chirement qui eft rarement fuivi d’inconvéniens.
Comme les autres, elles exigent des arrofemens
àbondans en été.
L e s Polypodes épineux & redoutable font de
grands arbres dans leur pays natal ; la culture qu’ils
demandent dans nos ferres ne diffère pas de celle
indiquée pour fès t iois premières efpèces. (B o s c .)
P O L Y P O G O N . P oL YPO GO N.
Genre de plante établi aux dépens des A g r o s -
tides , & dont les efpèces ont été rappelées à ce
mot. ( B o s a . )
POLYSCIAS. P O LYS CI AS.
Genre de plante établi par Forfter, & figuré par
Lamarck dans fes Illustrations des genres3 pl. 3205
il renferme plufieurs efpèces que non-feulement
nous, ne poffedons: pas dans nos jardins , mais encore
fur lefquelles nous n’avons aucun renfeigne-
ment, ( B o s c . )
P O L Y T R I C H E . P o l y t r i c h i u m .
• Genre de moufle qui renferme une douzaine
d 'efpèces, dont une e f t fi commune dans les lieux
febloneux & ombragés, qu’il n’eft f>as permis aux
eu’tivateurs c h fe r e f i t fer à la coonoîsre. Voye% le
Dictionnaire de Botanique ■ & les Illustrations des
genres de L a m a r c k y pl. 874.
Lot fq u ’on veut introduire le P olytriche dans
les écoles de botanique, on lève dans les bois
une motte qui en foit bien g a rn ie , & on la
met en p la ce, en ayant foin de la garantir des
rayons du foleil , au moyen ai’un P a r a s o l .
(■ P o y e i ce mot. ) Cette touffe fubfiftera deux ou
trois ans , en fl-uriflaht toutes les années, après
q u o i on la remplacera par une autre. V o y e i
M o u s s e . ( B o s c . )
POMADERYS. P oMa d e r r Y ss .
Arbrifleau de la N ou ve lle-H o llan d e , q u i , félon
Labillardière., forme un genre dans la pentandrie
trigynie J k dans la famille des Nerpruns. O n le cu ltive
dans nos orangeries 3 il demande la terre de
bruyère renouvelée en partie tous les a n s , & de
foibîes arrofemens pendant l’hiver. C ’eft de marcottes
& de boutures qù’on le multiplie. Les
premières fe font en tout tems & s’enracinent
allez facilement 3 les fécondés s’exécutent au,prin-
tems fur urte couche à châffis, & manquent rarement.
( B o s c .)
P O M A R 1E . P o m a r i a .
Arbrifleau du M e x iq u e , qui feul forme un
genre dans la décandrie monogynie & dans la f a - .
mille des Légumineufes. Il eft figuré pl. 40 i des
Icônes de Cavanilles.
Cet arbrifleau fe cultive dans le Jardin de botanique
de Madrid & dans deux ou trois de France ;
il demandera ferre chaude.. Du refte , je manque
de renfeignemens fur ce qui le concerne. (B o s c .)
POMEREULLE. P omereulla.
Plante vivace de. l’ Inde, qui feule formé un
genre dans la triandrie digynie & dans la famille
des Graminées. Elle eft figurée, pl. 37 des Illujlrations
des genres de Lamarck.
Cette plante a été cultivée au Jardin du Mu-
féum de Paris , mais elle à'péri. On la tenoit
en p e t , & on la rentroit dans la ferre pendant
l’hiver. Quoique je l’ aie vu e , je né puis en rien
dire déplus. (B o s e )
POMÉTIE. P OM E T ! A.
Genre de plante de là monoécie hexandrie 8k de
la famille des Saponacées , qui réunit deux efpèces,
qui ne .font cultivées ni l’une ni l’autre d^nsqos
jardins.
Efpeces.
1. La Pomé t iepittnée. '
Pometia pinnata. Forft. de l’tleTana.
2. La Pometie terr.ée.
Pometia ternata. Forft. I j.D e la Nouvelle-Calédonie;
(B o s c .) v
POMME": fruit du Pommier. Voye% ce mot
dans le Dictionnaire des Arbres & Arbufies.
POMME D’ AM O U R , autrement appelée T omate
: efpèce de Morelle. Voye£ ces deux
mots.
POMME DE CANELLE : fruit du C o r o s so -
L -IER .
POMME ÉPINEUSE. On donne vulgairement
ce nom au fruit de la Str am o in e . Voye[ ce mot.
POMME DE MERVEILLE. C’eft un des noms
que les jardiniers donnent à la Momordique
liffe. Voye[ ce mot.
POMME DE PIN: fruit du Pin cultivé. Voy.
■ ce mot dans le Dictionnaire des Arbres & Arbufies.
POMMERAIE : lieu planté en pommiers. Ce
mot ne-s’emploie que dans les pays.àxidre. Voyeç.
‘V erger.
POMME
POMME DE TE R R E , S o l a n é e p a r m e n t i È r e .
S o l a NUM JUBEROSITM. L in n . V o y . M O R E L L E
dans ce Dictionnaire & dans celui de Botanique.
A u nom de cette précieufe plante s’a flb eie ,
comme de lui-même, le nom de M . Parmentier,
cet ami éclairé de l ’humanité, dont elle regrette
la perte encore récente. Au te ur de tant d’ouvrages
économiques , tous éminemment confacrés à
l'intérêt public , zélé propagateur de la culture de la
Pomme de terre, à laquelle il avoit voué une ef-
time fondée fur fa grande utilité» feul il étoit ca- *
pable de rédiger convenablement cet article : ce
n’eft donc qu’à fon.défaut, mais fous fes aufpices, \
que je vais entreprendre cetre tâche 5 imbu de
les p rincipes, éclairé par fes leçons plus que par
mon expérience , je prendrai dans fes ouvrages
rout ce qui conviendra à mon fujet 3 j’emplofrai
jufqu’à fes propres expreflions, ne changeant & n’ajoutant
rien que ce qui fera abfolument néceflaire
p o u r nous mettre au niveau de la culture & des
eirconftances a&uelles.
