
2. Le Mu lin o n à petites feuilles.
Mulinum microphyllum. Cavan. f j De l’Amérique
méridionale.
3. Le Mulinon couché.
Mulinum fupinum. Cavan. T? De l’Amérique
méridionale.
4. Le Mulinon fans tige.
Mulinum acaule. Cavan. De l’Amérique méridionale,.
(£ o s c.)
MULLE : nom marchand de la plus mauvaife
fo r te de G a r a n c e .
MULLÈRE. Muller.4*
Genre de plante de la diadelphie décandrie 8c
de la famille des Légumineufes 3 qui contient deux
efpèces , dont aucune n’eft cultivée dans nos jar?
dins.
Efpèces.
1. La Mullêre moniliforme.
Mulleramoniliformis. Linn» f> De Cayenne.
2. La Mullere verruqueufe.
Mullera verrucofa. Perf. T) De Cayenne.
( B o sc .<)
M U LO N : petite meule temporaire qu’on
forme le foir, pour mettre le foin à l’abri de la
pluie ou fimplemenc du ferein de la nuit, Voye^
aux mots Meule ô* Pra ir ie.
MULOT : petit quadrupède du genre des rats ,
qui eit aflez commun , certaines années, dans
les pays montagneux 8c boifés, mais généralement
allez rare dans les plaines, où il eft remplacé par
le campagnol, qui y porte fou vent fon nom.
Comme il n’a pas été queftion du campagnol,
je vais parler des deux, qui ont à peu près les
mêmes moeurs, 8c qui fe détruifent par les mêmes
moyens.
La groffeur du Mulot eft plus confidérable que
celle d e là fouris, fa tête ronde & camu.fe l ’en
diftingue furtout. De plus, il a la queue plus
courte, les poils du dos d’un gris plus foncé, 8c
ceux de la poitrine jaunâtres.
La grolftur du campagnol eft inférieure à celle
de la fouris. Son mufeau eft alongé, fa queue eft
plus courte j les poils de fon dos font plus fauves,
8c ceux de fon ventre moins blancs. Voye{ le
PiHionnaire des Quadrupèdes.
En général, le Mulot profite des trous de taupes
Sc autres qu’il trouve tout faits, 8c y revient conf-
umment j ils aboutiffent à une cavité de quelques
pouces de diamètre, dans laquelle il accumule
des herbes fèches 8c des provifions de .grains
pour l’époque ou les femelles font leurs petits,
ou pour palfer plus tranquillement la mauvaife
faifon. Chaque portée eft de cinq à douze petits
, & il y en a au moins deux par an ; ce qui
explique fa grande multiplication lorfque deux
années font confécutivement favorables. Le campagnol,
au contraire , ne cefle de creufer 41
trous , & craint d’ entrer dans c^uxqui font aban-l
donnés. Il n’y fait point de provifions j auffi I
dans les rems de difette, fe jettent-ils les uns (h
les autres, & les plus forts mangent-ils lesuln!!
foibles.
Quoique les uns & les autres fe trouvent, peu.
dant l’hiver, dans les granges, les greniers, M
meules, ce font toujours les campagnols qui J
font les plus abondans, & qui y font le plus 4
, dégât ; iis favent s’introduire dans les gerbes amonJ
celées dans les champs, 8c fe faire porter dans les
lieux ci-deflus dénommés, où ils s’engrai fient malgré
lés chats, qui nepeuvent les atteindre, parce
! qu’ils fortentpeude leur retraite dans cette faifon-.
Les ennemis des Mulots & des campagnols font
nombreux , 8c fuffiroient à les empêcher de fe
multiplier au point d’être nuifibles, u , contre leur
intérêt, les cultivateurs cefibient de leur faireia
guerre 8c de les détruire. J’ai fouvent vu des chiens
qui les pourfuivoient avec fureur, 8c en faifoient
un grand malfacre quand on déblayoit une grange
ou qu’on démoliftoit une meule, 8cc. Parmi les
oifeaux de proie on doit citer les bufes, les lier-
celets , les émouchets & tous les npéhirnes,
comme ducs, chats-huans, chouettes, orfraies, &c.
comme vivant principalement à leurs dépens.
