
S i 8 M E S
les propriétaires de vignes à fubftituet, dans leurs
caves, des foudres aux tonneaux, V o y t ^ T qnneaü
& Foudre. ( B o^ c , )
MERTENSIE. Mrxrx
Genre de plante de la famille des F o u g è r e s , établi
aux dépens des P o l y p o d e s , & qm renferme
onze efpèces, dont aucune n’eit cultivée dans nos
jardins.,; ‘
E fp e c e s . .
t. La Mertensie fourchue.
M e r t e n f ia f u r c a ta . Sw.irtz. y. De la Jamaïque'.
2. La M e r t e n s i e dichotome. - R
M e r t e n f ia d ich o tom a . Swartz, De l'Inde.
j . La Mertensie glauque.
M e r t e n f ia g la u c e fc e n s . Bonpl. x Du Mexique.
4 La M e r t e n s i e peélinée.!
M e r t e n f ia p e f t in a ta . Swanz. ctf De Caracas.
J. La Mertensie pubefcemte.
M e r t e n f ia ,p ù b e f c e n s . Bonpl. ^ Du Mexique.
6 . La Mertensie bifide. ■■ •
M e r t e n f ia b ifid a . Swartz. m De Caracas.
7. La Mertensie ftagellaire.
M e r ten fia f ia g t lla r i s . Bory.^ De l'Ile-Bourbon.
8. La M e r t e n s i e tronquée>
f iîe r t e n f ia tru n ca ta . Willd. y . De Java.
% La Mertensie unie.
M e r t e n f ia U v ig a t a . Willd. Sf De Java.
10. La Mertensie lanugineufe.
M e r t e n f ia tom e n to fa . Sv/artz. il Du Pérou.
11. La Mertensie glauque.
M e r t en f ia g la u c a . Swartz. f Î3u Japon. ( B a s e . )
MÉRUA. M o l k v 4 . ■
Genre de plante de la polyandrie monogynie,
<jui .renferme deux efpèces d’arbres ou d’arbuftes,
dont aucun n’eft cultivé dans nos jardins.
E fp e c e s ,.
1. Le Merua uniflore.
M a r n a u n jf io ra . ^orsfch. T> De l’Arabie.
2. Le MeRua à grappes.
M e e ra a ra c em o fa . Forskh. Ij De l'Arabie.
( B o s Ci |j|
MERVEILLE DU PÉROU. C'eft le N
BELLErDE NUIT ,
MÉSÀ. B æ b O T R Y ’S .
Genre de plante de lapentandne monogynie , qui.
renferme deux efpeces, dont une eft figure pl. 111
des J lu f ir a t io n s d e s g en r es de Lamai.ck. Aucune
n*eft cultivée dans nos jardin?.
M E T
E fp b c e s ,
1. Le Mes a des b o is .
B i b o t r y s n em o r a lis . Forlt. % De l'île de T,..
1 . Le Mi s A lancéolé. S!'
B & b o tr y s la n c e e la ta . Forskh. R De l'Arabie
MÉSANGE.'. On'appelle ainfi un genre
(eaux dont on trouve cinq à fix efpèces en France"
qui toutes, & furtout la plus greffe, la Mesangi
charbonnière, font tantôt utiles, tantôt nui!
fibles aux cultivateurs. 'V o y e i le D ia io a n a i r e»À
n ù h o lo g iq u e .
En effet, les Mélanges vivent plus habituelle- ment d’inleéfes que de graines, détiuifeiit beau! coup de ceux que lès cultivateurs redoutent. Ainfi ,j e les ai vues fouvent pendant l'hiver, époque
où elles fe rapprochent des habitations, déchi!
ter les toiles qui défendent la chenilie commune ( V°î‘'ï BÔMBICE dans le D i c t io n n a i r e des lnfidis)
& manger cette chenille, Ainfi je les'ai vuestrfe! fréquemment au prinréms parcourir avec, rapidité toutes les branches des arbres fruitiers,& rt yp»
faiffer un (eul des inièéles qui dépofem leurs,oeuls dans les fleurs, oeufs dont réfultent les larvesqifj rendent les fruits VERREPX. V e y e , ce mot.
