prêté , & le retranchement des tiges après la flo-
roifon. I l eft bon de la changer de place ou de lui
donner de la nouvelle terre tous les deux ou trois
ans.
L a i c e. , quoique la plus belle des efpèces' ind
igènes, ne fe cultive pas autant que la précédente
, fans que je puifle en dire la raifon. G eft
exclufivement en touffes qu'elle doit fe placer :
une terre de bonne nature lui eft très-avantageufe.
O n la multiplie comme la précédente, 8c on lui
donne les mêmes foins. J’engage les amis des
plantes, i jeter fur elles un regard favorable.
L a 9e. n’eft guère inférieure à la précédente,
& tout ce que je viens d ’en dire lui eft applicable.
- '
L a i ie. & la 4 8 e. ont été cultivées dans le
Jardin du M u féum ; mais elles ne s’y voient plus.
Q uant aux autres, elles demandent toutes 1 o-
rangerie pendant l’h iv e r , & la terre de bruyère
mêlée par moitié avec la terre franche. O n les
multiplie , foit par leurs g ra in es, foit par la réparation
dé leurs vieux p ie d s , foit même.de b o u tures
faites en été. D e la nouvelle terre leur eft
indifpenfable tous les deux ans au moins. E lles ne
peuvent être comparées , pour l’agrément, avec
les d ux précédentes ; cependant elles ne font pas
à dédaigner fous ce rapport. Plufieurs d’entr’elles
peuvent être hafardées en pleine terre, car elles
r.e craignent que les grands froids. Je citerai les
2Cc. H 47e. comme étant dans ce cas , & cela par
fuite de ma propre expérience. ( B o se. )
P H A L A R I D E : nom latin francifé de I’A l -
P ï S T E . Voye% ce mot.
P H A L È N E . P h a læ n a .
Genre d ’infe âe de la cîaffe d e s 'Lépidoptères ,
dans lequel, font comprifes plus de cinq cents efpèces,
dont quelques-unes intëreffent les cultivateurs
comme n uifan t , par leurs la rve s , au produit
des récoltes. Voye% au mot C henille.
C ’eft à la largeur de leurs ailes & à leur v o l
léger & fautillant, analogue à celui des papillons ,
qu’on diftingue les Phalènes des fp h in x , des fé-
f ie s , des bombices , des noctuelles, des pyrales &
des teignes ; toutes les efpèces de ce genre ne v o lant
que le fo ir, font en conféquence confondues
fous la- dénomination vulgaire de papillons de nuit.
Leu rs chenilles n’ont qu’une ou deux paires de
pattes membraneufes, & font fo rt grêles relativement
à leur lon gu eu r; ce q ui fait q u ’elles ont
une marche particulière, qu’elles femblent me-
furer le terrein; ce qui les a fait appeler Arpen-
teufes. Voye[ le Dictionnaire des Infeéles.
Q uo iq u e les chenilles des Phalènes faffent beaucoup
de mal aux arbres, on s’en plaint moins que
de celles des bombices & des no&uelles, parce
que c’eft aux dépens de ceux des forêts que les.
plus communes fe nourriflent. E n conféquence,
je-n’en citerai ici que quatre comme importantes
à çonnoître pour les cultivateurs.
t L a Phalène a l e , phaUna brumata Linn. :
fa chenille dévore les feuilles des pommiers au
moment où elles fortent du b ou ton , & par-là
empêche ces arbres de porter du fruit & de s’accroître.
Il eft des années o ù elle eft fi abondante fur
cet arbre, qu’un coup de bâton donné avec force
fur une brincipale branche en fait tomber des milliers,
q u i, au moyen de leurs fils, reftent fufpen*
dues à différentes hauteurs, prêtes à remonter, (ion
ne coupoit ces fils avec le même bâton. U n coup
de fufil tiré au milieu des branches produit le
même effet fur tout l’arbre. O n met au tronc une
ceinture de poix pour les empêcher de remonter.
La chenille de la P h a l è n e de la farine vit aux
dépens de la farine & du-pain.
C elle de la Phalène de la graille fe trouve dans
le lard, la graiffe, la viande., 8cc.
C e s deux chenilles, généralement peu communes,
font trop bien cachées pour être facilement
remarquées.
C elle de la canne à fucre préfète cette plante,
& nuit beaucoup aux produits de fa culture dans
les colonies. ( B o s c . )
P H A L È R E : maladie des moutons , q u i , d’après
mon collaborateur Teflier » reconnoîc la
même caufe que la M é t é o r i s a t i o n , autrement
appelée V enflure ou le mal depanfe desbêtes à cornes.
L e s premiers fymptômes de cette maladie font
un état de ftupeur, une foibleffe de c ou 8c de
jambes ; l’animal chancèle, tombe, fe relève
pour tomber encore ; les fens de la vue & de l’ouïe
parodient éteints ; le pouls eft ferré, irrégulier;
de violentes convulfions furviennent; le ventre
fe tuméfie ; il fort par la bouche une écume fan-
guinolente, 8c par l’anus des excrémens prefque
liquides.; la mort ■ arrive enfin après une doulou-
reufe a gon ie , 8c la tuméfaction du ventre augmente.
Il eft plus facile de prévenir cette maladie que
de la guérir. L a ponction, qu’on emploie quelquefois
avec fuccès fur les vaches m étéorifées, n’a
pas réuflL L e s boiffons alcalines, furtout d ’ammoniac
, font ce qui convient le mieux. Voye£ M étéorisation.
