
8. Le Laitron acide.
. Sonchus acidus. Willd. T? De la Barbarie.
9. Le Laitron à feuilles épaiffes.
Sonchus crajftfolius. Willd. Vf De l’Efpagne.
10. Le Laitron à feuilles de chêne.
Sonchus quercifolrus. Desf. Vf De la Barbarie.
11. Le La it r o n ligneux.
Sonchus fruticofus. Linn. f> De Madère.
12. Le Laitron pinné,
Sonchus pînnatus. Ait. 1? De Madère.
13. Le Laitron à longues racines.
Sonchus- radie a tus.. Ait. T} De Madère.
14. Le Laitron à feuilles de piffenlit.
Sonchus taraxacifolius. Willd. Dê Guinée.
15. Le Laitron agrefte.
Sonchus agrefiis. Svrartz. 0 ' De la Jamaïque.
16. Le Laitron à feuilles lacérées.
Sonchus lacerus. Willd. O De .....
17. Le Laitron à feuilles aiguës.
Sonchus angujlifolius. Desfont. Vf De la Barbarie.
18. Le Laitron ombellifère.
Sonchus umbdUferus. Thtinb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
19. Le Laitron glabre.
Sonchus glaber. Thunb, Du Cap de Bonne-ET-
pérance,
20. Le Laitron chondrilloïde.
Sonchus chondrilloides. Desfont. Vf De la Barbarie.
. ■
21. Le Laitron de Sibérie.
Sonchus fibericus. Linn. Vf Du nord de l'Europe.
22. Le Laitron de Tartarie.
Sonchus tartaricus. Linn. Vf De la Tartarie.
23. Le Lattron tubéreux.
Sonchus tuberofus. Linn. Vf De la Tartarie.
24. Le Laitron de Laponie.
Sonchus alpinus. Linn. O De la Laponie.
25. Le Laitron à grappes.
Sonchus racemofus. Lam. 0 De.....
16. .Le Laitron à épi.
Sonchus Uucocephalus. Willd. c? De la Caroline.
27. Le Laitron de là Floride. -
Sonchus floridanus. Lam. 0 De la Floride.
28. Le Laitron de montagne.
Sonchus mont anus. Lam. Vf Des Alpes.
20. Le Laitron de Plumier.
Sonchus Plumerii. Gouan. Vf Des Pyrénées.
30. Le Laitron d’Efpagne.
Sonchus hifpanicus. Jacq. 0 De l’Efpagne.
31. Le Laitron dichotome.
Sonchus dickotomus. Willd. De l’Arabie.
32. Le Laitron macrophylle. '
Sonchus macrophylLus. Willd. Vf De T Amérique
feptentrionale.
33. Le Laitron acuminé.
Sonchus acuminatus. Willd. De l'Amérique feptentrionale.
34. Le Laitron pâle.
Sonchus pallidus. Willd. De P Amérique feptentrionale
'
35. Le Laitron à feuilles en coeur.
Sonchus cordifolius. Desfont. De la Barbarie.
Culture.
Celle de ces efpèces qu’il eft le plus important
que les cultivateurs confidèrent , eft le Laitron
communqui tantôt eft regardé comme une naau-
vaife.herbe , tantôt comme une manne précieufe
pour les beftiaux. En effet , d'un côté , elle croît
en fi grande abondance & fi rapidement dans les
jardins, ainfi que dans les champs humides & en bon
fond ; fa tige eft fi haute & fes feuilles fi grandes,
qu’elle nuit beaucoup aux cultures / fe qu'il faut la
farder avec le plus grand foin plufieurs fois ddis
l'année 5 car elle végète pendant toutes les faifons,
& fes graines font portées au loin par les vents:
de l'autre , elle eft une excellente nourriture pour
tous les beftiaux , qui l’aiment avec paffion, principalement
les vaches j dont elle augmente le lait j
pour les lapins & les cochons., qu’elle rafraîchit &
difpofe à l'engrais. Audi dans beaucoup de pays,
furtout dans ceux de petite culture, les femmes &
les enfans s'occupent-ils journellement du foin de
la ramaffer partout où ils la trouvent pour la leur
donner. D’après cela , il fembleroit qu'il féroit
très-avantageux de la cultiver, ne fut-ce que pour
avoir abondamment de la nourriture fraîche pendant
l'hiver; mais nulle part on ne le fa it, probablement
par la difficulté d’en récolter la graine &
de la femer convenablement. Je crois cependant
qu'il feroit poffible de furmonter cet inconvénient
en coupant les fommités des tiges lorfqu’une partie
de.leurs calices auroit perdu fes graines, &
en mettant ces fommités dans des facs où les autres
calices achèveroient de mûrir les leurs ; après
quoi on mêîeroit le tout avec de la terre franchi
humide, & on le femer oit à la volée.
