17. L’O seille à feuilles de perfîcaire. 1
R <m*x perficarioides. Linn. (Q De l’Égypte.
18. L 'O seille d'Égypte.
Rumex Agyptiicus. Linn. O p ë l Égypte.
19. L’Oseille britannique.
Rumex kyfiolapathum. Ait. if Du nord de l’Europe.
20. L’O seille des marais.
Rumex nemolapathum. Linn.. i f Du nord de
l’Europe.
21. L’O sf.ille maritime.
Rumex maritimus. Linn. Q Du nord de l’Europe.
22. L’O seille divariquéa.
Rumex divaricatus. Linn. O De l’Italie.
23. L’Oseille à feuilles aiguës.
Rumex acutus. Linn. if Indigène. .
24. L’O seille à feuilles obtufes.
Rumex obtujîfolius. Linn. i f Du nord de l’Europe.
25. L ’Oseille finuée.
Rumex pulcher. Linn. i f Du nord de l’Europe.
26. L’O seille à racines jaunes.
Rumex xantkorhi^a. Mich. if De l’Amérique
feptentrionale. _
27. L’O seille crifpate.
Rumex crifpatus. Mich. i f De l’ Amérique feptentrionale.
28. L’O seille bouvielle.
Rumex bucephallophorus. Linn.jQ De lTtalie.
29. L’O seille aquatique.
Rumex aquaticus. Linn. if Indigène.
30. L*Oseille à feuilles en cr.oiffant, ou O seille
en arbre.
Rumex lunaria. Linn. T) Des Canaries.
31. L’O seille frangée.
Rumex fimbriatus. Lam. Du Cap de Bonne-Ef-
pérànce.
32. L’Oseille véficuleùfe.
Rumex veficarius. Linn. O De l ’Afrique.
33. L’O seixlei rofacée.
Rumex rofeus. Linn. O î)ë l’Afrique.
34. L’O seille de Tanger.
Rumex tingitanus. Linn. De la Barbarie. -
3 y. L’O seille à feuilles rondes, vulgairement
ofeille de Monagne.
Rumex fcutatus. Linn. i f Du midi-de l’Europe.
36. L’O seille à trois nervures.
Rumex nervofus. Vahl. De l’Égypte.
37. L’O seille à deux ftyles.
Rumex digynus. Linn. if Du nord de l’Europe.
38. L’Oseille lancéolée.
Rumex lànctolatus. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
Culture.
Les deux tiers de ces efpèces fe cultivent dans
nos écoles de botanique.
La première, la plus importante d.e toutes,,ainfî
que je l’ai déjà obfervé, croît naturellement dans!
les prés qui ne font ni trop i’ecs ni trop humides 1
& y forme des touffes quelquefois fort greffes •!
toujours elle indique un bon fond. Les beiliauxl
principalement les boeufs & les moutons, la re-l
cherchent, furtout quand elle eft jeune j cepen-ï
daht, comme elle fournit peu & qu’elle les affoi-i
blit en les purgeant,, il n’eft pas avantageux del
la laifier trop fe multiplier, & encore moins del
l.i femer exprès pour eux. Quoique très-acide, h *
fe mange crue ou cuite, feule ou mêlée aveed’a
très végétaux & -des viandes; Son ufagë eU utile àl
la fanté , furtout à la fin de l’hiver, époque où elle]
commence à pouffer , & où elle ell la meilleure. J
Mais l’Ofeilie lauvage eft très-for te me rit acide I
& a les feuilles-petites. l i a donc été défi table del
faifir les variétés plus douces 8c à feuilles plus!
grandes qui fe font trouvées dans les femis, &dé|
les cultiver de préférence dans les jardins. Aujour-|
d’hui donc on ne cultive à Paris, 8c dans les gran-W
des villes, que les cinq variétés fuivantes : j
. L Ofeille a larges feuilles , ou Ofeille communeM
U Ojeille à larges feuilles obtufes , ou O fille dct
Hollande.
VOfeille a larges feuilles glauques , ou OfeillM
d'Italie.
U Ofeille à feuilles crépues. Rare.
