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qu’on puiffe deviner ce qui lés fait périr. G ’eft généralement
dans U s terreins fabloneux qu’elles fe
trouvent. Voye{ Mousse. (B o s c . ) .
‘PHÀYLOPSIS. P h a y l o p s i s .
Plante annuelle de l’In d e , qui feule forme un
genre dans la didynamie angiofpermie.
'C et te plante n’étant pas cultivée dans nos jardins
j n’eft pas dans le cas d’un plus long article.
( B o s c . I
P H É B A L IO N . P he b a z ium.
P H E
Obfcrv ations.
C e genre fe rapproché fi fort des (Enanthes
qu’il leur a été réuni par plufieurs botaniftes. Foyer
ce mot. - 1
Efpèces.
i . L e 'Phellandre aquatique, vulgairement
ciguë aquatique.
Phellandrzum aquaticum. Linn. a* Indigène.
2. L e Phellandre muteline.
Pkellandrium mutelina. Linn. D e s Alpes.
Culture.
Arbrififeau de la N ou ve lle-H o llan d e , q u i, félon
V e n te n a t , Jardin de la Malmaifon , forme feul un
genre dans l'icofandrie monogynie & dans la famille
des Myrtes.
C e t arbriffeau, d’un a fped agréable quand il eft
en fleurs , fe cultive dans nos jardins ; il demande
la terre de bruyère & l’orangerie pendant l’hiver.
Sa multiplication a lieu de boutures, qui réufiïf-
fent ordinairement lorfqu’elles font faites en été
& fur une couche à châflis. I l aime les arrofemens
pendant les chaleurs, & le s craint pendant l’hiver.
| B o s c . |
P H E L ÏP É E . P h e l i p e a .
Genre de plante de la didynamie angiofpermie
& de la famille des Pédiculaires , qui a beaucoup
de rapport aux Orobanchés, & dans lequel fe rangent
trois efpèces , toutes parafites des racines
des autres plantes.
Efpèces.
i * La Phelïpée à fleurs violettes.
Phelipèa violacea. Desfont. O D e la Barbarie.
2. La P h e l ï p é e à fleu rs jau n es.
Phelipea lutea. Desfont. © D u midi de l’E u rope.
3. La Phelïpée à fleurs écarlates.
Phelipea coccinea. Lam. O D e la Sibérie.
Culture. .
A u cu ne de ces efpèces n’eft & même ne peut
probablement être cultivée. Voyeç , à cet é g a rd ,
ce que j’ai dit au mot Orobanchi. (B osc.)
P H E L L A N D R E . P h e l l a n d r ium.
Genre de plante de la pentandrie digynie & de
la famille des Ombelliferes, qui eft conftitué par
deux efpèces, dont une fe fait remarquer par fa
grandeur & le danger dont elle eft pour les bef-
tiaux qui en mangent, & la fécondé par fa peti-
teffe & l’excellence dont elle eft pour la nou r r iture
des vaches.
L a première efpèce croît dans les étangs & les
foffés dont le fond eft vafeux > elle s’élève quelquefois
à fix pieds hors de l’eau, & acquiert à fa
bafe la groffeur du bras. C ’eft un poifon pour les.
beftiaux qui en mangent , comme le témoigne fou
nom vulgaire > & en effet elle répand quand on la
froiffe , & même feulement dans la chaleur, une
odeur vireufe qui porte à la tête. Linnæus penfe
cependant que ce n’eft pas elle qui caufe la mort
dans ces cas ; mais la larve d’un charançon ( le cur-
culio paraplecticus ) qui vit dans l’intérieur de fes tiges
j ce qui ne peut être admis, puifque cette larve
fe tient prefqu’exclufivement dans le b a s , partie
à laquelle les beftiaux ne touchent pas.
Cette plante, quoique d 'u n bel a f p e d , doit,
à raifon de fes dangers, être détruite dans les
étang s, où elle fe multiplie quelquefois exceffive-
ment 5 & pour cela il fuffit d’arracher les tiges
avant leur floraifon pendant deux ou trois années
de fuite. E lles forment un bon fumier.
P ou r la. -cultiver dans les écoles de botanique
il faut femer fes graines dans un pot
rempli d e v a fe , pot qu’on place en fui te dans un
baflin ou dans un autre pot plus grand , rempli
d’eau. E lle n’y devient jamais belle 5 mais elle
y montre tous les caractères propres a la faire reconnaître.
L a fécondé efpèce offre, lorfqu’elle eft froiffée,
une odeur de fenouil fort agréable j elle tapiffe les
pâturages des hautes A lp e s , & y paffe pour concourir
le plus à la bonté du lait des vaches qui y
paiffent. J ’ai .remarqué qu’elle y repouffe avec une
grande activité j ce qui eft un avantage de plus.
C elle -ci fe cultive-en pot dans les écoles de botanique
, pour p ou vo ir être rentrée dans l’orangerie
pendant l 'h iv e r , attendu quelle eft fenfible
aux gelées , q uo iq u e, dans fon pays natal, elle
refte tous les ans cinq à fix mois au moins fous la
neige. (B o s c . ).
P H E U C A G R O S T I S . P heucagrost is .
Plante vivace , qui v it dans la mer du.golfe de
V e n ife , &,qui feule forme un genre dans la dioé-
cie monandrie ; elle paroît fe rapprocher des
N a ï a d e s 8t des C h a r a g n e s . F o y e i ces mots.
P H L
Cette plante , très-nouvellement c o n n u e , n’eft
pas cultivée , & peut difficilement l’être. (B o s c .)
P H I L A N T H E . P h i l a s t h v s .
