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Ohplante des Laitues da-ns les pépinières pou*
-attirer les vk r* .blancs ôt Les tuer facilement. V<oy.
H a n w î t o n ..
ii fe fait en France une itnmenfe confommackm
de Laitues j & elle o’eft pas encore .aflez coan-
éérable relativement aux avantages diététiques
qu'elles offrent, Iuicoub pendant les chaleurs de
Fc té 5 elles noitrrHîênt ;pe-u , mais xaffraichiiTent .
•beaucoup,. Les cultivateurs devroient en avoir
toujours en abondance dans leurs jardins, pour
en fâiàemanger chaque jour i leurs ouvriers.
La femence .de Laitue fournit par expxeffion
une huile d'excellente qualité., mais •.qu'il ieroir
trop coêceux d ’extraire en grand ,-p.e ur pouvoir
la taesttre dans Je commerce. On dit cependant
qu’on le fait en Egypte.
Parmi les autres efpèces de Lartu.es indigènes, '
je citerai :
La Lai.tuei feuilles de chêne, qu'on a regardée,, -
mais m al-à-pr.o.p.oscomme le type de la Laitue
cultivée., puiîûu'eîle eft vivace, hile fc voit rarement
.dans nos jardins.
La Laitue fauvage, qui fe trouveabondamment
dans les tecreias.argileux-& humides , furie b.or-d
des chemins,, dans las lignes 0 .& qui -elt toujours
i ’indice-d’-un bon fond. Les beftiaux,la mahgent. *
On a Couvent beaucoup.de peine ,à ladéttuite ,, :
parûe-que»fcs ^raiaras font nombreufes 8c facile- j
ment tranfportees par les vents. Il faudrait que
tous les cukivaiteuis d'un canton -s'ente,ndiffen: à •
a>et-effet, pour*détruire avant leur ftoraifon0 non- !
L u le meut les pieds qui font dans leurs champs „ '
mais mêmedur -les •besges des foffés, le long d^s :
chemins 0 &x . O n ia fèmeen place dans les jar- •
oins de botanique : on l'éclaircit &- on .la :feïcfe„
•près quoi ion 1 abandonne à -elle-même.
La Lafttre »midi caüle. £ lie • fe fème furco uche ou 1
jeu place dansas jardins de-botanique, & ne de- \
mande que k -culture -dés ^efpèces .'annuelles du ;
■ pays.
'La Laitue vineufe fe rapproche -beaucoup de
l.afprécédc,nte & fe trouve dans les mêmes endroits. ;
Les 'beftiaux n'y touchent pas. On la conduit de
même dansées jardins de botanique.
La-Laitue.à .feuillas.de feule e-ft „encore dans ..le
même .cas..Les beftiaux.la repoulfeiit.
L a '-Lait ne ■ v<i varce :e £©§ t ;aban damment dans cer-
;tains champs argileux, pierreux & humides. Elle .
devient 'fouvenr la 1 peftedes rculcivateuts • par tfon
.abondancetkda difficulté de la détmiffî, fes racines
étant très-longues, & lapins petite, laifièe-:e.n
ter re , ïuffifant pour la reproduite. Les .labours k
multiplient à raifbnde-cettedernièEe citeonûanGe.
Ainfi cen'eftque par.tm tfefoneemettt.'àda-pioche,,
au moins de-daux pieds d e p r o f on de irr &<e n -l’-enfe-
vanrà mefure, qu on peut s ;en débatraffer.On'te
peut cependant encore, mais ai la longue, par on
çflolemçnt, -où -des récoltés fardées fuccèdem p.
L A M
des receltejs étouffâmes. Les beftiaux ne la mangent
pas.
La Laitue «épineufe «exige l’orangerie :■ on la
•met en oonfequence en pots,qu’on tient, pendant
l'été , à une ex p o tio n chaude.. Sa rou implication
a lieu par graines &. peut-être par le déchirement •des vieux pied-s. *
La Laitue -fcarole fe confond avec la chicorée
du même nom. Voye.^ Chi*ç0R:É,-e,. :(-Bç>sc .)
