
ou deux pieds de toutes dans des pots, pour parer
aux évënemens.
La biattaire & les deux ou trois efpèces fui-
vantes veulent un -ter rein gras, frais & ombragé j
du relie, elles ne demandent pas plus de culture
que les autres.
Il n’en eft pas de même de la dernière, la Mo-
lène à tiges nues, dont on a fait un genre, fous le
nom de R am o n d ie ; elle exige la terre de bruyère,
une cha eur au-defïus de zéro pendant l’hiver, &
des arrofemens fréquens & de Tombre pendant
l'été. On la tient le plus communément en pot
dans le climat de Paris, & même on a de la peine
à la conferver plufieurs années confécutives. Elle
fe multiplie, aimi que les autres vivaces , par fes
rejetons enlevés au printems, & mis dans de petits
pots , fur couche à châffis. (B o s c . )
^MOLETTE : tumeur molle formée par un dépôt
lymphatique ou féreux qui fe forme au boulet
des chevaux.
On diilingue deux fortes de Molettes, relativement
à leur pofition : la M o le t t e f - u f f l é e , lorf-
qu’elle fe montre des deux côtés du tendon 5 la
M o le t t e f im p le ou M o le t t e n e rv e u fe , lorfqu’elîe eft
fur. le tendon même.
Il eft des chevaux qui, par leur conftitution.,
font plus fujets aux Molettes que les autres : elle
naît fouven't chez ceux qu'on empêtre dans les
pâturages.
La Molette lymphatique fe reconnoît à fon défaut
de reffort iorfqu’on la comprime avec le
doigt j la Molette fêreufeà la prompte difparition
de la compreffion.
La guérifon de ces deux fortes de Molettes eft
plus prompte & plus aflurée dans les commen-
cemens que lorfqu’elles exiftent depuis long-tems, !
parce que d'un côté le tiffu cellulaire eft plus j
diftendu, & que de l’autre il s’y forme des concrétions
fort dures. On doit donc l’entreprendre
auffitôt qu’on s’apperçoit de leur formation.
Des remèdes internes & externes , ainfi que
des opérations, doivent être fimultanéinenc employés
à la guérifon des Molettes.
Une tifane apé:itive , c’eft-à-dire, faite avec
des racines de patience, d’aunée, de fenouil,
d’afperges, de fragon, fera d’abord donnée pendant
quinze jours, à la dofe d'une ou deux bouteilles
par jour} après quoi on purgera une, deux
fois & pius, félon les indications, avec du jalap,
de la gomme-gutte, du firop de nerprun , de la
femence d’hièble & autres hydragogues. Avant
la fin de ce traitement on appliquera, i° . alternativement
& journellement, fur la Molette, des
linges imbibés d’eau, qui tiendra de la foude ou
de la potafie en diffolution, même , s’il eft né-
ceffaire » aiguifée d’ammoniac ou alcali volatil \
2°. d’une décoCtion de romarin, de fauge,' de
camomille oud’efprit-de-vin, ou d’eau de chaux.
Dans le cas où la maladie réfifteroit à ce traitement,
on feroit des fcarifications pour donner
i ‘ever les concrétions qu'elle pqurroit contenir
! “ on l’anferott la plaie avec l'eau vulnéraire '
1 eau-de-vie-camphrée, & même le baume 1’
ltyrax , 11 la gangrène étoic à craindre.
Les Molettes qui font la fuite de la confor.
marlou du cheval, fe guériffent comme les autres
mais elles reviennent de fuite ; de forte qu'il
mutile de les traiter. ( B o s c . ) '
MOLIÈRE. On donne ce.nom, dans quelques
pays, aux terreins marécageux, dont lafurfacef.
fol.difie pendant l'été, & dans lefquels les hommes
& les animaux nfquent alors d'être engloutis
r Marais.
MOLINA. M o l in a ,
On a donné ce nom à deux genres de plantes
dont l'un, établi dans la F lo r e du P é r o u , contient
dix-huit arbriffeaux de la fyngénéiie de Linnæus
& l'autre a été appelé depuis GÆKTNER.fV'ï?cè
mot. ( B o s c .) J x
MOLINÉE. M o l inæa .
Genre de plante de l'oéhndrie monogynïe, qui
renferme trois efpèces , dont aucune n'eft cultivée
dans les jardins de l'Europeï V o y e^ pl. ™
des Ulujlrations des genres de Lamarck , où il
figuré.
EJpeces.
i. La Molinée glabre.
M o lin sa U v is . Willd. De l’Ile-Bourbon.
2. La Molinée blanchâtre.
M o liru a canefcens. Roxb. 1? Des Indes.
$• La Molinée à feuilles alternes.
Molin&a alter tiifo lia, Willd. Tj De l’Ile-Bour-
bon. ( B o s c . )
MOLINIE. M o l i n i a . On a donné ce nom à un
genre fait avec la Melique bleue. V o y e z ce mot,
( B o s c . )
MOLLAVI. He r i t i e r a .
Genre de plante de la monoécie monadelphic
ou de la polygamie monoécie, dans lequel fe trouvent
placés deux arbres des Indes , dont l’un eft
l’objet d’une culture dans fon pays natal & dans
nos ferres.
E fp e c e s .
1. Le Molla yi des Indes.
H e r i i ie r a l i t t o r a l i s . Ait. "5 Des Indes.
