
Pou* cultivateurs & mérite toute l’attention
des botaniftes, à raifon de fa lïngularité. V o y e z
le D i c t io n n a i r e de B o ta n iq u e & le mot PLANTE.
MONOÉCIE : vingt-unième claffe du fyftème
botanique de Linnæus , que quelques pèrfonnes
ont cru devoir fupprimer. V o y e . le D i c t io n n a i r e
d e B o ta n iq u e & le mot Plante.
MONOGAMIE. Linnæus a donné ce nom aux
plantes de la Syngenésie ( v o y e z ce mot ) , dont
les fleurs ne font pas réunies dans un calice commun.
V o y e z le D i c t io n n a i r e d e B o ta n iq u e .
MONOÏQUES (Plantes). Ce font celles dont
les organes mâles font féparés des organes femelles,
mais dans des fleurs portées par le même
pied. V o y e i ce mot dans le D i c t io n n a i r e d e B o t a n
iq u e . ( B o s c . )
MONOPÉTALE : fleur dont la corolle eft
d une feule pièce. Voyez ce mot dans le Diction
■ naire de Botanique & le mot Plante.
MONOPPIYLLE : C alice ou C orolle d’une
feule piece. V o y e z ces mots dans le D i c t io n n a i r e
d e B o ta n iq u e ,
MONOTROPE. M o n o t zo p a .
Genre de plante de ladécandrie monogynie, &
dont la.famille n’eft pas encore fixée. Il renferme
quatre efpèces, toutes parafires des racines des
arbres & dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
V o y e l l e s îlla j ir a t io n s d es g en r es de Lamarck
pl. 362, où il df figuré. Celle indigène, vivant
dans les grands bois & étant fort rare, ne peut
etre regardée comme nuifible fous les rapports
agricoles. rr
E Jp e c es .
1. La Monotrope multiflore.
M o n o tr o p a h y p o p i th i s . Lion. O Indigène.
2. La Monotrope lanugineufe.
M o n o t r o p a la n u g in o fa . Mich, Q De l’Amérique
feptentrionale.
3. La M o n o t r o p e de Morifon.
M o n o t r o p a M o r i fo n i i . Mich. 0 De l’Amérique
feptentrionale. ^
4.- La Monotrope uniflore.
M o n o t r o p a u n ifio r a . Mich. Q De l’Amérique
feptentrionale. { B o s c . )
MONSONE. M on s o n i a ,
Genre de plante de la monadelphie dodécandrie
& de la famille des M a lv a c é e s , fort voifin des GÉ-
ranions (voyqxemot), qui réunit fept efpèces,
dont quatre fe cultivent dans nos fesres. Il eft
figure pl. 638 des I llu s t r a t io n s d es genr es de Lamarck. |
M O N
E fp ï c e s . .
M o n fo n ia fp c c io fa . Linn. ïj Du Cap de Bonne
Efpérance.
2. La Monsonk lobée.
M o n fo n ia lo b a ta . Linn. f ) Du Cap de Bonne*
Efpérance.
M o n fo n ia f p in o fa . Lam. J ) Du Cap de Bonne*
Efpérance.
4. La Monsone incifée.
M o n fo n ia in c ifa . Dum. Courf. Du Cap de Bonne*
Efpérançe.
J. La Monsone à feuilles menues.
M o n fo n ia t e n u ifo l ia . Cav. i f Du Cap de Bonne*
Efpérance.
6. La Monsone fille.
M o n fo n ia f i l ia , Thunb. Du Cap de Bonne-Efpé*
rance.
7. La Mons,one ovale.
M o n fo n ia o v a ta . Lam. à* Du Cap de Bonne-Ef*
pérance.
C u ltu r e.
