
l’ eau-de-vie camphrée, de la teinture d’aloès, &c.
Si le Javart eft en dedans du paturon , on fait
l’incifion en tirant du côté de la fourchette.
Il y a deux fortes de Javarts encornés, le proprement
dit & Timproprement dit.
Le Javart encorné proprement dit exifte toujours
fur la couronne du fabot. Un léger réfolu-
t i f , tel que la térébenthine de V enife, fuffit dans
le commencement pour le guérir. La fuppuration
eft-elle établie, il faut la favorifer par une emplâtre
de bafîlicum; Si ces remèdes ne produifent aucun
effet, le mal gagne le cartilage, pénètre fous
le fabot, & donne nailfance au Javart encorné improprement
dit.-
Le Javart eft donc une carie du cartilage, &
Une maladie fort grave, qu'on ne peut guérir
qu’en enlevant une partie du fabot & toute la partie
du cartilage affeétée, opération difficile, c’eft-
à-dire, que les vétérinaires féuls peuvent efpérer
d’entreprendre avec fuccès. L’extirpation faite ,
on met fur la plaie des plumaffeaux imbibés d’ef-
fence de térébenthine, & on la recouvre d’ un
bandage. Au bout de quatre à cinq jours on lève
l ’appareil, & on le remplace par un autre avec de
la teinture d'aloès. Le fabot doit êtré tenu humide
par des lotions d’eau tiède. Des hémorragies
& des fufées de pus font à craindre. Foye*
C heval.
Le Fourchet eft une forte de Javart, qui'eft
propre aux bêtes à cornes & aux bêtes à laine. ,
Foye[ cé mot. (Bose. )
JAVELLES , petits tas que forme le moiffon-
neur en coupant les céréales, c ’eft-à-dire le féi- .
gle , le froment, l’orge & l’avoine, & qu'il laiffe
derrière lui pour, après que la paille & le grain fe J
font fuffifamment de fléchés 1 être réunis plüfîëurs
enfemble & liés en .Gerbes. F oy e^ ce mót. ,
Le plus ou moins de fertilité du fol influe fur la
groffeur & le nombre des Javelles j car elles ne |
peuvent pas être égales dans deux champs', dans ■
l’un defquels les tiges feroient très-râpprochées , ■
tandis qu’ elles feroient fort éloignées dan,s Tau-
t r e , puifqu’ il faudroit perdre beaucoup dé té,ms ,
.dans ce dernier, pour les faire auffi gre'fiés, & ;
que, fi on lés faifoit auffi nombreufes, ellès feroient
très-petites.
Javeller eft, ou mettre en Javelles, ou biffer les
Javéllés fur le terrein. Sous cette dernière acception
, javeller eft une opération, ou utile, ou hui-]
lîbie. ' s < -
Utile parce qu’elle donne le tems auxr'paillës & j
aux grains , comme je l’ai dit plus haut, dé fe def-
fécherôhnvénablërheht, & les empêche par con-
féquent d e fe moifir,- de fe pourrir , comme il Arrive
quelquefois, .& par conféquent d’être perdu
en partie ou en totalité'pour le cultivateur.
N.uifiblé en ce que quelquefois les vents difper-
ferit les Javelles, les pluies violentes en font fortié
le grain J les pluies continues le font germer, font
noircir & moifir oü pourrir la paillé.
Jufqu’ ici il n’y a rien à reprocher aux cultivateurs
, parce qu’ ils ne peuvent pas toujours prévoir
le tems ; mais que dire de ceux qui augmentent les
chances des inconvéniens du javellage, en laiffant
les avoines en Javelles pendant un mois entier,
lorfqu’ il auroit fuffi de deux ou trois jours? Ils
font cependant nombreux, ces derniers.
11 exifte une variété d’avoine dont le grain eft
noir. Pour moins perdre de cette avoine, ainfi que
des autres, en la récoltant, on la coupe avant qu’eile
foit complètement mûre. Les grains non^ mûrs
noirciffent par fuite d’une longue expofition a 1 air,
& par conféquent deviennent lemblables aux mûrs.