I f Ofeille vierge., ou Ofeiile jlérile. Celle-ci al
les feuilles larges & courtes , & ne monte jamais!
en graines ; elle n’eft: pas très-recherchée, parce!
qu’elle pouffe plus tard & fournit moins que les!
précédentes ; mais elle eft cependant préférable. |
La terre la plus fertile , comme je l’ai:. déjà ob-l
fervé, eft celle qui convient le mieux à l’Ofeilie 5I
cependant il ne faut pas la fumer immédiate-:'
ment, parce qu’elle prend facilement une faveur!
défagréable dans ce cas. Il eft cependant bon j
d’activer fa végétarion dans les jardins dont le fol!
eft maigre 5 mais c ’eft du terreau de couche de!
deux ans qu’on doit employer pour cet objet. O.t
le répandra au commencement de l’hiver.
Comme toutes les autres plantes, mais moins
promptement que beaucoup d’autres, à rai (on de
la longueur & de la groffeur de fes racines, l'0-|
feille épuife le terrain des fucs qui., lui fontpro-J
près. Il faut donc, d’après le principe des affo-l
lemens , la changer de place d’autant plus fou-j
vent que le terrein eft moins fertile 5 dix à douze!
ans paroiffent être le terme moyen à prendre ; ce-|
pendant, en général, les jeunes pieds de cette plan-J
te , comme ceux de toutes les autres , pouffant del
plus grandes feuilles qué les vieux, il eft prefque
toujours avantageux de devancer ce terme. On ne!
laiffe fubfiftér fes planches que trois ans dans les.
jardins maraîchers des faubourgs de Paris, jardins I
qui font conduits empiriquement,. mais d’après]
tes plus ex ce IJ en s principes..
Généralement, hors ces jardins maraichers &|
quelques autres montés fur un grand luxe, "
plante l 'Ofeille. en bordure, parce qu'elle, fouri
Ibsaucoup plus de feuilles dans cette difpofîtion, 8c
loa'elle eit très-propre a retenir les terres des plates-
Ibandes : fîx pouces font la diftànce moyenne qu’on
■ doit donner aux pieds. Un labour en hiver , &
■ deux ou trois binages dans le cours de l’été font
■ très-favorables à la venue. Les tiges des pieds
lien offrent, doivent être coupees avant leur
Ifloraiibn, & données , mêlées avec d’autres fou-
aux vaches, aux moutons 8c aux cochons. ■ On mît généralement allez d’importance à cette
■ opération, qui eft principalement fondée fur ce
■ que c’eifla formation des graines qui épuife le
■ plus les plantes.
I il y a plufieurs modes de faire les récoltes des
feuilles de l’Ofeilie : le plus commun , .c’eft d’en
■ couper la totalité des feuilles avec un couteau ou
■ une faucille, le pire c’eft de tordre cette même totalité;
le meilleur d'enlever feulement les feuilles les
feus extérieures. Les avantages de ce derniermode
J font, i°.que les feuilles fe développant fucceflîvc-
Inient, on né prend que celles qui ne peuvent plus
■ croître, & on laiffe celles qui doivent en fuite pren-
■ dre leur place; 20. que les plantes vivant autant par
llenrs feuiliesque par-leurs racines, on affaiblit né-
Joeffairemcnt les pieds lorfqu’on les enlève toutes à
■ la fois, au moment delà plus grande force végétative.
LeÉeul.inconvénient qu ait cette pratique ;
■ provient de ce que îes vieilles feuilles font plus
■ acides que les nouvelles; mais on le rend nul
■ entes mélangeant, par le hachis, avec des feuilles
Replantes infîpides, telles que celles de T A r r o - I che des jardins, de la Bette.poirée, &c. ( Voye-^
■ ces mots. ) Comme cette acidité des feuilles eit
■ autant plus forte que le terrein elfeplus ièc 8c la
■ fâifcn plus chaude , les jardiniers Teigneux, ou
■ arrofent fortement leur Ofeille j. ou en plantent
■ dans ces fortes de terreins, 8c pour cette faifon ,
il expofition du nord.
Une autre manière d’adoucir l’OfeilIe, c’ eft dé
■ a couvrir de paillaffons pendant la plus grande
■ partie du jour; elle relie aufti plus tendre.
Pour activer fa croilfance au printems, c’eft au
Contraire pendant la nuit qu’il faut la couvrir avec
Res paillaffons.