LAMA&&EE. L amarjosa.
Plante de Cayenne , qui, félon Richard, forme
feule un genre dans la pemandrie .monogysnie.
Comme cette pilan te ne fe voit pas encore .dans
nos jardins, je fuis .difpeofé de m’étendre fur «
■ qui la concerné.
L A M BERTFE. L am&ærtj a .
TrèsrbeUe plante de la .Nouvelle*- Hollande,
qui fai-foi t jadis partie des Prêtées + mais à laquelle
-Stnitb a Jsrokhvé -d-S cata&è«es jfoffifens pour ni
-former mn partk-tther. Elle -fe *v«w jdass quelques
•colleâû-ons de France. C ’clft Lorangetie .qrfeile
•demande. -Comme fe îenlture ne .diffère pas de
(celle des Pr-gtèæ-s , je renvoie à Jour article.
i(Ms>SiC,. *)
LAMBOURDES, petites .branches qui fe dif-
ttrEguent des .-autres par .-leur poütion itou jours ho-
iti-zjomftle , pijr lent groffeur toujours pe,u confié
rable 'relatfcverBemà.ieurlongue.ur.j.piMr.leursibou-
tons-.tou jours plus -gros .& plus br.uns , & par la
propriété de donner pr.efqu’exclufivement naif-
-fenee :aux .-fruits.
•Quelques performes confondent les Lambaur-
•des avec .les brindilles^ vxwis ,il faut sréferver ce
dernier nom aux branches ordioairesyqn’uue caufe
-queiGonqueaioenÉiues plus foi blés que les. autres.
Les branches à fruits , qui fontigroffes & -courtes,
s’appellent des Boor-ses dans.le pommier,&
-même.dans Iepoirier, qui ien -offrent fotuvent.
Cfeft principalement dans de pêcher -que fes
Lambourdes font faciles .à teconnoître , .parce
qu'elles tneunent .aptes avoir -porté du -fruit., i
•moins qu’onmeleur fade fubir. l'opération appelée
:R-E MT LACE ME NT • Voye^ Çit ;I«0.t.
Souvent iune Lambo urde peut iêt-re transformée
■ en branche;à.-bois., .en la taillant fur un leul eeil.
Je disfou-ven-t ,;parce qu'il arrive quelquefois que
là .fève , entraînée dans les branches voifmes,
.abandonne ta portion laiffée de la •Lambourde>
i dont l ’xeil fe defièche.
! iCet.article pourroitparottre :coutt ; mais j.’oD-
ferve qu'il : recevra tous les développemens ne*
cceftaires ;aux mots HBrangh>e , T aiiîEE , Faeis-
s*abs , Espalier , Qontre-Espalîer , -Pï**'
'•mîde , Pfch-er , Poivrier , Pommier , '&f'
=(Boxc.)
i LAM BRO TTE :c 'e ft, dans le département ^
' * m
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Deux-Sèvres, Une grappe de raifîn peu garnie de
grains; • S
LAMBRUCHE ouLAMBRUSQUE. On donne
ce nom, dans le midi de la France , aux vignes qui
ont cru naturellement dans les haies & les bois.
Le grand nombre de variétés qu’elles offrent, prouve
qu’on ne doit pas les regarder comme le- type,
del’efpèce, type qui -ne fe trouve que fur les bords
de la Mer-Cafpienne. Voye[ V igne. ( Bosc.)
LAMIER. Lamium.
G:nrede plante de (a didynamie gymnofpermie
b de la famille des Labiles, dans lequel fe trouvent
réunies quinze efpèces, dont deux ou trois font
allez communes pour mériter l'attention des cultivateurs,
& dont la plupart fe cultivent en pleine
terre, dans les jardins de botanique. Voyei pl. yo6 des lllufiraiions des genres de Lamarck.
Éfpêces.
i. Le Lamier à grandes feuilles.
Lamium orvala. Linn. if. Du midi de l’Europe.
2. Le Lamier d’Italie,
f Lamium garganicum. Linn. if. De l’Italie.
