5. L’Opkiorfiize prefqu’eti ombelle.
Ophiorhiçafubumbellata. Forft. T? D’Ocahiti,
Observations.
La première efpèce, que j'ai obfervée fouvent
en Caroline, croît dans les fables humides. J’en
avois rapporté une grande quantité de graines , qui
n’ont point levé. ( Bosc, )
OPHIRE. ÔrjiiRu.
Arbufte du Cap de Ronne-Efpérance, qui eft
figuré pl. 293 des lUvJlrations des genres de La-
marck, & qui feul en forme un dans l’oCtandrie
monogynie.
Cet arbufte n’étant pas cultivé dans nos jardins,
ne peut .être dans le cas de devenir l’objet d’un
article plus étendu. (B o s e .)
OPHRYSE. O ph r y s .
Genre de plante de la gynandrie diandrie & de
la famille des Orchidées , qui ralîemble dix-huit espèces
j dont les plus communes des indigènes fe
tranfportent quelquefois dans les jardins de botanique
; ce qui femble leur valoir le titre de plantes
cultivées, quoiqu’elles foient, ainfi que les exotiques,
prelqu’ incultivables. Voy les lllufirations
des genres de Lamarck , où il eft figuré pl. 727.
Obfervations.
C e genre a été bouleverfé par Svartz; plufîeurs
■ de fes efpèces ont été réunies aux genres N éo t -
TIE , ÉPIPACTIS, M a LAXIDE , CORYCION ,
Dipsère , Pter igo d io n , Satyrion , Dis a
(voye% ces mots ) , & il lui en a réuni d'autres qui
faifojent partie du genre Or ch id e . Pour tenir le
ieéteur au courant de l’état aCfuel de la fcience, jé
dois me contenter d’énumérer les efpèces qui font
reliées fous leur ancien nom.
Efpeces.
1. L’Ophryse à une bulbe.
Ophrys monorchis. Linn. Tf Indigène.
2. L’Ophryse des Alpes. •
Ophrys alpina. Linn. Tf Des Alpes.
3. L’Ophryse homme.
Ophrys antropophora. Linn. Tf Indigène.
4. L’Ophryse changeante.
Ophrys antropomorpka. Willd. Tf Du Portugal.
y. L’Ophryse lance.
Ophrys lancea. Swartz. Tf De Java.
6. L’Ophuyse porte-croix.
Ophrys crucigera. Jaçq. Tf De l’Italie méridionale.
7. L’Ophryse mouche.
Ophrys myoides. Jacq. Tf Indigène,
8. L’Ophryse fphex.
Ophrys fpkcgifera. Willd. Tf De la Barbarie.
9. L’Ophryse guêpe.
Ophrys vefpifera. Willd. Tf De la Barbarie.
10. L’Ophryse abeille.
Ophrys apifera. Smith. Tf Indigène.
i l . L’OPHRYSE araignée.
Ophrys aranifera. Smith. Tf Indigène.
1,2. L’Ophryse tenthrède.
Ophrys tenthredinifera. Willd. ^De la Barbarie.
13. L’Ophryse taon.
Ophrys tabanifera. Willd. Tf De la Barbarie.
14. L’Ophryse bombile.
Ophrys bombihfera. Willd. Tf Du Portugal.
ry. L’Ophryse peinte.
Ophrys piâa. Willd. Tf Du Portugal.
16. L’Ophryse brune.
Ophrys fufca. Willd. Tf Du Portugal.
. 17. L’Ophryse bécafie.
Ophrys fcolopax. Cavan. Tf De l ’Efpagne.
18. L'Qphrysè jaune.
Ophrys lutea. Cav. Tf De l’Efpagne.
Culture.
Celles de ces efpèces qui croiffent dans la campagne
, à la portée des jardins de botanique , s’enlèvent
au printems avec une groffe motte, s'y
tranfportent, 6c elles y fleurirent ordinairement
comme fi elles n’avoient pas changé de place ;
mais le plus fouvent elles ne reparoiffent pas l’année
fuivante j ainfi il faut recommencer.
