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de celle du Gombo ; ainfi je n'en parlerai pas particuliérement.
Il eit une Ketmie qui fe cultive fréquemment
dans nos fetres ou dans nos orangeries , & q u i,
dans fon pays natal, l’Afie méridionale . fait l'ornement
de tous les jardins ; c'eft la Ketmie rofe
de la Chine , bien fupérieure en beauté à celle
des jardins. Il cft probable qu aux Indes & à la
Chine on la traite comme nous traitons ici cette
dernière ; mais nous n’avons pas de renfeignemens
fur cet objet; elle refte verte toute l’annee.
On connoït une demi - douzaine de variétés
principales de la Ketmie rofe de la Chine, toutes,
chez nous, plus communes que l'efpèce de celle
à grandes fleurs Amples & rouges, celle à fleurs
blanches, celle à fleurs doubles rouge-pâle, celle
à fleurs doubles rouge-brun, celle à fleurs dou-
blés aurore. , »
La multiplication de cette efpece n’a jamais
lieu par fes graines, qui avortent ou ne mûriflenc
pas dans nos climats. C ’ell par le moyen du déchirement
des vieux pieds, Sc furtout par marco-
res & boutures, qu’ elle s'exécute. Les boutures
fe font toujours fur couche & fous cbaihs, Sc
manquent rarement en prenant les précautions indiquées
pour la Ketmie des jardins- Les fujets qui
en proviennent fe traitent de même, excepté qu'on
les rentre en hiver dans la ferre chaude.
En général, cet arbrilfeau prcfpère mieux dans
les fetres que dans les orangeries, Sc on doit l'y
mettre de préférence lorfqu'on le peut. Il fleurir
pendant prefque toute l’année. 11 ne faut pas lui
ménager les arrofemens pendant qu'il végète.
Quoiqu'on puifiele faire moins fouveut, ileft bon
de lui donner de la nouvelle terre tous les:ans, en
automne.-
Plufieurs autres Ketmies ont auffi des fleurs tort
dignes de remarque ; mais elles font, ou plus rares,
ou plus difficiles à cultiver , ou annuelles. Les
unes fe contentent de 1 orangerie ; les autres exigent
la ferre chaude. La culture des Irutefcentes
le rapporte à celle qui vient d'être indiquée. Parmi
elles je citerai celle à feuilles de tilleul , celle à
feuilles de peuplier, celle à fleurs changeantes, la
rouge', la feabre; celle à feuilles de figuier, celle
à feuilles de manihot, celle en éventail, ladigitée,
l'inerme, la grandiflore , la colomnaire ; celle a
feuilles de vigne, comme exigeant la.ferre chaude.
Je ne trouve que la Jaciniée, celle à cinq feuilles,
celle d'Éthiopie & l'hétérophylle, qui veulent l'orangerie,
parmi les frutescentes ou les vivaces que
nous poflêdons. Quant aux annuelles, toutes le
liment fut couche & fous châffis, fe mettent à
l'expofition la plus chaude poflible pendant l'été,
& fe rentrent de bonne heure dans la ferre ou
dans l'orangerie , afin de jouir de leur floraifon &
favoriler la maturité de leurs graines. Nous pof-
fédons celle à feuilles de chanvre, de l'écorce
de laquelle on tire , dans l'Inde, une fiiaffe analo gue
au.chanvre, celles Gombo, acide , dont il a
K I L
été queftion plus haut, celle tubulée, celle à Feu!!,
les de vigne, celle à feuilles de chanvre, Sc enfin
la mufquée, dont les femences, qui ont une odeur
de mufe très-marquée, entrent dans la compolï-
tion des parfums, Sc font, dans l'Orient, l'objet
d’un commerce de quelqu’étendüe. (B o sc .)
KIE L , arbriffeau laiteux des Moluques, avec
le fuc.duquel on teint les étoffes en noir.
