
'vées, telles que les radis, les raves, les choux,
les laitues, &c. , il eft de l’intérêt de ces jardiniers
de retarder la montée en graine des pieds qu’ils
ne réfervent pas pour la multiplication. Us y parviennent
par divers moyens :
1°. Le choix de la variété : y ayant de ces variétés
qui montent moins promptement en graine
que d’autres, toutes circonftarices égales d’ailleurs
î
i ° . L’époque de« femis : les plantes montant
plus tôt en graine fi ces femis font faits pendant
les chaleurs de l’été, que s’ils font faits au prin-
tems ou en automne.}
3°. L’expofition : le nord, „comme plus froid,
étant moins favorable à la végétation que le midi;
4°. La cu ltureles plantes binées & arrofees
montant plus lentement en graine que celles qui
ne le font pas 5 les arrofemens d’eau de puits ou
de fontaine produifent encore mieux cet effet à
raifon de leur faîcheur.
J°. La ligature des feuilles les unes avec les
autres, ou la couverture du centre du pied avec
«ne petite pierre ou la feuille d’une autre plante.
Lorfqu’on coupe toutes ou la plus grande partie
des feuilles d’une plante vivace , on l’affoiblit & on
retarde fa fructification 3 mais il n’en eft pas de
même des plantes annuelles ou bifannuelles ,
qui , dans ce ca«, montent plus vîte en graine &
donnent des graines moins nombreufes & plus
petites.
Je gémis toutes les fois que je vois les pieds de
légumes montés en graine, &r par cela rendus inutiles
à la nourriture de l’homme , fe perdre dans
les allées des jardins , tandis qu’on pourroit en
nourrir les beftiaux ou en compofer des comportes.
V°yel * Pour Ie furplus, aux mots Porte-
G raine & Graine. { B osc. )
MONTIE. M o n t ia .
Petite plante annuelle qui croît autour des
fontaines, fut le bord des ruiffeaux, dans prefque
toute l’Europe, & qui feule forme un genre dans
la triandrie trigynie & dans la famille des P o r tu -
lac ée s . .
.Cette plante, figurée pi. $ 0 des I llu s t r a t io n s d e s \
g en r e s de Lamarck, ne fe cultive que dans les jardins
de botanique, où on la fème dans un pot dont on
place le.pied dans un badin; car elle veut être
dans une terre conftamment hume&ée par une
eau pure. Les pieds levés ne demandent plus qu’à
être éclaircis & fardés. Si on mettoit le pot où
elle eft dans un autre pot avec un peu d’eau , elle
périroit certainement, parce que cette eau fe pu-
tréfieroit & communiqueroit fon altération aux
racines des pieds de M omie. ( B o s e . )
MONTIN. Mon tinia .
ArbrilTeau du Cap de Bonne-Efpérance, qui
forme un genre dans la dioécie tétrandrie, 8cqu'
n’étant pas cultivé dans nos jardins, ne peut!1’,
ici l’objet d’un article étendu. Ses feuilles font al1 ternes & fes fleurs terminales ( B o s e . )
MONTIRE. M qn t ir a .
Plante annuelle de la Guiane, qui feule f0rmè
un genre dans la dïdynamie angiofpermie & daJ
la famille des P e r fo n n é e s . Elle eir figurée planJ
che 523 des I llu s tr a t io n s d e s g en r es de Lamarck.
Comme cette plante n’eft cultivée dans aucun
jardin de l’Europe, je n’ai rien à en dire de plus<
( B o s e . )
MONTJOLI. m m Monjoli.
MOQUILIER. M o q u i l e a .
' Arbre de la Guiane , figuré pl. 42.7 des IllujlrJ
t io n s d e s g en r e s de Lamarck, qui feul forme un
genre dans l’icofandrie monogynie & dans la fa-
mille des R o fa c é e s .
Cet arbre , dont la fructification n’eft pas encore
complètement connue, n’eft pas cultivé dans
nos jardins. ( B o s e ,)
MORAILLE : inftrument compofé de deux
branches de fer d’un pied de long & de fix lignes |
de diamètre à peu près, réunies, d’un bout, par
un axe autour duquel elles tournent, & offrant, !
de l’autre , deux boucles d’un à deux pouces de
diamètre, dans lefqu elles paffe une petite conta
Cet inftrument fert à pincer le nez des chevaux
méchans qu’on veut ferrer ou opérer de quelque
maladie chirurgicale , pour les empêcher de fe
défendre.
Il y a lieu de croire que c’eft moins la douleur,
car ©n ne ferme les Morailles qu’autant qu’il eft
néceffaire pour les empêcher de tomber, que l’in*'
quiétude, qui rend leur emploi fi fouvent nécef-
faire. On leur fubftitue deux morceaux de bois
liés parles deux bouts, ou une corde.. F o y .Ton*
•chë-nez & Cheval. (B o s c . )
MORÉE. M o ræa .
Genre de plante de la triandrie monogynie
& de la famille des I r id é e s , qui raffemble plus de
deux douzaines d’efpèces , dont quelques-unes
font cultivées dans nos jardins. 11 eft figuré pl.
des I l lu f lr a i io n s d e s g en r e s de Lamarck.
O i> J irv a tio n s.
Les nombreux rapports qui exiftent entre les iris,
les glaïeuls, les ixies & les Morées , ainfi que h
difficulté -de les étudier fur le fec, ont beaucoup’
fait varier leur nomenclature générique. Ce n elt
que lorfque le bel ouvrage fur les L i l ia c é e s , entrepris
par Redouté, fera terminé, que cette nomenclature
pourra être regardée comme fixée. U a >alt
f l n g e n r e d e l a M o r é e d e l a C h i n e , f o u s l e n o m
4 e Belamcanda.