Lorfqu'on coupe le Laitron commun avant fa flo-
raifon, il repouffe, & on peut, par ce moyen, prolonger
ion exiftence pendant plus d’une année.
J’obferve que cette plante doit être donnée aux
beftiaux auffitôt quelle eft coupée ou arrachée»
parce qu’elle pourrit avec la plus grande rapidité.
Comme toutes fes parties font très-caftantes, on
empêchera les beftiaux & même les chiens d’entrer
dans les pièces de terre ou on en aura feme.
Dans quelques endroits on mange les feuihes> j
les tiges & les racines du Laitron des champs 1
foit crues en falade, foit cuites avec des viandes eu
affaiTonnées au beurre. J’en ai g o û t é , à la dureté
près , j’ai trouvé ce mets meilleur que la laitue.
Pour cultiver cette efpèce dans les jardins $
botanique-, il fuffit de la femer en place, de 1- éclan
cir & de la farder au befoiri. Elle ne vient pa
bien dans les terreins arides & fecs, & préfet
variétés fans nombre, félon les lieux & les j
fai Ton s. ’ ■ A j
Le Laitron des champs eft également du goût \
de tous les beftiaux} mais les chevaux le recher- ■
chent plus que les vaches, li croît fi abondam-
ment dans certains cantons fablono-argil ux &
humides, qu'il s’oppofe 3 ce qu'on en obtienne
de bonnes récoltés de céréales, j ’ai vu des champs
dont la culture avoit été abandonnée pa? fuite de
rimpoflîbïiité où on s'étoit trouvé de le détruire 5
car plus on l’arrache, plus il s'en produit, la'
plus petite racine laiffée en terre fuffifant pour
[donner. naiffance à un nouveau pied. Le Teul
moyen de le vaincre , c’eft d’adopter un fyftème
d’affolement tel qu’à une culture de plantes qui
exigent des. binages d'été „ comme de pommes
de terre, de fèves de marais, de haricots, &c. il
fuccèdeuue culture de plantes étouffantes, comme
de pois gris* de vefees , de gefies, & c. puis de
céréales avec trèfle ou luzerne. Si on ne fai foit
pas précéder la prairie artificielle de ces cultures
préparatoires, qui empêchent les pieds de Laitron
de fe fortifier, ils domineroient & dçtrui-
roïent la prairie, ainfi que je m'en fuis affuré un
grand nombre de fois.
Au refis * il peut quelquefois être bon , d’après
le goût des beftiaux pour cette plante , .ainfi que j
d’après la grandeur de fa tige & la largeur de fes
feuilles, de la multiplier pour leur nourriture.
Comme la précédente , elle n’eft pas dans le cas
, d’être defféchée , & elle a l’inconvénient de
n’arriver, à toute fa hauteur qu'au milieu de l ’é té ,
. c’eft-à-dire , à une époque cù Jes pâtures ne font
i pas rares. ’/ : '
Les Laitrons de Sibérie, de Tanger & de PIu-
i m|er fe placent dans quelques jardins payfagersj
: foit au milieu des gazons, foit entre les buiffons
du rang le plus extérieur des mafiîfs, à raifon de
leur -grandeur & de leur agréable .afpeél- Tous
irois fe (èmént dans des pots, fur couche nue , &
remettent en place.quand ils ont cinq à iîx'feuilles.