Cet arbriffeau eft peu connu, Sc ne fe trouve
pas dans nos jardins. (B o s c . )
KIGGELA1RE. K ig g r l ar ia .
Arbriffeau originaire d’Afrique, qu'on cultive
depuis, long-te ms dans nos orangeries, & qui
forme un genre dans la dioécie polyandrie & dans
la famille des Euphorbes. V"oytTf les Illuflrallons des
genres deLamarck, pl. 82.1.
Culture.
La Kiggelaire s'élève à fix ou huit pieds, Sc fe
ramifie beaucoup. Ses feuilles font a un vert-gris
en deffus & d’un blanc-cendré en deffous.. Ses
fleurs font jaunâtres , petites & difpoiées en grappes
axillaires. Ce lignalement indique qu’ il a peu
d'agrément ; & en effet, fon principal mérité eft
de conferver fes feuilles toute l'année j aulfi ne le
cultive-t-on que dans les jardins de botanique &
dans les grandes collections des amateurs.
Il fuffit que la gelée n'âttaque pas la Kiggelaire,
pour qu'elle fe conferve dans nos orangeries 3 car
d’ailleurs elle eft très-ruftique. On lui donne une
bonne terre confiftante, qu'on renouvelle tous les
deux ans. En été elle demande une fituation un
peu ombragée Sc de fréquens arrofemens. On la
multiplie de marcotes qui s'enracinent dans 1 année
, ou de boutures qu'on fait avec les jeunes
pouffes, Sc qu’on place dans des pots, fur couche
& fous châffis. Elle donne affez fouvent des
graines s mais je foupçonne qu’elles font rarement
bonnes , car je ne les ai jamais vu femer..(Bqjrc.)
K 1LCOLA. Plante du Malabar, dont on ne con-
noic pas le genre, & qui n'a pas encore été cultivée
dans les jardins d'Europe. Il n’y a par conle-
quent rien à en dire de plus ici.- ( Bosc, )
KILLINGE. KiiLiNGiA.
Genre de plante de la triandrie monogynie■ &
de la famille des Souchets, qui contient une douzaine
d’efpèces , dont une ou deux Te cultivent
dans nos fer.res.^
Efpeces.
1. La Killingê monocéphaîe.
Killlngia monocephala. Linn. if Des Indes.
K. I R
2. La.K'LLiNGE du Pérou.
Killlngia peruviana..Lam. if Du Pérou.
3. La Killingê trîeéphale.
Killlngia triceps. Linn. ifDe s Indes.
4. La K i l l in g ê panicée.
Killinglapanicea. Linn. if Des Indes..
y. La Killingê à ombelle.
Killlngia umbellata. Linn. if Des Indes.
G. La Killingê à feuilles courtes.
Killlngia brevlfolia. Roth, if Des Indes.
7. La Killingê filiforme.
Killlngia filiformis. Swartz. if De la Jamaïque.
8. La Kili.inge cypérine.
Kitlingia clperina. Retz, if Des Indes.
9. La Killingê. incomplète.
Killlngia incompleta. Jacq. if De l'Amérique mé-
Iridionale.
10. La Killingê naine.
Killlngia pumila. Mich. if De l'Amérique fep-
itentrionale.
11. La Killingê tachetée.,
Killlngia maculata. Mich. if De l ’Amérique fep-
■ tentrionale.
12. La Killingê ovulaire.
Killlngia ovula ris. Mich. if De 1 Amérique fep- •
I tentrionale.
Culture.
1 La feule de ces efpèces qui foit indiquée comme
K cultivée au jardin du Muféum eft la troifième ;
Imais jJy en ai vu un plus grand nombre, parmi
■ lefqùelles fe crouvoit là onzième & la douzième,
■ dont j'avois rapporté des graines. On la cultive
■ dans la ferre chaude. Comme c'eft une plante de
marais, elle demande une terre confiftante & des
■ arrofemens abondans 5 elle fe multiplie exclufive-
Rment par le déchirement des vieux pieds, car je i ■1 ne cf01s Pas qu'elle donne de bonnes graines dans
B e climat de Paris. Tous les deux ans il faut renou- 1 veler fa terre. ( B o sc.)
