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& 1es y multiplier fans frais. Une fois mifes en l
place , leur culture annuelle fe borne à des
iarclages de propreté. Partout il faut les relever
tous les trois à quatre ans , pendant l’hiver , pour
les changer de place ou leur donner de la nouvelle
te r re , & diminuer, par leur déchirement, lorf-
quelles font en bordure , la trop grande largeur
de leurs pieds. C ’eft avec le réfulrat de ce déchi- '
rement qu’on les multiplie le plus ordinairement,
car rarement on fème leurs graines, dont les produits
fe font attendre deux à trois ans.
La troilïème efpèce fe voit dans nos jardins de
botanique. Ses graines fe fèment en place ou dans
un pot fur couche nue. On ne lui donne d’autre
culture que des farclages. Elle offre deux variétés,
dont Lamarck a fait deux efpèces , la rameufe &
la rampante. (B o s c .) . -
PAQUEROLLE. B e l l ium.
Genre de plante de la fyngénéfie fuperflue 8e de
la famille des Corymbiferes, dans lequel on a réuni
deux efpèces, qui fe cultivent dans nos écoles de
botanique. Il e lî figuré pl. 684 des llluflrations des
genres de Lamarck.
Efpèces.
f l La Paquerolle à tige nue.
Bellium bellidioides. Linn. O Du midi de l’Europe.
2. La Paquerolle naine.
Bellium minutum. Linn. O De l’Orient.
Culture.
Ces deux plantes fe fèment en place ou dans
des pots fur couche nue , dès que les gelées ne
font plus a craindre5 après quoi il n’y a plus qu’à
leur donner les farclages ou binages de propreté :
elles font fans agrément. ( B o s c . )
PARADIS : variété fortfoible de pommier qui
fert à la greffe des autres variétés qu’on veut
tenir naines. Voye% Pommier dans le Dictionnaire
des Arbres & Arbuftes.
PARAGE. On appelle ainfi, dans certains lieux,
la première façon qu’on donne aux vignes après
les vendanges, façon qui a leur propreté pour but
principal. Voye[ V igne.
PARALÉ. P ARA LE A.
Arbre de Cayenne, formant feul, dans la polyandrie
monogy nie, un genre qui eft figuré pl.454
des llluflrations des genres de Lamarck.
Cet arbre n'étant pas cultivé dans nos jardins,
n’ eft pas dans le cas d’exiger ici un plus long article.
(B o s c .)
PARALYSIE : maladie qui a pour effet la cef-
fation de l’aéfion des nerfs qui font mouvoir les
» ufcle s, & dont leiéfuhat eft la privation de la
faculté de marcher, de prendre, de manger, de
crier, Sec.
On appelle hémiplégie la Paralyfie qui affette h
moitié du corps.
Les caufes de la Paralyfie font très nombreufes I
8e très-incertaines : les développer appartient au I
Dictionnaire de Médecine , auquel je renvoie le l
leéteur. Je ne parlerai ici que de celles des ani- I
maux fur lefquelles l’homme peut influer.
Un grand nombre de faits prouvent qu’un coup I
ou une bleflure peuvent paralÿfer la partie infë- I
rieure d’une jambe, 8c que des cataplafmes.imbi. I
bés d’eau-de-vie, de vin très-fort, un régime très. I
fortifiant, luffifent fouvent pour rétablir l’animal. I
; Cette forte de Paralyfie fe guérit même fouvent I
fans remède , ce qui doit la diftinguer des véri-
tables.
Beaucoup de Paralyfies, chez les animaux âgés, I
fe développent à la fuite d’ une indigeftion. Il faut I
donc ne donner à ces animaux que peu d’ajimens I
à la fo is , ou des alimens d’une facile digeftion. I
Les fortifiuns -, tels que lès infufions des plantes
aromatiques dans du vin, du vin vieux mêlé avec
de l’eau-de-vie, enfuite l’application du feu, fi I
ces premiers moyens ne rempliflent pas le but, I
font les remèdes les plus puifîans.
