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le climat de Paris , lorfque les gelées ne font plus
à craindre, dans un pot rempli d'un mélange de
terre franche & de terre de bruyère , pot qu’ on
enterre dans une couche nue, & qu’on arrofe au
bcfoin. Les pieds levés s’ étlairciffent & fe fardent
à l’ordinaire. Lorfqu’ ils ont acquis un peu de force,
on place le pot contre un mur expofé au midi, où
on les repique en pleine terre à la même expofi-
tion. Leurs graines mûriffent fort bien, & il arrive
même fouvent qu’ elles lèvent fpontanément l'année
füivante. (B o s c.)
NOLINE. N o l in a .
Plante v iva ce, à racine bulbeufe, tuniquée,
qui feule forme un genre dans l’hexandrie tri-
gynie & dans la famille des Liliacées.
Cette plante, qui eft originaire de Virginie,
n’ëtant pas cultivée dans nos jardins, ne peut
être l’objet d’un articleétendu. ( Bosc. )
NOMBRIL DE VÉNUS : nom vulgaire du
COTYLET.
NON AIN. On appelle ainfi l’afphodèle rameux
aux environs de Tours.
NONATELIE. Genre de plante établi par Aubier,
mais depuis réuni aux'Psychotres. Voye^
ce mot. , ;
NO N E , TRUIE COUPEE. Voye^ C ochon. •
NONETTE : variété de Froment des environs
de Genève.
NON-FEUILLÉES. A p h t l l a n t h e s .
Plahte vivace de l’hexandrie monogynie & de
la famille des Joncs, qui croît aux environs de
Montpellier, où elle eft connue fous le nom de
bragaioue. Elle eft figurée pl. î y i des Illuftrations
des genres de Lamarck. î
Cette plante fe multiplie difficilement de graines
; auffi fe voit-elle rarement dans les jardins de
botanique, & jamais dans les autres. Les pieds
qu’on fait venir de fon pays natal fe mettent en
place ou contre un mur expofé au midi, dans une
terre fèche & légère ; le mieux eft de 1 abandonner
à elle-même, en empêchant cependant les grandes
plantes de l’étouffer. On peut enfuite la multiplier
par le déchirement de fes racines. Il eft bon
de couvrir ces dernières de feuilles-fèches^ou de
fougères pendant les fortes gélées de 1 hiver.
(B o s c . )
NOPAL : efpèce de caétfer, originaire du
Mexique , & fur lequel vit la cochenille.
Il a été queftion de la culture de cette efpèce au
mot Cactier.
NORANTE. A s c i u m .
Arbre de la Guiane , d’une fingulière conformation
, qui forme un genre dans la polyandrie
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monogynie, 8c dont un rameau eft figuré pî.
des Illuftrations des genres de Lamarck. P
Cet arbre n’ëtant pas cultivé dans nos jardins]
ne peut devenir ici l’objet’ d’un article pjgj
étendu. (B o s c .)
NORD ou SEPTENTRION : expofïtion direcl
tentent contraire à celle du midi, c’eft-à-dire ,celll
que les rayons du foleil ne peuvent jamais fi "
directement.
La chaleur & la lumière étant les; élémens de il
faveur des légumes 8c des fruits, l’ e x p o fitio n du
Nord ne convient point à la plupart des cu ltu res!
auffi , dans les pays froids, eft-elte-réfervée Éjj
bois, furtoütaux bois d’arbres réfineux} auffi
pères ne favoient-ils qu’en faire dans- leurs jardin«
ornés.
M a i s c o m 8c m e b e a u c o u p d ’ a r b r e s , d ’ arbriffeauxl
d ’ a r b u f t e s d è p la n t e s d ’ a g r é m e n t , o u tre
a r b r e s r é f i n e u x , p r é f è r e n t l’ e x p o f i t io n d u N o rd ,
f a i t d e p u i s q u e lq u e s a n n é e s e n t i r e r u n te l parti
d a n s le s ja r d in s p a y f a g e r s , q u e c ’ e f t c e l le qui .y]
. f o u r n i t l e p lu s d e m o y e n s d ’ a g r ém e n t . E n effetI
c ’ e f t là o ù f e p l a c é n t e x c lu f i v e m e n t le s R osages)
( rhododendron ) , I e s K A L M I A , le s ANDROMÈDES J
& t a n t d ’ a u t r e s p la n t e s d e t e r r e d e b ru y è re qui
f o n t r e c h e r c h é e s à r a i f o n d e la b e a u t é d e leurs
f l e u r s , d e l e u r f e u i l l a g e , & c . Voye[ B r u y è r e .;
C ’eft encore au Nord que , dans les pépinières!
