
de r-eau! de .Leffive & à celle des pièces de linge
placées en de dus, qui font toujours les.plus groftes
&,les plus fa les ( les torchons decuifine ) , fi le
coulage doit être fuipendù.' -, - •• ,.
La coulée finie, on procède.au retirage, qui,1
comme ion no in l'indique, conlifte en-t^fiîQU
retirer le linge du cuvier pour , le îayér.,.A.ucan|;
que poflible, il faut faire cette opération de manière
qu’on porte le linge au lavoir àvaqt; qu’ il
foit complètement refroidi.
Les argiles blanches, appelées terrés a,foulon,
ayant la propriété d’ahforber;)e$'graiffes, peuvent
être employées en placé d’alkali. Pouc;ce|a, on.
en fait di{foudre ( fufpendre) plus ou moins dans -
l’eau où on doit échanger le linge, 8c on.lef-
iive comme à l’ordinaire > mais il n’y; a que lesj
lieux voifins de ceux où le trouvent ces argiles ;
qui puifient en faire ufage , à raifon des frais de,
tranfport.
En Angleterre, on fe fert de la fiente de c o chon,
qui contient un véritable la von, pour.fup-
pléer aux Leflives j mais elle donne au linge une
odeur de graifle défagréable & difficile à faire dii-
paroître._ . • j
Une eau pure , abondante & peu courante, eft
celle qui convient le ’mieux au lavage du. linge.
(, y*oye[ L a v o ir ..) Lorfque le coulage eft bien fait,
if fuffit de frotter le linge dans l’e.au avec les mains,
& enfuite le tordre, pour enlever l’ alkalî 8ç les matières
étrangères qui s’y trouvent encore, pour
le rendre , comme on d it , blanc,de LeJJive,.,Mais il
arrive fouv.ent que toutes les taches de graifle ne.
lont pas enlevées, cè qui né.ceffite le l^vosnage;
opération qui le fait en .frottant la tache avec du'
favon, & en froiffant dans l’eau , avec lés deux,
mains, la partie.du jinge où elle fe trouye,. jûfqu’à
ce qu’elle foit.enlevée. . . . • . :
Le linge très-fin ne fe lave que de cette dernière
manière. C ’eft ce qu’on nomme le Sa v oçjaçe.
Poye^ ce m o t.. ^ ; ■ . . .
Quelquefois on fait le favon au momehçjde
l’ employer , ' en mêlant de la chaux ayef (les cendres,
en la leflivant par lés moyens ordinaires,
& ’ combinant l’eau .qui en téfulte avec une^ctite
quantité d'huile.. ' tl | ... ^
Généralement on aide au nétoyage du linge au
mdyen de battoirs & de broftes ; mais leur feçours ,
quelqu’efficace qu’ il foit, doit être repouffé à raifon
de l’altération qu’ ils font éprouver, aq linge|
altération qui diminue.fou vent de moitié fa durée
V£e linge lavé eft tordu & mis a fécher. fur des
cordes ou des perches.,Il ;eft très-important, que
cette defficcation foit prompte & complète j car,
lorfqu’ il refte long-tems mouillé , il fe pourrit
plus ou moins, & , comme dans le cas précédent,
Ig çonferve moins long-tems propre au ferviçe
auquel 11 eft deftiné j aüfiî, dans plufieurs grands
établiffemens. des villes, comme les hôpitaux de
Paris & dans des, buanderies publiques, empioie-ton
d’abord de puijfiintesprefîes pour enlever le &]„.
poflible l’eau aux linges lavés, & enfuite desétuvej
fortement chauffées-& convenablement aérées
pour en taire évaporer les reftes.
fondé fur l’obfervation que l'alkali, aidé de la
chaleur & de l’eau , . diflout complètement jw
grailles & lés huiles qui faliflent fi Couvent le linge,
M. CHaptal a inventé un appareil , par ]e moyen
duquel,’enbeaucoup moins de tems, Ôravec.beau-
coup moins de dépenfe, on obtient un jèflivage
bien plus parfait.
Je ne puis mieux faire que de. copier fa- rédaction.
