
6. La.L u n e t i è r e toujours verte.
Bifcutella fempervirens. Linn. T? Du midi de
l’Europe.
7. La Lunetière du Pérou.
bifcutella peruviana. Lam. Du Pérou.
8 . La L u n e t i è r e des montagnes.
Bifcutella montana. Cavan. f? De i’Ef pagne.
9. La Lunetière prefque fpatulée.
Bifcutella fubfpathalata. Lam. De l’Italie.
10. La Lunetière cor ne-de-cerf.
Bifcutella cGionopifolia. Linn. O Du midi de
l'Europe.
11. La Lunetière des rochers.
bifcutella faxatilis. Vill. O Du midi de l'Europe.
Culture.
Les efpèces annuelles fe fèment toutes ou en
pleine terre, auflîtôt que leurs grainesfont mûres,
ou dans des pots, fur couche nue, au printems :
dans l'un & l'autre cas il leur faut une terre confinante
& une expofition chaude 5 elles aiment
les arrofemens pendant les chaieurs de l'été.
Ces plantes n'ont aucun agrément & ne font
d'aucune utilité.
La ûxième e ft, parmi les vivaces, la feule qui
fe voie dans nos jardins. On la multiplie de graines
qu'on feme fur couche nue, & dont le plant fe
repique dans d'autres pots pour le rentrer dans
l'orangerie pendant l ’hiver. On pourroit aufli la
reproduire par boutures & par déchirement des
vieux pieds i mais le peu de befoin qu’on en a en
difpenfe toujours. ( B o sc . )
LUPIN, L upinus .
Genre de plante de la diadelphie décandrie & de
la famille des Légumineufes , qui raffemble vingt-
deux efpèces, dont une eft l'objet d'une très-an**
cic-nne & très^importante culture dans les parties
méridionales de l'Europe, & dont deux ou trois
autres fe placent ou peuvent fe placer avantagea-
fement, comme ornement, dans nos jardins. Il eft
fi guré pl. 616 des Illufirations des genres de Lamarck.
Efpèces,
1. Le Lupin vivace.
LupinusperennU. Linn. % De la Caroline.
2. Le Lupin -blanc.
Lupinus albus. Linn. 0 Du Levant.
-. 3. Le Lupin prolifère.
Lupinus termis. Forsk. 0 De l'Égypte.
4. Le Lupin velu.
Lupinus kirfutus. Linn. O Du midi de l’Europe.
5. L e -Lupin à grandes bradées.
Lupinus brafteoLaris. Lam. Da Bréfil.
6. Le Lupin à fleurs rofes.
lupinuspilofus. Linn. O Du midi de l'Europe.
7. Le Lupin femi-verticillé.
Lupinus varius. Linn. 0 Du midi de l'Europe.
8. Le Lupin à feuilles étroites.
Lupinus angujlifolius. Linn. O Du midi de
l’Europe.
9. Le Lupin jaune.
Lupinus luteus. Linn. O Du midi de l’Europe,
10. Le Lupin mulciflore.
Lupinus multiflorus. Lam. T? Du Bréfil.
11. Le Lupin linéaire.
Lupinus linearis. Lam. Du Bréfil.
12. Le Lupin à petites feuilles.
Lupinus microphyllus. Lam. T? DuP.érou.
13. Le Lupin à feuilles de lin.
Lupinus linifolius. Roth.. 0 De .....
14. Le L u p i n en arbre.
Lupinus arbore us. Curt, De.......
1 y. Le Lupin paniculé.
Lupinus paniculatus. Lam. Du Pérou.
16. Le Lupin far mente ux.
Lupinus farmentofus. Lam. I> Du Pérou.
. 17, Le Lupin à deux taches.
Lupinus bimaculatus. Lam. Tj Du Pérou.
18. Le Lupin alopécuroïde.
Lupinus alopecuroides. Lam. Du Pérou.
19. Le Lupin à feuilles entières.
Lupinus integrifolius. Linn. 0 Du Cap de
Bonne-Efpérance.
20. Le Lupin de la Caroline.
Lupinus villofus. Willd. De la Caroline.