C ’eft fans doute là l ’origine de l'ufage du javei-
lagé exagéré.
Quoi qu’ il en fo it, il eft beaucoup de- cantons
où on ne pourroit pas vendre au marché de
l’avoine qui né feroit pas javellée , parce qu’elle
paffe pour meilleure & même plus groffe : opinions
abfurdes s’il en fût jamais, puifque cette avoine elt
évidemment altérée , & qu'elle doit être plus petite
que celle qui-eft arrivée à complète maturité,
le gonflement que lui a occâiïonné l ’humidité ayant
difparu en totalité par la defficcation. D ’at’.leurs, les
pailles font prefque toujours perdues, c'eft-à-dire,
ne peuvent plus fervir qu'à faire de là litière.
Ajoutez à ces inconvéniens ceux de retarder les
labours, & , lorfqu’ il y a eu du iainfoin , de la luzerne
ou du trèfle femés fur le terrein, de nuire
à fa croiffance.
Les immenfes dommages qui réfûltent de la pratique
du javellage des avoines, pertes telles que
je les ai vues quelquefois être de la totalité de la
récolte, ne corrigent pas les cultivateurs. Il eft cependant
facile dé fe difpenfer de courir la chance
de ées pertes, & d’avoir des avoines noires. Pour
cela il fuffit d’attendre leur complète maturité poulies
couper, & de ne faire cette dernière opération,
ainfi que le bottelâge & le chrroi, qu’avant la
chute' de la rofée ou par des jours humides, afin
d’éviter l’égraïnement. Foye^, pour le furplus,
au môt*Av o in e . {B os cl ) :
JE ANETTE : nom vulgaire du Narcisse des
poètes.
JECANULE. Jec anu£lo 4.
Planté frutéfeente , parafite des arbres , origi*
nair'è du Pérou , & qui'eft figurée pi. 185 de la
Flore' de ce pays. !
Comme cette plante n’ eft pas cultivée en Europe,
& né.le fer'a qhé fort difficilement j je n’ai
rien à en dire. (Botrci )
JEFFERSONE.. Je f f e r so nia .
Genre de plante établigar Michaux, pour placer
la Podophylle diphVlLe , qui ne. poffëde pas
tous les caractères de ce dernier genre/
Michaux m’avoit envoyé un pied vivant de
cette plante, que j’ai cultivé quelque tems dans
I mon habitation dè la forêt de Montmorenci. Je j ne fachepas qu’elle ait exifté nulle autre parc en
France. Voyez Podophylle. (B o se .)
JEROSE. A x a s t a t ic a .
Petite plante annuelle, de la tétradynamiefilicu-
! leufe & de la famille des Crucifères, originaire des j déferts de l’Arabie, qui feule forme un genre
! figuré pl. yyy des I/luf rations de Lamarck.
Cette plante, appelée Jerose hygrométrique,
I & vulgairementyo/è de Jérico, fe cultive dans nos
I jàrdins de botanique. On fème fes graines dans un
I pot rempli de terre légère, qu’on place fur une
I couche nue dès que les gelées ne font plus à crain-
I dre. Lorfque le plant qui en eft provenu, a acquis
I un pouce de haut, on le repique en place, ou
I mieux contr’un mur expofé au midi, où il fleurit
[ & amène fes graines à maturité. ( B o sc .)
raipouf le d’un arbre ou d’une plante
j qui a été coijpée rez terre. Foye% Bourgeon.
. JETTONS : nom vulgaire des effaims. Foyer
A beille. ,
JEUVIER , fynonyme de Javeller.
JITE , a lté ra tio n du h i o t J e t .
