
cultivé un plus grand n om b re , qui n’ont pu être
confervées.
L a première eft la plus commune & la moins
délicate. C ’eft une plante d 'u n afpeét fort agréable
& d’une odeur très-fuave, & qu’on doit d’autant
plus multiplier , qu’elle refte Ion g-te ms en
fleur. Sa culture en pleine terre eft très en faveur
en Italie , où elle réuffit fort bien. I l eft des années
où elle réuffit de même aux environs de Paris
j mais on a toujours à y craindre les gelées de
l’hiver : en conféquence, il eft prudent d 'y tenir
cette plante en pot , pour la rentrer dans l’orangerie
pendant l’h ive r, quoique les fleurs q uelle
donne alors ne foient ni auffi grandes, ni auffi
nombreufes.
U n e terre de moyenne confiftance & très-
amandée, qu’on renouvelle tous les deux ou trois
a n s , eft celle qui convient le mieux à la Pélegrine
tachetée. C omme elle eft toute l’année en végétation
, elle demande des arrofemens réguliers,
mais foibles^ pendant l’hiver. Sa multiplication a
lieu , i ° . par le femis de fes graines dans des pots
fur couche & feus châflis, fes graines muriffant
fort bien dans nos climats ; i * . par le déchirement
des v ieux piedsen automne. Les p roduit sdu femis
fe repiquent l’année fuivante, également en automne
, & ne demandent pas d’autres foins que les
vieux pieds.
C omme cette plante périt fouvent fans qu’on
fâche p o u rq u o i, il eft bon d ’en avoir toujours un
certain nombre de pieds au-delà du befoin.
L e s Pélegrines îigtu & faSfila exigent la ferre
chaude j elles ne fe multiplient que de racines.
( B o s c . )
P É L IC IN E . Bjs serula.
Petite plante annuelle, q ui croît naturellement
dans les terreins fabloneux des parties méridionales
de l’E uro p e , & qui feule forme un genre
dans ladiadelphie décandrie & dans la famille des
Iiégumineufcs. Voye£ les Illuftrat ions des genres de
Lama rck , pl> 6 1 1 , o ù elle eft figurée.
L a Pélicine eft remarquable feulement par la
forme de fon fruit : on ne la cultive que dans les
écoles de botanique. Sa culture confifte à femer fes
g ra in es, au printems, dans un pot rempli de terre
lé g è re , pot qu’on place ou fur une couche nue ,
ou contre un mur expofé au midi ; à arrofer dans
le befoin , à éclaircir & farder le plant, & à récolter
les graines. ( B o s c .)
P E L L A . P i l l a .
Genre de plante établi par Gærtner, d’après un
fruit venu de C e y la n , qui paroît fe rapprocher de
ceux des B a n i s t è r e s .
P E L L E : infiniment de bois ou de fer, compofé
d ’une partie c o u r te , plate, large & terminée en
b ifeau, appelée proprement la P e lle , & deftinée
à recevoir des terres o u de petites pierres, &
d’une partie longue, ronde & étroite, nommée U
manche, dont l’objet eft de tenir la première à la
hauteur des mains.
I l eft des Pelles de b o i s , des Pelles de fe r , dont
la partie large eft poftérieurement plus ou moins
concave. I l eft des Pelles de bois dont le bifeau eft.
armé d’une lame de fe r , & ce ne font pas les
moins propres à remplir le but. L e plus ordinairement
les Pelles de fer ont un manche de bois
qui entre dans une douille placée à cet effet à leur
extrémité fupérieure.
O n fabrique des Pelles de bois & de fer, dont
le manche forme un angle de quarante-cinq deg
ré s, ou à peu p rè s , avec le plan de la partie
large ; alors le manche n’eft jamais d’une feule
pièce avec la partie plate & large : celui des Pelles
de bois entre dans un trou' percé obliquement à
fon extrémité poftérieure , & il eft fouvent con-
folidë au moyen d’une cheville qui le traverfe, 8c
qui entre dans un prolongement de cette même
extrémité pofterieure 5 celui des Pelles de fer entre
dans une d ou ille , à cet effet fixée obliquement
; à fon extrémité poftérieure.
