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calculant le tems , les met à un taux beaucoup 1
plus élevé que le pain« ainfi que j’ai eu occafion
de m’en afîurer à iépoque de la terreur, époque
où j’avQÎs cherché à lesutilifer pourmafubfiftance.
La fécule de pomme de terre > fi abondante & fi
facile à fe procurer , fera toujours préférée, &
avecraifon, pour l’ufagedes malades 8e des con-
Yalefcens.
Les animaux domeftiques recherchent peu les
O rchis } cependant ils les mangent quelquefois ,
principalement le cheval. ( B o s c . )
OREILLE DE LÀ CHARUE. On l ’appelle
aufli le verfoir. Il eft beaucoup de charues qui
n’en ont point ; fa forme doit varier félon les
terreins, mais pas autant qu’elle varie; fa mau-
vaife conftru&ion eft aufli nuifible à la bonté des
labours qu’ à la conferyation des chevaux. Jeffer-
fo n , l’illuftre préfident des Etats-Unis de l’Amérique
, a indiqué un moyen graphique de la tailler,
moyen qu’on trouve décrit dans les Annales du
Muféurn d’Hiftoire naturelle de Paris. Voyei La -
JBOUR.
Oreille-d’homme. Foy^BoLET du Noyer
dans le Dictionnaire de Botanique.
Oreille-d’homme : nom vulgaire de I’A sa-
ret. Voyei ce- mot.
Oreille-de-Judas. On appelle ainfi la Chanterelle
COMMUNE. Voye{ le Dictionnaire de
Botanique.
1 QREiLLE-DE-uivRE. C ’eft un Bu p l ïv r e .
Voyt^ ce mot.
Oreille-d’ours ou Auricule : efpèce du
genre des primevères, que la beauté de les fleurs
& le grand nombre de variétés qu elles offrent,
©nt rendue l’ objet d’ une culture extrêmement foi-
gnée, & qui mérite par conféquent d’ être celui
d’un article particulier. Voye\ Primevère.
L'Oreille-d’ ours ( primula auricula Linn.) eft
une plante v iva ce, originaire des montagnes éle
vées de l’Europe , dont les fleurs font monopétales
, folitaires fur chaque pédoncule , plus ou
moins norobreufes , & difpofées circulairemen.t
ru Commet d’ une hampe plus ou moins élevée. On
la cultiye de tems immémorial dans les jardins *
mais les Anglais & les Liégeois en ont përfec
tionné la culture, an rapport de M. Feburier
dans des temS peu éloignés de nous, de forte que
quelques perfonnes croient qu’ils l ’ont cultivée
les premiers.
Chaque fleur, félon les fleuriftes , offre trois
parties : iw. le tube de la corolle s 2°. l’oeil qui
commence au fommet du tube , & fe termine aux
divifions de la corolle ; ces deux parties font colorées
de même j 30. les pétales, c’eft-à-dire , les
divifionsde la corolle, qui différent du reftè pour
la couleur.
Les mêmes fleuriftes rangent les nombreufes va
riétés d’Oreille-d'ours fous trois grandes divifîons.
i° . Les pures, dont l’oeil eft blanc & Le limbe
d ’une autre couleur. On n’eftime parmi elles que
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•celles à limbe d'un beau b leu , d’un brua*fioi|
bien velouté , ou de couleur de feu.
i ° . Les ombrées ou liégeoi.lès, dont l’oeil eft]
jaune , olive & rarement blanc : le limbe offre!
deux couleurs, ou une feule couleur, fe dégrJ
dant de l’oeil au bord > les couleurs feu, olive 8q
uelquefois bleue, font les plus recherchées.
30. Les poudrées ou anglaises, qui fe diftingue..
par une poudre blanchâtre & graftulée qui rel
couvre le pédicule, le calice & l'oeil de la fleuri
& la font paroître blanche : les feuilles le fonl
aufli quelquefois ; mais la même chofea égalemenl
"eu dans les variétés des autres diviûons. Cel
eurs font le plus fouvent panachées : leurs coul
leurs prédominantes font le v e r t, le brun-pourprl
8e le blanc.