I « JOALLE, manière de cultiver la vigne dans la
[ haute Garonne.
vlgn® Joalle eft partagée en planches
vides de trois à quatre toifes de large, & en planches
pleines de moindre largeur , dans lefquelles
I foin plantés deux , trois ou quatre rangs de ceps,
i j*- f ct:e. manière de cultiver la vigne eft très-digne
[ d imitation , en ce qu’elle donne des produits plus
abondans & de meilleure qualité. Foyer V igne.
I C BosicJ) ; *-
JOGU E . On appelle ainfi I’Ajonc dans le
Medoc.
JOLI-BOIS : nom vulgaire de la L auréole
gentille. r ,j
JONC. J ctnçus.
Genre de plante de l’héxandrie monogynie
« de la ramille de fon nom, qui renferme cin-
; quante-trois efpèces, dont plufieurs font coràmu-
I nés dans nos marais, & dont beaucoup fe cultivent
dans nos jardins pour l’étude, & dont un ou
deux s emploient communément pour faire des
iens. Foyei les Illujlrations des genres de Lamarck,
pi. 2yqé ,;. , . J
Obfer varions. £
1 cultivateurs appellent Joncs plufieurs Scir-
| I ES ( TOyrj. ce mot ) 3 dont les tiges ont quelques
; rapports avec celles des efpèces de ce genteq Même
flans quelques fieux, ils donnent ce nom à toutes
a p p £ ^ S dliS mar.a‘i PPbque a celles qui dso'.iIvcein t> el em po rrtiefer.oureufemem
Quelques botaniftes ont fëparé de ce genre les
- e*rpèces à feuilles-planes pour en former celui qu’ils
ont appelé Lu.zule, Foye% ce mot.
Efpèces
Jofics a tiges nues.
' 1. Le Jonc aigu.
Juncus acutus. Linn. y Indigène.
2. Le Jonc maritime.
Juncus maritimus. Lam. ^ Indigène.
3. Le Jonc glomérulé.
Juncus glomeratus. Linn. Indigène.
4. Le JbNç épars.
Juncus effufus. Linn. Tf. Indigène.
y. Le Jonc à pointe courbée.
Juncus infiexus. Linn. Indigène.
6. Le Jonc roide.
Juncus rigidus. Desfont. De la Barbarie.
7. Le Jonc glauque.
Juncus glaucus. Sibft. y. De l’Allemagne.
8. Le Jonc arétique.
Juncus arfticus. Willd. y De la Laponie.
9. Le Jonc en tête.
Juncus capitatus. Willd. y De l’Allemagne.
10. Le Jonc filiforme.
rEiîrope* ^ lf ormis’ ^ nn* ^ Des montagnes de
11. Le Jonc capillacé.
Juncus capillaceus. Lam. De l’Amérique méridionale.
^
i2v Le Jonc à grandes fleurs.
Juncus grandifiorus. Linn. % Du détroit de M*-
gellan.
13. Le Jonc de Magellan.
Juncus magellanicus. Lam. y Du détroit de
Magellan.
14. Le Jonc rougeâtre.
Juncus rubens. Lam. y De l’Amérique méridionale.
.
1 y. Le Jonc à deux fleurs.
Juncus biglumis. Linn. y Des Alpes.
16. Le Jonc à trois fleurs.
Juncus triglumis. Linn. y Des Alpes.
17. Le Jonc rude.
Juncus fquarrofus. Linn. y Indigène.
18. Le Jonc du Cap.
Juncus cymofus. Lam. y Du Cap de Bonne-Ef-
perance.
Joncs a tiges feuillées. *
r9. Le Jonc feirpoïde.
Juncus feirpoides. Lam. y De la Caroline.
20. Le Jonc à fleurs pâles.
^ Juncuspallefcens.Lam. y De l ’Amérique méridionale.
^
21. Le Jonc articulé.
Juncus articulants. Linn. y Indigène.
2.1. Le Jonc à pointe roide.
Juncus punttorius. Linn. y Du Cap de Bonne-
Efperance.
L i j