Pts binages de propreté deux à trois fois l’année i
font toute la culture ultérieure qu’ ils exigent. i
Lorfqu on les poffède, il eft facile de les multiplier
par le déchirement des vieux pieds. Les fortes
gelées les affedtent fouvent, les font même
périr.
Toutes les autres efpèces de Laitron que nous
pofiédons dans nos jardins de botanique , & leur
nombre eft d’ une douzaineTe cultivent, Ls annuels
comme le commun , & les vivaces comme
ces derniers, excepté les Laitrons ligneux , pinné
a longues racines , qui exigent l’orangerie.
Ces trois efpèces demandent une terre confif-
tante, mais peu engraiffée. Comme, ils pouffent
pendant toute l'année , il faut leur en donner de
la nouvelle deux fois par an , en automne & au
prmtems. Des arrpfemens fréquens leur feront
donnés pendant l’été , qu’ ils paffent dans un lieu
txpofe au midi. Le premier eft très-ornant', le fefeond
très-élégant >„&• le trefifième*, qui eft encore
rare, fort remarquable. On les multiplie tous
trois de graines, dont ils fourni lient abondamment
dans le climat de Paris lorfqu’on leur donne les
for-ns convenables, par oeilletons fe par boutures ,
'placés dans des pots.,- au printems , fur couche & '
fous châffis. Les oeilletons naiffent, ou fur la tige
ou fur les racines , & n’ importe le lieu d’ou ils .
proviennent, ce font eux. qu'on* doit préférer ‘
comme donnant des tiges uniques , ce qui eft une
beauté‘dans ces efpèces.
Ces Laitrons craignent beaucoup plus l’humidité
que le froid, & ils demandent en confé-
quence d’être un peu ifolés dans lès orangeries,
où on les rentrera aux premières gélées. ÇBosc,)
LAITUE. L a c t u c a .
Genre de plante de la fyngenéfîe égale & de, la
famille des Chicoracées , qui renferme plus- de
vingt efpèces* dont deux & leurs nombrêufes variétés
font le but d'une grande culture dans nos
jardins, fe dont deux à trois autres fonr affez communes
dans nos campagnes pour mériter l’actcntion
des cultivateurs,. Il eft figuré pl. 649 des Illuftra-
tions des g en r es de Lama'rck.
Efpeces.
I. La L a itu e cultivée., .
La cl uc a fatïva. Linn. 0 De la Perfe.
2. La La itu e fcarole, èfcarole ou efcarîote. 1
Lactuca fcanola: Linn.1 0 Du midi de l'Europe.
3. La Laitue à feuilles de chêne,
LaBuca qucrcina. Linn.-Vf Du nord dé l'Europe,
, 4. La Laitue fauvage.
Lactuca fylvefiris. Lam. 0 Indigène.
j . La Laitue vireufe.
LaBuca virofa. Linn. 0 Indigène.
6. La Laitue faulière.
LaBuca faligna. Linn. 0 Indigène.
7. La Laitue d’août.
LaBuca augufiana. Aliioni. O Des Alpes.
8. La La itu e nudicaule.
LaBuca intibacea. Jacq. O De l'Amérique mé*
ridionale.
9. La Laitue épineufe.
LaBuca fpinofu. Lam. I7 De la Barbarie,
10. La Laitue du Canada.
LaBuca canadenfis. Linn. Du Canada.
II. La Laitue des Indes,.
LaBuca indica. Linn. Des Indes.
12. La Laitue vivace,
LaBuca perennis. Linn. Vf Indigène,
13. La Laitue glauque.^
LaBuca tenerrima, Pourr. Vf Du midi de l’È iK
rope.
14. La Laitue grêle.
LaBuca firiBa. Waldft. cf1 De la Hongrie.
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