Une Oreille-d’ours eft eftimée quand fa tigl
eft aflez longue pour s’élever du double au-defful
des feuilles , aflez groffe pour ne pas fe recourl
ber ; quand les pédoncules ont aflez de force poul
tenir les fleurs droites ; quand la longueur ditubl
eft proportionnée à la largeur de fon limbe 5 qui
fon ouverture n’eft ni trop grande ni trop petite!
que les étamines ne la dépaflent pas & couvrent 11
piftil. Il faut de plus que l’oeil foit rond, plat II
de couleur tranchée, feulement le tiers de la fleuri
que le limbe foit plat, point plifle, peu en recouffl
vrement à fes divifîons, & que leurs couleursI
lorfqu’il y en a plufieurs, foiént bien tranchées!
Enfin, on exige que les fleurs foient aflez noml
breufes pour former un bouquet fur la même tigl
On s’ eft procuré des Oreilles-d’ours doubles!
mais comme leur beauté eft inférieure à celle de*
fïmples, on n’en a confervé que deux, l’une jauni
& l’autre mordorée.
L’Oreflle-d’ours demande une terre plus
que confiftante , peu chargée d’humus ; elle ni
craint pas les froids, mais bien l’humidité. Lej
terreins marécageux , les vallées où l’air eft ftl
gnant, les années pluvieufès lui font extrêmemenl
défavorables. Une trop grande chaleur ne lui con|
vient pas ; en conféquence, c’eft l ’expôfîtion dl
levant qu’il faut lui donner. Rarement on vol
l’Oreille-d'ours en planche, c ’eft en bordureoffl
en pot qu’on la culti ve ; elle produit de très-bol
effets de la première de ces manières, mais on ni
met que les variétés les plus communes. Les ami
teurs préfèrent employer-la fécondé pour et 111
qu’ ils regardent comme précieufes. Les pots do|
vent au plus avoir fîx pouces de diamètre do'i
verture. • J
Au moment de la floraifon, les Oreilles-d oujj
en pot fe placent en amphitéâtre, & fe recouvre®
d’une toile en forme de tente, pour en prolon§|
la durée. Les variétés font mélangées de *rnanie|
à faire oppofîtion ; elles offrent alors un couj
d’oeil magnifique. Après la floraifon , on les efl
lève pour les mettre ailleurs; pendant le tems 1
leur repos on les arrofe peu, & s’il plèut bel
| coup qb couche les pots le fond tourné au mi y
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■ |es couche aufli pendant l’ hiver, à caufe de la J
® ige. Jamais on ne doit les rentrer dans l’oran-
rfe, mais on peut les placer lous un hangard
feypofé à tous les vents.
I En bordure, la tranfplantation des Oreilles-
l ’ours a lieu tous les trois ou quatre ans, plus tôt
plus tard, félon la fertilité du fo l, à l effet de
Renouveler la terre autour de leurs racines , de
Réparer les oeilletons & d’enfoncer le . collet de
leurs racines, qui tend toujours à s’élever , & qui
lenfin ne fournit plus d’oeilletons : fi on les entçr-
toit trop , les feuilles pourriroient, & par fuite
|es racines. ,
En pot on met de la nouvelle terre , & on fe-
fcare les oeilletons après avoir coupé les racines
tournantes. Cette opération s’exécute pendant
l ’été. On arrofe & on met à l’ombre immédia-
Itemeat après qu’elle eft terminée. Rarement on
■ eft dans le cas d’augmenter le diamètre des pots ,
(parce que les pieds à tiges nombreufes font un
[moins bon effet & donnent moins de fleurs, ainfi
(que des fleurs plus petites fur chaque tige. En ge-
Inéral, les amateurs ne fouffrent qu’ uiîe tige fur
■ chaque pied. \ < I Les oeilletons fe détachent de leur mere, foit
Simplement avec la main, foit au moyen de la fer-
[perte. Il faut éviter, lorfqu’on le fa it, les trop
[grandes pluies , qui peuvent donner lieu à la pour-
piture. Auflïtôtqu’ iis font féparés, on les repique,
■ fans racourcir ni leurs racines, ni leurs feuilles,
|& on les arrofe ; ils reprennent aflez aifément.
[On les traite enfuite abfolument comme les vieux
iiieds. I . H H H H mm I
I Quelque facile que foit la multiplication^ des
■ Oreilles-d’ours par oeilletons, les amateurs 1 exé-
Icutent fouvent aufli par le femis de leurs graines,
[je dois donc en parler.
