
& à de petits ouvrages d’agrément, comme tabatières
, &c.
C'eft avec celles de la fécondé, qu’on appelle ;
Brôuzin, lefqueiles fe forment plus fréquem- :
ment fur l’orme & l’érable qiîe fur toute autre
efpèce d’arbres, qu’on fait ces beaux meubles,
dits de bois indigène, meubles réellement fupé-
rieurs, fous quelques rapports, à ceux d’ acajou ,
mais dont la fabrication doit être néceffairement
bornée', paifqu’il faut un liècle pour produire un
orme ou un érable propre à en fournir, 8c que les
circonftances qui forment ces ormes & ces erables
font fort rares.
Toutes les fois qu’on veut extirper une Loupe
à un arbre d’avenue, on lui fait plus de mal que
de bien , foir fous le rapport de l’individu, foit
fous celui de l’afpedt, parce que la plaie fe fermé
rarement & fe transforme fouvent en un ulcère
incurable. On doit donc, autant que poflîble, les
laiffer fubfifter, quoiqu’elles déforment le tronc,
vu furtout qu’ elles nuifent rarement à fon accroil-
fement en hauteur 8c en groffeur. ( Bosc.)
Loupe ( médecine vétérinaire) : tumeur formée
par le gonflement d’ une glande , ou l'accumulation
de la graiffe fous la peau.
On peut guérir les Loupes par réfolution, par
corrolion 8c par extirpation.
Par réfolution , en les couvrant d’emplâtres
émolliens 8c réfolutifs.
Par corrolion, en les frottant avec de la pierre
' à cautère, de la pierre infernale, un fer rouge,
des acides minéraux concentrés, 8cc.
Par extirpation, .en l’enleyant au moyen d’une
incifion circulaire qui pénètre jufqu’à fa racine.
La première : méthode eft très-longue & très-
incertaine. .
La féconde eft moins longue, mais cependant
beaucoup trop , à raifon de la douleur qui en eft
la luité.
La troifième s'exécute en peu d’ inftans, &
qüoiqiié fujète à quelques inconvéniens que n’ ont
pas. .les. au très, comme l’hémorrhagie, elle eft
préférable : la Loupe enlevéè, on traite la plaie
comme une P l a i e 'Ample. Voyei ce mot.
Au.relie, ce n’ eft que fur les chevaux de luxe,
ou lorfqu’eïles font très-gênantes, qu’on doit
tenter d’ çxtirper les Loupes.
Il eft encore pllrs rare de le faire fur les autres
animaux domeftiques. ( Bosc.)
LOURDERIE. C ’eft u n des n o m s du T o u r n i s .
LOUREIRE. L o'çsrxira.
Genre de plante de la dioécie monadelphie,
qui renferme deux arbriffeaux , la L o u r é i r e
CUNÉIFORME & la LOUREIRE GLANDULEUSE,
originaires du Mexique ; c’ eft le Mo^ienna d’Or-
tega. On lés cultive tous deux dans nos ferres,
mais ils y font encore rares. Une bonne terre leur
eft mdifpenfable. Ils demandent des arrofemens
modérés en hiver, & peuvent refter trois mois en
plein air pendant l’été. Leur multiplication a lieu
par déchirement de vieux pieds , par rejetons
& par boutures. (B o s c .)
LO U TR E , quadrupède qui vit préférablement
de poiffon, qui caufe quelquefois de grands dommages
aux propriétaires d’étangs , 8c qu’il eft
par conféquent néceffaire de fignaler aux. cultivateurs
. Koye^ le Dictionnaire des Quadrupèdes.
La facilite de reconnoître la préfence des Lou-
très fur le bord des étangs, à leurs excrémens remplis
d’écailies & d’arêtes, & l’habitude où elles
font de palier toujours par le même chemin lorf-
qu'elles font accoutumées à y pêcher, rend leur
deftruétion très-facile, attendu qu’ il ne s’agit que
de placer un piège fur ce chemin ou de les attendre
pendant la n uit, un fufil à la main.
Il èft des pays, dans le nord de l’Europe & en
Chine, par exemple, où on dreffe les Loutres à
prendre le poiffon & à le rapporter a leur maître,
( B o s c .)
LO U V E T ou L O V A T , maladie contagieufe
& inflammatoire qui fait fouvent périr de grandes
quantités de boeufs & de chevaux en Suiffe : c'eft
un véritable C h a r b o n (voye^ ce m o t) , quoiqu’il
ne Te développe pas toujours des tumeurs
gangreneufes à l’extérieur.
Auflitôt qu’ un animal eft atteint du Louvet, il
perd les forces, veut refter couché, a la peau
fèche , la refpiration courte , les urines rouges &
peu abondantes, les excrémens durs, la langue
noirâtre, & c . 5 il porte la tête baffe , les oreilles
pendantes, refufe de manger, recherche les lieux
frais ,& c .
Cette maladie eft plus commune en automne &
dans les ferréins marécageux. On la combat avec
du petit-lait, de l’ eau fraîche afcidulée au moyen du
vinaigre , avec des décodions de fon ,. d’orge,
de laitue & autres plantes rafraîchiffantes, avec
des diffolutions de nitre , de tartrite & de fulfate
de potafféj ayant excès d’acide , avec le quinquina
& autres amers, foit en boiffon, foit en lavement.
Un féton au poitrail ou au bas-ventre eft
prefque toujours fort utile. L’air des montagnes
boifées eft très-avantageux pour affurer laguérifon
& diminuer la longueur & les dangers de la con*
valefcence.
Ordinairement les beftiaux attaqués du Louvet
meurent ou guériffent le quatrième jour : on peut
avoir efpérance lorfque les urines deviennent troubles,
ies excrémens mous 8c dépourvus d’odeur,
la peau noire , les boutons puruiens , & que ces
fympt&mes font fuivis du retour de la foif & de
l’appétit. - • r' - <'J'1'". ' .