KIOSQUE, bâtiment ouvert de tous côtés., &
f d ’une conflru&ion très-légère, qu’on élève dans
WM jardins pour jouir du frais ou de la v u e , fans
»être expofe au foleil ou à la pluie,g
I Les-Kiofques étoient jadis à la mode dans les
| jardins paylagers j mais ils ont cédé la place aux
chaumières, aux temples, & c . On n'en voit plus
j guère conftruire aujourd'hui. ( B o sc .)
KIRGANELE. K i r c a n e l i a .
I Arbriffeau de l’Ue-de-France, qui fait partie
l u Îs.1,f-URIS ( voyeç ce mot ) au dire de quelques
■ botamltes, Sc qui, félon d'autres, doit feul conf-
ftituer un genre dans la monoécie monadelphie &
dans la famille des Euphorbes.
. ^et arbriffeau, connu, dans fon pays natal fous
-|Je nom1 de.bois de de moi [elle, probablement à
|ra!fon de 1 élégance de fon feuillage, fe cultive
dans nos ferres, qu'il orne pendant tout l'hiver 11
•Agriculture. Tome V .
K N A H
i demande une terre crinfilhnte Sr des arrofemens
fréquens lorsqu’il eft en végétation, ce qui lui arrive
deux fois l'an, il faut lui donner de la nouvelle
terre & un plus grand pot chaque automne , car il
pouffe beaucoup de racines. On le multiplie de
marcotes. ( B osc,)
KISTE, tumeur molle & infenfible , qui fe
montre fous la peau des animaux, & qui contient,
ou une farde purulente ou une limphe'jaunârre. ~
Ordinairement on guérit le Kifle en "ouvrant &
en panfant la plaie avec le digeftif animé. Quelquefois
il eft avantageux de l'extraire en totalité.
Dans ce dernier cas , l'opération ne diffère pas dè
celle employée pour le Squ ir r e , Voye^ ce mot.
Il eft des Kiftes qui fubfiftent long tems fans
occafionner de douleur à l’animal, & fans augmenter.
{B o s c .)
KITAIBELIE. K ita ib e l ia .
Plante vivace, qui croît naturellement en Hongrie
, & qu'on cultive dans nos jardins. Elle faifoic
ci-devant partie du genre des Ketmies, (voyer ce
mot), & .aujourd'hui elle en forme un dans la mo-
nadelphie & dans la famille des Malvacées. On ne
la voit pas encore dans les jardins de Paris. Sa cul-
turene doit pas différer de celle de la Mauve
sauvage. Voyeif ce mot.
KLEINHOVE. K leikho-v ia .
Arbre des îles de l'Inde, qui feul forme un
genre dans la monadelphie dodécandrie & dans la
famille des Malvacées. Il eft figuré pl. 754 des 11-
lufiraùons des genres de Lamarck.
Cet arbre , dont les feuilles ont l’odeur de lâ
violette, n eft pas encore cultivé dans nos jardins.
KNAUTIE. K xa V i l A.
Genre de plante de la tétrandrîe monogynie & de
la famille des Diffusées, qui raffemble quatre e f peces
, dont deux fe cultivent dans nos jardins.
Voy. les lllufirations des genres de Lamarck, pl. 58.
Efpeces.
1. La Knaut ie du Levant.
Knautïa orhtuAhs. Linn. 0 Du Levant.
x. La Knautie propontique.
Knàutia prôpùnlica. Linn. O f(.;vant.
3. La Knautie de la Paleftine.
Knauiia pa/eftina. Linn. © Du Levant.
4. La Knautie plumeufe.
Knautia plumofa. Lirai. 0 Du Levant.
Culture.
La première & la dernière de ces efpèces font
celles qui fe cultivent dans le jardin du Muféum,
N