Genre d’in fe d e de la famille de fon nom , fort
'voifine.de celle des Guêpes 3 que je cite ici à raifon
d'une de fes efpèces, qui eft un ennemi fort dangereux
pour les abeilles. Foyeç le Dictionnaire des
lu fe fies.. _
Cette efpèce, aujourd’hui appelée P h il a n -
TH E .A P IVOR E , eft la guêpe a anneaux bordés de
jaune de Geoffroy. Le mâle diffère un peu de la
femelle. Cette dernière creufe, dans les terreins
légers & en pente, des trous de près d 'un pied de
profondeur, dans lefquels elle enterre, aprè.s les
avoir'percées de fon aiguillon pour les faire mourir,
& avoir dépofé un oeuf dans leur corps , au
moins fix abeilles. O r , on conçoit que lorfqu’elles
font multipliées, & elles le font beaucoup en certains
lie ux , elles doivent diminuer confidérable-
ment le nombre de ces dernières. I l eft donc de
l’intérêt des cultivateurs de les.détruire.
Le meilleur moyen pour parvenir à ce b u t , félon
Latreille, auquel on doit un Mém o ire fur
cette efpèce, eft d’ébouler, vers la fin de l’automne,
la terre où les abeilles ont été enterrées ,
pour faire périr les larves & les nymphes des Phi-
lanthes j mais je penfe, pour a voir auîlï obfervé
leurs moe u is , qu’il eft préférable d’attendre les
femelles à l’époque de leur p on te , c’eft-à-dire,
au mois de mai, & de les prendre avec un filet,
au moment o ù elles entrent dans leur trou. Quand
on fait le lieu qu’elles ont adopté pour leur ponte,
& elles en changent rarement, on eft prefque fur
du fuccès. ( B o s c .)
P H I L É S IE . P HI LEST A»
Arbriffeau du détroit de M ag ella n, qui feul
forme un genre dans l’hexandrie monogynie , &
qui eft figuré pl. 248 des lllujlrations des genres de
Lamarck.
Cet arbriffeau n ’étant pas cultivé dans nos jar-
pins , n’eft pas dans le cas d’un plus long article, j
{Bosc. )
P H I L ID R E . P h i l y d r u m .
Plante viva ce, originaire de la C o c h in c h in e ,
qui feule forme un genre dans la monandrie mo-
j uogynie.
Nous ne la poffédons pas dans nos jardins.
P H L E B O L IT H I S . P hl e bol ith i s .
Genre de plante établi par Gærtner, fur la
feule confidération du fru it , & qui ne peut par
[ conféquent être ic i l’objet d’un article plus étendu.
'(B o sc .)
P H L 6'i5
P H L E G M À S I E . Foye^ Phlegmon. ..
P H L E G M O N : tumeur inflammatoire, élevée ,
circonfcrite , le plus fouvent accompagnée de fièvre,
qui naît fur le corps des animaux. O n en dif-
tingue le commencement, l ’état & le déclin.
Dans le commencement, la chaleur, la tenfion Sc
la douleur font légères ; dans l ’é ta t, elles font
considérables > dans le déclin, ces accidens d im inuent.
Les caufes du Phlegmon font le plus fouvent indéterminables
; le viru s du farcin , de la morve
& de la gale le font quelquefois naître dans les
chevaux. I l eft plus ou moins dangereux, félon le
lieu où il fe tro uve & félon la tu r min ai fon qu’il
prend. Ainfi celui qui fe développe fur lës parties
tendineufes eft le plus à craindre 5 ainfi celui qui
devient gangréneux eft le plus fouvent mortel.
C ’e ft , ou par réfolution , ou par fuppuration,
ou par endurciffement, ou par gangrène que fe
terminent les Phlegmons.
L a guérifon par réfolution.feroit toujours defî-
rable fi fes fuites n’étoienr pas quelquefois rendues
fort graves par l’effet de la réforption de
l’humeur dans le torrent de la circulation.
La guétifon par fuppuration n ’a pas cet incon vénient
; mais elle eft accompagnée de vives d ou leurs,
& n’arrive qu’après un a f fa long efpace de
tems.
O n ne peut pas appeler guérifon la terminaifon
du Phlegmon par endurciffement, car le plu? fouvent
on eft obligé d’extirper la tumeur par une
opération , c’eft-à-dire, dans tous les cas où elle
gêne les mouvemens, où elle fe j r o u v e fous une
partie du harnois, &c. Poyq Squirre.
Quant à la terminaifon par gangrène, elle fait
changer de nom à la maladie. Foyeç Charbon.
I l eft des vétérinaires qui font faigner l'animal
fur qui un Phlegmon fe développe j mais cela peut,
dans quelques c as , compromettre fa vie. D ’autres
y appliquent des onguens huileux ou graiffeux,
q ui, s’ils ne font pas dangereux pour la v ie , retardent
toujours la terminaifon. I l vaut beaucoup
mieux fe contenter de fomenter la partie malade
avec des d écod ions émollientes chaud e s, & y
appliquer un cataplafme anodyn , c’eft-à-dire ,
compole de farine de graine de lin ou de mie de
pain trempée dans du lait.
Lorfque la fuppuration commence à fe form er,
ce qu’on reconnoîc à la diminution de la tenfion,
de la chaleur & de la d o u le u r , on doit changer
de remède, c’eft-à-dire, fubftituer les d éc od ion s
réfolutives, telles que celles de camomille , d©
fleurs de fureau, aiguifées d’eau-de-vjè camphrée*
bientôt le fommet de la tumeur devient blanc ,
cède fous le doigt j ce qui annonce la formation
du pus. A lo r s , ou on le laiffe crever naturellement,
ou on l’-olivre avec le biftouri pour donner iffue à
la matière purulente. Dans cet état c’eft un abcès»
Foye? ce mot.
Phlegmon-insecte. O n appelle ainfi les tu