
9. La Passerine des teinturiers.
Pajferina tinftoria. Lam. T) De l’Efpagne.
iô. Là Pas serine à rameaux lâches.
Pafferina taxa. Linn. b Du Cap de Bonne-Ef-
pérance.
11. La Passerine luifante.
Pajferina nitida: Desf. b De la Barbarie.
12. La Passerine effilée.
Pajferina virgata. Desf. b De la Barbarie.
13. La Passerine ftriée. ■
Pajferina ftriata. Lam. b Du Cap de Bonne-
Efpérance.
14. La Passerine à grandes fleurs.
Pafferina grandiflora. Linn. b Du Cap de
BonnerEfpérance.
15. La Passerine couchée.-
Pajferina prof rata. Linn. b De la Nouvelle-
Zélande. .
16. La Passerine nerveufe.
Pajferina jiervofa. Thunb. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
17'. La Passerine à groffe tête.
Pajferina cephalopkora. Thunb. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
18. La Passerine orientale., |
Pajferina orientalis. Willd. b De 1 Orient.
. . . 19. La Passerine blanchâtre. :
Pajferina canefcens. Willd. b De Maroc.
20. La Passerine à fleurs en épi.
Pajferina fpicata. Linn. b Du Cap de Bonne-
Efpérance. __
21. L a Passerine anthylloïde.
Pajfêrina ■ anthylloides. Linn. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
22. L a Passerine pentandre.
Pajferina pentandra. Thunb. b Du Cap de
Bonne-Efpérance.
Culture.
Les efpèces de Pafferines qui fe cultivent aujourd’
hui dans nos écoles de botanique font les
i re. , 2e. f . , 7e. j 8e.j 10e.. & i$c.i mais il y en
a plufieurs autres que j’y ai vues , & qui <ont dif-
paru. En effets elles font Fort difficiles à conferver,
- furtout dans leur .jeuneffe ; toutes demandent la
terre de bruyère & l’orangerie ; toutes craignent
les arrofemens , principalement pendant 1 hiver.
Rarement elles donnent de bonnes graines dans le
climat de Paris, & c’eft prefqu’exclufiyement de
boutures faites au printems, dans des pots, fur
couche & fouschâfliS-, qu’on les multiplie, quoique
leur reprife ne foit pas facile. Le premier hiver
eft le tems critique pour les pieds provenus de
ces boutures î en conféquence , il en indifpenfa-
ble de les tenir fous châflis pendanttout l’é t é ,
afin de leur donner moyen de fe fortifier.
Dans les pépinières marchandes on a, dans un
châffis permanent, un ou plufieurs vieux pieds
de ces efpèces en pleine terre, pieds dont on
couche annuellement les rameaux? & par ce moyen
on en obtient de jeunes pieds bien enracinés,
dont on craint moins la perte.
C ’eft dans l’endroit le plus fec & le plus éclairé
de l'orangerie qu’ il faut placer les Pafferines. On
veillera à enlever leurs feuilles moifiesà mefure
qu’on les remarquera j. & en cas que leurs extrémités
moififfént auffi 3 on les retranchera en lès
coupant fur le vif. -
Les Paflérines fe font remarquer par leur feuillage j
& par leurs fleurs, quoique ni les uns ni les autres
ne foient fort belles, mais elles ont un afpett c^ui
n’ eft pas commun & qui fait diverfité. ( Bosc.)
PASSE-ROSE : nom vulgaire de I’A lcée des
jardins.
PÀSSE-TOUTES : forte de Poire.
PASSE-VELOURS. Celosia.
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Amaranthoïdes, dans lequel1 fe
trouvent réunies dix-neuf efpèces, dont plufieurs
fe cultivent dans nos jardins, à raifon de la belle
‘coloration de leurs calices. 11 eft figuré pl. 168
des lllufirations des genres de Lamarck.
Obfervations. -
Ce genre fe rapproche beaucoup des A marais
tines , & la culture de leurs efpèces ne différé
pas.
. E fp e c e s .
1. Le Passe-velours argenté.
Celojia argentea. Linn. © De l’Inde.
2. Le Passe-velours margaritacé.
Celojia màrgaritacea. Linn. © D e 1 Inde.
3. Le Passe-velours blanc.
Celojia albida. Willd'. © De 1 Inde.
4. Le Passe-velours eh crête de coq.
Cëlofia crifata. Linn. © De l’Inde.
c. Le Passe-velours écarlate.
Celojia coccinea.6 Linn. © De l ’Inde. . Le Passe-velours aigrette.
Celojia caflrenjis. Linn. © De l’Inde. ^
7. Le Passe-velours paniculé.
Celojia paniculàta. Linn. © De la Jamaïque.
8. Le Passe-velours de Montone.
Celojia montonia. Willd. O De 1 Inde.
9. Le Passe-velours à trois ftigmates.
- Celojia trigynaLinn. © Du Sénégal.
10; Le Pa s s e - ve lo ur s chèvelu.
■ Celojia comofa. Willd. de l’ Inde.
T u Le Pa s SE-yELOURS effilé.
Celojiayirgaia. Jacq. b De.....
12. Le Passe-velours nodiflore.
Celojia nodijlora.Lin ni ©'De Ceylan.
{ 13. Le Passe-velours à feuilles, de renoueed
* Celojiapolygonoides. Willd. De 1 Inde.
P A S
, 14. Le P a s s e - v e l o u r s de Madagafcar. PASTEL. I s a t i s .
Celojia madagafcarienjîs. Lam. De Madagafcar.
iy. Le Passe-velours à baies.
Celojia baccata. Retz. De l’ Inde.