Il eft aufli des Paralyfies qui font provoquées I
par la pléthore} on les prévient par la faignée, &
on les guérit quelquefois par le feu, qui, dans ce I
cas, ainfi que dans le précédent, agit comme ili- I
mulant : par conféquentplus on fait de mal à l’ani-
mai, 8e mieux on remplit fon objet. (B o s c .) I
PARAPHIMOSIS : gonflement de la tête de
la verge, qui n’a guère lieu parmi les animaux do- I
meftiques que dans le cheval 8e dans le chien, il I
eft le plus fouvent produit par le reflerrement de I
la gaine. Comme la maladie eft locale, on la traite I
par les bains,-les applications émollientes & les I
boiflens rafraîchiflantes j cependant on eft quel- I
quefois obligé d’incifer la gaine pour faire celîer I
ia caufe de l’ inflammation.
Le virus vénérien eft quelquefois aufli la caufe I
de cette maladie dans le chien, & alors il faut
agir fur lui par lés remèdes connus , mais qui for- I
tent de l’objet de çet article. ( Bosc. )
PARAPHRÉNÉSIE : inflammation du Dja-
PHRAGME. Voyei PLEURESIE.
PARAPLUIE. C’eft un pot renverfé 8e fup-
portéfur trois fourches, ou des planches difpofées
en forme de toit 8e portées par quatre fupports,
ou un demi-cylindre de tôle , couvert d’un chapiteau,
qu’ on place fur les fleurs, les plantes g
ou autres qu’on veut garantir de la pluie.
On ne fait habituellement ufage des Parapluies I
que dans les jardins de botanique} ailleurs ils font I
momentanément fuppléés par des paillafîons, des I
châflis, 8ec. Voye% Abri.
PARASITE. Ce mot a deux acceptions dont I
je dois traiter ici : il fignifié, dans quelques lieux, I
les infe&es, les yers & les plantes qui vivent aux I
dépens des animaux domeftiuues 8e des plantes. ]
Dans'd’autres lieux, le mot herbes parafites eft fÿno- ;
pyme de Mauvaises herbes. Voye1 ce mot.
;Ainfi les poux, les hydatides , les guis, les
eufeutes, les orobanches font des Parafites.
Dans la rigueur on ne devroit appèler Parafites
que ces trois dernières fortes de plantes, ainfi
que quelques autres, comme l’hypocifte , le lo-
ranthe, les champignons arborefeens, 8ec.
Lorfqu’on coupe en différens fens la partie
d'une branche fur laquelle un pied de gui eft implanté
, on voit des tubercules plus verts, fe
diriger de tous les côtés} Se ces tubercules abfor-
bent fans doute la fève comme les racines de
l’arbre abforbent l’eau chargée d’humus dans le
fuin de la terre } cependant on peut dire, avec
vérité, que la manière de végéter des véritables
Parafites eft encore un problème.
Comme l’expérience prouve que les Parafites
nuifent à la croiflance 8e à la fru&ification des
plantes, en abforbant une partie de la fève qui de-
voit les nourrir, les agriculteurs doivent les détruire
par tous les moyens poflibles} moyens que
j’ai indiqués aux mots G u i , Orobanche 8e C u s-
cuîE-, les feuls genres de plantes qui foient à redouter
en Europe fous ce rapport.
Dans les pays intertropicaux il y a un bien plus
grand nombre de plantes Parafites} 8e parmi elles
une, la Vanille ( voye[ ce mot ) , eft l'objet
d’une culture très-importante. (B os c.)
PARASOL : arbri portatif fait en ofier, en
paille, en tôle, & qu’on place, dans les jardins de
botanique, furies plantes qui redoutent l’a&ion
d’un foleil trop ardent ou trop continu, ou fur
celles qu’on vient de tranfplanter.
Les paillaffons 8e les toiles fuppléent les Para fols
dans les autres jardins. Voyeç Abri. ( Bosc. )
PARATONNERRE : perche terminée par une
pointe de cuivre ou de fer dorée, qu’on élève,
au-deffusdes édifices pourfoutirerl’éledfricité des
nuages, 8* empêcher les effets défaftreux de la
i foudre. Vt>ÿe% le fécond Difcours préliminaire de
ce Diéfcionnaire.