L e s Pelles, foit en b o is , foit en fe r, varient
extrêmement dans leurs formes & leurs dimen-
fions. I l feroit fort difficile de les décrire toutes,
& cela feroit peu u t ile , à raifon de la néceffité
o ù le s cultivateurs fe trouvent le plus fouvent
d’employer celle en ufage dans le pays, & de la
facilité de la perfectionner fi on la trouve peu
appropriée à l’objet qu’on a en vue.
L a queftion de favoir s’il eft plus avantageux 8C
plus économique de fe fervir de Pelles de bois qüe
de Pelles de fe r , feroit dans le cas d’être ici dif-
cutée ; mais cette difeuffion ne peut également
offrir un réfultat utile. E n effet, il eft des cas ou
une. Pelle de fer eft indifpenfable ; il eft des lieux
où on ne pourroit s’en procurer qu’avec.beaucoup
de dépenfe j il eft des ouvriers qui ne pourroient
pas s’en.fervir, tant ils font efclaves de l’habitude.
E n général, il femble que ces dernières doivent
entrer plus facilement dans la terre , & durer plus
iong-tems ; mais quand' elles font la rges, elles font
lourdes : lorfque leur fer n’eft pas bien choifî,
elles fe caftent, s’ufènt lorfqu’il eft bon & qu’on
les fait travailler dans des lieux pierreux 5 de plus
elles fe rouillent & coûtent beaucoup plus cher.
L e u r emploi eft, à ce qu’il m’a paru , moins général
que celui des Pelles de bois.
Les meilleures Pelles de bois font celles fabriquées
avec du hêtre vert & féché rapidement
au feu. I l en eft dont le tranchant eft rendu prei-
qu’auffi dur que celui des Pelles de fer par une lé-'
gère carbonisation : on en fait auffi avec l’aune,
avec le bouleau", avec le noyer.
L e s Pelles fervent à jeter les terres , les fables
remués par la p io c h e , foit hors des fo lié s , foit dans
les brouet tes, les tombereaux, & c .; on les emploie
également pour déblayer les g ra v a s , pour remuer
$ enficher les grains; enfin , à un grand nombre
d’autres uiages. C ’eft donc un inftrument de première
neceflicé dans une exploitation rurale. T o u t
cultivateur doit donc avoir un approvifionne-
ment de Pelles en bois & en fe r , de plufieurs formes
& dimenfions ; mais il doit a u liî, ce que
tous ne font pas, à beaucoup près, ne laifler à
la difpolïcion de fes valets que le nombre ftric-
tement néceffaire au befoin du m om en t , & veiller
à ce qu’elles foient inifes en une place convenable
dès qu’elles ne font plus employées. C e s
réflexioris font, le réfultat de l’obfervation du peu
de foin qu’on en a généralement. ( B o s c . )
Pe l l e : n om de la b ê c h e dans q u e lq u e s lie u x .
P E L L IC U L E : fy n o n ym e d’ Ë PiDERME dans
beaucoup d e cas.
P E L O R E . O n a donné ce n om , en Su èd e , à un
genre de plante créé dans un jardin, & qu’on a
fuppofé hybride de la linaire commune.
Aujourd’hui qu’on fait que plufieurs efpèces
de plantes'à fleurs anomales peuvent prendre une
corolle analogue à celle de là Pelore, on eft fondé à
croire que fa forme extraordinaire eft le réfultat
d'une altération organique.
Les effais qu’on a tentés pour produire artificiellement
des Pelores n ’ont produit aucun réfultat.
A u refte,-la.Pelore n’a d’intéreffant que la fingu-
lièreforme de fa corolle, quand on la compare à
celle de la plante d ’o ù elle fo rt , & les cultivateurs
n’ont aucun intérêt à fe la procurer. (B o s c .)
P E L O T T E - D E - N E IG E : n om v u lg a ir e d e la
Vio r n e - o b i e r , d o n t le s fleurs fo n t ftë r ile s .
P E L O U . C ’ e lt., dans q u e lq u e s lieu x , l ’a x e d e
l’épi du ma ïs lo r fq u ’ i l e ft d é p o u illé d e fo n grain .