« i° . On échange le litige à Veau ordinaire'
o.h le laiffe bien tremper»'on le..frotte à la main
fùrtout les pièces & les parties qui fo(nt les plus
falësj oh le laiffe encore dans l’eau, pendant quelques
heures, après quoi- on le...rince dans une
pour enlever 8c entraîner de fuite tout ce
nouvelle ëati, & de préférence dans une eau courante
quë l’eau & le frottement ont pu difloudre &
détacher : dès que le linge eft bien lavé, on l’exprime
a véç foin.
i° . Le linge exprimé 8c bien égoutté c-ft
placé'dans un cuvier ordinaire, où on l’étend,
piè,cê à pièce. Là on l’imprègne à mefure de l’eau
dé Leffive ci - après ; on trotte à la main avec cetta
Lëflïve lès parties les plus laies.
>» On forme la Leffive de douze, livres de fel
de foude, d’une livre de favon , & de cinquante
pintes çfeàu. par jCinq, cents livres de linge. La
diÏÏalution doit marquée dix degrés de l'aréomètre.;
8c lorfqu’on l’a mêlée avec Iq.linge, elle ne
doit plus marquer que deux degrés,.
Qri. .petit remplacer la foude par ta potafleou
par., une Leffive de cendres :• dans c e ; dernier cas,
on met la cendre dans un cuvier dont on agami
le fond d’une couche de paille,; on ye,rfe de l’eau,
fur les cendres,} on laiffe' riepofer cinq à fit
heure?, après quoi on ouvre la douille adaptée
au"bas du cuvier pour faire couler la Lefliv>;:fi
elle marque dix degrés ou plus, on la conferve
pQur I’iuage. j fi elle marque moins, on la fait
tiédir & on la reyeffe fut; la cendre jufqu’à ce
qu'elle ait acquis lé 'degré 'convenable. Lorfque.
la Leffive eft trop forte , on la ramène à dix degrés,
en y mêlant de l’eau ou de la Leffive foible.
On coule la Leffive foible 5c chaude à travers les
cendres, jufqu’ à ce qu’elles foient épuifées de
, tout le fél qu’elles contiennent.
» ,3°. Lorfque te linge eft bien imbibé de Lef*
f i v é o n le laiffe repofer dans le cuvier pendant
tQUtélanuit. :
»• 4°. On porte le linge imprégné de Leffive
dans la cuve a vapeur ; on place le linge gros par-
deffus & le fin par-deffous; on ferme le couvert®
& on allume le* feu fous la chaudière, dans laquell®
un tiers 4 peu près de la Leffive a coulé. Cette
Leffive ne, tarde pas à bousllir ; les vapeurs s«*
lèvent dans la cuve , la maffe de linge s’écM>®
| peu à peu j &" au bout de quatre à fix heures,
| félon la quantité & la' nature du linge , on arrête
f ié feu.
I « 5°. On porte le linge à la rivière j on le lave
| avec foin en le frottant & l’exprimant entre les
I mains ; on le rince enfuite à grande eau > on l’ex-
\ prime, on l’égoutte & on le fait fécher.
| « U eft rare qu’on foit forcé de recourir au
favon pour enlever des taches qui aient réfifté à la
l Leffive. «
La cuve à vapeur dont parle M. Chaptal eft
lune cuve ovale ou en cône tronqué, dont la
bafe eft percée d’un grand nombre de petits trous,
l & dont les parois font garnies d’un grillage en bois à
» mailles étroites.Cette cuves’enchâflfe, par fon bord
inférieur, dans une chaudière , de manière quelle
[ en recouvre bien exa&ement l’orifice. La cuve eft
[fermée, à fa partie fupérieure^ d’un couvercle
percé d'une petite ouverture. Trois tuyaux plantés
^perpendiculairement en dedans établiflTent une
^communication entre la chaudière & fa partie fu-
périeure, en même tems qu’ils diftribuentla cha-
leur dans la maffe du linge.
L’appareil, ainfi dipofé, on verfe de la Leffive
dans la chaudière & on met le feu au fourneau fur
I lequel elle eft placée. La chaleur ne tarde pas
J à s’élever dans la cuve à quatre-vingts degrés du
f thermomètre de Réaumur.
Beaucoup de particuliers, 8c furtout d etablifle-
mens publics, ont adopté cette manière de blan-
: chirle linge, qui, je le répète, eft plus rapide,
moins coûteufe & d’un refultat plus fatisfaifant
[que la méthode commune} mais elle ne s’étend
: pas dans Jes campagnes ave'c autant de rapidité
| qu’il feroit à defirer, fans doute à raifon de la
mife dehors plus confidérabîe 8c des foins plus
; minutieux qu’elle exige : cela eft fâcheux,
j Les taches produites par des oxides de. fer
s’enlèvent avec tin acide foible, tel que le fulfu-
reux, le tartareux, l’oxalique, le citrique , 8c c.
