
21. Le Mourelier diphylle.
Malpighia diphylla. Jacq. fr De l’Amérique
méridionale.
22. L e Mourelier coriace.
Malpighia coriacea. Swartz. T> De la Jamaïque.
- 23. Le Mourelier paniculé.
Malpighia pan,iculata. Mill. T) De la Jamaïque.
24. Le Mourelier de Campêche.
Malpighia campeckienjïs. Lam. T? De l’Amérique
méridionale.
2j . Le Mourelier à grandes feuilles.
Malpighia grandifolia. Jacq. T? De la Martinique.
16. Le Mourelier blanchâtre.
Malpighia canefcens. Ait. fj Des Indes..
27. L e Mou relier à feuilles de hêtre.
Malpighia faginea. Swartz. De l’Amérique
méridionale.
28. Le Mourelier argenté.
Malpighia lucida. Swartz. Jj De l’Amérique
méridionale.
29. Le Mourelier tubercule.
Malpighia tuberculata. Jacq. De l’Amérique
méridionale.
30. Le Mourelier à larges feuilles.
Malpighia macropkylla. Desf. f) De l’Amérique
méridionale.
31. Le Mourelier à feuilles de myrte.
” Malpighia myrtifolia. Desf. T? De l’Amérique
méridionale.
Culture,
Les Moureliers font des arbuftes d’un effet fort
agréable lorfqu’ils font en fleurs : les fruits de
quelques-uns peuvent fe manger. Ceux qui fe cultivent
dans nos ferres font les i er. , 2e. , 4e. ,
7 e. j 8e. , 12e. , 14e. , 26e. , 30e. & 31*. La
terre qu’on leur donne doit être confiftante &
renouvelée tous les ans à la fin de l’été. Ils n’exigent
des arrofemens fréquens que lorfqu’ ils font
en végétation. Une grande chaleur & beaucoup
de 1 umière leur font néceflaires pendant toute
l ’annéej cependant, lorfqu’ils font parvenusàune
certaine grolfeur , on peut les fortir de. la ferre
pendant les trois mois de l’été , en les plaçant
contre un mur expofé au midi. Leur multiplication
s’opère , i° . par le femis de leurs graines ,
qui mûriffent quelquefois dans nos climats, &
qui fe femenr fur couche & fous châflïs; 2°. par
boutures faites dans le courant de l’é té , également
fur couche & fous châflïs, & de plus
fous une cloche pendant la première quinzaine ,.
tems qui fuflfit ordinairement pour leur reprïfe-
Les pieds provenant de graines ou de boutures
fe mettent feul à feul l’année fuivante , & fe
traitent comme les vieux pieds : on leur ménage,
autant que poflibie, l’emploi de la ferpette, qu’ ils
n’aiment point. ( Bosc.)
MOURET1ER. C ’e ft, dans quelques lieux
1’A irelle com mune.
MOURIRI. PXTALOMA.
Genre de plante de la décandrie monogynie & I
de la famille des Onagres , qui renferme deux ar-
brés qui ne font pas cultivés dans nos jardins. \\ I
eft figuré pi. 360 des Illufaations des genres de
Lamarck.
Efpecès.
1. Le Mourir» de la Guiane.
Petaloma muriri. Aubl. J? De la Guiane.
2. Le Mouriri myrtiloïde.
Petaloma myrtiloides. Swartz. f) De la Janii. ;
que. (Bosc.)
MOUROI : un des noms de la maladie dufang..
Voye\[ ce mot.
MOURON. A n ag al l i s .
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Lyfimachies j qui réunit une dou- j
zaine d’efpèces, dont plufieurs indigènes font affei
communes dans les campagnes pour mériter l’attention
des.agriculteurs, & dont plufieurs exotiques
fe cultivent dans les écoles de botanique.
Il eft figuré pl. 101 des llluftrations des genres de
Lamarck.
Efpèces.
1. Le Mouron rouge.
Anagallis arvenfis. Linn. O Indigène-
2. Le Mouron bleu.
Anagallis c&rulea. Lam. O Indigène.
3I Le Mouron à larges feuilles.
Anagallis latifolia. Linn. G) Oe J’Efpagne»
4. Le Mouron à feuilles étroites.
Anagallis monelli. Linn.. O De l’Italie.
5. Le Mouron à feuilles de lin.
Anagallis linifolia. Linn. O De l’Efpagne- 6. Le Mouron verticillé.
Anagallis vertidilata. Lam. O D© l ’Italie.
7. Le Mouron délicat.
Anagallis tenella. Linn. 2f Indigène- 8. Le Mouron nain.
Anagallis pumila. Swartz. 0 De la Jamaïque.
9. Le Mouron à feuilles ovales.
. Anagallis ovalis. Ruiz & Pâv. O Du-Pérou-
10. Le Mouron à feuilles alternes.
Anagallis alternifolia. Cavan. Du Chili.
1 1 . Le Mouron; à feuilles épaifles.
Anagallis craffifolia. T in s . 2£ Des Pyrénées.
12. Le Mouron de Maroc.
Anagallis fruticofa. Vent; T? De la Barbarie.
Culture-,
Les efpeces ipe. & 2e. font celles qur fe rej
produifent fi abondamment dans nos champs* Ie
•vftiaux les mangent; cependant, des expériences ;
faites à l’école vétérinaire de Lyon conftatent 1
11e defféchées, elles les font immanquablement
périr.C’eft furies organes delà dégluticionqu’elles
paroiffent fpécialement diriger leur aétion : on les
emploie en médecine. Leur culture, dans les
écoles de botanique, confifte fimplement a fe-
mer leurs graines en place , & à les éclaircir &
farder le plant qu’elle^ produifent.
