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fabriquer du gruau dans toutes fortes de moulins.
L'Orge mondée eft de l'Orge dont on a Amplement
enlevé l'enveloppe & l'écorce, & arrondi les.
deux extrémités ; on en fait peu en France, où
elle eft remplacée avancageufement par l’Orge
perlée. Voici les procédés qu'on fuit en Saxe pour
•la fabriquer.
Trois ou quatre cents livres d'Orge font mi fes
à la fois dans la trémie fix ou huit heures après
avoir été mouillées le plus également poflibie.
Le moulin a des meules de trois pieds demi
de diamètre ; elles font rayonnées de deux ou
trois lignes de profondeur ; elles font écartées
jufte de l’épaiffeur du grain qu'on veut monder.
Les archures qui renferment les meules font
des tôles piquées en râpes : il y a trois pouces
de diltance de la râpe à la meule tournante.
Deux petits balais font adaptés à la meule, afin |
de ramaffer le grain qui fe porte vers le pour- i
tour. I
Les grains mondés tombent dans un crible ou j
ventilateur, & toutes les pellicules qui s'y trou- j
vent,font rejetées en dehors.
Ces trois à quatre cents livres d'Orge en grain
fourni fient de deux cent cinquante à trois cin- j
quante livres d'Orge mondée.
L'Orge perlée diffère de l'Orge mondée en ce
que fes grains font plus petits, demi tranfparens , j
& polis comme une perle. Le moulin avec lequel :
on la fabrique ne diffère pas elTentielltment de
celui qui vient d'être décrit : feulement fes meules ^
font de bois , plus profondément cannelées, &
elles font plus rapprochées 5 les déchets font par
conféquent beaucoup plus confidérables, mais ils
ne font pas perdus, puifqu'ils fervent à la nourriture
des hommes & des animaux. Comme n’offrant que
le centre de chaque grain, l ’Orge perlée eft
moins âcre que l’Orge mondée, & elle eft par
conféquent plus propre à être employée en forme
de riz , foit au la it, foit au bouillon , foit autre-
mènt.
Je finis en rappelant que l’Orge eft , de tous nos
grains , le plus fru&ueux & le moins coûteux à
cultiver , & que , quelqu’étendue qu’en foit la
production, elle n’ eft pas, à beaucoup près, aufli
confidérable qu'il fèroit à defirer qu'elle le fût
pour l’avantage de la fociété.
Les fécondé, troifième & quatrième efpèces
d’Orge fe rapprochent beaucoup; cependant elles
diffèrent fuffiiamment pour être regardées comme.
diftinCtes. é
La fécondé, qui croit abondamment autour des
villes & des villages, fur les murs, les décombres,
îe long des haies , des chemins . & c . , eft recherchée
par tous les betliaux loriqu’elle eft jeune,
& en eft dédaignée quand elle eft montée en é p i ,
à raifon des crochets de fes barbes ; elle s’élève
rarement à plus d’un pied. Il eft de l’ intérêt des cultivateurs
de la détruire autant que poffible, parce
qu’elle tient la place d’un meilleur fourage 5 n?ai$
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il eft rare qu’ ils y penfent. C ’eft Y Orge des rats J
la queue d'anguille de quelques cantons.
La troifième croît dans les prairies fraîches,a
forme un des meilleurs fourages 5 mais fes fannèf
font trop peu abondantes , quoiqu'elle s'élèvl
quelquefois à plus de trois pieds , pour qu’elll
puiffeêtre cultivée avec profit. ( B o sc.) p
O r g e p e t i t e : fÿnonyme de C é v a d i l l e .
ORGEOT : nom vulgaire de l’Orge des mûri
ORGIER : mélange d ’orge , d’avoinè, depoil
de fè v e s , qu'on fème dans la ci-devant Franche!
Comté. Voye£ ME LANGE .
ORI. On appelle ainfi l’huile dans le départe!
ment du Var.
