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tourne. On les place pendant l’été contre un mur
expofe au midi, en les arrôfant fouvenc, Elles
craignent l’humidité de l'air des orangeries : en
conféquence, il faut les peu arrofer, les ifoler &
les ternr près des jours pendant l’hiver. On les
multiplie comme les précédentes , & de plus, de
boutures qui fe font au printems dans des pots,
fur couche & fous châflis.
Comme, malgré les foins, ces plantes ne fub-
fiftent pas au delà de quatre à cinq ans, il eft bon
d en avoir plus que le néceffaire pour ne pas être
dans le cas d’en manquer au moment où l’on s’y
attend le moins. ( B o s c . )
MIMUSOPE. M i m u s o p s .
Genre de plante de l’o&andrie monogynie & de
la- famille des S a p o i i l i i e r s > qui raifemble trois-ef-
pèces , dont une eft cultivée dans nos jardins. Il
elt figuré pl. 300 des I llu f i r a t io n s d e s g en r e s de Lamarck,
Efpèces.
1. Le Mimusope à feuilles pointues.
M im u fo p s E le n g i . Linn. f? De l ’Inde.
2. Le Mimusope à feuilles obtufes.
M im u fo p s o b tu f ifo lia . Lara. T> Des Indes.
3. Le Mimusope hexandre.
M im u fo p s h e x a n d ra . Willd. Tj Des Indes.
C u ltu r e .
La première efpèce eft celle que nous cultivons.
C ’eft un grand arbre donnant beaucoup d’ombre,
dont les fleurs exhalent une excellente odeur, &
dont les fruits font bons à manger. Nous avons
peu de notions fur la culture qu’on lui donne
dansl’Inde, quoiqu'il fe voie dans tous les jardins,
ainfi que fur celle qu’il demande dans nos ferres,
où il eft fort rare. J’obfcrverai feulement qu’il lui
faut une terre légère , une grande chaleur, beaucoup
d’arrofemens en été , & qu’on ne le multiplie
que de graines tirées de fon pays natal, quoique
peut-être on puifle efpérer de le faire de marcottes
&■ même de boutures. ( B o s c . )
MINDT. V o y e^ Henné. ■
MINDIUM. C’eft la même chofe que Mi-
chauxie.
MINE. Ce mot s’applique tantôt aux lieux d’où
on tire les métaux, tantôt aux métaux mêmes, tels
qu’ils fortent de la terre, c’eft-à-dire , oxides,
combinés avec le foufre, l’arfenic, &c.
Les Mines font difpofées ou en .filons , ou en
couches. Les premières d’après les lois nouvelles,
appartiennent à l’Et2t, & ne peuvent être
exploitées, même par le propriétaire du fol,
qu'avec l’autorifation du Gouvernement. Les fécondés,
lorfqu’elles font fuperficielles, ce font
principalement celles de fer dites d'alluYion r
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peuvent l'être par le propriétaire j mais ; -
défaut, les maîtres de forge peuvent les exDloi,011
maigre lui. ' tct
C'eft par erreur qu'on a cru pendant tant H.
liècles, que les Mines de la première force écoie„!
la caufe de l’infertilité des montagnes dans 1er
quelles elles fe trouvent. Cette infertilité, cornu»
il a été reconnu dans ces derniers tems, tiei]t
à la nature même du fol, qui efl le plus ordinairement
Pr im it if . V o y i\ ce mot & ceux Gui. n it , Schiste & Gn e is s . '
Les Mines de ferd'alluvion font indiquées parla
couleur rouge du fol. Il en eftqui le rendent 11 (lé.
rile, que les bois mêmes refufent d'y croître, & „„j
ce n'ell qu'a force de fumier qu'on peut leur faire
produiie quelques récoltes de feigle & d'avoine.
On les améliore par des mélanges de marne calcaire
& de terre d'alluvion. La vente de la Mine dé-
dommage le propriétaire ; mais lorfqu'elie eft épui-
fée, le tetrein qui a été profondément remue eft
encore plus infertile qu'auparavant , & il faut:
attendre des fiècles pour qu'il s'y produite un !
peu de terreau. V o y t { le mot Mine dans les
: D i c t io n n a i r e s de G é o lo g ie , d e M in é r a lo g ie fit dt
! C h im ie . ( B o s c . )
MINER. C’eft, dans beaucoup de lieux, défoncer
à deux ou trois pieds les terreins très-
pierreux, pour enlever la plus grande partie des
pierres & enfuite y planter de la vigne.
Gette forte de défoncement eft très-avanta-
geufe, mais très-couteufe. Pour rendre la dépenfe
moins fenfible, chaque année les vignerons ibnt
obligés , par leurs arrangemens avec le propriétaire,
à en faire une petite partie pendant les
jours perdus de l’hiver. Il feroic à defirer que
cette pratique fut plus générale, & s’appliquât aux
terres à grains & même aux bois. V o y e z Défon-
CEMENT. ( B o s c . )
MINEL DU CANADA. C'eft le Cerisier
A GRAPPES.
MINETTE DORÉE. C’eft la Luzerne-
Houblon. V o y e ç ce mot.
MINQUAR. M i n q u a r t i a .
Arbre de la Guiane , qui eft imparfaitement
connu, mais qu’on n’en croit pas moins devoir
former féal un genre particulier.
Comme cet arbre n'exifte pas dans nos jardins,
je n'ai rien à en dire de plus. ( B o s c . )
MINSI : mélange de fon & d’ortie hachée qu’on
donne aux dindons dans le département des Deux-
Sèvres.
MINUART. M tN U A R T IA .
