
4c 8 M Y R
19. L e Myrte à feuilles linéaires,
Myrcus tenuifolia. Smith, D e la N ou ve lle-
Hollande.
20. L e Myrte porte-cerifes.
Myrtus ceraßna. Vahl. f? D e s Antilles.
21. L e Myrte élevé.
Myrtus proccra. Swartz. D e Saint-Domingue.
22. L e Myrte à bradée.
Myrtus brafteata. W illd . ï ) Des Indes.
23. Le Myrte à trois nervures.
Myrtus trinervia. Smith. T) D e la Nouvelle-
Hollande.
24. Le Myrte à feuilles de fragon.
Myrtus ruÇcifolia. W illd . Tj D e s Indes.
25. L e Myrte à feuilles linéaires.
Myrtus lineata. Swartz. "5 D e Saint-Domingue.
26. L e Myrte à feuilles en coeur.
Myrtus cordata. Swartz. T? D e s Antilles.
27. L e Myrte pâle.
Myrtus pallens. Vahl. T? D e F Amérique méridionale.
28. L e Myrte des buiffons.
Myrtus dumofa. V a h l. ï> D e FAmé riq u e méridionale.
29. Le Myrte glabre.
Myrtus glabrata. Swartz. I? D e Saint-Domingue.
30. Le Myrte horizontal.
Myrtus difticha. Swartz. T? D e là Jamaïque.
31. L e Myrte des montagnes.
Myrtus monticola. Swartz. f) D e la Jamaïque.
32. Le Myrte.è feuilles rondes.
Myrtus gregia. Swartz. Tj D e s Antilles.
33. Le Myrte porte-verge.
Myrtus virgultofa. Swartz. T? D e la Jamaïque.
34. L e Myrte de Ceilan.
Myrtus ^eylanica. Vahl. T7 D e Ceilan.
3j. Le Myrte brillant.
Myrtusfplendens. Swartz. D e Saint-Domingue. '
36. L e Myrte à feuilles d'androfème.
Myrtus androftmoides.Yahl. T) D e Ceilan.
37. Le Myrte âcre.
Myrtus a cris. Jacq. 1? D e s Antilles.
38. Le Myrte à feuilles elliptiques.
Myrtus coriacea. Vahl. De Saint-Domingue.
39. Le-MYRTE piment.
Myrtus pimenta, "fr D e la Jamaïque.
40. L e Myrte à feuilles de romarin.
Myrtus rpfmarinifolia. Perf. T? De s Antilles.
41. L e Myrte à larges feuilles.
Myrtus latifolia. D u h . T? D e l'Amérique méridionale.
42. L e Myrte à feuilles ovales.
Myrtus zu^ygium. Swartz. q D e la Jamaïque.
43. L e Myrte dichotome.
Myrtus ckytracculïa. Sw. T? P e la Jamaïque,
Culture.
L e M y r te commun étant cultivé de toute ancienneté,
& fe propageant de marcottes & de
M Y R
b o u tu re s , a dû donner & a donné en effet J
grand nombre de variétés, dont nous ne J
noilïbns peut-être pas la vingtième partie. iJ
plus importantes de toutes font celles à gros frum
rouge-clairs & à gros fruits blanc s, qu'on cul,
tive dans FA lîe mineure comme arbres fruitiers $
dont O liv ie r a parlé dans fon Voyage dansl'KÏ
pire ottoman , mais que nous ne polfédons oas et]
France. Dans Fimpofltbilité de les indiquer touJ
te s , je me contenterai de donner la lifte de celles
q ui fe voient le plus communément dans les ja(.
oins des environs de Paris , & c e , avec d’autant
moins de regret , que la même culture peut
s'appliquer à toutes les autres.
L e Myrte romain ou Myrte a larges feuilles
longs pédoncules. Il double fouvent.
L e Myrte de Portugal. Il a les feuilles ovales-lan-
céolées & fort larges '• on lui connoît une fous
variété à feuilles panachées.
L e Myrte de la Belgique. Ses feuilles font lancéolées
& acuminées 5 il offre une fous-variété à
fleurs doubles.
L e Myrte a feuilles d'oranger ou bétique a les
feuilles larges ^ ovales , pointues , ram allées au
fommet des rameaux.
L e Myrte <£Italie. Ses feuilles font petites, lancéolées
^ & fes rameaux font droits \ il donne une
fous-variété dont les feuilles font bordées de
blanc.
L e Myrte de Tarente ou a feuilles de buis. Ses
feuilles font ovales, rapprochées, difpo fées fur
quatre rangs fur de courts rameaux ; il a une fous-
variété à feuilles bordées de b lanc , & une autre
à feuilles tachetées de même couleur.
L e Myrte a feuilles mucronées ou Myrte à feuillu
de thym , de romarin a les feuilles petites ydinéaij
res, pointues. Sa fous-variété les a de plus pana-]
chées,
A raifofi de la différence dé leur feuillage,on
ne donne généralement pas la même forme à ces
variétés. Les trois premières fe tiennent le plus,
fouvent en pyramide 5 la quatrième ne fe tailla
p a s , & les trois dernières fe mettent en boule.
C e u x q u i , pour les difpofer ainfi , les taillent au
cifeau, 8c c ’eft le plus grand nombre, agiffend
mal j c'eft avëc la ferpette, & en empêchant les
rameaux qui veulent s'étendre de le faire, qu’on
leur donne u nc ou p -d ’oeil vraiment agréable, fans
Tes empêcher de fournir une grande quantité dej
fleurs.