Plus lés Mulots 8c les campagnols font nombreux,
8c plus on doit efpéfer qu’on en fera plus
tôt débarrafle, non-feulement parce qu’ ils fe mangent
alors entr’eux, comme je l’ ai déjà dit, mais
que, confommant promptement toutes leurs fublif-
tances, ils finiffent par mourir de faim. Les inondations,
les longues pluies, les fortes gelées, les
neiges durables font aufli qu’ils difparoiffent, pour
plufieurs années, des lieux qui en étoient le plus
infeftés.
Il exifteuntrès-grandnombrede moyens de détruire
les Mulots & les campagnols, dont je vais
citer quelques-uns.
On mêle un centième d’arfenic, de noix vomique,
ou une plus grande quantité de^poudre de
garou, de fuc d’euphorbe, avec des tourteaux provenant
de la fabrication des huiles de noix, de
navette, de chénevis, 8cc.* 8ç on en forme des petites
boules qu’ on introduit dans les trous. Aucun
animal utile à l’homme n’eft dans le cas d’en être
la viétime.
Les cultivateurs font Cuivre leur charue, ou
par des chiens drefles , ou par des chats, ou par
des enfans armés de-bâtons, 8c tous les Mulots ou
les campagnols qu’elle met au jour, 8c elle en
met fouvent un grand nombre, font tués par eux.
On enterre-des pots vernifles , dont les bords
font un peu plus bas que la furface du fol, ou on
fait, lorfque le fond de la terre eft argileux, foie
avec une tarière, des trous de huit pouces de
large 8c d’un pied de profondeur, foit avec li
bêche,.des folles plus,larges & de même profondeur,
pots, trous ou folles dans lefquels tombent
les Mulots 8c les campagnols, 8c dans lefquels on
peut les tuer chaque matin. (B o se .)
MULTIPLICATION. Tout cultivateur doit
tendre à la reproduction des objets fur lefquels il
fpécule » car s’ il celfe de les augmenter, ils diminuent
par fuite de la tendance générale de la nature
vers la deltruCtionj ainfi fes beftiaux meurent, fes
grains, fes vins feoonfomment ou s'altèrent, 8cc.
e Mais la Multiplication doit être calculée d’après
le befoin ou la confommation; ainfi, s’ il a plus de
beftiaux qu’ il n’en peut nourrir, 8c qu’il foit obligé
de les vendre à perte j ainfi, fi le b lé, fi“le foin,
fi le vin, 8cc., font furabondans 8c qu’ils n'aient
.pas de valeur ?
Il réfulte de ces circonftances, qu’un agriculteur
doit combiner fes cultures de manière à n’avoir
que des produits fufceptibles de lui donner
des bénéfices certains, 8c c’eft en les variant autant
queTa nature de fon fol 8c fa pofition le permettent.,
qu’il peut arriver, fous ces rapports, à
des réfùltats conftamment avantageux. On gagne
de plus à ce fyftème de conduite : i°. une rotation
de culture plus étendue, 8c par conféquent l’amélioration
des terres ; 2°. une moindre crainte des
non-valeurs produites par les météores, 8c par
conféquent une plus grande aflurance de revenu.
Les difettes étoient fréquentes lorfque nos pères
ne cultivoient que du blé. Le Maïs, les pommés
de terre, les haricots, les pois 8c en général tous
les légumes, aujourd’hui fi multipliés, ne permettent
plus'de Les redouter. Voye1 D i s e t t e .
Une amélioration quelconque, dans une branche
de la culture, en amène nécefîai rement une autre j
.aulfi nos pères voyoient-fouvent leurs beftiaux
périr dans les hivers rigoureux, faute d’une fuffi-
fante quantité de foin, 8c aujourd’hui, que nous
avons abondamment des* prairies artificielles, ce
malheur n’eft plus à craindre. Nous pouvons donc
multiplier nos beftiaux plus qu’autrefois, & par
conféquent faire de plus nombreux 8c de meilleurs
labours. Voye^ B e s t i a u x , C h e v a l , Boe u f ,
Mouton, ôcc. (B o s e . )
MUNCHAÜSIER. M uxchaus ia .