La ^e# efpèce croît dans les marais ou 1 eau
n’eft abondante que pendant l’hiver. Pour la
tconferver dans les écoles de botanique, on la
plante dans un pot dont le fond trempe dans
ÊLes 3e. & 4e. demandent à être femées dans des
pots fur couche, & repiquées contre un mur expofé
au midi, ou mieux, laiffées fur couche &
[ rentrées de bonne heure à l’orangerie, pour que
leurs graines puifîent fe perfectionner.
La 12e. demande la même cultures mais comme
elle eft vivace, on eft fur de la perdre en la met-
: tant en pleine terre* cependant, cpmme elle y
! vient dix fois plus belle qu’en p o t, il eft bon d’y
placer tous les pieds qu’on ne veut pas conferver.
Onia multiplie auflï de boutures, qui reprennent
difficilement ; c’eft une aflez jolie plante , qui eft
en fleur toute l’année, & qui eft propre à fervir à
l’ornement des appartenons. (B o s c .)
! Mo u r o n d ’ a l o u e t t e : n om vu lga ire du
| C e r a i s t e . Voye^ce mo t.
Mo u r o n d ’ e a u . O n appelle ainfi le S a m o l e .
Voyt\ ce mot.
Mo u r o n d e s o i s e a u x . C ’ eft la M o r g e -
[ lime. Voye\ c e m o t .
M O U R O U C O U . M ouroucoa.
Arbrilfeau farmenceux de la Guiane, formant
! feul un genre dans la pentandrie monogynie &
dans la famille des Liferons 3,<\ui eft figure pl. 103
| àt%lllufirations des genres de Lamarck.
Comme il ne fe cultive pas dans nos jardins,
il n’eft pas ici dans le cas de devenir l ’objet d’un
[ article de quelqu’étendue. (B o s c .)
I MOUSSE. M. Amouroux dit qu’on appelle
ainfi, dans quelques parties du midi de la France,
| un grand dental plat en d e f fo u s , o u au plus lé -
I gérement b ombé & fourchu à fa par tie p o f té -
rieure, qu’ on adapte à l ’ araire. Voye% C h a r u e .
1 | Bosc.)
M o u s s e s . On donne ce nom à une famille de
| plante qui fe fait remarquer par la petitefle de la
plupart des efpèces qui la compofent, par l’époque
qui voudront apprendre à connoître les différens
genres de cette famille , ainfi que les efpèces
qui les compofent, efpèces extrêmement nom-
breufes, & fouvent peu diftinCtes entr’elles. Je
me bornerai ici à mettre fous les yeux du leCteur
quelques confidérations générales fur le roiô
qu’ elles jouent danslanature, & fur l’emploi qu’on
en fait ou peut faire en agriculture.
de leur végétation, qui a généralement lieu J
en hiver, par leur verdure perpétuelle, par la
Angularité de leur fructification, de leur folia-
tlor>, & par les ufages auxquels on le« emploie.
Je renverrai au Diêlionnaire de Botanique ceux.
Comme je l’ai indiqué à leur article, les lichens
font les premières plantes qui s’emparent
des lieux dénués de végétation; après elles viennent
les Moufles. Pourvu que les uns & les
autres trouvent une furface inégale & de l’humidité
, ils croiflent avec vigueur , s’étendent
avec rapidité, & fourniflent promptement de l ’humus
aux autres plantes } auflï les voit-on croître
fur les pierres les plus dures, fur les arbres les
plus élevés, dans les fables les plus arides.
Elles favorifent la décompofition des rochers
& des arbres morts , en confervant l’humidité
fur leur furface & en favorifant, par cet intermédiaire
, l ’aClion des météores & de l’alternative du
froid & du chaud. , -
D un autre c ô té , les Moufles ne fort jamais
plus abondantes, plus vigoureufes que dans les
terreins gras &c ombragés, dans les lieux aquatiques
, même dans les marais fangeux. Dans le
premier cas, elles concourent puiflamment à la
germination des graines des arbres, qu elles dérobent
à l’avidité des animaux qui les recherchent,
qu’elles protègent contre |-effet des fortes
gelées Ôt des grandes fécherefles ; dans le fécond,
eiies élèvent rapidement le f c l , & r nd nt la
tourbe fufcepcib'e de nourrir des aibufles &
même des arbres, par l’humus foluble qu’elles y
introduifent. Voye% T ourbe.
D’un autre cô é , la plupart des Moufles pouffant
pendant l'hiver , & leur grande abondance
fuppléant à leur peticeflè, elles concourent, en
abforbant l’hydrogène & le carbone de l air &
en les remplaçant par de l’oxigène, à le rendre
plus falubre pour l’homme & ies animaux.
Les plantes, comme je l’ai déjà fait voir un
grand nombre de f o i s , c o m m e je le prouverai
à l’article Su b st itu t io n de culture , ne peuvent
fubfifter dans la même place qu’un nombre
d’années relatif à leur nature & à celle du
terrein ; elles fe fubftituent continuelenaent l,s
unes aux autres. Prefque toujours ce font les
Moufles qui. fervent d'intermédaire entr’elles:
une vieille luzerne fe couvre de Moufle ; un pré
naturel qui n’eft pas arrofé s’eu couvre également :
de là l’expreflïon que la Moujfe mange l'herbe.
Il y a long-tems qu’on a temarqué pour la première
.fois que les Moufles fe reproduifent avec
la plus grande rapidité, & qu’un terrein qu’on en
a dégarni s’en trouvoit de nouveau couvert au
bout de deux ans ; de forte qu’elles emichiflenc
continuellement le fol du terreau qui provient de
leur décompofition.
B b b ij