C e végétal eft b ie n , comme il l’a d it , le plus
beau préfent que le N ou v e a u -M o n d e ait fait à
l ’Ancien 3 fon acquifition n’a point coûté de larmes
à l’humanité, bien différente en cela de ces
denrées coloniales, dont notre luxe feul nous à
fait un b efo in , & dont la poffeflion a été la caufe
& le prétexte de tant de conquêtes inutiles & de
guerres dévaftatrices.
O n ne contefte plus aujourd’hui ces vérités,
chaque chofe eft remife à fâ place 5 le tems n’eft
plus où l’on difoit , en France, que la Pomme de
terre n’étoit bonne que pour les animaux ; fon
importance eft reconnue, & fon ufageeff général r
ceux qui en mangent par go ût , comme ceux qui
$’en nourriffent par néceffité, fe rappellent tous
avec reconnoiffance l’utilité dont elle leur a été .
aux diverfes époques de notre révolution 3 tou s,
par fes fervices paffés, apprécient ceux qu’elle
peut nous rendre encore.
P ou r eftimer fon mérite à fa jufte v a le u r , il n’eft
befoin ni de la comparer aux céréales, ni de déprécier
celles-ci; mais lorfque ces dernières nous
manquent, quel eft le vé gétal, foit parmi ceux
q ui nous offrent leurs graines, foit parmi ceux qui
nous fourniffenj leurs rac ines, dans lequel nous
puifljons t ro u v e r , pour nous <k pour nos animaux,
tin aliment aufli fain & aufli fubftantiel, & en
même tems aufli abondant & aufli économique ? .
, C ’eft donc à la Pomme de terre , & à la Pomme
de terre feule, dans nos climats du m o in s , qu’il
faut a voir recours lorfque la proportion des céréales
néceffaires à notre confommation eft réduite
par l’effet des faifons contraires , des exportations
indifpenfables pour l’entretien de nos armées & de
pos colonies , & enfin des réquifitions & des dé-,
vaftations inféparables de la crife,violente qiié
n ou s venons d’é pro u ve r , mais dont, grâces à la ,
Agriculture. Tome V .
magnanimité des Souverains de l'E u ro p e a lliés,
nous pouvons efpérer de réparer les défaflres fous
un gouvernement pacifique & éclairé.
La Pomme de terre eft appelée, pour fa bonne
part , à réparer ces maux ; cette plante précieufe,
une des bafes de l’agriculture moderne , cultivable
dans tous les climats, fera le tour du M o n d e ,
& avec elle difparoîtront la famine 8c tous les
fléaux qui l’accompagnent; car l'expérience a
prouvé q u'il n 'y avoir plus de difette à craindre
partout où fa culture avoit pris l'extenfion c on venable.
E n effet, fa récolte eft prefque certaine ; fon
prix eft rarement au-deffus des facultés du pauvre ;
on n ’eft pas tenté de la lui enlever pour l'e x p o r ter
ou l'accaparer; c’eft donc proprement fa denrée
: quelques co'ins de terre plantés par lui dans
fon jardin, dans fa v ig n e , au bord de fon champ,
fiiffifent à fa fubfiftance; quelques momens perdus
ou dérobés à fes pénibles travaux lui en afïurent
le produit.
Lieu de fo n origine.
L a Pomme de terre paroît originaire du Pérou :
probablement elle y étoit cultivée par les natur.ls
ayant l'époque de fa découverte. O n croit que
François D ra k e , A n g la is , l’a apportée du Pérou
en Euro pe en r f 86 ; d'autres veulent qu'elle ait
été apportée de V irg in ie en Euro pe par fir W a L
ther Raleig : on n’eft pas fur fi O liv ie r de Serres, le
patriarche de notre agriculture, l’a connue ou n o n ,
8c il eft fort incertain fi la plante q u 'il défigne fous
le nom de cartoufie eft la Pomme de terre ou le topinambour.
Q u o iq u 'ile n foit, cette plante, bien
qu’originaire de la zone torride , s ’eft multipliée
& acclimatée partout avec tant de facilité, q u'on
la c roiroit appartenir à l'U n iv e r s entier. O n la cultive
avec un égal fuccès dans nos c olon ie s, en A n gleterre,
en A llemagne, dan^ les P ay s-Ba s, en
France, 8c on commence à la cultiver dans !e refte
de l 'E u r o p e , 8c elle eft partout aufti vigoureufe
que dans fa première patrie.
Idée de la végétation de la P om m e de terre.
Comme c’eft principalement par la plantation de
fes tubercules que la Pomme de tefre fe m ultiplie,
c'eft fous cet afpeél que nous allons la confidérer
ic i; d’ailleurs, lprfqu'on l'é lève de femences, une
fois levée , & fes feuilles féminales développées,'
elle fuit à peu près la même marche dans fa végétation.
Peu de tems après que fes tubercules ont été
confiés à la terrejen faifon favorahle, les yeux ,q ui
paroiffoientà peine dans les cavités de ces tubercules,
fe développent fous forme de germes ou plutôt
de b ou rge on s , qui fe difpofenc dès-lors à fortir
de terre pour former lés tiges futures : de leurs
extrémités inférieures, 8c communément à chaque
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