21 , Le L u p i n de la Cochinchine.
Lupinus cockinckinenjis. Lour. De la Cochin*
chine.
22. Le Lupin de Nootka.
Lupinus nootkalenjis. Hort. angl. 'if De N ootla
Culture.
La plupart des Lupins font des plantes d'un
afpeét agréable lorfque leurs fleurs font épanouies;
aufli en cultive-t-on plufieurs comme ornement
dans nos jardins, entr’autres le i ef->*e
2e. , le 4e. , le 6e. & le 9e.
C ’eft le fécond qui fait l ’objet d'une culture
de grande importance dans les parties méridionales
de l'Europe, en Afie & fur la côte fepten-
trionale d'Afrique.
Le Lupin vivace craint les fortes gelées <h
clirrfat de Paris ; ainfi il eft prudent de couvrir
fes racines de feuilles lèches ou de fougère pendant
l'h iv e r , ou d'en tenir quelques pieds en
pot pour les rentrer annuellement dans l’ orangerie
pendant cette faifon. On le place ordinairement
fur les bords des plates - bandes des parterres.
Une terre légère, principalement celle de bruyère
& une expofition chaude, lui font crès*favoraW&
: Sa multiplication a lieu par graines, qui mûrirent
| aflez bien dans le climat de Paris, & par déchire^
ment des vieux pieds ; mais cette dernière ||
nière eft rifquable, attendu qu'il n’aime point
jtranfplaow110.
l'tranfplantatîon. Il eft bon de ftratlfl.r les-graines
■ dans «tes pots > car lorfqu’on I ne les met en terre I qu’au prituems, il artive fou Vent qu’elles ne lè- vent plus. Les jeunes pieds ne lieurilient ordi-
I nairement que la fécondé année.
| Le Lupin de Nootka doit fe cultiver de même
[ que celui-ci.
I Les efpèces annuelles, citées plus haut comme
■ ’également cultivées pour .1 ornement des jardins,
[ fe fèmenr à la fin de mars ou au commencement
I d’avril, en place , dans une terre légère, & cependant
fubftantielle & à une expofition chaude,
l Une furabondance d’humidité, fort naturelle, foit
I artificielle, leur eft nuifible. C ’eft en touffes de
I cinq à fix pieds qu elles font le plus d’effet; mais on
[peut les placer aufli en rayons. Le feul foin à avoir,
[ c’eft de les éclaircir convenablement, c’eft-à-dire,
de les tenir au moins à fix pouces les unes des autres,
& de les farder loriqu’elles eh ont befoin.
[ Pour avancer la florailon des Lupins d’orne-
| ment, quelques jardiniers les fèment dans des pots,
; lur couche nue, dès la fin de févrierou le commencement
de mars, & mettent en pleine terre
à la fin d’avril le plant qui en eft provenu,
f En femant ainfi des Lupins de quinze jours en
■ quinze jours, on a la fatisfaéfiôn d ’en, avoir en
['fleur jufqü’aux gelées, qui font périr le réfultat des
[ derniers"femis, c'eft-à-dire, de ceux faits en juil- \
flet & mois fuivans.
[‘ Le Lupin en arbre s'élève à plus d’un mètre,
mais perd toujours une partie de fa tige pendant
[l’hiver, qu’il doit paffer dans l'orangerie, & le
[plus près poflible des jours, attendu qu'il con-
’ ferve fés feuilles toute l’année. On le multiplie
de graines, qui mûriffent aflez ordinairement
■ dans nos jardins ; graines qui fe fèment fur cou-
[che& fous châifis, & qui donnent, dès la première
[année, des tiges aufli fortes que les vieux pieds.
L La culture des Lupins blancs étoit en grande re-
feommandation chez les Anciens; mais elle a beaucoup
perdu de fon importance aux yeux des Mo-
fdernès, qui ont acquis, par la découverte de
D’Amérique, de nouveaux & meilleurs objets dè
pourriture pour eux 8c leurs beftiaux > cependant
[on en cultive encore beaucoup en Efpagne, en
^Italie, dans le Levaint & fur la côte feptencrio-
pale d’Afriquè. "
I Un avantage précieux du Lupin, qui n'a pas
[échappé'à Coi urne lié , c ’eft qu’il fe plaît dans les
[terres maigres, exige peu dé culture, & qu’en-
|terré pendant qu’il eft en fleur, il tient lieu de fu-
phi?r.