J’indiqiterai, au mot Or ch id e , les caufes
qu’on a alignées à ce réfultat, qu’il n’a pas encore
été poflible d’empêcher d’avoir lieu. ( B o s c . )
OPHTHALMIE : maladie du globe de l'oeil, à
laquelle les chevaux font plus fujets que les autres
animaux domeftiques , & qui eft occafionnée, ou
par un vice organique, ou par une altération dis
humeurs, ou par une contufion ou autre accident.
On la reconnoît à la rougeur plus ou moins in-
tenfe de la partie antérieure du globe de l’oeil > 1
un larmoiement continuel & à raffoibiiffement de
la vue.
Dans le premier cas , l’Ophthalmie eft inguérif-
fable ; mais on ne peut le reconnoître que par
l’ inefficacité des remèdes.
Dans le fécond , il faut d’abord attaquer la cau-
f e , qui eft le plus fouvent la Mo r v e , le Farcin,
les Dartres , la Ga l e . Voyez ces mots.
Dans le troifîème, il fuffit le plus fouvent de
baffiner l’oeil avec de l’eau fraîche , & lorfque le
réfultat de ce moyen n’eft pas fatisfaifant, on fai-
gnera l’animal & on fubftituera à l’eau pure de
l’eau vulnéraire , de l’eau de rofe d iftillé e , de
l'eau de plantain, &c. Voyez Inflammation.
(B o s c .)
O PHYON. Op h io x y l vm .
Arbrifleau des Indes, qui feul forme un genre
[dans la polygamie monoécie. Sa racine , connue
[fous le nom de racine de ferpent, eft regardée dans
bon p a y s natal comme un remède fouverain contre
Ja morfure des ferpens, les bleftîires empoifon-
nées, &c. Nous ne le poflédons pas encore dans
dos jardins. Voyez les IL/uftrations des genres de
Lamarck, pl. 842 j où il eft figuré. ( Bosc. )
OPIAT : médicament dont la confiftance eft
celle de la bouillie, & qui efteompofé de poudres
amères, de fleur de foufre, de fels, de gomme-
réfine, & c . , mélangées dans du miel, ou une pâte
firineufe : onl’admimftre aux animaux, au moyen
d’une cuiller*( B o s c . )
OPIUM : gpmme-réfine qui découle dans les
pays chauds, foit naturellement ; foit artificiellement,
des têtes du pavot, & dont on fait un fréquent
ufage dans la médecine humaine & vétérinaire
: il en fera queftion au mot Pa v o t .
On doit à M. Loifeleu^ de Longchamp un Mémoire
où il prouve , par de nombreufes expériences,
que l’Opium recueilli en France produit
les mêmes effets que celui tiré de l’Orient; de
forte qu’il femble qu’ il n’y a aucun motif pour
que les cultivateurs fe refufent à tirer parti du
pavot fous ce rapport.
Mon collègue M. Palifot-Beauvois m’a fait voit
un gros morceau d’Opium qu’ il a eu la patience de
récolter fur les pavots de fon jardin , & qui ne
m’a pas paru différer de celui du commerce ,
lorfque ce dernier eft pur.
OPOPONAX : gomme-réfîne provenant d’ une
■ berce, 6c dont on fait ufage en médecine. Voyez
Berce;.
OPUNTIA : nom latin de la Raquette a
cochenille. Voyez ce mot & le mot Nopal.
