
où on les fème dans des pots, fur couche nuelorf-
qu'il n’y a plus de gelées à craindre, 8c où on les
met en place quand le plant eft parvenu à trois ou
quatre pouces de haut. Deux farclages, ou mieux
deux binages dans le courant de l’ été, 8c des arro-
femens fi les féchereffes fe prolongent, font tous
les foins qu’elles demandent.
Ces plantes,qui s’élèvent d’environ deux pieds,
font de peu d'agrément. ( B oîc. )
KNÉMA. K nema.
Grand arbre de la Cochinchine, qui feul forme
un genre dans la dioécie monandrie.
Comme il n’eft pas cultivé dans nos jardins, je
ne puis en parler ici plus longuement. ( Base, )
KNÉPIER. Mel ico cc j ;
Arbre de la Jamaïque 8c des îles voifines, qui
feul forme un genre dans l’oftandûe monogynie
8c dans la famille des Savoniers. Il eft figuré planche
306 des lllufirations des genres de Lamarck.
Culture.
La pulpe des fruits de cet arbre étant bonne à
manger crue, ainfi que leurs amandes cuites dans
l’eau ou fous la cendre, on le place dans les jardins
de fonpays natal; mais où on ne lui donne
pour ainfi dire aucune culture.
En France, on le tient' toute l’année dans la
ferre chaude, dans dés pots remplis d’une terre à
demi conftftante, 8c on l’arrofe fréquemment en
été. Sa multiplication ne s’opère qu’au moyen des
graines apportées des Colonies, car il rélifte a
celle par marcotes 8c par boutures. On lui donne
de la nouvelle terre tous les ans. ( Bosc . )
KNOXIE. K xoxia-,
Plante de Ceilan , qui feple forme un genre
dans la tétrandrie monogynie 8c dans la famille
des Rubiucées. Elle eft Egurée pl. J9. des llluftra-
tio,ns des genres de Lamarck.
Cette plante qui croît fur les troncs d’arbres
pourris n’eft pas cultivée en Europe, 8c paroît peu
fufceptïble de l’être. Je n’en parlerai donc pas plus
au long. C Bosc. )
KOBRÉSIE. Coure si a .
Genre de plante établi pour placer quelques lai-
ches qui diffèrent un peu des autres par leurs caractères.
Il renferme les Laiches sc ir p in e , c a -
ric ine 8c c y pé r in e . Voyesr La ich e .
KOCI.ÉR1E. Genre de plante dans lequel on a
placé une demi-douzaine de paturins , auxquelles
on n’ a pas trouvé exa&ement le caractère des autres.
,
C e genre n’ayant pas été adopté de la majorité
des botaniftes, je ferai mention, à l’ article Patu- I
.r iN , des efpèces qu’ il contient. (B o s c . )
KOELREUTERIE K oe lreutbria,
Voye£ ce mot dans le Diftionnaire des Arbres b I
arbufies.-
KOLA. Col a .
Fruit efculent qui croît en, Guinée & qu’on y I
eftime beaucoup. On ignore à quel arbre il ap- I
partierit. (B o s c .)
KRAMER D’AMÉRIQUE. K r amr r ia ix ina , I
Arbriffeau originaire des environs de Cumana, I
qui feul forme un genre dans la didynamie gym- I
nofpermie & dans la famille des Perjonnées.
Cet arbriffeau n’ eft pas cultivé dans nos jardins, I
& par conféquent n’eft pas dans le cas de donner I
lieu à un plus long article. C Bosc. )
KRIGIE. K r ig ia .
Genre de plante de la fyngénéfie égale & de la I
famille des Chicoracées , établi pour placer une ef- I
pèce d’hyoféride qui s’éloigne des autres par des I
caractères effentiels. I
Cette efpèçe eft I’Hyo seride de Virginie , I
hyoferis virginica Linn. , plante annuelle que j ai I
fréquemment obfervée en Caroline, & dont j ai I
apporté des graines dont les produits ne fe font .pas I
confervés dans nos jardins , où ils demandoient la I
terre de bruyère & l'orangerie. (B o s c . )
KUHNlE. K uh nia .
Genre de plante de la pentandrie monogynie I
& de la famille des Corymbiferes 3 qui réunit deux I
plantes, dont l’une eft cultivée dans nos jardins. I
Efpeces. .
1. La Kuhnie eupatoricïie. I
Kuhnia eupatorioides. Linn. De Penftlvanie» I
2. La K uhnié à feuilles de romarin.
Kuhnia rofmarinifolia. Vent. T} De Cuba.
Culture.
Cette dernière eft celle que nous cultivons. I
Comme elle craint les gelées du climat de Paris, I
on la rentre dans l’orangerie àjeur approche. C eft I
une terre confiftance qu’on lui donne : elle n exige I
que peu d’arrofement. On la multiplie de gr»1". I
nés, qui mûriffent affez fouvent dans le climat de I
Paris. Son peu d’agrément fait qu’elle ne fe voit I
que dans les jardinsde botanique-. (Bosc.)
KUNISTÈRE. Cuni s tr r ia .
Lamarck a donné ce nom au genre qu’ il a ap- I
pellé depuis Rôthia t & que Lhéritier a décrit fo“s I
celui d’H y.mén oPa p e . Voyeç ce dernier mot. I
(B o s c .)
