cette indication. (B o s c .)
ICHNEUMON. I chne U AT O ET. j
Genre d'infeéfes de la dafle des hyménoptères,
qui renferme un très-grand nombre d’efpèces
( plus de trois cents) , qui toutes dépofent leurs
oeufs dans le corps des chenilles & autres larves
d’infeéfes, aux dépens de la fubftance defquelles
elles v iven t, fans pour cela qu'elles celTent de
manger de même de croître jufqu'au moment fixé
pour leur mort, momentqui varie félon les efpèces
de chenilIes-& les efpèces d'Ichneumons.
Je ne cite ce genre, dont les efpèces font dé-
crites dans le Dictionnaire des Injectes3 que pour
faire remarquer aux cultivateurs q ue, comme ces
efpèces font leurs auxiliaires contre leurs ennemis
les chenilles & autres larves deftruâives de leurs
récoltes, ils doivent éviter de les tuer. Du refte,
il n> a pas moyen de favorifer leur multiplicati an.
\OOSC.) r
ICIQUIER. I c , ca.
Linnæus avoir donné ce nom à un genre de
S S P 5-\,quI deP“ is a été reconnu ne pas différer
efrentisllemencde celui des Balsamiers (amy-
rw) , & lui a ete en conféquence réuni par les
botanjftes modernes. S H les Illuftrations des
genres de Lamarck, pl. 503.
Obfervation.
„•„nUCUin-e <?es Opères de l'ancien genre Iciquier
n elt cultivée dans nos jardins.
' Efpèces.
1. L’Iciquier. à fept feuilles , vulgairement
1 arbre d1encens.
Icica heptaphylla. Aubl. De Cayenne.
2. L Iciquier à fleurs vertes.
Icica viridiflora. Lam. T) De Cayenne.
3. L Iciquier cèdre, vulgairement le cèdre blanc
ou le cèdre rquge.
' lctca ‘tltigim.a. Aubl. f> De Cayenne.
4. L Iciquier balfàmifere.
Icica araco/tçkini. Lam. Jy De Cayenne.
ƒ. L I c iq u i e r à trois feuilles, vulgairement
Yaraou.
Icica enneandra. Lam. T) De Cayenne.
6. L Iciquier décandrique , vulgairement chipa.
i r ' r ë Â Car r‘, - A? b l IC 1 ERE. Voyei Jauni-sDsee.C ayenne. (B o s c .')
IGNATIE. I g n at i a .
Àrbufte grimpant de l'Inde, dont les femences
ont joui , fous le nom de fèves de Saint-Ignace
d une réputation médicale affea étendue, & qui
forme feul un genre dans la pentandrie monogynie
& dans. la famille des Apocinées. 7
C et arbufte ,q u i fe rapproche des V omiques
(voye î ce m o t ) , n'eft pas encore cultivé en Eu-
rope j auffi je n'ai rien à en dire de plus. (Bosc.)
IGNAME. D ioscorea.
1 P e"üe j e p!,a? te de la dioécie hexandrie & de
la famille des Afperges, qui raffemble près de trente
efpeces toutes a tiges grimpantes, dont quatre
font 1 objet d une grande culture dans les1 pavs
intertropicaux, à raifon de ce qu'on y mange habituellement
leurs racines, 8; dont une ou deux fe
Voient dans nos ferres. Il eft figuré dans les. llluC-
t rations des genres de Lamarck, pl. 818.
Efpèces.
1. L’ Igname ailée.
Diofcorea alata. Linn. rtDes Indes.
A i 1