ORAGE. Ce mot s’applique à la réunion d’un grand V e n t , d’une groffe Pluie , fouvent accompagnés
du T onnerre, & luivis de la Grêle,
Voyez ces quatre mots.
j Le moindre mal que puiffent faire les Orages ,
c’eft de froiffer , même déchirer les feuilles des
arbres & d’entraîner les terres des lieux en pente ;
pis de quels défàftres ne font-ils pas fouvent
hivis lorfqu’ ils font violens ? Combien de fois
pa-t-on pas vu les arbres caftes ou déracinés , les
puifons renverfées, les champs dénudés, les ré-
Ntes anéanties , les animaux domeftiques , les
Sommes même tués ou noyés ? Aufti leurs avant-
coureurs infpirent-ils toujoursTeflroi ; aufti l’an-
Pfté la plus pénible exifte-t-elle conftamment
Pendant leur durée ; aufti eft-il rare que la défo-
Non & la mifère n’en foient pas le réfultat. Quel
peux fpedb.cle, mais en même tems quel fpec-
rde impofant qu’un Orage,furtout dans les pays
6 montagnes, où le tonnerre femble fe multiplier
I'*011 torrens ne refpedient rien 1
Les Orages font d’autant plus fréquens & d’autant
plus violens, qu’ il fait plus chaud ; aufti eft- ce
dans les pays intertropicaux qu’ ils exercent les
plus grands ravages, &c pendant l’été , qu’ils
font les plus redoutables en France. J’en ai vu
prefque Journellement en Caroline pendant les
mois de juin, juillet & août. La defeription des
maux qu’ ils caufent dans nos Colonies à fucre
fembleroit devoir en éloigner tous les cultivateurs
fages : là , toutes les cultures font anéanties en
moins d’une heure , la plupart des maifons & des
arbres renverfés feulement par la violence dts
vents.
Il eft en Europe des cantons qui font beaucoup
plus fujets aux Orages que les autres, ce qui eft
dû à la difpofition des montagnes ; difpofiticn
qui décide du cours des vents & de la chute des
pluies. J’en connois de tels fur le revers oriental
de la chaîne calcaire primitive qui part de Langus
& s’unit aux granits des environs d’Autun.
Les avant-coureurs des Orages fe font fentir en
mal fur les hommes & les animaux , dont ils diminuent
les facultés intelk élue lies & dont ils augmentent
les infirmités , & en bien fur les plantes,
dont ils accélèrent la végétation : ces effets font
dus à la diminution de l’oxigène & à la furabon-
dance du fluide électrique dans l’air.
C ’eft tout le contraire lorfque l’Orage eft pafte :
la foudre ayant confumé le fluide électrique, la
pluie ayant entraîné les gaz azote & hydrogène ,
les facultés morales & phyfiques des hommes &
des animaux fe rétabliffent , pendant que les végétaux
, rafraîchis par les vents , par la pluie,
ralentiflent leur végétation.
-Il y a lieu de croire que les Orages font, malgré
les pertes qu’ ils font fi fouvent éprouver aux
cultivateurs, un bienfait de la nature, & que fans
eux la plupart des pays chauds ne féroient pas habitables
pendant l ’été. Je n’entreprendrai pas de
prouver ce fa it , attendu qu’il exigeroit de très-
longs développement de théorie, que l’on trouvera
dans le L ictionnaire de Phyfique.
N’y a-t-il pas de moyens d’empêcher la formation
des Orages? 11 en eft deux , mais ils font
foibles & d’ un effet incertain : l’un feroit la replantation
en bois des fommets des montagnes,
parce que ces bois attirant les nuages , ils fon-
droient le plus fouvent fur eux ; l’autre feroit le
placement de plufîeurs paratonnerres au fommet
des montagnes reconnues comme les attirant, parce
qu’ils foutireroient le fluide éleCtrique & em-
pêcneroient au moins la G rêle de fe former. f
Voyez ce mot.
Comme il faut que le Gouvernement intervienne
pour exécuter ces deux grandes opérations
, les Amples cultivateurs ne peuvent que diminuer
les effets de la fuite des Orages & en réparer
les dommages j ainfi, un cultivateur éclairé
& aClif fe précautionne d’inftrumens & de grain s
fupplémentaires 5 & au lieu de fe lamenter & de