OR1BAN. O r ib a s ia .
Nom donné par Gmelin aux plantes appelée!
Nonatelie par Aublet, & qui font aujourd’hui
partie des Psychotres. Voye\ ce mot. (&o$c.j
O RIENTERENT DES BATIMENS Rul
R AUX. Un air fec & toufburs renouvelé eft nél
ceffiire à la confervation de la fanté des homme!
& des animaux domeftiques. Ainfi il eft bon d e d if-i
pofer les bâtimens des cultivateurs de manière!
ce qu’ils foient, i ° . le moins poffible expofésau!
vents du fud-oueft & de l’oueft, qui font les plu!
vieux & les dominans dans la plus grande parti!
de la France ( au nord de Lyon ) , ainfi qu’aux éma!
nations des étangs & des marais; i ° . qu’ils aici!
le moins d'ouverture poffible du côté où viennen!
ces vents ou les miafmes de ces étangs & de c !
marais. Que de cultivateurs, s’ils avoient pris ce!
précautions, feroient, chaque été , exempts dS
ces fièvres qui les empêchent de vaquer à leur!
travaux pendant plufieurs mois ; qui leur occa!
fionnent une dépenfe extraordinaire , & qui enfil
caufent leur mprtl
Partout l'expofition de l’eft & les ouvertures i l
l'eft font les plus faines pour l’ homme ta près elle!
dans les climats feptentrîonaux , c’eft celle di
midi; dans les méridionaux, c’ eft celle du nordl
Un bâtiment rural qui a cette expofition jouit«
de plus de l’avantage de pouvoir être ouvert ai*
nord pendant l'été & au midi pendant l’hiver. I
Quant aux bâtimens deftinës à l’habitation de|
grands animaux, l'expofition du nord, à moir»$|
qu'ils foient voifins des étangs & dès marais, eP
partout celle qui doit être préférée ; tandis q»i
ceux deftinés aux petits, comme lapins, volailles j
vers à foie, fi on veut qu'ils profpèrent, ne Peu|
vent être qù'en face de l'eft ou du midi.
Il en eft de même pour ceux dèftinés aux pi°
duits des récoltes : les chambres à blé , les §iei
niers à foin , les laiteries, les fromageries feronj
ouvertes du côté du nord , & les ferres a is*
gumes du côté du midi. ' L
C ’eft d’après ces principes qu’il faut que le P !
priétaire qui fait conftruire un manoir dilpo:le m
bâtimens. Je n’entrerai dans aucun développer r
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■ ilrérieur, puifque les détails doivent fe trouver j » „ j e Dictionnaire d'Architecture. (B o s c .)
ORIGAN. Or ig a n um.
J Genre de plante de la didynamie gymnofpermie
Ig. ^ la famille des Labiées, qui raffemble dix-fept
l.glpèccs, dont une eft fort commune dans certains
Ibois, nue autre fréquemment cultivée dans les
Ijardins, une troifième célèbre par ft-s propriétés
Iviaies ou fuppofées , & dont la plupart fe cultivent
dans les .écoles de botanique, fl elt figuré
pl, p i des Illufirattons des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. L’Origan commun..
Origanum vulgare. Linn. ^ Innigene.
2. L’Origan marjolaine*
Origanum majorana. Linn. 2f Du midi de l’Eu-
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rope.
3. L’Origan majoranoïde.
Origanum majoranoides,. Willd. De.....
jji L’Or igan diétame , vulgairement dictame
de Crète.
Origanum didtamus. Linn. 1} De Candie.
5. L’Origan d’Egypte. r
Origanum agyptiaçMfn. Linn. 2f De l’Egypte.
6. L’O r igan fipylien.
Origanum fipyleum. Linn. De l’Orient.
7. L’Or ig an de Crète. .
Origanum creticum. Linn. 2p Du midi de l’Eu-
liope.
