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années & par grandes parties , que de le confier à
un (Econome ignorant ou fripon j car, dans ce
cas, on a au moins la chance que l'intérêt per-
lonnel du fermier l'engagera à bien cultiver} cependant
je repoufle ces fermiers généraux qui ne
font point cultivateurs, & qui n 'on t d’autie talent
que ae cruellement preffarer ceux qui tiennent le
manche de la charrue.
P ou r être bon (Econome il fa ut , outre des
connoiffances théoriques & pratiques f o u étendues
fur toutes les parties de l’art agricole, pof-
feder celles relatives à l’aménagement des forêts ,
à L’éducation des beftiaux , à la conduite des
étangs, à la bâtiffe, &c. & c . ; il doit de plus
favoir tenir un livre ou toutes fes opérations &
leurs réfuîtats foient inferits avec détail, & un
compte rigoureux de dépenfe ■ & de recette.
I l eft à croire que par la nouvelle amplitude
donnée au cours d’agriculture & d’économie rurale
de M . Yvart à l’École d’A lfo r t , il fe formera à
l ’avenir un plus grand nombre d (Economes inf-
truits , & que les grands propriétaires ne feront
plus aufii eir.barrafïés lorfqu’ils feront dans le cas
d ’en defirer. ( B o s c . )
OE D È R E . CEd e r a .
Genre de plante de la fyngénéfie polygamie fé-
parée- & de la famille des Corymbifçres , qui réunit
trois efpèçes propres au Cap de Bonne-Efpérance.
I I .eft figuré pi. 72 0 des Illustrations des genres de
Lamarck.
Efpeces.
1. L ’OE d e r e prolifère.
(Edera proliféra. L inn. D u C ap de B onne-
E fpé rance.
2. L ’OE dère à feuilles linéaires.
QSdera ~**ena. Linn. D u C ap de Bonne-Ef-
pérance. *
3. L’OEdére hériffée.
(Edcra hirfuta. Th un b . D u C ap dd Bonne-
Efpérance.
Culture,
N o u s pofledons les deux premières de ces 'ef-
pèces; elles demandent l’orangerie & la terre de
bruyère ; on les multiplie de b ou ture s, leurs fleurs
ne donnant pas de bonnes graines dans le climat
de Paris. C e font des plantes fort peu remarquables
& qu’on ne vo it ,e n c o re eft-ce rarement, que dans
les écoles de botanique. ( B o s c . )
OE D M A N N 1E . (E d m a k n i a •
Plante herbacée, originaire du Cap de Bonne-
Efpérance , q u i , félon T h un b erg , forme feule,
dans la diadelphie décandrie, un ger.re fort Yoifin
des Bossies.
OE I L
Cette planté n’étant pas cultivée dans nos jn..
d in s, n’eft pas dans ie .cas de donner lieu à un !
article plus étendu. ( B o s c . )
( E D M E . O n donné ce n om , dans l’art vétéiinair«
comme dans la médecine humaine, à une tumeur
formée par un épanchemenr de férofité entre U
lames du tiflu cellulaire j tumeur qui eft caraélé
rjfée par fon infenfibiSité & fon défaut d’élafti-
cite lorfqu’on la comprime.
L e cheval & le mouton font plus fujets aux
ftXdmes que les autres animaux domeftiques. On
en diftingue de deux efpeces : celles de la première
font d u e s i des c om u fio n s , à des comprenions, à
des ligatures } elles , di(paroifient ordinairement
lorfque leur caufe a ceffé} celles de la fécondé pto*
viennent de l’ajtération des humeurs, & font fou-
vent fort difficiles à guérir.
Les Indications propres à faire arriver à la guéri-
ïbn ,furtou t dans ce dernier cas, font : i*. l'ufage
des diurétiques & deüfudorifiques } 2Ô. des fomentations
accompagnées de friélions fur la tumeur
avec des toniques, comme l’eau-de-vie camphrée,
le vin chaud, les décollions de fauge , de roma-.
r in , &c. j le feu eft encore un excellent moyen.