JLABIJiES : famille de plante qui eft cara&érifée
■ par une corolle irrégulière à deux lèvres plus ou
■ moins prononcées, par quatre étamines, dont deux
■ plus courtes, par quatre graines nues , ficuées au
B fond du calice qui fubfifte , par une tige ordinai-
■ rement tetragone, par des feuilles toujours oppos
a fées, par une odeur prefque toujours forte*
Les plantes qui appartiennent à cette famille font
■ herbacées, ou au plus, légèrement ligneufes. La
B. plupart font propres aux parties méridionales de
B l’ Europe. On en cultive un grand nombre dans
B nos jardins, foit pour leur odeur , foie pour
■ leur utilité en médecine : les beftiaux les repouf- B fenr. Voye[ au mot Personnées. (B o s c .) .
n LABOUR , LABOURAGE : la plus importante
B des opérations de l’agriculture , celle qui la conf- B titue pour ainfi dire.
B On devroit croire que les hommes labourant
B depuis plufieurs milliers d’années, les principes
B du Labourage font fixés, fa pratique afiurée j
■ cependant on n’eft pas d’accord fur les premiers ,
B & laleconde varie en tous lieux.
I Rechercher les caufes qui ont retardé les pro-
B grès d’un arc auffi général, auflî néceffaire, feroit
B de quelqu utilité ; cependant, comme cela me
Bmèneroit trop loin, à raifon de la complication
B d« caufe s,,& de la différence de leur aétion
B félon les tems & les lieux , je m’y refuferai pour
B pouvoir m’étendre d’autant plus fur l’objet eifen-
■ tiel, de cet article, qui doit être d’établir les prin
■ cipe§ du labourage.
■ Plufieurs écrivains ont défini le Labourage
■ 1 action de retourner la terre j mais, d’un côté'
• j o n retourne la terre quand on creufe un fofféi
»quand on élève une chauffée, & cependant or
■ n appelle pas cela labourer j d’un autre côté il esi
» des fortes de Labours par lefquels la terre n’eft pas
fo u preique pas retournée, ceux qui fe font avec
BO S Ê $ Ê . avec le fcarificateur, avec la herfe à
|dents de fer, &c.
J Les principaux objets des Labours font, i° . de
, place , dans une épaiffeur fuffifante ,
|les molécules de la terre, afin de les mettre fuccef-
imrnent en con ta i avec les racines des plantes que
I on cultive & q,n les ont, furtout les céréales ,
20. de la rendre plus KéhHhhBb afin a n V a B B & y Puiser une grande quantité
deux 5 ' de Permetî re a Peau & à l’a ir , ces
f e ^ S ‘ gen! de k vé^ « t io n ,d ’y péné-
(j.... - t-on dire , les arbres qui végètent
B » I B v B É | dans les
Labours depuis le com-
W m Bt du “ onde, pourquoi donc font-üs fi
néceffaires? Parce que le tems n’eft rien pour la
nature & qu il eft tout pour l'homme $ parce que
les efpèces fe fubfti tuent les unes aux autres,
félon l'es befoins qu’a la terre d’ en changer ; parce
que chaque année les feuilles & les tiges des plantes
qu’on laiffe périr fur pied , rendent à la terre ,
Sc au-delà , les principes de fertilité qu’ elle a
perdus , & c . 8rc. .Qu’on compare des arbres de
même â g e , cultivés dans les pépinières & crus
dans les forêts ; une prairie nouvellement feir.ée
à une ancienne, & on ne pourra niër les avantages
des Labours. Qui n’eft pas à portée de voir
chaque année lafoible végétation des céréales, que
le hafard a fait lever dans un terrein non labouré ?
Puifque les Labours augmentent la fertilité du
fo l , ils diminuent la néceftité des engrais. Il eft
. même des agronomes, tels que Tull & Duhamel,
qui ont écrit qu’ en les multipliant on pouvoit fe
paffer de fumier. Leur feul tort c ’eft d’avoir pofé
cette propoficion d’ une manière trop générale j
car il eft certain qu’ elle eft fondée en raifon dans
les terres naturellement fertiles , c ’eft-à-dire,
dans celles où il ne s'agit que de favorifer la dé-
compofition de l’humus non foluble. Rien ne peut
fuppléer à l’humus en agriculture, & on labou-
reroit inutilement tous les jours pendant des années
les argiles, les fables & les craies, fans en
tirer un meilleur parti.
Les avantages des Labours font d’ailleurs conf-
tatés par l’expérience des fiècles, & vouloir les
nier feroit folie. Il faut cependant dire qu'il eft
des cas où ils peuvent devenir nuifibles, & que la
confidération de leur utilité les fait quelquefois
trop multiplier : ces exceptions, je les citerai
lorfqu’il en fera tems.
Tout porte à croire, & c’eft ainfi que les peuples
de quelques parties de l’Afrique, des îles de
la mer du Sud labourent encore, que dans h’ori-
gine de ^’agriculture, une branche d’arbre pointue
étoit l’inftrument avec lequel on Iabouroit. Bientôt
cette branche fut rendue tranchante, & voilà
la bêche. Cependant on s’aperçut que les terres
dures étoient plus facilement entammées par
la percuflîon , & une branche d’arbre fourchue
, dont une des parties fut confidérablemene
raccourcie , devint un p ic , puis une houe. Plus
tard enfin on reconnut que cette branche traînée
en appuyant, grattoit fuffisamment la terre pour
un grand nombre de cas, üc expédioic beaucoup
plus d’ouvrages : tel eft l’origine de L C harue.
C ’eft fous ces trois divifions que je rangerai
toutes ces fortes de Labours.
Beaucoup d”écrivains ont dit que U première
force de Labour, celle à la bêche, étoit la meilleure 3
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