
fort voifin des CaLcéolaires , qui a été établi par
C a vanille , & auquel on a réuni le Beo.le K&oea) ,
figuré planche 15 des llluftrations des genres de
Lamarck..
Une leule de ces, plantes étant indiquée au
genre des calcéolahes., je dois les mentionner
toutes ici , quoiqu aucune ne fo.it cultivée dans
nos jardins.
jEJpèces.
. 1. La: Jovellane de Magellan.
Boea mageUcmica. La ni,. ^ Du détroit de Magellan.
2. La Jovellane à feuilles de plantain.
Jovellanapla/uog,ine,u Ruiz .y Pay. y. Du Pérou.
3,. La J o y ella n e p on êiiiéev
Jovellana punliata. Cavan 2f Du Pérou.
4. La Jovellane violette.
Jovdlana vio lace a. Cavan. Du Pérou.
5. La Jove llane trianùre.
Jovellana triandra. Cavan. 2f Dm Pérou.
■ (B o s a ) -
JUCHOIR, difpofition pour donner moy en aux
poules & aux dindes de paffer la nuit à une certaine
élévation de terre , conformément à leur
nature. - . ‘ '
Dans les poulaillers, le Juchoir eft une fuite
de perches parallèles, de deux ou trois pouces de
diamètre, fixées dans le mur, à trois ou quatre
pieds du fol,, & allez écartées pour que.les poules
ne fe touchent pas. Les, placer au-deiius les unes
des autres eft vicieux, parce que les excçémens
des poules qui font juchées fur les perches, fup.ér ,
ri-ures tombent fur celles juchées fur les perches
inférieures. Il vaut mieux que l'élévation foie plus
que moins confidérable , fauf-à mettre de courts
Juchoirs en eicalicr des deux cotés du mur, pour
faciliter la montée des poules, parce qu’elles y j
font plus à l'abri des puces 6c. des poux , même !
des belettes s'il s'en introduifo.it dans le poulailler.
Les Juchoirs doivent être grattés au moins
deux fois par an pour les débarraffer des excré-
mens qui s’ y accumulent.
j Dans les cours on établit des Juchoirs fur des
baliveaux, au moyen.de bâtons de traverfes placés
alternativement à environ , un pied de diftance,. :
Souvent le fommet de ce baliveau eft terminé par
une vieille roue placée horizontalement. Ce font
principalement les dindes qui fe couchent fur ce
Juchoir ; mais il eft bon, pour la fanté: des poules,
de les accoutumer à s'y coucher pendant les ,cha-
. leurs dé rété’. Voyi^ Poules , Dindes & Pou-
X A IL L E R . ( B.OSC. ■ ) ;
JUILLET. Ce m..is eft celui de la-fechereffe &
des orages : c'eft pendant fa durée que fe fait la
récolte des feigles dans le climat de Paris, 6c
même quelquefois celle des fromens , des orges &
des avoines ; qu’ on recueille le chanvre mâle, les
lentilles, les vefees,, & c . ; qu'on fait la fécondé
coupe des prairies artificielles 8c la première des I
prairies balles.; qu’on 6 opère la monte des vaches I c des, brebis, qu’ on tond les agneaux , qu’on I
commencé ;à récolter les pommes de terre; & le I
miel, qu’on ébourgeonne les vignes 6c leur donne I
la tioifième façon, qu’on arrête les prés, qui vieil- I
lient d être laochés. :
Dans les jardins , onTcontinue !de femér les ra- I
ves , les radis, les épinards, les oignons, les lai- I
tues tardives, 6c les chicorées. On rempote les I
auricuies, les oeillets ; on bine 6c larçle. au befoin I
toutes les cultures ; on rpçoltè les fruits d'eté ; on I
continue l ’ é b011 rg.eonriemen.t des arbres fruitiers I
& de .ceux du s pépinières foreltières(, qui font de(- I
;inets à être enlevés, en automne ; on abat ks I
fruits trop abondans , trop maîvenans , pour lavo- I
liferTâccroiiîeinent des autres ; on” fait la guerre I
aux elcaigots, aux ii,maçons , aux le rots., aux mu- I
lo ts , aux taupes, 6cc.