Voyei E a u x a u x j a m b e s .
U n travail modéré eft avantageux pendant le
traitement des (Edmes. ( B o s c . )
( E IL . T o u s les animaux domeftiques font fujets
aux maladies des yeux j mais il n’y a guère que le
cheval en qui elles aient a llez d’importance pour
qu’on y faffe a ttention} car fi une Vache, une brebis
deviennent b orgn e s , elles n’en rempliffent pas
moins leur ob je t } fi elles deviennent aveugles, on
les vend au boucher.
P ou r reconnoître avec certitude l ’état fain ou
maladif des y e u x , il faut avoir des connoiffances 1
anatomiques étendues fur leur organifation} cependant,
par l’habitude , on juge généralement
allez bien les cas les plus ordinaires. Je n’entreprendrai
pas de fournir ici les moyens de fuppléer
à cette habitude ; mais j'indiquerai les principales
confidérations ayant rapport aux yeux , fur lef-
quelles l’acquéreur d’un cheval doit porter fon
attention.
L orfq u ’on veut examiner les yeux d’un cheval,
on le fait placer à contre:jour & loin de tout corps
capable de s ’y peindre 5 enfuite on fe met foi-
même en pofition de p ou vo ir examiner facilement
fes dîverfes parties.
Il faut examiner :
. i°. L a grandeur : elle eft une beauté} les petits
yeux font appelés yeux de cochons.
i° . L a pofition : ils doivent être à fleur de tête;
des yeux trop enfoncés , comme des yeux trop fail-
lans, font défagréables & n’indiquent rien de bon.
$°. L ’inégalité : elle eft, ou un vice de conformation
, & alors elle n’indique rien de mauvaiSj
ou la fuite d’une altération des paupières.
L e s deux paupières peuvent être collées Tune
contre l'autre 9 retracées ou rongées à leurs an* 1
OE I L
es, relâchées, relevé es , couvertes de poils
•rifles.. I H B S É | M I J —
4°. L i diaphaneité : il faut en juger fur tous les
jints j la cornée tranfparence eft fujète à des
Nu ag e s> à des T aies , à des Albugo } le peu
le grandeur de la cornée opaque qui occafionne
#s yeux carrelés j l ’inflammation de cette même
ornée qui conftitue I’Ophthalmie ; la couleur
lu criftailin , qui étant verdâtre ( (E il ctil-de-
Syerre ) j annonce la foibieffe de la v u e , & qui
Étant blanchâtre, conftitue la Cataracte plus
bu moins avancée.
y°. Les mouvemens de l’iris : lorfque ces mou-
yemens n’ont pas l ie u , le cheval eft aveugle,
suoiqu’ayant des yeux en apparence très-fains. On
ieconnoîc ce cas en couvrant les yeux du cheval
pendant quelques minutes , & en examinant leur
prunelle lorfqu’elle eft frappée du grand jour : fi
elle ne fe ‘rellèrre pas a lo r s , c’eft une preuve que
fens de la vue eft perdu.
En général, on divife les maladies des yeux des
chevaux en deux ordres; favoir : celles des parties
environnantes & celles du globe m êm e , outre
telles mentionnées plus haut. L es premières font
I’Emphysême , TOEdme , les V errues , lés
Poireaux , le Larmoiement , la Paralysies
les fécondés comprennent I’Onglée , la Lésion
elacornée , la Rupture , la Goutte sereine
, la Fluxion périodique. V oy e i ces
jnots.
Je dois ajouter que cette dernière maladie,
qui devient plus fréquente que jamais, paroît
devoir être mife au nombre de celles qui fe propagent
par la génération, & qui font par confé-
quent incurables. ( B o s c . )
(Ei l . O n donne vulgairement ce nom au bouton
naiffant des a rb re s, au gemma de quelques
■ crivans, au bourgeon de quelques autres.