D«s quatre efpèces que nous cultivons, & a
font les premières, une feule fe trouve fréquemment
dans les collectionst tût 3 ainfi que les autres,
elle y fleurit rarement. Leur culture diffère peu dé
celle des Geranions t.ricolor & à feuilles
DE carotte (voyej leur article), c'eft-à-dire,
qu'on les met dans des pots d'une petite capacité,,
remplis de terre fubflantielle, qu’on leurdonnede
la chaleur en hiver, en tout tems peu d'arrofe-
mens, & qu'on les multiplie par la féparation de-
leurs rejetons , lorfqu'ils font fuffifamment enracinés
: en général, quelque foin qu'on en prenne,
on rifque de les voir périr , fans qu’on lâche pourquoi.
Cé font des plantes fort élégantes, & qui fe
font remarquer quand elles font en fleurs. (Bosc.)'
MONSTERE. Ce ll la Draconite à cinq
feuilles.
MONSTRE, MONSTRUOSITÉ. On donne
ce nom aux animaux & aux parties des végétaux
qui offrent des différences, remarquables & vifi-
bles à l’extérieur, dans leur organifation.
Les mulets dans les animaux, & les hybrides
dans les végétaux , doivent être regardés comme
des monft.es.
Un animal ou un végétal qui, dans fes proportions,
fort des règles ordinaires, eft aufli qualifié
de l’épitnète de M o n f lr e : ainfi on dit que l’élé-
phaiit eft un Monflre parmi ies quadrupèdes, le
baobab parmi les végétaux. Un boeuf de Hollande,
qui pèfe de trois à quatre mille livres, eft monf-
trueux } un melon de Honfteur, qui en pèfe de
cinquante à foixante, l’eft également.
Il eft aufli des Monftruofités qui font la fuite
de maladies ou d’accidens, comme les exoftofeî*
(es dépôts lymphatiques, & c ., les piqûres d'in- ,
r.Ags. V o y e z Gale. i
1 Tintôc les Monftres & les Monftruofités font j
ir excès, tantôt par défaut> ainfi, il naît quelquefois
des animaux domeftiques avec deux têtes,
L jl pattes, &c. , avec un feul oe il, point d'oreiifes,
&c.
plupart des Monftruofités font nuifibles i
niais il en eft qui font utiles 1 par exemple, le
Louton à large queue , la vache fans cornes >
d'autres qui font feulement agréables aux yeux de
[certaines perfonnes, par exemple , les chiens
[fans poils, les poules à plumes renverfees, &c.
[Ces dernieres fortes de Monftruofités fe propageant
par la génération, ne font pas reconnues
comme telles par tout le monde. La caufe qui fait naître des Monftres n’eft pas
fencore connue : on pourra voir à leur article,
dans le D ic t io n n a ir e d e P h y f io lo g ie a n im a le . 6* v é g é -
\tale3 ce qu’on- en a die dans les tems anciens &
modernes. *
Il n’eft point-*dans les végétaux, de parties qui
I n’offrent des exemples de Monftruofités j le feul
[chou les réunit toutes. Ainfi , il ÿ a pour fes racines
le chou-navet j pour fa tige le chou-rave &
[le chou-cavalier y pour fes feuilles le chou quintal,
le chou milan, le chou violet ; pour fes pétioles le
choii à larges côtes ; pour fes pédoncules le chou-
‘ fleur, le brocoli, &c.
La plupart des Monftruofités des végétaux font
i recherchées des. cultivateurs. Qui ne préfère la
rofe double à la rofe fimple, la poire de beurré au
, bieufion , le houx panaché au houx ordinaire ?
Plulieurs des Monftruofités des végétaux qui ne
, fe propagent pas par le femis de leurs graines, font
multipliées par le moyen des greffes, des marcottes- .
& des. boutures. ( B o s c . )
MONTAGNES : élévations plus ou moins
hautes, plus ou moins alongées , le plus fouvent
.groupée*, parfemées fur la furface de la terre , &
qui doivent leur origine,, les premières à la criftal-
• lifation du granit, lors du refroidiflement de l’eau
dans laquelle fes élémens étoient difFous (1) j les
.fécondes au dépôt de la partie la moins combinée
des élémens de ce granit,, ou aux madrépores ,
aux coraux, aux coquillages marins mêlés avec
des fables & des argiles j enfin, les troifièmes, aux
(1) Il eft.impoflïble dlexpliquer la criftallifation du granit.