Genre de plante de la triandrie trigyriie & de b
famille des C a ry o p h ilL é e s , qui raifemble trois ef-
pèces, dont deux fç cultivent dans nos écoles W
botanique
m 1 R
Unique. H efl figuré pl. y i des I l lu f ir a t io n s d e s 1
C 1W de Lamarck.
E fp è c e s .
1. Le Minuart des champs.
| M'muartia cam p e fir is. Linn. O De l ’Efpagne.
2. Le Minuart dichotome. I M'muartia d ich o tom a . Linn. O De l’Efpagne.
3. Le Minuart des montagnes. I Minuartia m o n ta n a . Loefl. Q De l’Efpagne.
C u ltu r e .
[ On fènie les graines de ces plantes dans des
[potsremplis de terre légère, & on les place au
printems fur une couche nue. Lorfque le plant qui
Lft provenu de ce femis a acquis affez de force ,
[ou mieux lorfque la couche eft complètement re-
Ifroidie, on place ces pots contre un mur expofé au
■ midi,- où ils ne demandent plus d’autres foins que
[(les arrofemens. Ces plantes font de nul intérêt
[pour d’autres que pour des botaniftes, ( B o s c . )
MIRBEL. M i r b e l i a .
Arbriffeau très-élégant dé laNouvelle-Hollande,
[qui feul, félon Smith & Ventenat, forme un
[genre dans la décandrie monogynie & dans la
[famille des Lég um in eu fe s , fort voilin des Pulte-
InÉes. V oy e^ ce mot.
[ Cet arbriffeau fe cultive dans nos jardins , où
[on le tient en terre de bruyère, & où on le
rentre dans l’orangerie, ou mieux la ferre tempérée
pendant l’hiver. L'humidité lui eft très-nui-
[fible j aufli demande-t-il à être ifolé & tenu près
des jours. Il fe multiplie, i°. par le femis de
Mes graines, dans des pots qu’on met enfuite fur
[couche & fous châflis j 2°. par boutures, qu’on
[place de même.
Cet arbriffeau eft au refte encore trop rare pour
qu’on puifle en dire davantage fur fa culture.
l(Æo$c,).
MIRIOFLE. M y r i o p h y l l u m .
[ Genre de plante de la monoécie polyandrie &
[delà famille des O n a g r e s , qui réunit une demi-
[ douzaine d’efpèces vivant toutes dans les eaux
| lignantes?; deux font indigènes & peuvent inté-
reffer les cultivateurs. V o y e% les I l lu f ir a t io n s d es
\gtnres de Lamarck, pl. 77j .
E fp è c e * .
1. Le Mir io f le à épi.
My riophyllum f p ic a tu m . Linn. if. Indigène.
2- Le Miriofle verticillé.
M y riop h y llum v e r d c i lla tu m . Lii]n. % Indigène.
Agricu ltur e, T om e V .
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3. Le Miriofle des Indes.
M y r io p h y l lu m in d ic um . Willd. “if- Des Indes.
4. Le Miriofle hétérophylle.
M y r io p h y l lu m h e te r o p h y llum . Mich. i f De la
Caroline.
ƒ. Le Miriofle rude.
M y r io p h y l lu m fca b r um . Mich. i f De la Caroline.
6 . Le Miriofle amphibie.
M y r io p h y l lu m am p h ïb ium . Labill. i f De la Nouvelle
Hollande.
Les deux efpèces indigènes font les feules que
nous publions introduire dans nos jardins. Il leur
faut des eaux vafeufes & profondes de plus de fîx
pouces. Vues de près, elles font fort élégantes,
mais leur effet eft nul de loin. On fera bien cependant
d’en placer quelques touffes dans les lacs
des jardins payfagers. On peut les multiplier par
graines, qu’il faut femer, comme celles de toutes
les plantes véritablement aquatiques, auflitôt
qu’elles font récoltées : on peut aufli en arracher
des pieds dans les environs, pour les planter dans
ces lacs. Une fois introduites dans des eaux qui
leur conviennent, elles ne demandent plus d’autres
foins que de les empêcher de trop s’étendre,
ce à quoi elles ont beaucoup de propenfion.
L’abondance des Miriofles dans certaines eaux
doit engager les cultivateurs à les arracher, au
milieu de l’été, avec dès rateaux à longs manches,
pour , après qu’ils fe feront defféchés fur les bords ,
les tranfporter fur leurs fumiers & en augmenter la
maffe. Le terreau qu'ils donnent eft d’excellente
nature. ( B o s ç . )
MIRLIROT : nom altéré de Mélilot.
MIROIR DE VÉNUS : efpèce de C ampanule
qui croît abondamment dans certains champs.
MIROSPERME. M y r o s p b r m u m .
Genre de plante de la décandrie monogynie &
delà famille des L é g u m i n e u f e s dans lequel fe trouvent
réunies trois efpèces, dont aucune n’eft encore
introduite dans nos cultures. Il eft figuré planche
341 des I l lu f ir a t io n s d e s g en r es de Lamarck.
Linn æ us l’avoic appelé Myroxylon.
E fp è c e s .
1. Le Mirosperme baume du Pérou.
M y r o fp e rm um p e r u ife r um . Linn. 17 Du Pérou.
2. Le Mirosperme pédiceilé.
M y r o fp e rm um p ed ic e lla tum . Lam. Du Pérou.
3. Le Mirosperme feflîle.
M ir o fp e rm um f r u t e fc e n s . Lam, De l’Amérique
méridionale.
1 La première efpèce eft celle qui donne le b a um e
V y