P E L O U S E : terreir. inculte & fec , dépourvu
d’àrbres & d’arbriffeaux , mais bien garni de petites
plantes, quelquefois ligneufes, comme les
ciftes, les polygalas, les th ym s , & c .
C'eft principalement dans les montagnes calcaires
fecondaires que les Peloufes font fréquentes,
parce que le fol y eft fouvent de bonne nature, &
cependant très-peu profond. J ’en ai vu de très-
belles qui rfavoient que deux à trois pouces de
terre fur le roc vif.
Les Peloufes font toujours le réfultat d’un pâturage
qui a fait difparoître & empêché de fe reproduire
les arbres&arbriffeaux; auffi n ’en trouve-
t-on point dans les pays où on n’élève point de
beftiaux, principalement de moutons.
Lorfqu’eiles ne font pas continuellement couvertes
de troupeaux, les Peloufes font fupérieures
en beauté aux gazons qu’on établit & entretient à
fi grands frais dans les jardins payfagers, parce que
l’herbe en eft conftamment plus ra ie , plus va riée ,
& que les fleurs s3y fuccèdent pendant toute la
belle fai fon. Elles ont pour m o i , qui ai pafïé mon
enfance dans un pays c-ù elles étoient très-commun
s , un charme inexprimable. Heureux les poffe
fleur s de jardins payfagers qui ont le bon efprit
de les c on ferve rI
C ep e nd ant , comme les Peloufes fourniffent un-
pâturage peu abondant, même aux m o uto ns , il
n'eft pas de l'intérêt des cultivateurs de les laiffer
fubfifter : les planter en bois eft généralement le
meilleur parti qu’on puiffe en tirer. Voy. F r i c h e
& M o n t a g n e ; ( B o s c . )
P E L T A IR E . P e l t a r i a .
Genre de plante établi pour placer la C l y -
p é o l e a l l i a c é e , qui n’a pas complètement les
caractères-de la G l y p e o l e a l y s s o ü d e ; il a été
auffi appelé B o h Æd s c h i e . V o y e ^ ces mots.
C om m e il a é t é q u e ftio n d e la P e l t a ï r e a l l
i a c é e au m o t C l y p é o l e , je n’ ai plus q u ’ à d ire
q u ’o n lu i a réuni d ep u is peu d eu x au tre s e fp è c e s
q u e n o us n e c u lt iv o n s pas dans n o s ja r d in s ; fav
o i r :
1. L a P e l t a ï r e de Garcin.
Peltaria Garcini, Burm. D e Perfe.
2. L a Pe l t a ï r e du C a p .
Peltaria capenfis. L inn. D u C ap de Bonne-
Efpérance.
P E L U C H E . Les amateurs de fleurs donnent ce
'n om aux pétales q u i , dans l’anémone d ou b le ,
remplacent lespiftils, c’eft-à d ire , à ceux du centre
de la fleiir. Voyei A n e m o n e .
P E L U R E - D ’O IG N O N : variété de pomme de
te r re , autrement appelée truffe d’ août, & qui réunit
les avantages de la b on té , de la précocité & de
l’abondance.- C ’eft une de celles qui méritent le
plus d ’être cultivées. Voye^ P o m m e d e t e r r e .
P E M P H I S : arbriffeau des îles de la mer du Sud,
q u ’on a d ’abord rangé parmi les falicaires, &
q u ’enfuite on a établi en titre de genre. I l eft
figuré pl. 408 des Illustrations des genres de L a m
a rck . Poyeç S a l i c a i RE.
P E N N A N T I E . P e n n a n t i a .
Plante des îles de la mer du S u d , qui feule forme
un genre dans la polygamie pentandrie.
Comme cette p lante , qui eft figurée pl. 8 ^
des Illuftrâtions des genres de Lamarck , ne fe cultive
pas dans nos jard ins, je n ’en dirai rien de
plus.
P E N N É E . Voye^ S a r c o c o l l e .
P E N N I S È T E . P e n n i s e t u m .
Genre de plante de la triandrie digynie & de la
famille des Graminées, établi aux dépens des
H o u l q u e s & des R a c l e s (voyez ces m o t s ) , qui
renferme une demi-douzaine d’e fpè ce s, dont
aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
F f f f ij