[3. Le Lamier blanc, vulgairement ortie blanche.
Lamium album. Linn, if Indigène.
4. Le Lamier taché.
Lamium maculatum. Linn, if Du midi de l’Eu-
krope.
y. Le L amier velu.
Lamium hirfutum. Lam. if Du Mont-d’Or.
6. Le Lamier liffe.
Lamium Uvigatum. Linn, if Du midi de l’Eu-
[rope.
7. Le Lamier pourpre.
Lamium purpureum. Linn. 0 Indigène.
o. Le Lamier embraffant.
Lamium amplexicaule1 Linn. O Indigène.
9 Le Lamier multifide.
Lamium multifidum. Linn. Du Levant.
\ . iô. Le Lamier rugueux.
Lamium rugofum. Ait. if De l’Italie.
i i . Le Lamier à feuilles entières.
Lamium molle. Ait. if De.....
12. Le Lamier incifé.
Lamium incifum. Wilid. O Du midi de l’Europe.
Lamium bifidumCyril. Du midi de l'Europe.
14. Le Lamier lanugineux.
Lamium tomentofum. Wilid. De l’Orient,
j iy. Le Lamier hifpidule.
| Lamium hifpidulum. Mich. if De l'Amérique
Ifeptentrionale. . . ^
De ces efpèces, la première & la fécondé font
■ euitivees dans lés jardins pour l ’ornement. On les
Agriculture. Tome V\
p ace, ou dans les parterres ou au milieu des gazons
, ou à une.petite diftance des mafiifsj elles
demandent une terre légère & de l'ombre. C ’eft
par. le déchirement des vieux pieds, effectué en
automne, qu'on les multiplie le plus habituelle-
p e n t , parce que ce moyen fuffit aux befoinsj car
leurs graines mÛL-iffent bien dans le climat de Pa-
es l'eProduilent avec la plus grande facilite
& la plus grande certitude.
La culture à donner à cette plante fe borne à
deux ou crois binages de propreté, & au retranchement
de-leurs tiges en automne. Il eft bon auffi
de les changer de place de tems en tems, ou de
leur donner de la nouvelle terre.
Le Lamier blanc croît autour des villages, le
long des haies, des chemins, dans tous les lieux
ou U y a de la bonne terre & de l ’ombre. Tous les
beftiaux le mangent au printems, mais ie repouffent
le refte de l ’année. Les abeiiles font fur fes fleurs*
qui s epanouiflent au premier printems & fe fuc-
cedeht pendant prefque tout l’é té , une riche ré-
colte de miel. II eft fi commun en certains lieux,
qu il eft avantageux de Je couper au milieu de
1 été pour chaufferie four, fabriquer de la potaflfe ,
faire de la litière, augmenter la maffe des fi>
miers.
Les Lamiers pourpre & amplexicaule croiffenc
dans les champs & font quelquefois, principale-
^ern^er» exceffivement abondans dans les
friches, les vieilles luzernes , & c . Tous les beftiaux
les mangent malgré leur odeur forte : il n’eft
pas toujours facile de les détruire , parce qu’ils
fleurment & fruéffient pendant tout l’été.
- Ces deux efpèces, ainfi que l’incifé, fe fèment
en place dans lès jardins de botanique, & n’exigene
d a-iitres foins que d’être éclaircis & fardés au
befoin.
Les autres efpèces vivaces fe fèment de même
& fe multiplient comme les premières, par le déchirement
de leurs vieux pieds : toute terre leur
convient, mais elles craignent l’excès d’humidité,
( Bosc. )
LAMPERY.
Arbriffeau des Moluques, cité par Rumphius s
mais qui, ne fe cultivant pas dans nos jardins,
n eft pas ici dans le cas d’un article particulier.
{ Bosc. )
LAMPOURDE. X antuium.
Genre de plante de la monoécie pentandrîe &
dé jà famille des Corymbifères ou mieux des Orties
qui réunit fix efpèces , donc une eft quelquefois
ties-commune autour dés habitations rurales. Voy%
les Lllufi rat ions des genres de Lamarck , pl.
Obfirvations.