P ou r empêcher les bêtes à laine d’être frappées
de la Phalère, on évitera de les mener paître pendant
la ro fé e , furtout dans des luzernes, des
trèfles, des fainfoins & autres plantes aqueufes,
& on ne leur en donnera que modérément à la
bergerie. E n général, la nourriture de ces animaux
doit être prife dans des pâturages fecs & peu
j abondans. Koye^ B ê t e s a l a in e & M é r in o s .
{B o s c .)
P H A N È R E . P H ANCRA.
Arbriffeau grimpant de la C o c h k ich in e , qui
feul fo rm e , dans la triandrie monogynie & dans
la«f?mille dés Légumineufes, félon L o u re iro , un
j genre fort voifin des B a u h i n i e s , Jfoye^ c e mot.
Cet arbriffeau n’eft pas cultivé en E u ro p e , 8c
ne-peut par conféquent donner lieu ici à un article
plus étendu. ( B o s c . )
P H A R E L L E . P harus.
Genre de plante dè la monoécie hexandrie &
de la famille des Graminées , auquel fe réunifient
quatre efpèces, dont aucune n’eft cultivée dans
nos jardins. Il eft figuré pl. 7 0 9 des Illufirations d?s
parcs de Lamarck.
Efpèces.
1. La Pharelle à larges feuilles.
. Pharus latifolius» L inn. i f D e l’Amérique méridionale.
1. Èa Pharelle lappulacée, vulgairement avoine?
de-chien.
Pharus lappulaceus. A u bl. i f D e Cayenne.
3. La Pharelle ciliée.
Pharus ciliatus. Berg, i f D e s Indes.
4. La Pharelle ariftée.
Pharus ariftatus. Berg, if D e s Indes. ( B o s c . )
P H A R M A C . P h a rma c vm.
Genre de plante imparfaitement c o n n u , mais
qui contient deux arbres figurés dans l’herbier
d’Amboine de R um p h iu s , arbres avec les racines
defquels on fait une forte de bière.
Ces deux arbres ne fe cultivent pas en Europe.
(Bosc.)
P H A R N A C E . P ha rna c eum.
Genre de plante de la pentandrie t rigynie &
de la famille des Cariophyliées, dans lequel fe rangent
dix-fept efpèces, dont deux ou trois fe cultivent
dans les écoles de botanique. Il eft figuré
jpJ! 214 des Illufirations des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. L a Pharnace ombelléé.
Pharnaceum cerviana. Linn. O D u midi de
l’Europe.
2. La Pharnace à feuilles de fpargoute.
Pharnaceum fperguloides. Lam. O D_-s Indes.
3. La Pharnace blanchâtre.
Pharnaceum incanum. L inn. J) D u C a p de
Bonne-Efpérance.
4. La Pharnace à feuilles de mollugine.
Pharnaceum mollugo. L inn, 0 D e s Indes.
5. La Ph arna c e linéaire.
Pharnaceum lineare.lÀnn. O D u C ap de Bonne- Efpérance. ? 6 . L a Pharnace glomérulée.
Pharnaceum, glomeratum, Linn. 0 D u C a p de
Bonne-Efpérance.
7. L a Pharnace quadrangnlaire.
Pharnaceum quadrangulare. Linn. T) D u Cap de
Bonne-Efpérance.
8. La Pharnace à feuilles de ferpolet.
Pharnaceum ferpillifoiium. L inn. 0 D u C ap de
Bonne-Efpérance.
9. La Pharnace diftiquée.
Pharnaceum diftichum. Linn. D e s Indes.
10. La Pharnace à feuilles de pâquerette.
Pharnaceum fpathulatum. Vahl. D e i’Am é -
rique méridionale.
11. L a Pharnace à feuilles en coeur.
Pharnaceum cordifolium. L in n. D u C ap de
Bonne-Efpérance.
1 2 . L a P h a r n a ç e a lb e f e e n t e .
Pharnaceum albefeens. Linn. O D u C ap de
Bonne-Efpérance.
13. La Pharnace déprimée.
Pharnaceum depreffum. Linn. De s Indes.
14. La Pharnace maritime.
Pharnaceummariiimum.Wa,h. if D e là Caroline.
i j . La P h a r n a c e à petites feuilles.
Pharnaceum microphylium. L inn. D u C ap de
Bonne-Efpérance.
16. La PHARNACE.marginée.
Pharnaceum marginatum. Pcrf. D u C a p de
Bonne-Efpérance.
17. L a Pharnace dtchotome.
Pharnaceum dichotomum. Linn. 0 D u C ap de
Bonne- Efpérance.
Culture*
L a première, la troifième & la dix-feptième
efpèce font celles que nous cultivons.
L e s deux premières le lement en place lorfqu®
les gelées ne font plus à craindre; 8c lorfque leur
plant eft levé , on le farcie 8c on le b in e .C ’eft à cela
que fe borne leur culture. U ne terre légère eft
celle qui leur convient le mieux.
La dernière efpèce exige l ’orangerie pendant
l’hiver. O n la place en conféquence dans un pot
rempli de terre de b ruyère, mêlée avec moitié de
terre franche. Rarement elle donne de bonne
graine dans le climat de Paris, mais elle fe multiplie
facilement de boutures faites fur couche 8c
fous chàftls au commencement du printems.
L e s Pharnaces n ’offrent aucun intérêt aux cultivateurs..
(:B o s e .)
P H Â S É O L E : nom des Haricots dans le
midi de la France.
P H A S Q U E P h a s cum .
Genre de moufles dont les efpèces font fort petites
8c fort peu nombieufes. P o u r démontrer
celles du p a y s , dans les écoles de botanique, o n
enlève dans les campagnes une motre fur laquelle il
s’en trouve , 8c on la met en place dans le jardin.
Rarement elles y fubfiftent plus d’un an -, fans