
où on l’appelle Bmgalou, & on la cultive dans
les jardins de botanique.
Cette plante forme feule un genre dansThéxan-
drie raonogynie & dans la famille des JortW. Elle
eft figurée pi. 251 des Illufiraiions des genres de
Lamarck.
Cette plante craint les hivers du climat de
Paris, peut-être plus à caufe de l’humidité, qu’ à
raifon des gelées. On la tient dans des pots remplis
de terre de bruyère, pour pouvoir la rentrer
dans l’orangerie. Il faut lui ménager le plus
poftïble les' arrofemens, excepté pendant les
grandes chaleurs de 1 été. Je ne fâche pas qu’elle
ait donné aucune bonne graine au Jardin du Mu-
îéum de Paris , où' onia perd detems en te ms,
& où on tire de nouveaux pieds de Montpellier 5
elle peut fe multiplier par déchirement de racines
en automne , époque où ôn lui donne de la nouvelle
terre chaque année. ( B o se.)
JONCQUETIE. Jo n c q u e t ia .
Arbre de la Guiane, .qui feul-forme un genre
dans la décandrie, pentagynie, & qui eft figuré
fous le nom de T apjrie dans les lllufirations des
genres de Lamarck , pl. 386.
Cet arbre n’étant pas encore introdqit dans nos
jardins, je ne puis en dire rien de plus. (Base.)
JONESIE. JoNESIA y el J OH AN ESI A.
Genre de plante de la fyngénéfie égale, & de
la famille des Cynarociphaleè, lequel ne.renferme
qu’une efp è ceo r ig in a ire du Pérou , qui eft viv
a c e , & eft figurée fous le nom de CiiiAQuir
R AG A , pl. 691 des Il'uftrations des genres de'Lamarck.
Comme cette plante n’ eft pas encore cultivée
dans nos jardins, je n’ai rien à en dire. ( 8osc\ )
•JONQUILLES. Efpèces du genre des N a r c
isses. '
JOSÉPHINE,. Jose phiuia .
Plante bifannuelle-, originaire.de la Nouvelle-
Hollande, que Ventenat a décrite & figurée dans
Ion bel ounrage intitulé Jardin de la Malmai fort,
où elle a été cultivée, & où elle a fleuri. Je crois
qu’elle n’y exifte plus > mais il eft poffible qu’elle
fe trouve dans quelques autres.collections.
.C ’ eft l’ orangerie & la terre de bruyère que demande
rcette plante ,: dont; on Tème les graines
fur couche & fous châffis , & dont oh repique le
plant feul à feul au piinte.ms fuivant : on l'arrofe
fréquemment pendant qu’elle monte en fleurs.
( B ose. ) '
JOUANETTE : nom vulgaire des racines de
LGEnanthe - Pimpinelloide dans quelques
lieux.’
JOUBARBE. S empern v u u .
Genre de plante de la dodécandrie dodécagynie,
& de la famille des Succulentes, qui renferme
treize efpèces, la plupart indigènes & fufceptibles
d’être cultivées dans les jardins de botanique.- Voy.
les lllufirations des genres de Lamarck, pl. 413,
Efpèces.
1. La Joubarbe arborefeente. .
Sempervivum arborèum. Linn. 1} Du midi de
l’Europe.
2. La Joubarbe des Canaries.
Sempervivum canarienfe. Linn. Des.Canaries.
3. La Joubarbe glutineufe.'
Sempervivum glutinofum. Ait. f) De Madère.
4. LaJouBARDE glanduleufe.
Sempervivum glandulofum. Ait. De Madère.
5. La Joubarbe des toits.
Sempervivum 6.tttlorum. Linn. 7f Indigène, La Joubarbe globifère.
Sempervivum globiferum. Linn. "ifr De l'Allemagne*
7. La Joubarbe arachnoïde. .
Sempervivum arachno'idèum. Linn. ^DcS Alpes.
- 8. La Jôübarbe hérilïëe.
Sempervivum hirtum. Linn. “if Des Alpes.
9. La Joubarbe des montagnes.
Sempervivum montanum. Willd. ^ Des Alpes.