Mais par contre, ellés font de cruels ennemis
pour les abeilles., ce qui les a fait appeler croqu-,
a b e i lle s dans quelques cantons. Les p rop riétaires
de ruches ne.doivent donc jamais les fo u fft ir dans
leur voiffnage, furtout au printems. Comme elles
ne s'épouvantent pas à la,prgfence de l'h om m e,
même au bruit du fufil, il faut les tuer pour s'en
debarraffer. O n les prend audl en vie, avec la
plus grande facilité, dans des trébuchets garnisdg
chenevis, de noix c-affees, d'abdllts m o rtes,
de morceaux de.viande, principalement quand
ils font pourvus d'un Appelant, V o y e , ce mot dans le D i f i io n n a i r e d e s Ç h a jfë s . ( B o s c . )
MESÇEE. Oq.donne ce nom, dans le midi de.
la France , au mélange du froment & de l'orge.
V oy ez Met ei l.
M É S I E R . WAÇKJERA.
r AibriflTeau toujours vert, à feuilles alternes &
■ à fleurs jaunes, difppféès en cime, qui forme feul.l
un genre dans la pentaijdrie monogynie.
Cet arb|e, qui eft originaire de LInAè, a J’é- ! c,o,rpe amère & les fruits acides. Il ne fe voit pas
• encore dans nos jardins. (. B q s c . )
MESLIER : fynonyrne de Néflier.
MESQU1TE. Grand arbre de l'Amérique, de.
la famille des L é g um in e u f e s 3 dont les fruits fervent
à engrailier les beftiaux,■ ( B o s c . )
METADIE: C'eft le méteil dans le département
du Var,
MÉTAIRIE. L’acception de ce mot varie félon
les pays. C'eft une maifon à laquelle eft jointe une
'foible quantité de terré ô cko> laquelle loge tan-
M E T
L u n fermier^* paie fon efl &
5 lors il eft prefque. fynonyrne de ferme s tantôt ,
L cultivateur, qui, fournit fon travail & la moitié.
L s beftiaux, des femences,.&c., & qui partage '
li,s produits avec le propriétaire, .& alors il eft j
Kmonyme de Boroerie; tantôt enfin, le pre-
oriétaire a un maître-valet qui rend compte de
[toutes fés dépenfes & recettes s & qui n'a que j Ides gages peut falaire, & alors UelMÿnonyme de
Manoir.
[ C'eft principalement dans lespays démonta g nos- ■
qu'on trouve le plus dë Métairies , parce que lès ,
[fortunes y font plus égales'& les cultures plus va- j Liées. Leurs avantages & leurs 'inbonvéniens Te |
râtiachent à la queftion des grandes & des petites !
exploitations rurales. Si, fous le rapport pécuniaire !
6 celui de là production du blé, deux Métairies ,
[de cent vingt-heétares,-c'eft lé tauTt moyen , ne ]
[font,pas auffî avanrageufes à un propriétaire qu’une 1
tftrme de même conten-ânce , elles font plus com- ;
[munémenc favorables à l'élève & l'engrais des-:
[beiiiaux , à la production du1 lin, du chanvre ,
[des graines huileufes, &c. : elles appellent une
[plusgrande population & font plus habituellement
[le bonheur de leur propriétaire, lorfqu’il cultive
[par lui-même ou par fes valets. 9 |
I Généralement les Métairies font plus mal culti-
[véesen France que les fermes, & ce par plusieurs
raifons, k plupart étrangères à la fcience
agricole. Je vais présenter les principales de ces
[rnfons, en les appliquant à chacune des manières
[d.1 tirer parti des Métairies.