Onreconnoît que, la graine des Oreilles-d ours
ft bonne à recueillir , à la couleur foncée des
Icapfules & à l’écartement du fommet de leuis
[valves. Alors on coupe les tiges & on les dé-
pofe dans un lieu fe c , où la maturité des graines
[s’achève. Si on tardoit à couper les tiges , on
jiifqueroit de perdre les meilleures graines. Ces
[graines fe confervent mieux dans la capfule que
[réparées : ainfi on ne doit les en ôter qu’au moment
de leur femis. 1 .C’eft en hiver qu’on fait les femis de l’Oreille-
Id’ours, dans des terrines ou des cailles remplies de
[terre légère. On fème clair, & on ne les recouvre
[pas de terre ou au plus de très-peu. Après le fe-
j mis on porte les terrines,-ou les caiffes, au levant,
[dans un lieu à l’abri des grandes pluies & des li-
imaçons. Le grand foleil eft très-nuifible au jeune
[plant ; ainfi il faut tranfporter les terrines ou les
Icaiffes au nord dès le mois de mars.
I Le plant levé fe farcie & s’arrofe au befoin ;
[ordinairement on ne le tranfplante qu’ au printems
[de l ’année fuivante , lorfqu’il a fix feuilles , dans
|d autres terrines ou caiffes, à deux ou trois pou-
dgri culture* Tome V .
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ces, ou dans une plate-bande, à quatre pouces
de diftance, où on l’ arrofe & on l’ombre de fuite
C e plant refte ainfi jufqu’à ce qu’ il fhuriffe , ce
qui n’arrive , pour le plus grand nombre, que la
fécondé année.
A mefureque les Oreilles-d’ours fleuriffent, on
les examine & on les divife en trois clafles : les
moins belles s’arrachent de fuite ; les paflables
font deftinées à être plantées en bordures; les plus
belles font marquées pour être mifes en pots. On
peut faire cette opération de fuite , à raifon de
la facilité de lever le plant en motte> mais il vaut
mieux attendre la fin de l’été. «
Le goût pour la culture des Oreilles-d'ours eft
bien moins général qu’autrefois; mais il eft encore
quelques perfonnes qui s’y livrent avec.paflion.
C ’ëft à M. Feburier qu’on doit les meilleures notions
fur ce qui la concerne. {Bosc. )
Oreille-de-liÈv r e . Voyc[ Bup,lèvre frutescent.
Oreille-de-r a t . L’ÉpER-VIÈRE piloselle
porte vulgairement ce nom.
Oreilles-de-souris. On nomme ainfi les
C eraistes dans beaucoup de lieux.
Oreilles. Organes de la fenfation du fon.
ORELIE. A llamaxda.
ArbrifTeau dé Cayenne , qui feul forme, dans la
péntandrie monogynie , un genre qui eft figuré
pl. 1 7 1 des Illufirations des genres de feamarck.
La déco&ion de fes feuilles eft un vomitif &
un purgatif violent.
Comme cet arbriffeau ne fe cultive pas dans nos
jardins, je n’en dirai rien de pltis. ( Bosc. )
ORGANES DES VÉGÉTAUX. Tout état de
vie fuppofe des moyens d’entretien & de conservation
, & ces moyens font ce qu’on appelle des
Organes. , ' , 11 eft, dans les plantes, des Organes plus necef-
faires que les autres, ce qui par conféquent mérite
d’être pris en confédération plus fpéciale. L’é tude
de leurs formes, de leurs polirions, & c . , eft
l’objet de l’anatomie végétale, & celle de leurs
fonctions l ’objet de la phyfiologie yégécale. V>yeç
le Di&ionnaire de cette dernière fcience.
Les principaux Organes des végétaux font : les
Racines, les T iges, les Boutons, les Bourgeons,
les Feuilles , I’Écorce , I’Aubier ,.
le Bois , la Moelle, les Glandes , les Poils,
les Épines, les A iguillons ,• les V rilles ou
Mains ; la Fleur , compofée, lorfquelle eft^com-
plète, du C alice, de la C orolle,-du Récepta
cle, des Étamines , du Pistil, du Nec-*
taire , du Fruit , dans lequel on trouve le Péricarpe
& h Semence : le premier offre des
C apsules , des Baies , des N o ix , des Drupes*
des C oques, des Siliques, des Gousses 8e
des C ônes ; la fécondé prefente le C ordon
■ ombilical, le$C otylédons, le Perisperme,
P p p
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