10. La Joubarbe tortueufe.
Sempervivum tortuofum. Ait. “2f Des Canaries.
11. La Joubarbe aizoïde.
Sempervivum ai^oidts. Lam. T? Des Canaries.
12. La Joubarbe à feuilles d’ orpiru
i Sempervivum fediforme. Jacq. Des Alpes.
13. La Joubarbe à une feule fleur.
Sempervivum monanthos. Ait. "if Des Canaries.
14. La Joubarbe velue.
Sempervivum villofum. Art. © De Madère.
i j . La Joubarbe étoilée.
Sempervivum ftellatum. Smith. © Du Monte-
La Joubarbe en arbre fe cultive fouvent dans
nos orangeries , où elle fe fait remarquer par fes
belles rofettes de feuilles &lorfqu’elle eft en fleurs,
ce qui lui arrive rarement, ainfi que par fes longs
panicules de fleurs jaunes, qui s’épanouiffent
pendant l’hiver , c’eft-à-dire, à une époque .où les
fleurs font peu communes. Rarement elle donne
des graines dans le climat de Paris ; mais on la multiplie
, aVec la plus grande facilité , de boutures
qu’on coupe au printems, qu’on laifle faner quelques
jours , & qu’ on enterre enfuite dans un pot
fur couche & fous châffis.
Cette plante ne demande qu’ à être garantie des
gelées & de l’humidité. Il ne faut l’arrofer pendant
l’hiver qu’à la dernière extrémité , & fuppri-
mer fes feuilles & fes tiges dès qu’elles commencent
à s’altérer : une terre, corfiftante & maigre
eft celle qui lui convient le mieux, Ordinairement
J O U
on la change de pot tous les ans, mais on a to r t}
car ce n’eft qu’autant qu’elle ne pouffe pas trop
de rofettes & trop de feuilles à chaque rofeite,
qu’elle donne des fleurs.
La Joubarbe des Canaries eft plus petite que
Ja précédente, & offre rarement plus de trois
rofettes fur chaque pied, defquëlles fort une.
grappe de fleurs blanches. On la cultive & on la
multiplie comme elle. Elle eft affezpeu commune,
parce qu’ il faut attendre, i° . qu’elle ait plusieurs,
rofettes de feuilles $ 20. que ces rofettes aient ceffé
d’être feffiles pour en faire des boutures ; lorl-
qu’elles fleuriffent toutes, le pied meurt. &
Les Joubardes glutineufe , tortueufe, v e lu e ,
aizoïde & à une feule fleur , que nous poffedons
dans nos colle étions , & la glanduleufe, qui ne
fe trouve que dans celles d'Angleterre, fé culti-
venf encore comme la première, à très-peu àe\
différences près.
La Joubarbe des toits eft la plus généralement
répandue & la plus célèbre de toutes. On la voit
fur h crête;des toits de beaucoup de chaumières
dans toutes les parties de la France, crête que fes j
touffes confolident contre les effets des pluies & j
des vents. Elle s’étend avec une grande rapidité !
par le moyen de.fes rofetrës latérales, qui alongent j
leur pédicule & prennent enfuite raerné. On la I
multiplie avec la plus grande facilité par la fépa- J
ration de fes rofettes, qui toutes donnent lieu à j l ia formation d’un nouveau pied lorfqu’on les met j i en terre en quelque faifon de l’année que ce foit. )
uElle ne fleurit que dans les lieux fecs & aérés, 1
& que lorfquVllè a épuifé le fol où on la-'place /
: ou qu'on a mis ce fol dans les circonftances les
plus défavorables à fa végétation j c’eft pourquoi
^ il arrive quelquefois que, pendant plufîeurs années :
confécutives , elle ne fait que s’étendre. L’épaif-
feur de fes feuilles & leur fingulière difpofition en
rofettes la rendent propre à fervir à l’ornement des *
murs de terraffes, des rochers, même des pierres
[ifojees dans les jardins .payfagers. Ses vaftes épis
; de fleurs purpurines font un bel & affez durable reflet.r ' - :S''- ' t
'jr.a Joubarbe arachnoïde fe cultive d'ans quelques
, jardins, uniquement à caufe de la Angularité qu'elle
: offre dans la difpofition de .fes poils entre fes
feuilles. On la tient ordinairement dans des pots
I ïemphs de fable & de gravois , parce qu’elle fe 1
[rapproche trop de la précédente lorlou’on la'
^ cultive dans de la bonne terré.