Celles de ces taches qui ont été produites par
^ «es^ fruits ne difparoiflent que par l’effet del’ac-
ption de l’acide fuîfureux & de l’acide muriatique
oxigéné} ce dernier, uni à un peu de potafte,
^porte a Paris le nom d ’ ea ü d e j a v e l l e . *
Les refînes St les vernis s’ enlèvent au moyen de
1 efpnt-de-vin, ou de l’eflènce de térébenthine ,
ou des liqueurs dont elles font la bafe.
Les eaux de Leffive contiennent une grande
quantité de graiflfe , 8c h graifle eft un des plus
. pujlians Encrais ^ une grande quantité d’alcali, :
k 1 alcali eft le plus puifîant des amendemens.
pourquoi donc les ménagères les jettent-elles pref-
que partout devant leur porte ? Leur trop d’éner-
H qui fait qu’elles brûlent les jeunes plantes fur
e quelles on les répand 1 eft probablement la
ellp r ^U1' • reP°«fîer d’un ufage auquel
I * en)»nemment propres} mais qui s’oppofe
en OI1i es a^°*bliflTe en les étendant d’eau &
s employant en petite quantité, à la fois ? Qui
Agriculture. Tome V.
empeche qu’on les jette fur le fumier, dont elles,
augmenteroient confîdérabiementl’énergie? Quels
prodigieux effets el es doivent produire fur les
compofts? Ce font principalement les terres fraîches
& abondantes en humus , pour lefquelles il
eft avantageux de les utilifer. Je fais des voeux pour
que les cultivateurs mieux éclairés ne laiflent plus
perdre ces précieufeseaux.
Dans les lieux où le combuftible eft à bon
marche , on peut auffi faire évaporer les eaux de
Leffive pour ea retirer la potafte, qui, calcinée ,
ne diffère pas de celle du commerce. ( Bosc.)
L essive pou r les a r b r e s . Toute diflolution
alcaline, ainfî que l’eau de favon, eft un moyen
certain, lorfqu’on enhùmeéb les branches & les
feuilles des arbre$, de faire mourir les Pucer
o n s , lès C o ch en il le s , les A c a n th ie s ,
les C henilles 8c autres infeéles qui nuifenc aux
agriculteurs , 8c on leur a donné, avec raifon ,
le nom de LeJJive.
Ces Leflives, quoiqu’on l’ait dit, ne font point
de mal aux arbres, à moins qu’elles foient au plus
haut degré de caufticité, ce qui eft rare, attendu
. qu il n eft pas néceflaire qu’elles aient cette force
pour produire leur effet, & qu’alors elles coûte-
roient plus que la valeur du bien qu’elles pour^
roient produire.
Les eaux réfultant des Leflives ordinaires fuffi-
fent dans tous les cas, hors celui où les cochenilles
font arrivées à toute leur groffeur, c’eft-
à-dire , en automne & en hiv e r } on doit donc
les employer au pr in te ms 8c en été avec aflurance
de fuçcès, toutes les fois que le befoin l’exige,
V~oye[ G alle & Puce ro n .
Les décodions de feuilles de tabac, de fureau,
de noyer 8c autres plantes âcres s’appellent atifïï
des Lejftves, quand on en fait ufage dans la même
intention, quoiqu’ elles n’en foient pas réellement,
Leur a&ion eft bien moins certaine. ( B o s c .)
LESSIVE DES GRAINS. A raifon de leur cauf-
ticiré, les alcalis font propres à détruire les germes
de la carie & du charbon, qui fe trouvent épars
fur la furface des grains de froment deftiné à l ’en-
femencement: ils vaudroient mieux même que la
chaux , fi leur haut prix n’étoit pas un obftacle à
leur emploi.
Comme cette dernière fubftance remplît parfaitement
l’objet qu’on a en vue en chaulant*
lorfque d’ailleurs on procède d’une manière convenable,
il eft un très-petit nombre de cas où on
doive lui préférer les Leflives cauftiques. {Bosc.)
LÉTHARGIE : maladie ca rade ri fée par un
fommeil continuel accompagné d infenfibilité, qui,
parmi les animaux domeftiques, fe remarque plus
fréquemment chez, les boeufs & les cochons.
Le traitement de cette maladie eft peu connu ,
parce qu’il eft plus avantageux de tuer les animaux
qui en font affedés, que de chercher à les guérir.
Je renverrai donc à ce mot, dans le Dictionnaire dç y