LesMetairies qui font louées en argent, le font
[toujours par des cultivateurs qui n’ont reçu au-
[cune inltruétion', & qui n'ont jufte en capital que
[çe qu'il faut pour les faire valoir. Ainfi, d’un
[ côte, ils ne peuvent perfectionner leur culture,
[fau;e d’en connoïtre les moyens} de l'autre, ils
[ne peuvent faire les avances indifpenfables pour
[ améliorer le fo l, tels que des défoncemens , des
marnages, des fumures extraordinaires, des foffSs,
des plantations d'arbres, &c. Ils femblent né
[chercher qu’à tirer du fo la v e c le mois s de dé-
penfe polhble, tout çe qu’il peut donner. Si par
malheur ils perdent quelques beft-iaux, ils ne
peuvent les remplacer faute d’argent i & fi k
grêle dévafte leurs ré c o lte s ils ne peuvent
[ payer leurs propriétaires. Ce n'eft qu’à force de-
1 travail & de privations' qu'ils fe trouvent avoir
1 ga&né y à la fin de leur bail ,- de quoi en prendre
t un autre ou établir un enfant. Le plus fouvent
même ils ne regardent leurs terres que comme un
l moyen de nourrir les beftiaux dont ils font commerce,
ou qu'ils emploient à .de> charrois étran-
gets à leur exploitation. J’ai vu, dans la ci-devant
Bourgogne & ailleurs, de ces Métairies dont les
[ trois quarts des.terres é.toieiTt deftin.és au pâru-
[ rage naturel, pour nourrir fans travail 6t fans dé-
[ penfe ces beftiaux , ce qui ne produifoit pas le
M E ;X
quart de ce qu’on p.-uvoit raifonnablement de-,
mander chaque année à ces terres par une culture,
convenable.
Les Métairies abandonnées à des culti vateurs »,
à condition d’en partager le produit avec le pro-é
priétaire, que ce fo.it à la moitié, au tiers & même-,
au quart,quelles que foieot lescombinaifons d'ar-
rangemens qui exiftent entr’eux, foit pour les;
impô-DSj les pertes de récoltes, & ç., .foit pour .les-
beftiaux, les.vo.lailles,&c.,foie pour les feçnences,.
les pailles , les, bois, •&£. , font encore dans une;
fituati,on généralement, plus déplorable- En calculant
bien, le propriétaire y trouve rarement um
revenu équivalant à l'intérêt de fon argent} 8 c
malgré les dilapidations de toute efpèce que fe
permet chaque jour le métayer,ourinduftrieparti--
culière qu'il exerce le plus fouvent, il eft prefque
toujours dans la plus grande mifère.
Comment eipérer, en effet, qu’un homme fans
capital, fans crédit, fans inftraètion,.puifte améliorer
une terre? Il doit chercher à en- tirer le-
plus poftïble , fans -s'inquiéter de ce qu’elle deviendra
après lui. En conféquence il fe refufe aux;
plantations , ne répare pas les foliés, les haies ^
les murs, dégrade le.s taillis, laboure & fume le
moins poflible.
Dans certains- cantons, les métayers changent
régulièrement tous les trois ans par le mécontentement
du propriétaire, qui ne fait pas voir que
c'eft la faute de la chofe fi l’homme eft fripon L
fi la terre eft fi mal cultivée, & s'il en tire fi peu
de revenu. Je gémis de voir ce mode de location
en faveur dans une grande partie de la France, au-
détriment de la morale & de la fortune publique..
Dans l'état de dégradation &de mifère des cultivateurs
des pays où il exifte il n’y a pas moyen
d’efpërer qu’il s’améliore, quelques facri.fiçes &
quelque furveillance que faffent les propriétaires.
C’eft à cultiver par eux-mêmes ,.ou à faire cultiver
fous leurs yeux par des maîtres-valets, que
ces derniers doivent fe réfoudre.
Mais comment faire entendre raifon aux propriétaires
fur ce point ? Il eftiî agréable de recevoir fon-
blé, fon avoine,. fon orge, fes pommes ,.fes noix
& c ., fans faire autre chofe que d'aflifter au mefu-
rage. Si je ne touche que le fixième de la-rente de
ma terre, *u lieu de la moitié que je parois fou-
: cher, me difoit 11a propriétaire à qui je faifois de>
obfervations fur ce objet,.mon métayer, ainfi que
fa nombreufe famille, en profite, .& j'ai, comme
tous les autres, acheté en conféquence. .J'approuve
votre bon coeur, lui répliquai-je}. mais
il ne paroît pas que vos intentions foient remplies ;.
! car, quelque rangé qu’il foit, il n’a pas un meuble
chez lui, fes enfansfont déguenillées, & il dit ne
vivre que de pain d’orge & de lait caillé ; il allure
ne pouvoir donner un troulîeau de cent francs 1
D fille, qu’on lui demande en mariage.-Certainement
ce n'eft pas à l’amélioration de vos terres