| Les Joiibarief globifère, hériflêe & des mon-
cel^es flÿî voient encore dans
iprécédemêde t0tamilUej fe cultivÊnt tomme la
L tAUC,Une de c.es Joubarbes .indigènes ne craint
Jes gelees , mais bien l’humidité & l'ombre. Il
[(Soie ) qUe ,ama“ ‘ ”^ effaire de les awofer.
I iogfcAltBB rt-m-SH-Vifl J'OlWIN M A K ft i-
J 0 U g7
Joubarbe des v igne s. On appelle ainfi I'Or -
1>IN TELEPHE. - >
JOUG : c'eft une longue pièce de bois entaillée
des deux cotés d'un de fes bords, percée d'un
iarg'e trou dans ion milieu , & ds-piufieiirÿpétks
autour de fes entailles, & qui fert à ■ atteler les
boeufs dans une'partie de-la. France. Elle vari-
beaucoup dans fa forme, fa longueur, fa largeur”
fou epaiifeur & la nature de fon bois. ’
Il eft encore en diTcuflion de favoir.s’il convient
mieux d atteler; les boeufs avec un Joug ou avec un
collier. Les rarfons pour & contre font également
appuyées fur des expériences inconteftables Sr
des ralfonnemens folides. On peut doi^c iroire
qu il elt a peu près indifférent d'adopter l'une ou
1 autre méthode ; cependant je crois qu'il vaut
mieux employer le collier. Poyi^ Bceuf.
J'ai vécu dais des cantons wrù on- emploie le
Joug , & j'ai vu qu'il rempliffoit moins bien fou
objet que lë collier.
Jevoudrois engager les cultivateurs de lie point
changer-lè Joug 6ns la plus abfolue néceffuér
car les boeuts fouffrent beaucoup avant-de s'accoutumer
à un’ nouveau.-Je vou.irois au® leur
recommander de tenir.- toujours en bon état lé
couffin qui fe pofe fur la tête du boeuf,- & qui
tlt.deltine a empêcher le Joug de là bieflV i'ca r
Ils en ont généralement fort peu de foin, ainfi
que du Joug en général.
Lorfqu un attelage eft compofé de boeufs d'i-
negales forcesy on place des crochets au Joug & à
l a x e , & o n fixe.plus ou moins--près'la'courroie'
de forte qu'on peut donner au plus fort le W ie î
le plus: court, ce qui égale leurs forces.
En Savoie', & même dans lés environs de’ Genève,
on met deux Jougs aux boeufs, l'un attache
aux cornes, & l'autre entourahr le poitrail
Le fécond Joug partage avec le premier le poinc
d,appui de la puilïance , & foulage la tête! V
En Bavière & en S-ixe-on attèle les'boeufs
par le moyen du Semblait : c 'e ft. une pièce de
'bois' appkt'e courbée, un peu plus longue-que
la largeur de la tete, plus étroite & moins épaifi'e
a les deux bouts: fa face concave , rembouree de
cnn Scçouverte de peau , s'appuie au milieu1 du
front, Sc porte deux^échancrures répondant aux
cornes. Une bande de fer la recouvre, & fe termi ne
de chaque coté en anfe, dans laquelle'paffe un
anneau mobile. Dans chacune des échancrures
entre le bois & la bande , paffe une coiirrniè
ponant une boucle, laquelle, embra'fllmt'le bois
& la corne , fixe le tour. Les anneaux reçoivent
les bouts de traits j.
par ce mode d'attelage,' le boeuf a la tête
libre, & fuit facilement la marche ordinal te des
troupes1. ( Base.) - :
JOVBLLANE. J o m i . r iu ,
Gèaté de plante' de la diandriè monogynis,