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ques auteurs les ont placées parmi les Ambroisies;»
Koyei ce mot.
Efpeccs.
i. La Lampourde commune.
Xanthium firumarium; Lmn. Q Indigène.
2. La Lampourde ù gros fruits.
Xanthium orientale. Linn. © De l'Inde.
3. La Lampourde épineufe..
Xanthium fpincfum. Linn» O Du midi de l’Europe.
4. La Lampourde échinée.
Xanthium echinatum, Linn. © D e .....
5. La Lampourde arborefcente.
Xanthium fruticofum. Linn. T} Du Pérou.
6 . La Lampourde ambrofîoïde.
Xantkiumambrofioid.es. Cavan. T) Du Mexique.
- Culture.
La Lampourde commune eft quelquefois extrêmement
abondante 3 dans les 3 pays gras & humides 3 furtout autour des fermes & devient niuiible de
deux façons c'eft-à-dire , en occupant la p ace
de plantes utiles , <k en lai fiant fes fruits, à l'approche
dé. leur maturité j dans les crins des che*-
vaux & dans la laine des moutons de manière à
en faire perdre beaucoup. J’ai eu 3 en Caroline,
ou cette plante a été tranfponée, mon cheval li
garni de ces graines pendant une feule nuit3 ou je
l'a.vois abandonné dans un enclos , que, dans i'im-
p )ffibi!ité de les ôter une à une, je fus obligé de lui
couper la moitié des crins de,fa queue & de Ion encolure.
Il feroit impofiible de conferver des moutons
dans une ferme autour de laquelle il y en au-
roit beaucoup. Ainfi3 quoique les animaux domel-
tiques la mangent quand elle eft jeune, les cultivateurs
doivent tendre à la détruire 3 ce qui 11'eft
avant fa fioraifon, c'eft-à-dire3 de -l'empêcher
de porter graine. On peut employer fes tiges,
pas difficile,;puifqu’étant annuelle, il fuffit de l’arracher
qui font prefque ligneufés, à. chauffer le four , à
fabriquer de la pouffe ou à augmenter la malfe
des fumiers.
Cette plante, ainfi que toutes celles qui font
annuelles ,.£é fèment en place dans les jardins de
b o ta n iq u e ■ & ne demandent d'autres foins que
des Car.clages de propreté.. Les premières gelées de
l'automne les frappent ordinairement 5 mais- elles
ont déjà fourni plus de graines que les. befoins de
leur propagation' ne l’exigent. On petit auffi, pouf
avancer leur végétation, les femer fur couche
n ue , & les repiquerlorfqu’ elles ont acquis deux
ou trois pouces de hauteur.
Comme les graines de ces plantes font ofifeufes ,
il eft néceffaire, fi on. veut les voir lever dans
Tannée, de les ftratifisr , immédiatement après
leur maturité , avec de la terre dans un pot qu'on
rentrera dans Torangérîe.
Quant aux deux efpèces frittefcentes , leur culture
eft indiquée, au mqt Ambroisie. ( Bosc,)
L A N
LÀNAIRE. L a n a r ia .
Plante vivace du Cap de Bonne-Efpérance,
qui feule forme un genre dans Thexandrie mono-
gynie & dans la famille des Liliacées.
Cette plante n'eft pas cultivée dans nos jardins.
(B o s c . )
LANCISÎE. La s c i s i a .
Genre de plante de la fyngénéfîe fuperfîue & de
la famille des Corymbiferes-, établi, aux dépens des
C otules de Linnæus,par Lamarck,qùi Ta figuré pi.
70Ï de fes lllufirations. Il renferme quatre efpèces,
qui ont été appelées L idbeckie par Willdenow,
& dont Tune forme le genre C enie de Perfoon.
Efpeces.
1. La Lancisib lobée.
Lancifia lobata. Perf. Du Cap de Bonne-Efpérance.
2. La Lancisie pe&inée.
Lancifia pettinata. Perf. T7 Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La Lancisie bipinnée.
Lancifia bipinnata. Perf. Du Cap de Bonne-Efpérance.