2. Le Mollavi amadou.
H e r i t ie r a f o m e s . Willd. J ) Des Indes.
Ta première efpèce eft celle quon cultive , à
I ‘ ji'o/de fa beauté & des amandes de fes fruits
I qui fe mangent, quoiqu’amères. M f I 4 Hans nos ferres , cet arore demande de grands
I nots remplis de terre à demi fubflantielle , qu’on
I renouvelle tous les ans en partie. Il lui faut de la
I chaleur en hiver & en é té , époque ou il entre
I en végétation, fans cependant exiger la tannée. On
[ doit lui donner des arrofemens tréquens pendant
| £ette dernière faifon. C'eft par marcottes 8; par
I boutures qu’on le multiplie : ces dernières , quelques
moyens artificiels qu'on emploie , ne pouf-
I feot que lorfque les vieux pieds entrent en fève,
’ c'eft-a-dire, en juin ; ainfi il ne faut les faire que
I dans le commencement de ce tnois. Eiles^ replacent
dans des pots fut couche & fous cbâlfis, &
I fe recouvrent, de plus, d'une cloche propre à
concentrer autour d'elles une plus grande chaleur,
(dore.)
MOLLÉ. S c m s i / s .
Genre de plante de la dioécie décandrie 8c de
la famille des T é r é b in th a c é e s , qui réunit trois ef-
pèçes, dont la fécondé n'eft peut-être qu'une variété
de la première. Toutes deux fe cultivent
dans nos orangeries. Voyerg les I l/ u f ir a ù o n s d es
genres de Lamarck, pl. 822, où il efl figuré.
E fp e c e s .
1. Le Molle à folioles dentées, vulgairement
p o iv r ie r d u P é r o u .
Sch inu s m o l le . Linn. T? Du Pérou.
1 . Le Molle à folioles entières.
Sch inu s a r e ira . Linn. T? Du Pérou.
3. Le Molle de Molina.
Sch in u s h u y g a n . Mol. T) Du Pérou.
C u ltu r e .
Ces arbrîffeaux font affez fenfibles au froid,
mais cependant fe contentent de l’orangerie dans
le climat de Paris, pourvu qu’ils n’y trouvent pas
une humidité furabondante & qu’ils y aient beaucoup
de lumière. Il faut les rentrer de bonne
heure, finon les premières gelées frappent fur
leurs pouffes non aoûtées, & font par-ià quelquefois
périr le pied. Une terre confiftante, qu’on
renouvelle en partie tous les ans ou tous les deux
ans, & des arrofemens fréquens en‘été leur font
convenables. On les multiplie de marcottes,, qui
font ordinairement deux ans à prendre racines,
& qu’on traite enfuite comme les vieux pieds r
il ne paroît pas que leurs boutures foient dans le
cas de réufîîr.
.Lesfeuilles de ces arbrîffeaux ont une faveur
Plante, aromatique, agréable, & s’emploient,
dit-on, en guife de poivre dans l’aftaifonnement
des mets. Lorfqu’on les caffe & les jette fur une
eau dormante, leurs fragmens prennent un mouvement
circulaire , par fuite de la fortie de la
réfine liquide qu’elles renfermenr. Leurs fruits ,
qui n’arrivent jamais à maturité dans nos climats,
écrafés dans l’eau, font une boifTon d’abord vi-
neufe, & enfuite acide, qui eft fort recherchée,
feus ces deux états, dans leur pays natal. ( B o s c . )
MOLLIE. M o l l i a .
Genre de plante de la pentandrie monogynïe
& de la famille des Cary op h y l i é e s , qui renferme
deux efpèces, rapportées aux Pôlycarpees par
Lamarck, qui les a figurées pl. 129 de fes I i lu j lr a -
l io n s d e s g en r e s .
, E Jp e c e s .
1. La Mollie diffufe.
M o l l i a d i f u f a . Willd. © De l’île de Ténériffe.
2. La Molt ie à larges feuilles.
M o l l ia la t i f o l ia . Willd. ~f> De l’île de Ténériffe.
C u ltu r e .
Ces deux efpèces fe voient dans nos jardins.
On les fème fur couche & fous châffis au commencement
du printems j & lorfque leurs pieds
ont acquis un ou deux pouces de haut, on les repique
, feul à feul, dans des pots, qu’on replace
pendant quelque tems dans le même lieu , &
qu’enfuite on met à une bonne expofition. La féconde
efpèce fe rentre dans l’orangerie aux approches
des gelées.
Ces plantes n’ont aucun agrément & ne fe
voient que dans les écoles de botanique ou dans
les grandes collections. ( B o s c . y
Mollie. V o y e£ Jungie.
MOLLINÉDIE. M o l l in e d ia ,
Genre de plante de la polyandrie polyginie-,
qui renferme trois efpèces, dont aucune n’eft cultivée
dans nos jardins.
E J p e c e s„
1. La Mollinédie à tige ailée.
M o t l in e d ia r ep a n d a . Ruiz & Pav. Du Pérou.
2. La Mollinédie à feuilles ovales.
M o l l in e d ia o v a t a . Ruiz & Pav. Du Pérou.
3. La Mollinédie à feuilles lancéolées.'
M o ll in e d ia la n c e o la ta . Ruiz & Pav. Du Pérou.
MOLUCELLE. M oluc e l la .
Genre de. plante de la didynamie gymnofpeimie