16. Le Passe-velours luifant.
Celojia nitida. Vahl. De l’Amérique méridio- 1 haie. ' -'ut
- 17. Le Passe-velours à queue.
Celojia caudata. Vahl. De l’Arabie..
18. Le Passe-velours alongé. '
Celojia elongata. Spréng. De......
io. Le P a s s e - v e l o u r s glauque. .
Celojta glauca. Perf. b Du Cap de Bonne-Ef-
jnérahcê.
Culture.
Nous poffédons huit de ces efpèces dans nos
i jardins ; favoir : les n°*. 1 , 4 , y , 6 , 7 , 8 ,9
& 12; toutes demandent une terre de confîftance
moyenne, un haut degré de chaleur & peu d’ arrofemens.
On ne les multiplie que de graines,
qu’il faut choifir les plus mûres, poflible, & qu’on
fème dans des pots fur couche & fous châffis dès
jles premiers beaux jours du printems. Lorfque le
plant qui en eft provenu a acquis cinq à fix pouces
de hauteur, on le repique, foit dans d’autres pots,
qu‘on remet fur couche nue, foit en pleine terre,
contre un mur expofé au midi, ayant foin de les
ombrer pendant quelques jouis. Par ce moyen
on aura des^pieds très? vigoureux, & dont les épis
feront très-colorés : ceux qui ont été laiffés en
[pot feront rentrés dans la ferre chaude aux pre- :
mières apparences des froids, pour qu’ils y perfectionnent
leurs -graines 5 ca r , je le répète, c’eft
de la bonté des graines que réfultent les beaux
Ipieds^ÿ:;/
Les plus belles des efpèces que nous poffédons,
[font les 4*. & ye. , que la vivacité de leur couleur
fait remarquer aux plus indifférens : ce font pref-
hue les feules qu’on cultive hors des écoles de
botanique. L’effet qu’elles font dans les parterres
& fur les gradins eft très-brillant. On les deffèche,
belles fe confervent comme lès Immortelles
(voyeç ce mot ) pour l’ornement des appartement
[pendant l’hiver, attendu q u e , comme elles, ce ne
[font pas leurs fleurs , mais leurs écailles calicinales
wuifont colorées. La quatrième offre des variétés
<fun rouge-poutpre, d’un rouge-jaune, panachées fin jaune & en rouge, & blanches? variétés aux-
M s le type m'a toujours paru préférable.
PASSIFLORE. Voyer Grenadille & Murupjia.
: ‘ ...... . - z * .
I PASSIS : vers à foie foibles, ou dont la croiffance !
P plus tardive , & qui meurent lorfqu’on ne les
llepare pas des autres pour leur donner une nour- :
pure choifie & abondante. Voye^ V ers a so ie .
PASSOURE : fynonyme de CONORI. Voyei
ce mot.
Genre de plante de la tétradynamie filleule ufa
& de la famille.des Crucifères, qui renferme cinq
| efpèces, dont urîe a été anciennement & eft redevenue
aujourd’hui l’objet d'une très-grande
culture, à raifon de la fécule bleue', propre à la
teinture, qu’on retire de fes feuilles. Il eft figuré
pl. 8y4 cl.es lllufirations des genres de Lamarck.
Efpeces.
I . Le P a s t e l des teinturiers, vulgairement voede3.
voue de, gueldre.
lfatis tinctoria. Linn. d* Indigène.
2. Le Pastel à feuilles dentées.
lfatis dentata. Perf. cP De l'Orient.
3. Le Pastel de Portugal.
lfatis lujitanica. Lam. © Du midi de l’Europe.
4. Le Pastel d’Arménie.
lfatis armeniaca. Linn. cP De l’Orient,
- y.^Le Pastel des Alpes.
lfatis alpina. Willd. "ifDes Alpes.
Culture.
Nos écoles de botanique poffèdenc la première?
la troifième & la cinquième de ces efpèces, & là
culture qu’on leur y donne , fe réduit au fèmis
de leurs graines en automne , des éclaircis & des
binages de propreté au printems.
La première eft une affez belle plante , par la
couleur de fes feuilles, la grandeur de fes tiges
& le nombre de fes fleurs , qui font très-recher*
chées par les abeilles , pour mériter d’être placées
dans les grands parterres & dans les jardins payfa-
gers, & elle s’y voie quelquefois; mais c ’eft ,
comme je l’ ai déjà d i t , comme plante propre à
la teinture qu’elle mérite toute l’attention des
cultivateurs.
Le Paftel étoit la feule plante dont nos pères
obtenoientla couleur bleue; auffi fa culture a-t-elle
été trè$-floriffànte jufqu’à l’époque où la découverte
du paffage du Cap de Bonne-Efpérance &
de l’Amérique nous a procuré l’ indigo, qui fournit
beaucoup plus de fécule exempte de matières
étrangères. Ce n’eftque depuis quelques années
que les circonftances politiques ont relevé fa culture
, & ont déterminé les chimiftes à chercher
les moyens d’améliorer l’extraélion de fa matière
colorante. Il a donné lieUj, dans ces dernières
années , à beaucoup de bons ouvrages , parn i lesquels
fe diftingue celui de M. Giobert.
On peut cultiver avec fuccès le Paftel dans
prefque toute l’Europe, car il ne craint point les
plus fortes gelées de l’hiver; cependant c’eft dans
le Midi qu’il profpère le mieux, que fes feuilles
donnent le plus de fécule. Les environs de
Valenciennes, de Caen , d'Avignon, d’Alby 8c
tle Touloufe fondes lieux où. on le eultivoie