Dans le cl.màt de Paris , une moitié,de ce mois I
peut être employée, fans nuire aux récoltes , à I
' des objets étrangers à la cukin’e. En. cohféquence I
on pourra faire des char ois .de bois poux- la provi- I
iion de" 1’"hiver , de. pierres,pour la bâtiile ou pour I
la réparation des ch ~ mi ns,; enfin , pour les appro- I
vilion 11emens dec toute elpèce.
C'eft auilïi'inftanc de pétoyerles granges & les I
greniers, pour les mettre en état de recevoir Us .1
produits de la moiiion. Souvent la greffe a oeil I
dormant le fait à la fin de ce piois. ( B osc.)
JUIN, fixième mois .de 1J an né«: & le dernier I
’ du printems. I l eft ordinaifement beau , quoique I
chaud. Dans le climat de; P a ri s c 'e f t dans Ion cours I
que commencent les récolte s.
Ces récoltes font celles des prairies artificielles, I
puis cellé'sidcs priiiies' naturelles , celles du lin, |
de la vefce, de ia.navctté,, des fruits rouges, &ç. .
On repique, pendant ce mois, le colla; on ébour-
geonne la vigne, & on lui donne le premier binage §
d’été ; on fur veille les e fl ai ms naturels ; on tond |
les brebis , &rc.
Dans, les jardins , on fème, à .l’ombré ? .des épi-
nards, des chicorées i des raves , des pois & des I
haricots d'automne ; on repique, les poireaux , les |,
ciboules, les cardons, les cëleiis,Tefcarole', les
fleurs, annuelles d’automne ; on commence à ré* f
coïter, les graines des légumes 6c des fleurs, Les
farciage.s 6c les binages, fe continuent ; les arbres ■
■ verts peuvent fe replanter, les marcotes. fe faire. ■
On ébourgeonne 6c paliflade les arbres ' fruitiers
en efpaher, & ceux des pépinières qui ont éteH
greffés^u'rabattus. v‘ ' r I
■ Les arrofemens deviennent Couvent très-nécei- ■
faires'pendant ce mois, & i l faut furtouc ne les
| pas ménager aux repiquages 6c aux ferais. (Bosc.) ■
JUL1BRISS1N , efpèce d’A c a c ia .
JULIENNE.’ HbspupiSi
Genrq de plante de la tétradynamie filiqueufe »4
[ de la famille des Crucifères, qui raflemble neuf à
[ dix efpèces,^ dont une eft fréquemment cultivée
dans les jardins d’agrément, à raifon de l’excel-
I lente odeur de fes fleurs, & dont la plupart des
I autres fe voient dans ceux de botanique. Il eft
Ifiguré pi. j 64 des llluftrations des genres de La-
1 marck.
Obfervation.
Ce genre ayant beaucoup de rapport avec ceux
[appelés Arabette, Giroflée, V e lar, &c.
[quelques-unes de fes efpèces peuvent y être plac
é e s , & l’ont même été par plufieurs botaniftes. Je
Ine donnerai ici que celles indiquées par Willde-
inow, comme lui appartenant plus particuliére-
jment, & je renverrai aux genres précités pour les
laucres.
EfppcesZ ■(.
[1. La Julienne des jardins. Variétés nombreufes.
eris matronalis. Linn. rf1 Du midi de la
[France. •.
h : ; 2. La JuLiENNEdnodore.
Hefperis inadora. Linn. d* Du midi de l’Eu-
pope.
3. La Julienne à fleurs brunes..
Hefperis triftis. Linn. d 'D u midi de l’Europe.
4* La Julienne découpée.
Hefperis lacera. Linn. Q Du midi de l’Europe
J- La’ Julienne-à feuilles laciniées.
Hefperis laciniata. Alliôni. d Du midi de la
| France.
6. La Julienne de Tartarie.
. Hefperis canarien. Pall. %. De la Tartarie.
I 7 « La Julienne très-ramèüfe. ’
| Hefperis ramojifima. Desfont. O Des côtes de :
B.irbariew.
8. La Julienne des fables.
I Hefperis arenaria. Desfont. Des côtes de B.ir-
p a n e , ; r. . , ' -<•
| 9* La Julienne printanière. -
[ Hefperis vernà. Linn, Q Du midi de la France.