I l eft bon de prévenir que les fleurs des MfH
tés fe développent exclufivement fur les jeunes
pouffes. ]
C 'e f t dès leurs premières années qu’il faut
conduire les M y r te s ; car il devient difficile de re-
gularifer enfuite ceux qui ont été abandonnes^
eux-mêmes. . , [
Les fous-variétés panachées font plus recnefj
* chées & cependant font plus délicates, & , a
a v is , moins-belles que les autres. Elles deijajl
M Y R
[dent auffi plus d® chaleur 6c fleuriffem peu malgré
I L eM y rte commun > comme je Fai dit au com-
I encement cet artjcle J eft très-abondant dans
Ile midi de la France j il v it plufieurs fiècles, mais
Iperd tous fes agrémens en vieilliffant, & ne pour-
i ro itêtre uttlifé» dans ce c as , que dans Fébénif-
[terie, fon bois étant d u r , bien veiné & fufcep'r
Itible >d,un beau poli. Généralement on ne l’y
Itrouve qu'en buiffons q u 'o n coupe plus ou moins
Ifouvent, foit pour les faire fervir decombuftible,
[foiepour les employer au tanage des cuirs. Leurs
fruits peuvent, a la rigueur , fe manger> mais on
les abandonne aux g r iv e s , à la chair defquelles
ils donnent une faveur aromatique très-agréable.
I On en fait une eau diftillée & un extrait q u'o n
emploie en médecine fous le nom de myrtille. Su r
Iles bords de la M éd ite rran ée , ainfi que fur ceux
de l'Océan, car il ne craint point les hivers des
[départemens de FO u e f t , la culture d uM y rte com- I mun fe réduit à fort peu de chofe. Lorfq u ’on veut
lé multiplier dans un lieu pour former une haie,
[une paliffade, on pourroit femer fes fruit s, immédiatement
après l'h iv e r , dans une o u plufieurs
1 rigoles parallèles, & conduire le plant qut en pro-
viendroit conformément à l'objet q u 'o n auroiten
vue; mais généralement on préfère, comme plus
expéditive, la vo ie des éclats du collet des racines
ou celle des boutures , voies par lefquelles on
[réuffit toujours îorfqu'on a de Feau à fa a ifpofition
pour arrofer pendant les premiers mois de l'é té. ,
Dans le climat de P aris, on a v u quelquefois les
Myrtes paliffadés contre un mur expofe au m id i,
&, couverts de paille ou de fougère pendant l'h iver,
fubfifter plufieurs années en pleine terre j
1 mais il eft mieux de les y tenir en pot ou en caiffe \
pour pouvoir les rentrer, pendant l’hiver, dans
[ l’orangerie. Il eft des pieds à l'orangerie de V e r -
! failles ainfi tenus, qui ont deux cents ans d 'â g e ,
K & qui font encore paffâblement bien garnis de ra-
Imeaux. L à oh leur donne une terfe fubftantielle
I quon ne renouvelle que lorfque leurs racines ont
M Y R 409
I rempli la totalité de leur vafe. C ’eft dans les plus
mauvaifes places qu’on les tient pendant l’h iv e r ,
parce q u'ils s'e n contentent. D e s arrofemens fré-
quens leur font donnés pendant l’é té , époque de
leur floraifon. O n les taille tous les a n s , immédiatement
après leur fortie, ainfi que je l’ai dit plus
haut.
L e moyen des boutures eft prefque le feul d ont
on faffe ufage, aux environs de P a r i s , pour multiplier
les M yrtes . A cet effet on coupe au mi?,
lieu de l’é té , fu rie bois de l'année précédente,
les pouffes les plus vigoureufes, & on les met, dans
des pots remplis d 'un mélange de terre de bruyère
& de terre franche, fur une couche à châflis.
C e s boutures prennent ordinairement affez de
, force dans le refte de la faifon pour p ouvoir être
traitées, dès l'h iv e r fuivant, comme les vieux
pieds. S i elles reftent fo ib le s , ou on les laiffe fur la
couche, qu'on réchauffe, o u on les place dans une
ferre. A u printems fuivant, on les met ifolément
dans d’autres pots, qu'après un mois de féjour fous
châflîs on enterre contre un mur expofé au midi.
Les autres efpèces de M y rtes cultivées dans
nos ferres font les 14e., 15e. , 22e. , 30e., 36*. &
3 9e. j elles exigent exclufivement la ferre chaude ,
& fe multiplient de boutures & de marcottes.
Parmi elles , la 39e. , vulgairement appelée piment
de la Jamaïque , Myrte-piment, toute-épice , eft la
plus intéreffante par fes f ru it s , qui fervent à l’af-
faïfonnement des mets, & par fon b o i s , qui entre
dans le commerce de Fébénifterie, à rai fon de fon
odeur, de fa dureté, de fa couleur d 'abord rouge
& enfuite noire > elle fait peu d'effet dans nos
ferres, mais eft d’un grand produit dans fon pays
natal, où fa culture fe borne à la tranfplantation,
autour des habitations, des pieds qui lèvent naturellement,
à des binages de loin en lo in , à la
cueillette des fruits 6c à leur defliccation. (R o se . )
Myrte sauvage ou épineux : un des noms
vulgaires du Fragon.
M Y R T I L L E : fruit de F A irelle. V oy . ce mot.
f
Agriculture. Tome V ’. F f f