■ La multiplication de l’Ofeille s ’exécute par le
■ émis de fes graines, ou par le déchirement des
wieiix pieds. Ou ne peut conferver là variété que
ferle fecours de ce dernier moyen , ce qui engage
■ aie préférer dans les jardins des particuliers, quoi-
feUi foit le moins favorable fous le rapport de la
■ vigueur 8c de la durée des pieds.
■ C’eft vers la fin de l ’été que mûriffent les graines-
f e r Ofeille. Il y auroit de l’avantagé à les mettre
■ en terre immédiatement après leur récolte; mais
fen attend généralement au prfntems fuivant. On
fème dans une terre bien préparée par lés la-
lr?urs, foie à la volée , foit eu rayons, mais plus
■ pnéralement de cette dernière; manière. Le plant
feve s’éclaircit & s’arrofe-; on ne doit point tou-
à fes. feuilles. La fecohde. année on l'dclaircit
encore s’ il eft deftiné à refter en place, 8c alors
on le traite comme les vieux pieds, ou on le trànf-
plante dans le lieu qu’on lui a réfervé.
La tranfplantation du plant de l’Ofeilie ou du
produit du déchirement des vieux pieds a lieu
en automne ou pendant l’hiver ; elle ne demande,
que les foins ordinaires, mais cependant ne réuffit
pas toujours. Choifir un te ms ch.m-i & pluvieux,,
ou arrdfer -immédiatement après qu’elle eft terminée
, font des précautions bonnes à prendre.
Du déchirement des vieux pieds de l’Qfeille ,
il faut nfemployer que les bourgeons latéraux w
encore feulement 1 or (qu’il s ont du chevelu, ceux
du centre étant fujets à he pas reprendre.
L'acide de î’Ofeille eft combiné dans les feuilles
avec la potaffe, & forme un fel neutre.avec excès
d’acide, qu’on emploie pour enlever les taches
d'encre ou de rouille furie linge. Ce n’eft cependant
pas de la plante dont il eft ici queftion, qu’on
extruit le fel d'O/èille du commerce, mais de 1 Oxalide Ofeille. Voye^ ce mot.
On emploie fréquemment les feuilles 8c les
racines de ï’Ofeiile en médecine.
L Oieilie-furelie fe trouve'abondamment dans-
certains champs dônt le fol eft labloneux. Souvent
elle nuit aux récoltes de feigle, d’avoine ou d'orgà
qu on leur a confiées. Il lemble ffngulier qu’uue
plante vivace puiffe ainü le multiplier dans des
champs cultivés jamais c'eft que ces champs font
laiffesau moins une annee fur trois en jachère;. 8c qu’elle eft fi vivace, qu’elle repouffe quoi qu’a rA-
rachee .& retournée. Pour la détruire il faut fè-
mer, ou des plantes étouffantescomme le trèfle
;le fainfoin , la vefee , & c .., ou des plante« qui
exigent des binages d’é t é , comme les pois , les
haricots, les pommes de terre, & c . Tous les
beftiaux la mangent au printems, princi’.îalemenc
les, brebis, chez qui elle .prévient la Pcxurritu-re.
Cvoyei ce m o t); aufti dans quelques lieux l’appelle
t-on Ofeille de. brebis. Quoique plus acide 8c
infiniment plus petite , elle peut fuppléer h précédente
pour la nourriture des hommes.
L’Ofeilie des Alpes & l’Ofeilie tubéreufe. partagent
encore cette propriété de fuppléer la pre*-
mière, & font plus agréables mais on les Voit
rarement dans nos jardins.
Ces trois efpèces, ainfi que la feptièifie -i fe
.cultivent dans les écoles de botanique , ne
'demandent qu’à y être femées & fardées. *
_ L’Ofeilie épineufe qui fait partie de la mêmè
divifion , s'y cultive également; mais comme,elfe
eft annuelle & originaire d’un pays chaud , il
faut la femer dans un pot,.fur couche ruie , 8c
dès qu’elle a acquis deux pouces de haut.,;,k repiquer
dans une terre légère , la terre de bVu yfère;
'.par exempleo contre un mur expofë au,midi.;
La culture de l’Ofeille-patience e ff afftz eten^
due parce, que - fes racines font d’un fréquent
ufage en fnédecine, fous le noni de rhubarbe des
[ moines... Oh. la fème ordinairement dans un coin.