
L Y C
Efpeces.
i . L e L y c o p e d ’E u r o p e , vu lga irem en t pied-de-
loup ou marrube aquatique.
Lycopus europ&us Linn. Indigène.
2. Le Lycope pinnatifide.
Lycopus exaltatus. Linn. il D u midi de l’Europe.
3. Le Lycope de Virginie.
Lycopus virginicus. Linn. De l’Amérique feptentriona
le.
4. Le Lycope uniflore.
Lycopus unijlorus. Mich. ^ De l’Amérique
feptentrionale.
Culture.
Les trois premières efpèces fe cultivent en
pleine terre dans nos jardins de botanique 5 elles
s’y fèment en place, & fe multiplient par le déchirement
des vieux pieds. La culture qu’elles
demandent, fe borne à des binages de propreté
& à l’enlèvement de leurs tiges aux approches de
l’hiver 5 elles peuvent fublîfter piufieurs années
dans le même lieu. Comme elles ne font pas fans
élégance, on peut les placer avantageufement
dans les jardins payfagers. L’efpèce d'Europe eft
fi abondante fur le Word de certains étangs, de
certaines rivières, qu’il peut être de l’intérêt des
cultivateurs de la couper pour chauffer le four,
augmenter la maffe des fumiers : les beftiaux ,
excepté les chèvres & les chevaux, n’y touchent
point. ( B ose. )
LYCOPODE. L ycopôdium.
Genre de plante de la cryptogamie & de la
famille des Moujfes, qui raflemble plus de cinquante
efpèces,- toutes prefqu’ impoflîbles à cultiver
, mais dont on apporte quelquefois une ou
deux avec la mette dans les jardins de botanique,
où elles fe confervent quelque tems vivantes,
lorfqu’on a foin de les garantir du foleil & de les
arrofer pendant les grandes chaleurs.
Une de ces efpèces, la Lycopode en massue,
eft extrêmement commune dans les bois des
montagnes, & donne la matière d’un petit commerce
utile aux habitans de ces montagnes, fur-
tout en Suiffe, par la pouffière de fes épis, qui
fert à. faire à l’ opéra ces flammes légères qu’on y
admire fans craindre le danger du feu. A cet effet,
les cultivateurs fé tranfportent dans les bois à la fin
de l’é té , avec des facs de toile ferrée, facs dans
lefquels ils jettent les épis pour qu’ils y achèvent
leur maturité. U ne s’agit plus enfuite qu’ à paf-
fer la pouflîère à travers un tamis de foie, un mois
après, c’eft-à-dire, quand elle eft toute fortie des
capfules.
On a cru long-tems que cette pouffière, éminemment
réfineufe, étoit celle qui fervoit à la fécondation
des germes de la plante ; mais on paroît
convaincu aujourd’hui que c’eft fa femence. p"oy,
les Illuftrations des genres de Lamarck, pl,
(B o s c .)
LYCOPS1DE. L y c o p s i s .
Genre de plante de la pentandrie monogynje
& de la famille des Borraginées , qui raflemble
treize efpèces, dont une eft commune dans les
champs des environs de Paris, & dont piufieurs fe
cultivent dans les jardins de botanique. Voyt{les
Illustrations des genres de Lamarck, pl. 92.
E fp e c e s .
1. La L y c o p s i d e véficulaire.
Lycopfis vefcularia. Linn. O Du midi de l’Europe.
2. La L y c o p s i d e noirâtre.
Lycopfis nigricans. Lam. c? Du Levant.
3. La Lycopside brune.
Lycopfis pulla. Linn. 2ç De l’Allemagne.
4. La Lycopside ciliée.
Lycopfis ciliaris. Willd. Du Levant.
y . La L y c o p s i d e à f e u i i l . s o b t u f e s .
Lycopfis obtufifolia. Willd. O Du Levant.
6. La Lycopside des champs.
Lycopfis arvenfis. Linn. G Indigène.
7. La L y c o p s i d e panachée.
Lycopfis variegata. Linn. O Du Levant.
8. La LYcoPSiDE-échioïde.
Lycopfis echioides. Linn. 2£ Du Levant.
9. La Lycopside orientale.
Lycopfis oriehtalis. Linn. O Du Levant.
10. La L y c o p s i d e jaune.
Lycopfis lutea. Lam. De l’ Afrique.
11. La L y c o p s i d e à grandes feuilles.
Lycopfis macrophylla. Lam. De l’Afrique.
12. La Lycopside de Virginie.
Lycopfis virginica. Linn. 2^ De l ’Amérique ftp*
tentrionaie.
13. La L y c o p s i d e d’Eg#ypte.
Lycopfis âgyptiaça. Linn. De 1 Egypte.
Culture. :
On cultive la moitié de ces efpèces. dans les
jardins de botanique, & leur culture confifteuniquement
à les ferner en place au printems, à 1«
éclaircir lorfqu’elles font levées , à les biner lorf-
qu’elles en ont befoin. Une terre fèche eft celle
dans laquelle il paroît qu’elles fe plaifent le plus >
mais elles viennent également bien dans toutes:,
elles n’ont aucun agrément.
Tous lés beftiaux aiment la Lycopfide des
champs, & même les moutons la recherchent >
& comme elle eft tiès-précoce, elle peut devenir
un article important de culture dans les fables ari*
dés & les craies infertiles', fous le rapportée lé"1,
nourriture au printems : elle peut auffi être e®'
fcloyée , en l’enterrant en fleurs, à améliorer les
Berreins que je viens de nommer. ( B ose. )
LYGODISODE. L y g o o i s o d a . I Arbriffeau grimpant, du Pérou, qui fert à faire
Ides liens, & qui forme feul un genre dans la pen-
fcandrie monogynie. ; ; '
f Cet arbriffeau n’étant pas cultivé dans nos jardins,
ne peut devenir ici l’ objet d’un article plus
Etendu. ( Bosc.) .
LYMNÉE. L y m n s a .
[ Genre de coquille univalve qui renferme une
[douzaine d'efpèces, fi abondantes dans certains
étangs, dans centaines mares, dans certains marais,
[qu'il eft avantageux aux cultivateurs de les pêcher
pour les employer à l’engrais de leurs terres. Ces
coquilles, qui pendant l’été viennent à la furface
de l’eau, & peuvent être alors prifes très-facilement
avec une trouble, font très-recherchées en
Angleterre & en Allemagne, pour l’objet ci-déf-
fus, & je ne fais pourquoi elles font fi dédaignées
en France, où elles feroient également une fource
de richeffe pour ceux qui les emploieroient.
Les Lymnées âgiffent de trois manières : i°. par
leur chair, qui eft un engrais du fécond ordre &
d’une durée de piufieurs années ; 20. par leur
coquille , q u i, mince & fe brifant facilement ,
rend les terres fortes plus légères j .3°. encore
par leur coquille , q ui, .étant calcaire, agit à-la
longue comme la enaux, c’eft-à-dire, favorife la
diffolution de l’humus.
On donne auffi, avec profit, les Lymnées aux
canards, aux dindes & aux cochons. Voye£ le
Dictionnaire des Coquilles, (B o s c .)