8. L’Origan précoce.
Origanum. heracleoticum. Linn. 2f De l ’Europe
[méridionale. 9. L’Origan de Smyrne.
Origanum fmyrneum. Linn. De l’Qrient.
10. L’Origan d’Amorgos.
Origanum Tournefortii. Ait. T? De l’île a’A- morgos.
11. L’Origan onite.
Origanum onites. Linn. De la Sicile.
12. L’Origan cilié.
Origanum ciliatum. W"illd. De la Guinée.
13. L’Origan du Bengale.
Origanum benghalenje. Buvm. De l’ Inde.
14. L O r igan glanduleux.
Origanum glandul0fum. Desf. 2£ De la Barbarie.
1U L’Origan de.Syrie.
Origanum firiacum. Linn. De 1 Orient.
16. L’O rigan roide.
Origanum maru. Linn. 2f De Candie.
17. L’O rigan pâle.
Origanum pallidum. Desf. ^ De la Barbarie.
Culture.
furtout fur celles qui font calcaires. Les beftiaux,
excepté les vaches, la mangent fans la rechercher
, furtout quand elle eft jeune. Toutes fes
parties font odorantes, & - s’emploient en médecine
comme apéritives, cordiales & d ter fi v es.
Employées en guile de houblon, elles donnent un
bon goût à la bière & s’oppoient à for. altération.
Elle tlt allez jolie, lorsqu'elle: eft en fleur , pour
mériter d’être placée dans les jardins payfagers, au
bord des maftiis-, autour des buiffons ; ti-ie eft connue
des jardiniers fous le nom dt marjolaine a'Angleterre.
On la multiplie parie femis de fes graines
ôt le déchirement de fes vieux pieds.Une fois mife
en place, fi le terrein lui convient, elle ne demande
plus de foins-.
La fécondé efpèce fe cultive fréquemment,
à raifon de Ion excellente odeur ; mais elle exige
l’or an g;rie dans le climat de Paiis , & elle eft fu-'
jète à périr lorfqu’elie y a trop d’humidite. Il lut
Eût une terre légère & peu d’arrofemens. Oh
la multiplie par graines, par déchirement des
vieux pieds & par boutures : ces dernières fe font
au printems, dans des pots qu’on place fur couche
{X lous châdis ; elles reprennent fi aifément, que
c’eft le -moyen de reprodu&ion le plus ulicé.
La troifieme fe confond avec la précédente, &
n’en n’ eft peut-être qu’ une variété : elle fe cultive
de même.
La quatrième a été célèbre dans l’ antiquité à
raifon de Tes vertus, & on a encore dans'fon pays
natal, & même en Europe, une grande confiance
en fonufage. Elle n’a probablement de fupériorité,
comparativement à beaucoup d’autres labiées ,
qu’une faveur & une odeur plus agréables. L’infu-
fion de fes feuilles, en guifede thé, eft en effet très-
flatteufe. Eile fe cultive & fe multiplie comme
la marjolaine j feulement elle eft plus difficile à
conferver dans les orangeries, où elle demande à
être placée près des jours & dans les lieux les plus
fecs.
Les cinquième , fixième , feptième , huitième,
neuvième, dixième , feizième fe cultivent encore
dans nos écoles de botanique , & poficivement
comme les précédantes. Il eft bon d’ en faire quelques
nouveaux pieds tous les ans pour remplacer
ceux qui meurent fubitement pendant l’hiver,
quelques précautions qu’on prenne. (B o s c .)
OEILLETTES. On appelle ainfi la mâche dans
quelques cantons.
ORÎSEL : nom donné dans les Canaries i une
efpèce de G en e t .
ORIXA. Orixa.
Arbriffeau {du Japon, qui , félon Thunberg ,
forme feul un genre dans la tétrandrie mqnogy-
I La première efpèce eft très-abondante fur les I nie , & qui n’eft pas encore cultivé dans 1105
|®ontagnes fèches & chaude’s de toute la France, ».jardins; (B o s c .)