& les faits géologiques qu'il préfente., fans fuppofer qu'il a
ete diffous dans l’eau ; & comme l’eau, même dans la mar-
mitc a Pap.in, n’en enlève pas un atome, il faut encore fup-
pofer que cette eau étoit à.un degré exceïfif de chaleur, c!eft-
atdire, au.delà, du rouge. Cette idée, que la phyfique actuelle,
doit repoulïèr , eft uue modification cîe celle de
utton, qpi n'a paru fi déraifonnable à tant de perfonnes , •
que parce qu’ellè ' ne faifoit pas entrer l’eau dans la forma-
îon pj-imitiyg globe terreûre.., lorfque tout prouve
q elle y a joué. un grand rôle..
détritus de celles-ci, amoncelés, foit parles eaux
de la mer, foit par celles des piuies.
Je ne dois conlidérer ici les Montagnes-, ni--
fous les rapports géologiques, ni-fous les rapports-
minéralogiques} mais il ne m’efl pas poüible;
de ne pas en parler fous le rapport phyfique, à
raifon de leur grande influ-nce indir“<fte fur i.'a-
griculture. V o y < [ Géographie agricole.
En effet, ne font-ce pas les Montagnes q>it
fixent le plus fouvent la dire&ion des vents, déterminent
le plus généralement la chute des pluies*
qui forment les grands abris- naturels ? V o y e^ Ve n t , Pluie & Abri*
Les Alpes font,, pour la plus grande partie delà
France, la caufe que les vents du nord-eft font Æ
froids,, qu’il pleut par le vent de fui-oueft, S c , .
pour la côte deGênes^queles orangers peuvent/
croître en pleine terre. Chaque chaîne de Montagnes
un peu élevées agit de même dans certains-
cas, pour les contrées qui les avoifinent.
C’eft parce que les nuages fout attirés par Ie$
Montagnes, qu’il y pleut d’autant plus fréquemment
iSc plus abondamment quelles font plus élevées.
Ainfi tous les. voyageurs rapportent qu’il eft
rarement de beaux jours dans l’année au fomirut
des Cordiilières. J'ai éprouvé moi-même combien
ils font rares dans les Alpes, if tombe trois fois
plus d’eau fur la chaîne qui s’étend de Lan g res &
Lyon, par Dijon & Aucun, qu’aux environs de
Paris, quoique fon élévation foit très-peu confia
dérablej aufli les plus grands fleuves proviennent
des plus hautes Montagnes, comme tout le monde
le fait.
• L’obfervation géologique fait voir que les plus*
hautes Montagnes,, c’elt-à-dire , celles qui ont été
formées par le granit ou fes élémens, ainfi que
par le calcaire primitif, ô c c . , fe font confidéra-
blement abaifiées & s’abaiflfent encore tous les'
jours. Il fuffit de voyager dans les Alpes, fur tout,
pendaut la fonte des neiges , pour fe convaincre
de ce dernier fait j car on entend les fragmens des
rochers s’écrouler de tous côtés.
La rapidité des pentes des hautes Montagnes*
transforme toutes leurs rivières en torrens dé-
vaftateuis, qui fe gonflent après, les orages & les
fontes de neige, & entraînent toutes les pierres,.
toutes les-terres-qui fe trouvent fur*leur paflage.
La conféquence de ces faits, c’eft qu’autrefois
lès rivières étoient plus confiderables , les abris
plus puiffans , & que les premières doivent diminuer
,, & les féconds s’affoiblir dans Pavenir.
Ce font les débris des Montagnes qui onc é l e v é
lès vallées qui les fîllonnent qui recouvrent les
plaines qui les entourent dans une étendue ô c une
profondeur dont on ne peut fe former d'idée.
V o y e% T orrent , Cailloux , Gr avier , Sa -
blon, Sable, Alluvion.
Un autre fait que je dois feulement citer ici ,
mais qui fera développé complétenant dans le