I C’eft à Francklin qu’on doit la première idée
; des Paratonnerres, & il y fut conduit par la théo-
ip 1 L’expérience de près d’un fiècle a aujour-
|dhui prouvé leur efficacité. Je n’entrerai ici
ni dans le détail de l’explication de l’effet des Pa-
jutonnerres, ni dans ceux de leur conftruétion,
cela étant du reflorc du Dibtionnaire.de Phyfique.
Le prix que coûte un Paratonnerre ne permet
pas aux pauvres cultivateurs d’en élever fur leurs,
tmaifons ; mais il eft à defirer qu’il y en ait un ou
deux dans chaque village, faits aux dépens de la
|communauté, & placés, un fur le clocher, &
l'autre fur la maifon la plus élevée par fa pofition
| ou autrement} car par leur moyen lesaccidens,
Ifoie morts, foit incendies, qui arrivent chaque I année par fuite de la chute du tonnerre, feroienr
| confidérabfement diminués. Un Paratonnene peut
durer cent ans & peut-être plus, lorfqu’ il eft
convenablement conttruit} ainfi, la dépenfe des
cent cinquante francs qu’ il coûte , ne fe renouvellera
pas fouvent. . . .
Non-feulement les Paratonnerres ainfi multipliés
produifent les réfultats ci-deffus, mais encore
préfervent de la Grêle , qui, comme je 1 ai
expliqué à fon article, eft un véritable phénomène
électrique. Quand on confidère qu’ il y a beaucoup
de lieux en France, & j’en connois de tels, où fur
cinq années il y a trois récoltes de perdues par fuire
de la grêle, on ne peut pas concevoir comment les
cultivateurs ne confacrent pas une petite partie du
produit'd’ une récblte non-détruite pour afliirer
les récoltes futures. Dans ce c a s , ce n’eft pas fur
les bâtimens feulement qu’ il faut placer des Paratonnerres
, mais fur le fommet des montagnes,
8e alors ils font un grand mât fortement fceilé
dans la terre, à l ’aide d’une maçonnerie , 8e renforcé
par quatre arcs-boutans fcellés de la même
manière. L’obfervation de la marche habituelle
des nuages peut feule indiquer le lieu ou les
lieux où ces Paratonnerres, ou mieux ces para-
grêles devront être placés. Ce que je pourrois dire
ici à cet égard ferviroit peu pour la pratique.
(B o s c .)
PARC : lieu planté de bois & entouré de murs
ou de haies , ou de foffés , qui avoifine les maifons
de campagne des riches propriétaires , &
qui fert feulement à la promenade, lorsqu’il
eft peuplé de gibier, à la promenade & à la
chaffe.
Autrefois les Parcs étoient beaucoup plus communs
qu’aujourd’hui} ils font remplacés par les
Jardins paysagers (voye{ ce mot.), bien plus
difpendieux à conftruirè 8e à entretenir, mais
aufli beaucoup plus agréables pour 1a promenade ,
par les nombreux effets qu’ils offrent.
Un Parc nè diffère ordinairement d’ un bois ,
que parce qu’ il eft percé d’un plus grand nombre
d’allées, dont les principales font en concordance
avec la maifon d’habitation } cependant il
en eft qui offrent des terrains en culture ou en
pâturage, des pièces d'eau , 8ec. Tantôt il eft en
taillis , tantôt en futaie, félon le goût ou les convenances
du propriétaire. Ceux en taillis font plus
propres à la confervation du petit gibier, tels que
lièvre , lapin , faifan, perdrix , & c . } ceux en futaie
à celle du gros gibier, tels que fanglier, cerf,
chevreuil, daim, 8ec. Ils ont chacun, fous les
rapports de l’agrément, des avantages 8c des in-
convéniens oui fe compenfent. Les premiers offrent
des produits plus rapprochés, une plus grande
mafle de verdure à portée de l’oe il, 8e les féconds
donnent des coupes bien plus importantes Se plus
d’ombre.
Pour conftruirè un Parc, on a deux moyens : ou
on perce un bois déjà exiftant,en arrachant les arbres
des allées , cu on en plante un, en réfervant
les allées.