Quant aux tumeurs charbonneufes qui fe forment
fe montrent, 8c les panfer enfuke comme les Ui-
ÇÈRES. Vo)e^ ce mot.
J’ai oublié de dire que, dès qu’on s’apperçoit
ï des premiers fymptônaes du Louvet, il faut le*
fur la peau , il faut les cautérifer dès qu'eues
L U D
1 parer les animaux qui les offrent des autres, & LUDOLFIE. L u ù o l f i a .
empêcher toute communication entr’eux , comme
'dans toutes les É p i z o o t i e s . Voye% ce mot.
On doit à M. Pajot-la-Forêt un très-bon Mémoire
fur cette maladie. (B o s c .)
LUBINIR. L v b in ia .
Plante bifannuelle, originaire de l ’Ile-Bourbon,
qui 3 félon Commerfon 8c Ventenat, forme un
genre dans la pentandiie monogynie & dans la
famille des LyfimachUs.
Cette plante, décrite dans les llluftrations des
genres de Lamarck, fous le nom de Lyfimackiamau-
\ritiana , fe cultive dans nos jardins. On en fème
les graines dans des pots remplis de terré franche,
pots qu’on place fur couche & fous châffis, &
[qu’on arrofe modérément. Le plant levé fe repique
en automne; paffe l’hiver dans la ferre, 8c fleurit
au milieu de l’été.
Cette plante eft de nul agrément. ( Bosc. )
LUCE ( E au de ) , ancien nom de Y ammoniac
ou alcali volatil fluor.
LUCIE ( Bois d e S a i n t e - ) . Voyei C e r i s i e r
M AH ALE B dans le Dictionnaire des Arbres & Âr-
bujles., >, ;
LUCUMA. L u cuma .
Genre de plante établi pour placer le Sapo-
TiiLiER mammé,, qui diffère un peu des autres.
Comme fa culture eft la même, foit entre,les tropiques,
foit en France , je ne le féparerai pas de
rce dernier. Foye[ Sapotillier. (B p s c .)
LUDIER. L udia .
Genre de plante de la polyandrie monogynie &
delà famille des Rofacées} qui raffemble trois ef-
:pèces, dpnt une fe cultive dans nos jardins. Il eft
-figuré pl. 466 des ILluftrâlions des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. Le Ludier hétérophylle.
Ludia heterophylla. Lamarck. De l’Ile-de-
France.
2. Le Ludier à feuilles de myrte.
Ludia myrtifolia. Lam. fj De l’Ile-Bourbon.
3. Le Ludier fefliliflore.
Ludia feffiliftora. Lam. Tj De l’Ile-de-France.
Culture.
■ , “ cipece eu ceiie cionc nous pone-
I dons deux ou trois pieds en France; elle fe tieni
I dans la ferre chaude pendant huit mois de l’ année,
Si Une terre à demi confiftante eft celle qu’on lu
I donne. Des arrofemens abondans ne lui font né-
Iteffaires que pendant l’été. On ne la multiplie
I que de graines tirées de fop pays natal. (Bosc.)
Genre de plante établi par Willdenow dans
la polygamie monoécie & dans la famille des
Graminée^ , qui renferme deux efpèces : 19. la
L udolfie glaucefcente, qui eft 1 e.panicum arbo-
reum des jardiniers , originaire des Indes, &
qu’on cultiye dans quelques ferres ; l° . la Lü-
DOLFIE à gros fruit , qui eft l’ arundinaire de Michaux
, la miegie de Perfoon , que j’ai obfervée en
Caroline, mais qui ne fe voit pas encore dans
nos jardins.
La culture de la première efpèce confifte à la
placer dans un grand p o t, qu’on tient dans la
ferre lïx à huit mois de l’année , & donc on renouvelle
la terre tous les ans. On la multiplie par
fes drageons , dont elle poufte abondamment.
Elle demande des arrofemens affèz fréquens eu
été. ( Bosc. )
LUDOVIE. L u d o v ia .
Genre de plante de la monoécie monadelphie,
& qui appartient probablement à la famille des
PalmiersT II renferme cinq efpèces, toutes originaires
du Pérou , 8c décrites dans la Flore de
ce pays fous le nom de cardulovica. Aucune de ces
efpèces n’étant cultivée dans nos jardins, je n’ea
parlerai pas plus longuement. ( Bosc. )
LUDWIGE. L u d w i g i a .
Genre de plante de la tétrandrie monogynie &
de la famille des. Onagres , qui raffemble quinze
efpèces, dont deux ou trois font cultivées dans
les jardins de botanique. Voye-^Xes lllußrationS des
genres de Lamarck , pl. 77.
Efpèces.
i : La Ludwige à gros fruirs.
Ludwigia alternifolia. Linn. G De la Caroline.
2. La Ludwige velue.
Ludwigia hi'rfuth. Lam. <3~Dë la Caroline.
3. La Ludwige juffioïde.
Ludwigia jujftsoides. Lamarck,. f) De l’ Ile-de-
France.
4. La Ludwige à feuilles oppofées.
Ludwigia oppofitifolia. Linn. ‘if. Des Indes,
y. La Ludwige tr'flore.
Ludwigia erigata. Linn. Q Des Indes. 6. La Ludwige luifante.
Ludwigia nitida. Mich. if. De la Caroline,.
7. La L u d w ig e p ed on cu lée .
Ludwigia pedunculata. Mich. ^ De la Caroline.
8. La Ludwige en tête.
Ludwigia capitata. Mich. ï j De la Caroline.
9. La Ludwige à petits fruits.
Ludwigia microcrapa.Mlch. © De la Caroline.