Dans ma manière de v o ir , conforme à celle
de tous les agriculteurs, i’(E il devient bouton en
automne lorfqu’il a grofti, & bourgeon au prin-
tems, lorfqu’il commence à pouffer} ilfeft donc
"origine d'une branche.
Dans l’état naturel, c’eft toujours de l’aiffelle
’une feuille que naît l 'OE i l } je dis dans l'état naturel,
parce que lorfqu’on ôte toutes les feuilles
d un arbre, & qu’on coupe l’extrémité de fes branches,
ou toutes fes branches, il fort de Vécorce
des boutons adventifs qui donnent naiffance à de
nouvelles branches.
Tout (Eil qu’on prive de fa feuille avant l’époque
de fa complète é v o lu t io n , c’eft-à-dire,
pvant la pouffe d’août pour ceux nés au prin-
tems, & avant.les gelées pour ceux nés en août,
pent immanquablement. K o y e iFeuille.
] Left avec les yeux de la dernière fève qu’on
[greffe'en écuffon, foit à OEil dormant , foit à
„ pouffant. I l fa u t , quand on veut o p é re r ,
r0' ' avoir diftinguer ceux de la dernière fève ;
1 • ceux qui font éteints (m o r t s ) , & ceux qui font ■
(EIL 4^9
faux de ceux qui font bons. O n appelle fa u x yeux
ceux dont ne doivent fortir que des feuilles.
La partie moyenne dçs rameaux de la dernière
pouffe fournit les meilleurs yeux , parce que
ceux de la partie inférieure s’oblitèrent ordinairement
par fuite de la v igueur de la végétat ion, &
parce que ceux de la partie fupérieure font moins
bien formés.
. O n détermine & on accélère la formation, airjft
que l’évolution des yeux fur une branche, en arrêtant
ou en diminuant la circulation de fa fève par
la fuppreffion de fon extrémité, par fa courbure ,
par la ligature ou l’annelation de fa partie inférieure.
Voye2 , pour le furplus , le Dictionnaire de
Phyfologie végétale. ( B o s c . )
OEil-de-boeuf. O n donne ce nom aux plantes
des genres Buphthalme & C amcImille. (B o s c )
(Eil-de-bouc. T antôt c’eft la C hrysanthème
des prés, tantôt la C amomille p yrÉtfirh.
Voyei ces mots.
OEil-de-bourique. O n appelle audit la- fe-
mence du D o u e a fruits hérissés.
GEil-de-chat. C ’eft la femence du Bonduc.
Voye\ ce mot.
(Eil-de-christ s nom jardinier de I ’A s t è RE
aemlle.
(Eil-de-perdrix : nom vulgairedel’ADONiDE
d’été.
( E I L L E T . D ia n t h u s .
Genre de plante de la décandrie digynie & de
la famille des Cariophyliées, dans lequel fe trouvent
réunies une foixantaine d'efpèces, la p lupart
propres à l’E uro p e , & dans le cas de fervir
à l’ornement dans les diverfes fortes de jardins.
Plufieurs font, â raifon de leur beauté & de leur
o d e u r, l ’objet d’une culture fort fôignée. Il eft figuré
pl. 376 des Illustrations des genres de Lamarck.
Efpeces.
(Eillets a fieurs réunies en bouquet.
1, L ’(Eillet b a rb u , vulgairement bouquet parfait.
Dianthus. barbatus. Linn. "if. D u midi de la
France.
2. L’CEillet à grandes fleurs, vulgairement oeillet
de poète y oeillet d'Efpagne.
Dianthus grandifiorus. Lam. if D e l’Efpagne.
3. L'OEillet à feuilles de filené.
Dianthus filenoides. Lam. y D e .....
4. L’OEillet du Japon.
Dianthusjaponicus. Th un b . 7f D u Japon.
5. L’OEillét des chartreux.
Dianthus^carthujiiinorum. Linn. 7f Indigène.
6. L'OEillet rouillé.
Dianthusferrugineus. Linn. ^ D u midi de l’E u rope.
7. L’OEillet velu.
Dianthus armeria. Linn. O Indigène,