4. La Lancisie turbinée.
Lancifia turbinata. Larn.-Q Du Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture.
: Cette dernière eft la feule que nous pofTédions,
& fa culture eft indiquée au motCoTULE. (Bosc.)
LANDES. On applique généralement ce nom à
des plaines cotr.pofées de terres argileufes recouvertes
de fable , & où il ne croit prefqu'exclufi-
vement que des bruyères, des ajoncs , des genêts,
des bugranes , des méliques bleues, des tormen-1
tilles , .des joncs, deslaiches, &c.
Dans beaucoup d’endroits on appelle, cependant
Landes, les Pâturages & les Friches en
terrein fec. Dans le cours de cet article, je les
confidérerai fous le rapport de l’acception la plus
commune.
Comme les Landes ne contiennent de Thumus
qu’à leur furface, qu'elles font plus ou moins couvertes
d'eau pendant Thivgr , & extrêmement
fèches pendant Tété , il eft très-difficile d’y cultiv
er, avec fuccès, des céréales, des plantes
fourageufes, des légumes, &c.
Les bois de chêne y réuffifient quelquefois paf-
fablemen.t, lorfqu’on les tient en taillis 5 mais ce
n'eft pasiansfoins & fans dépenfes qu'on les y fait
venir, comme je le dirai plus bas., Les pinsleuis,
furtout ceux de'Bordeaux & d’Écoffe, y végètent
avec force. v . .
î Un certain nombre de plantes , à la tête def-
quellés font çèllës que j'ai citées plus haut, J
réuflifient feules conftammentj mais les revenus
L A N L A N . 1 4 7
qü’on en peut tirer font bien inférieurs à ceux des
produits des cultures communes. . {
Il exifte beaucoup de Landes en France, dont
les plus confi iérables font celles de la Bretagne ,
celles de la Sologne & celles de Bordeaux. J'ai |
obfervé celles des deux derniers de ces pays. j
Pourquoi ces vaftes plaines ne font-elles pas j
mieux cultivées, demande le voyageur qui arrive j
.dans un pays de Landes"? Pourquoi ces chevaux, \
ces vaches, ces moutons font-ils fi chétifs, ajoute- j
t-il ? Il me fernble que cette terre eft facile à j
cultiver 5 il faut la fumer plus abondamment ; il
faut remplacer ces beftiaux par de plus forts. Mécontent
des raifons qu'on lui donne, il penfe pouvoir
faire mieux , ne doute pas qu'il lui fera facile
de s’enrichir mieux, achète à très-bas prix une,
grande étendue de -terre, achète des beftiaux de
belles races, laboure convenablement, fume avec
excès-, obtient d'abord quelques belles récoltes qui
l’encouragent, & cependant, au bout de quelques
années , de trouvant ruiné, il abandonne fa terre,
qui, deux ou trois ans après, eft de nouveau recouverte
de bruyèrès, d’ajoncs , de genêts, &'c.
En effet, à quoi ont abouti ces millions enfouis par
les capitaüftes hollandais dans les Landes de Bordeaux,
les fommes que chaque année, depuis des
fièdes, quelques particuliers àifés confacrent àî
l'amélioration de leurs Landes? Mais n’-eft-il donc
pas pofîible de tirer des Landes un meilleur parti
que celui qu'on en tire ordinairement? Onlep eut,
répondrai-je, au moyen d'une culture très-économique,
très-judicieufe,& fuivie avec la plus confiante
perfévérance'. '
Ge n’eft pas, je dois le dire, de la part des cultivateurs
nés dans les Landes, qu'on peut efpérer
une telle culture. L^ur mifère & leur ignorance
s’oppofent invinciblement à toute opération agri-
coiequi fort de leur routine. Toujours ils voudront,
comme iis le font aujourd’hui, divifer leur Lande
en deux foies, dont Tune, celle du feigle & du far-
razin, fera le fixième', le huitième, le dixième &
même le douzième de l’autre, qui fera confacrëe
au pâturage de moutons de la plus petite tailla.