bien conduites, on fème la plupart des graine*
des plantes de l’Amérique feptentrionale, toute!
celles des arbres réfineux & des plantes de.terri
de bruyère. Voye% Sem is» ,
Une Angularité qui ne s’explique pas encore)
d’ une manière complètement fatisfaifante, c’el|
que l ’expofition du Nord, qui, étant la plus froidef
pafoîtroit devoir être la plus facilement atteint!
par les gelées, eft cependant celle où les arbres!
arbriffeaux & arbuftes qui les craignent le pjusl
réfiftent le mieux à leur aétion ; auffi aujourd’hui
eft-ce au Nord qu’on place ceux de c e s arbres!
arbriffeaux 8c arbuftes qui font originaires despail
ties méridionales de l’Europe 8c . de rAraeriqu!
feptentrionale, & qui peuvent fupporter la pleso!
terre dans le climat de Paris, mais auxquels lei
fortes gelées font nuifibles.
Ayant indiqué aiix articles de ces arbres, an
briffeaux 8c arbuftes, ceux qui fe trouvent dan*
le cas ci-deffus, je me crois aifpenfé d.'en donne®
de nouveau l’énumération.
Les vignes de la côte de Reims 8c autres qui
donnent les meilleurs vins de Champagne, fonf
planrées au Nord. Dans le Midi, une pareille ex-l
pofition ne donneroit pas du vin potable. Voyt[i
V ignes. . ( B o s c . ^ t -.k) :r/l •
. NORIA : nom d’une machine dont on taij
ufage dans l’Orient, en Afrique & en Efoagn®>
pour les irrigations. C ’eft une fuite de pots
terre attachés à une chaîne qui tourne autou*
d’une roue verticale, mife en mouvement jjg ^
1 cheval. . .
N O U
I . , {S ^ o r ia s d i f f è r e n t p e u d e la m a c h in e e m p l o y é e
fcns les p u it s d i t s à chapelet. ( V o y e { P u i t s . )
à délirer qu’on les multiplie beaucoup dans
1« parties méridionales de la F rance.
IN O R R IN : f y n o n y m e d ’A L V iN , P o y e ç É t a n g .
Ï N O S T O C : e f p è c e d u g e n r e T r e m e l l e . F o y .
| c e m o t . .
NOTHRIE. N o th r ia .
plante du Cap de Bonne-efpérance, fort voi-
,.j des Mo s ambés , & dont Bergius a fait un
Cjnre dans la monadelphie hexandrie.
Elle n e f e t r o u v e p a s d a n s n o s ja r d in s . ( B o s c . )
NOU : f y n o n ym e d ’ A u G E .
NOUE. On appelle ainfi, dans quelques lieux,
ss parties creufes des terres arables argileyifes,
tans lefquelles les eaux des pluies féjournent, 8c
lu les récoltes font expofées à manquer par cette
Life. On diminue les inconvéniens des terres qui
bffrent beaucoup de Noues, par des fossés , des
joutières, des égouts, , des saignées , des
p A IT R E S , & C .
On donne auffi ce nom, dans d’autres endroits,
ux intervalles des billions, parce qu’ils offrent les
jnêrnes circonftances. { B o s c . )
■ NOUEUX : bois qui renferme beaucoup de
IdEUDS. Voy e\ ce-mot.
J Un bois très-noueux eft tantôt de moindre,
lantôt de plus grande valeur , félon le but qu’ on
Te propofe en l’employant.
1 NOUGAT : marc de l’huile de noix dans
juelques cantons. Voye% N o y e r dans le D i c -
wonnaire des Arbres & Arbuftes.