L Ie V3is le confidérer fucceflivement
fous ces
[deux points de vue.
■ U • ~ v i u i u a u tm c j u ie L iu p n i n u n i c u i ia -
■ pour, dans les terres fèches, légères & expo fées
| au. midi, qui font celles qui lui conviennent le
■ mieux 8c celles qu’on trouve le plus difficilement
■ moyen d’ ùtilifer dans les pays chauds. Point de
»toute cependant, ainfi que l’expérience l’a prouvé,
■ Agriculture, Tome y .
! ^ on gaghsroit à donner deux labours à ces terres.
C eft en feptembre ou octobre au plus tard qu’ il
faut faire cette opération. On emploie vingt-
quatre à vingt-cinq livres de graines par cent
toiles carrées, qui rendent, terme moyen, quinze
pour un.
La végétation du Lupin eft rapide; cependant
il ne fleurit que vers le milieu de l'été. Ses larges
feuilles étouffent les mauvaifes herbes & tiennent la
terre dans un état de fraîcheur extrêmement avantageux.
Il feroit fans doute très-profitable de le
biner; mais il eft généralement abandonné à kti-
meme jufqu a la récolte > qu’on fait tantôt en l’arrachant
, tantôt en coupant fes fommités, tantôt
en cueillant feulement des gouffes. Cette récolta
n’eft jamais très-preflee, parce que la gouffe qe
s'ouvre & ne fe détache de la tige que par fuite de
fon alteration, ce qui n’a lieu que bien avant en
automne. On ôte le grain des gouffes, foit à la
main , foit entre deux pierres , foit en les fai fan t
fouler aux pieds par les beftiaux , foit en les battant
au fléaû.
Dans les environs de Paris, la culture du Lupin
eft très-bornée, en ce qu’elle n’a lieu que pour les
ufages médicinaux. Là, il ne peut être femé qu’au
printems, à raifon de la grande humidité ou du
grand froid des hivers, qui le feroient immanquablement
périr ; du refte , il y demande, également
à être placé de préférence dans les terres
fèches.
La graine de Lupin n’eft mangeable que lorf-
qu on lui a Fait perdre fon amertume par une
longue macération dans plufieurs eaux. En Corfe
on préfère l’eau de mer : il femble que partout les
eaux alcalifées produiroient plus d’effet. En tout
état de caufe , fi j’ en juge par les deux ou trois
fois que j’en ai mangé en Efpagne , c ’eft une
nourriture fort peu agréable ; aufli je juge que les
efclaves des Romains, qui n’en avoient point d’autre
, étoient fort à plaindre; aufli eft-ce pour en-
graifler les boeufs, les moutons & les cochons
qu'on la réferve, encore faut-il fouvent prendre
les mêmes foins pour les déterminer à en manger
ou la faire cuire.
. Égypte on la réduit en farine pour s’en fer-
v ir , comme ici la pâte d’amande à fe nétoyer
les mains & le vifage : cette faune eft éminemment
réfolutive, & là , comme en France, on l'emploie
fréquemment fous ce rapport.
Les tiges.du Lupin fervent à faire de la litière,
à chauffer le fo u r , à cuire les ali mens, à faire du
charbon pour la poudre de guerre, 8cc. Ses tiges
font entourées d’une fifafle analogue à celle du
chanvre, qu'on a fans doute eflàyé de filer de
toute ancienneté , mais que fa grofièur & fon défaut
de force rendent peu propre aux mêmes ufages
, ainfi que j’ai eu occafion de le faire voir à la
Société d’encouragement en 1812. Ôn doit à madame
Ciceri & à M. Carli une inftru&ion fur la manière
dè l’extraire & d’en tirer parti, inftruCtion
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