Culture.
» Une terre très-fertile , confiftante & fraîchi
. ce“ e ° “ns ^quelle la Julienne des jardins de
«vient la plus belle, c'elt-à-dïre, la plus grand.
|clans toutes fes parties-; mais c'eft dans une terri
Ipeu tenue, légère & chaude, que fes fleurs fon
» s p us odorantes. On doit donc la placer ou d'an
: l une ou dans l'autre, félon l'objet qu'on a en vue
le 1 raleu![ diriger fa culture d'après les indication
|<iue donne la nature de la terre'de fon jardin! L L? naturelle des fleurs de la- Julienm
Ides jardms e(t la rouge ; mais, elle varie prodigieu
Wcment dans les nuances de cette couleur ain
f uffide1'65 S K I cell^ du blanc : ilyen i
varie éga’ement fans fin. Il y en a de doubles à
tous les degrés, même de fi doubles qu'elles ne
peuvent fe développer entièrement. La grandeur
des feuilles & la hauteur des tiges eft fujète
aufli a des irrégularités indépendantes*de la nature
du fol & de la culture. A mon avis, la plus belle de
toutes ces variétés eft celle à fleurs blanches -, médiocrement
doubles, dont l’épi a un pied de long,
& les fleurs un demi-pouce de diamètre. Rien de
plus digne d'admiration qu’ une touffe épanouie de
cette variété, lorfqu’elle eft dans tout fon éclar.
C eft celle qu’on doit cultiver de préférence, 6c
qu’on cultive en effet le plus fréquemment dans
les jardins des véricables amateurs. .
Les gelées ne font point à craindre pour les Juliennes,
mais bien l ’humidité furabondante. Il eft
commun d'en perdre, pendant l’hiver, par cette
caufe , des pieds à fleurs doubles , qui euflènt dû
fubfifter plus long-tems ; car quoique les Amples
foie ne annuelles ou bifannuelles, félon l’époque
où on îème leurs graines, les doubles deviennent
d autant plus vivaces qu’elles le font davantage.
La tranfmutation en plantes vivaces des plantes
bifannuelles a principalement lieu lorfqu’elles ne
donnent pas de graines, & s’ opère par le développement,
fur le collet des racines 'latérales, de
bourgeons qui pouflenc de nouvelles racines, &
donnent lieu-à un nouveau pied ; ainfi l’ordre naturel
n’eft pas interverti, il n’eft que modifié ; car
la tige qui a porté fleur périt.
On multiplie la Julienne limple & la femi dou-
ble par le ferais de fes graines dans une terre bien
préparée & expofée au levant. Ce femis s’exécute
en automne préférablement lorfqu’on veut avoir
de beaux pieds, ou au printems lorfqu’ on ne peut
faire autrement. Pour obtenir des doubles, il faut
choilîr, parmi les graines des femi-doubles, les plus
grêles & les plus vieilles, '& les femer dans des
pots remplis de terreau 6c placés fur une couche
nue. Les pieds préfumés à fleurs Amples ou
femi-doubles, femés en automne, fe repiquent
au printems, & ceux femés au printems ne fe
repiquent point : tous donnent leurs fleurs dans
le courant de l’eté. Les p.‘ ds préfumés d fleurs
doubles fe repiquent de même, foie qu’ils aient
été femés en automne ou au printems; mais dans
çe dernier cas ils ne fleuriffent ordinairement que
1 année fui van ce.
On réme fouvenc les Juliennes à fleurs Amples
& a f l '11« femi-doubles, dans les part-'très eh
malle, & pour produire rie l’effet par i'oripofi’tion
des nuances de leurs couleurs. Alors c'eft au prïn-
rems qu on le fait, & le plant levé ne deinautle
d'autres foins que d'être éclairci 8c farcie Quoique
les graines des pieds à fleurs blanches puiffenc
donner des pieds à fleurs violettes, & vice ver à il
e t p ^ e n r , dans ce cas, de prendre des graines
fuf les pieds de toutes nuances ; car plus ces rruin-
ces font nombreufes, & plus l'effet en eft brillant.
Les Juliennes doubles ne fe diftihguent des au-
M