[NOUGUÉ & NOGUIER : fynonymes de
Soyer. •
I NOURRITURE DES ANIMAUX. Cet article
bourroit être fort étendu fous les rapports théori-
luss & pratiques; mais fon objet ayant été traité
Tune' manière générale dans le Dictionnaire de
mkyfiologie 8>c dans celui-ci, aux articles de chacun
des animaux, je me bornerai aux feules confi-
ïérations fuivantes :
| La Nourriture du bétail à l’étable a été l’objet
nombreufes difeuffions entre les agronomes
[ ’Angleterred’Allemagne, de Suiffe & même
pe France. Point de doute que par cette pratique
J>n obtienne quatre fois plus de fumier,. & l’im-
Jortance d’abondans engrais n’eft conteftée par
[erfonne. Refte donc à (avoir fi les frais de coupe
Pt de tranfport journalier des fourrages ne com-
Penlent pas l’augmentation d’engrais. O r , on ne
décider de ce fait par un principe géné-
|3'. C’eft à chaque cultivateur à établir fes calculs
K après la pofition de fes terres, relativement aux
Ptimensde fon exploitation, à la cherté de la
Ijam-d’oeuvre dans fon canton, 8c à beaucoup
(autres circonftances trop longues à déduire. Il
[peut auffi rechecher s’il ne lui feroit pas plus écologique
d’établir des hangars temporaires dans le
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{ voifinagedes terres éloignées & cultivées en prai-
j ries artificielles ou en racines nourriffantes, que
de faire tranfporter les produits de ces terres
I jufqu’ à fon habitation. 1 La Nourriture à l’écurie ou à l’étable , lorfque
| d’ ailleurs les bâtimens font dans une fituation
j faine, & que leur intérieur eft convenablement
aéré 8c auffi fréquemment nétoyé qu’il eft nécef-
faire, devient fans inconvénient pour les cheveàux
& les boeufs affujettis à un travail fréquent ; mais
ellè en a de graves pour les vaches, dont elle n’augmente
ainfi "que celle du beurre 8c du fromage qui en
proviennent, & qu’ elleexpofe à déplus fréquentes
& plus dangereufes maladies, ainfi que l’expérience
le lait qu’en diminuant fa bonne qualité ,
& la théorie le prouvent. Je veux donc
que les vaches ne foient nourries qu’en partie à
l’étable, c ’eft-à-dire, ou qu’on les faffe fortir
chaque jour pendant quelques heures, ou tous
les deux jours pendant la matinée ou la foirée, eu
tous les trois jours depuis le matin jufqu’ au foir.
La variété dans la Nourriture concourt auffi puif-
famment, 8c à la qualité du lait, & à la fanté
des vaches ; en conféquence elles feront, dans
ces jours de fortie , conduites fur des terreins
différens.
Quant aux moutons, ils ne peuvent pas fouf-
frir un trop long féjour dans les bergeries & les
parcs; cependant ils rempliffent fort bien 8c même
mieux le but qui fait defirer de tenir les autres
beftiaux à couvert. Voyeç Bétes a laine.
De tous les animaux domeftiques, le cochon eft
celui qui fe relient le moins du défaut d’exercice
& du féjour dans un air infeâ: ; auffi eft-il très-
commun d’en voir qui n*e forcent de leur étroite
demeure que pendant le tems qu’on la nétoie,
c’ eft-à-dire, cinq minutes parfemaine. Cependant
combien la chair de ces cochons eft fade , quand
on la compare à celle de ceux qui ont vécu en liberté
dans les bois !
D’après des expériences faites en Allemagne ,
quatre-vingt-dix livres, ou de trèfle, ou de luzerne,
ou de fainfoin, ou de vefee fèche; deux
çents livres de pommes de terre, deux cent
foixante livres de carottes, trois cent cinquante
livres de rutabuga, quatre cent foixante livres
de betteraves , cinq cent vingt-cinq livres de
raves, 8c fix cent livres de choux, équivalent
à cent livres de foin de bonne qualité, pour la
Nourriture des beftiaux. ( Bosc. )
Nourriture des plantes. Voye1 Nutrition.
NOUURE : terme qui indique le fuccès de la
fécondation des plantes, fuccès que rend vifible
le groffiffement de l’ovaire. Voye£ Fécondation
& Coulure.
La fécondation, comme perfonne ne l’ignore
en ce moment, s’exécute dans les plantes par l ’é-
miffion de la pouffière des étamines, c’eft-à-dire 3 du pollen, & par fon introdudtion dans l’ovaire ,