Pour détruire le premier des obftacles Km s’oppofent
a la culture des Landes, la furabondançe i
d eau qui s'jr conferve, il faudroit les défoncer
ufyu au gravier fur lequel repofe prefque toujours
1 argile fuperficielle qui empêche l'eau de s’ infil- |
trer; mais cette opération deviendroit très-cofi- j
le.ufe, & fes frais ne feroient jamais rembourfés |
par fes produits. Un môyen d'y fuppléer jufqu'à I
un certain point, c'eft de faire des foftes d'ëcou- !
lement qui traverfent line grande étendue de ter- 1
rein j mais , i°. comme les Landes ont ordinaire- 1
ment fort peu d’ inclinaifon , ce moyen n’eft pas [
toujours praticable ; 2.0. comme il faut le concours j
ae beaucoup de propriétaires qui ne tirent prefque j
nen de leurs fonds; & dont la plupart n’ont point j
autre revènu, ils ne veulent pas en faire *ië$ I
aïs.-Un autre, ç’efl dè-creufer de loin en loin , *
& dans les endroits les plus bas, des fofies qui
aillent ati-deftbus de cette argile, foJTrs qu’on remplit
en fuite avec le fable de la furface. Un troi-
fième, anciennement propofé & nouvellement
rappelé par M. Cadet-de-Vaux, c'eft de fairè ,
avec une tarière, un grand nombre de trous de
cinq a fïx pouces de diamètre, également jufqu’ au-
denous de la couche d'argile , dans tous les lieux
où l'eau féjourne, & de les remplir de brouflailles
recouvertes de terre.
Cependant il faut de l’eau dans les Landes pour
l’ufage des hommes, pour celui des animaux, pour
arrofer, pour donner à l'ait le degré d’humidité
nécefiaire, &c.- On devra donc y creufet des puits,
des citernes, des mares, des étangs. Ces derniers
, en les faifant plus profonds qu’ils le font
ordinairement, en leur donnant furtout des bords
perpendiculaires, n'auront pas les inconvéniens
qu'on leur reproche, à fi jufte titre, lorsqu'ils font
multipliés.
Pour détruire le fécond des obftacles, celui des
fécherefles de l’é té , on doit divifer tout le terrein
par des haies élevées & garnie*de grands arbres,
& affez rapprochées pour que les enceintes qu'elles
formeront ne foient que de dix arpens, terme
moyen.’
^ On facilitera les crôiflances des hàiei q u i,
payant pour objet que l’abri,pourront être compô*
fées d'ajoncs, de genêts, de chênes, de bouleaux, de
pins, arbres qui, comme jel'ai déjà obfervé, croif-
fent naturellement dans les Landes,enles femant &
plantant entre deux rangs de topinambours, qui les
garantiront dans leur jeuneffe des rayons defféchans
du foleil. Leur largeur pourra être de plufieurs
toifes pour qu'elles fourniflent un revenu par leur
coupe, qui le ferd en jardinant.
Le terrein des Landes defleché & enclos fera
enfuite anffi profondément labouré que poffible ,
afin de - mêler l'argile du fond avec le fable de la
furface, pais affujéti à un cours de récoltes, où
les plantes non épuifantes, comme le trèfle, la
luzerne, le fainfoin , ou les 'plantes ïufcéptibles
d'être enterrées en fleur, comme le farrazin, la
navette, reparoîtront fouvent. On les fumera de
plus, abondamment, chaque fois qu'on leur fera
porter des céréales, & on le pourra au moyen des |
beftiaux que les prairies artificielles permettront
d’élever.
Cultiver peu (relativement à fes moyens), mais
cultiver bien, doit être la devife des agriculteurs
des pays de Landes ; car , comme l'expérience lé
prouve, une feule année de négligence peut ramener
la terre dans fon état primitif.
Eh conféquencè de cette obfervation, tout
propriétaire qui a plus de terrein qu’il n'en.peut
Cultiver, convertira en bois la partie la plus mau-
vaife ou la plus éloignée de fa demeure. Il faut
qu'il,renonce à ces immenfes parcours, qui aujourd'hui
femblent devoir néceffairement être annexés
■ à tome exploitation turale dans -lés Landes. Pour