E fp é c e s .
i. La Morée iridiforme.
Mor&a ir id io id e s . Linn. 7f D u L e v a n t .
2. La Morée de la Chine.
Mor&a c h in e n fis . Linn. 2£ De la Chine..
3. La Moree onguiculaire.
Mor&a u n g u icu la r is . Lam/^ Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. La Morée demi-deuil. .
Mor&a lu g en s. Linn. i f Du Cap de Bonne-Ef-
pérance. ' ' , ■ •
y. La Morée fpirale.
Mor&a S p ir a l i s . Linn. i f Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
6. La Morée bleue.
Mor&a c&rulea. Thunb. “i f Du Cap de Bonne-
I Efpérançe.
7. La Morée barbue.
Mor&a c r ijia ta . Lam. i f Du Cap de Bonne- Ef-
: pérance. —
8. La Morée polyanthe^
M o n ta p o ly a n th o s . Linn. "if- Du Cap de Bonne-
[ Efpérançe.
9. La Morée fpathacée.
Mor&a fp a tk a c e a . Linn. i f Du Cap de Bonne-Ef-
pérance. .'
10. La Morée gladiée.
Mor&a g la d ia ta . Linn. 2f. Du Cap de Bonne-Ef-
pérance. '•
n . La Morée corniculée.
Mor&a c o r n icu la ta . Lam. Du Cap de Bonne- Efpérance.12. La Morée à tiges nues. .
Mor&a a p h y lla . Linn. Du Cap de Bonne-Ef-
I pérance.
13. La Morée filiforme.
Mor&a f il i fo rm i s . Linn. i f Du Cap de Bonne-
: Efpérançe.
14. La Morée effilée. ,
. M o r& d v ir g a tà . Jacq. “i f Du Cap de Bonne-Ef-
! pérance.
15. La Morée flexueufe.
Mor&a f le x u o fa . Thunb. 2f Du Cap de Bonne-
Efpérance. .
1 6 . La Morée ixioïie.
Mor&a i x io id e s . Thunb. 2fJDe la Nouvelle-Zé-
I lande.
17. La Morée naine.
! Mor&a p u f i i la . Thunb. if. Du Cap de Bonne- I Efpérançe,
18. La Morée ma gell a nique.
Mor&a m a g e tla n ic 'a . W i l l d . % D u d é t r o i t d e J -Magellan.
19. La Morée à feuilles pliffées.
Mor&a plicata. W i i l d . ^ D v = s î l e s C a r a ï b e s .
■ Agriculture, T o m e F *
20. La Morée en ombelle.
M o r& a um b e lla ta . Thunb. 2f Du Cap de Bonne»
Efpérançe.
21. La Morée crépue.
M o r& a c r ifp a . Thunb. i f Du (Jap de Bonne-Ef-
pérance.
22. La Morée à pétales d’iris.
M o r& a i r io p e ta la . Linn. i f D u Cap de Botine-
Efpérance.
23. La Morée à longue gaine.
M o r& a v a g in a ta . D e cand. 'if- Du Cap de Bonne-
Efpérance.
24. La Morée négligée.
M o r e a fo r d e fe e n s . Jacq. i f Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2f. La Morée à grandes fleurs.
M o r& a v ir g a ta . Linn. i f Du Cap de Bonne-Ef*
pérance.
C u ltu r e .
Les deux premières efpères fupportent fort bien
la pleine terre dans le climat de Paris , & quoique
leurs fleurs durent fort peu d’heures, elles font
très-propres à l’ornement des parterres & des jardins
payfagers. C’ eft fur le bord des allées, dans
les corbeilles placées au milieu des gazons, ou à
quelque diftance des maffifs, qu’il convient de les-
placer. Une terre fraîche & un peu confiftante eft
celle qui leur convient le mieux. On les multiplie
avec la plus grande facilité , au moyen du déchirement
des vieux pieds, déchirement qui s’exécute
à l’iffue de l’hiver, & qui donne de nouveaux
pieds, qui fleuriffentle plus fouvent la même année.
Ces plantes ne demandent d’autre culture que
celle qu’on donne dans tous les jardins. La fécondé,
qui eft la plus répandue, fe multiplie auflî par graines,
dont elle donne beaucoup & de bonnes.
Parmi les autres efpèces , les 4e. , 2.5 e., 24e. &
2yc. font les feules qui fe voient dans nos jardins;
miis plufieurs autres y ont paru à différentes époques.
Toutes demandent l’orar.gv'rie , ou mieux
la ferre tempérée ou la bâche pendant l’hiver. En
conféquence, il faut les tenir en pots remplis de
terre de bruyère , pour pouvoir les rentrer aux
approches des froids. On ne les multiplie guère
que parleurs caïeux, dont elles font généralement
avares ; auffi ne les trouve-t-on nulle part en abondance.
Leur terre doit être renouvelée tous les
deux ans au moins, & les arrofemens leur être
conftamment ménagés. ( B o s c . )
Morees. C ’eft, .dans le département de la
Haute-Marne, l’ardle que l’eau entraîne lorfqu’on
lave les mines de fer limoneules, argile qui fe dé-
pofe au. fond & fur le bord des ruifléaux , d’où
on l’enlève pour la porter fur les champs & fur
les prés. Quoiqu’infertile par fa nature , elle améliore
, comme la marne, les lieux où on la répand ,
mais feulement au bout de deux à trois ans.
(8o^c.)