Très-bel arbri fléau de la Chine, qui formoit,
dans la polyandrie monogynie, un genre qui depuis
a été réuni aux L a g e r s t r o m e s . Voye^ ce
s'mot* it'*i
Le Munchaufier, ou L a g e r s t r o m e remarquable,
eft cultivé en Chine pour l’ornement des
bofquets'j mais, à ma cpnnoiflance , il ne l’eft
dans aucun des jardins de l’Europe. ( B o sc . )
MUNGÔ : efpèce d’OPHioRiSE.
MUNNOZIE. M u n n q z i a .
Genre de plante de la fyng-énéfîe fuperflue, qui
■ Agriculture, Tome V,
réunit quatre efpèces, dont aucune n’eft cultivée
dans nos jardins.
Efpèces.
1. La Munnozie à fleurs en corymbe.
Munno^ia corymbofa. Ruiz 8c Pav. 2f Du Pérou. -
2. La Munnozie trinerve.
Munnofia trinervis. Ruiz 8c Pav. Du Pérou.
3. La Munnozie vénéneufe.
Munno-fia venenofijfima. Ruiz 8c Pavon. if Du
Pérou.
4. La Munnozie à feuilles lancéolées.
Munnozia lancèolata. Ruiz Sc Pav. ^ Du Pérou.
( Bosc. )
MUON. C ’eft le Mulet dans le département
du Var.
MUR : aflemblage de pierres, ayant une petite
épaifleur relativement àfalongueur 8cà fa hauteur ,
aflemblage qui tantôt eft fans intermède, tantôt eft
lié par de la terre, de la chaux, du plâtre, 8cc.
On donne aufli, par fuite, le même nom à des
conftruttions de forme analogue, faites en terre
pure, en terre mêlée de paille hachée, de bourre,
d’os d’animaux, ce. Voyez Pisé & T os.chis.
Les Murs fervent, i° . a former l’enceintÈ 8c
les fubdivifions des habitations j i° . à défendre les
cultures des atteintes des malfaiteurs 8c des animaux
j 30. à fournir des abris aux plantes qui
craignent le trop grand froid ou le trop grand
chaud.
Je n’entrerai point ici dans les détails de la
conftruôion des diverfes fortes de Murs, attendu
que cet objet fe trouve développé, fous tous fes
rapports, dans le Diüionnaire d‘Architecture.
Il ne peut être trop exercé de furveillance, de la
part des propriétaires, fur les maçons de campagne
qu’ils emploient à cor.ftruire leurs Murs, parce que
ces maçons apportent rarement à leur fabrication
l’ intelligence 8c les foins convenables. C ’eft fur-
tout lorfqu’ il y a un forfait, que cette furveillance
devient indifpenfable; car l’intérêt de ces ouvriers
eft alors de faire vite 8c au meilleur marché, 8c ils
trompent fous tous les rapports. Je dois confeiller
de préférer à ces.forfaits, le paiement à la journée
avec fourniture des matériaux, parce que, lï
l’ouvrage eft moins promptement fait 8c coûte
davantage, il eft au moins bon 8c durable.
Dans les pays de montagnes, où la couche de
terre a peu de profondeur, on conftruit fouvent,
autour des propriétés, des Murs en pierre fèche
uniquement pour employer les pierres qui font enlevées
du fol. Pourempêcherces Mursd’êçre aufli
promptement dégradés , il faudroit toujours les
recouvrir de terre, dans laquelle onplanteroit des
herbes à racines traçantes , principalement des
joubarbes 8c des iris.
J’ai vu dans ces pays des champs enclos avec
des pierres calcaires ou avec des fehiftes fifliles
placés de champ ; ainfi ces Murs n’avoient que quelques
pouces d’épaifleur.
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