dent la ferre chaude 8c une terre légère, renouvelée
tous les deux ans au moins , & de fréquent
arrofemens en été. O n les multiplie ou de graines
tirées le plus ordinairement de leur pays natal
& lemées dans des pots fur couche & fous châffis,
o u de boutures faites au moment ou le pied entre
en végétation , 8c placées de même. C e s boutures
reprennent difficilement > ce qui tait que ces ejpe-
ces font peu communes. A u refte, elles n offrent
prefqu aucun agrément. L e s fruits de la 27e. font
l'objet d’un petit commerce , à raifon de leur
emploi dans la médecine , comme purgatifs..
O n cultive auffi , parmi celles à racines annuelles
/les 36e. & 38e. C ’eft à moi qu’on doit, en
E u ro p e , la poiîeffion de cette dernière. O n fème
leurs graines j qui mûriffent tort bien dans nos c limats
, au printems, dans des pots remplis de terre
de bruyère, fur couche & fous cbaùis. Lorfque le
plant a acquis un ou deux pouces de h a u t , on
Je fépare 8c on le met feul à îeui dans d autres
p o t s 3 q u e , quinze jours après, on place contre un
m u r expofé au midi. Il y demande des arrofemens
lé ge rs, mais héquenv. ( B o s c .)
P H Y L L A C T I S . P h y l l a c t i s .
Genre de plante de la triandrie m o n o g yn ie , fort
voifin des V alérianes, dans lequel on a réuni
trois efpèces , dont aucune n’elt cultivée dans nos
jardins.
Efpèces.
1. L e Phyllactis roide.
PhyllaBis rigida. R u iz 8c Pav. if D u Pérou.
2. L e Phyllactis à feuilles menues.
Phyllactis tenuifolia. R u iz & Pav. i f D u Pérou.
3. Le Phyllactis à feuilies fpatuiées.
Phyiiactïs fpatku.la.ia. R u iz & Pav. if D u Pérou.
( B o s c . )
P H Y L L IR E A . Voye[ Fil a r ia .
P H Y L L I S . P u Y L L is .
Arbufte des C a n a rie s , qui feul conftitue un
genre dans la pentandrie digynie & dans la famille
des Rubiacées.
C e t arbutte , qui eft figuré pl. 186 des llluftrations
des genres de Lamarck , fe cultive depuis*
long-tems dans nos orangeries, qu’il orne plus par
la beauté de fes feuilles que par celle de f.-s fleurs.
U n e terre fubftantielle c’eft-à-dire , une terre
franche pure eft celle que demande le Phyllis : on
la renouvelle en partie tous les ans. D e s açrôfe-
mens fréquens en été, faifon qu’il paffe cont:e
un mur.expofé au m idi, lui font néce flaires. 11 fe
multiplie ou par fes g ra in e s , q ui mûriffent fort
bien dans nos climats, 8c qu’o n ièmedans des pots
fu i couche 8c fo u s châffis , au printems, ou par
boutures placées de même. Son plant fe met feul
à feul dans d’autres p ot s , lorfqu’il eft parvenu à
deux pouces de h a u t , 8c fes boutures fe repiquent
au printems de l’année fuivante feulement,
attendu qu’elles prennent lentement leurs racines.
L e s pieds de Phy llis fe confervent plufieurs années.
( B o s c .)
P H Y L L O D A . C e f t la même chofe que P h r y -
' n i b .
P H Y S IO L O G I E V E G E T A L E . O n appelle
ainfi la fcience qui a pour but l’étude de l’organi-
fation 8c des fondtions vitales des plantes.
Comme étant extrêmement étendue, 8c fervant
de fondement à la botanique 8c à l’agriculture , la
P hyfiologie végétale a paru devoir devenir l’objet
d’un Dictionnaire part iculie r, 8c en confé-
que nce je n’ai rien à en dire ici. (B o s c . )
P H Y S K I . P h y s k i .
Plante aquatique de la C o c h in ch in e , qui feule
fo-rme un genre dans la polygamie monoecie.
Cette plante n’eft pas cultivée en Europe.
( B o s c . )
P H Y T H E L E P H A S . P h y t h e l e p h a s .
Genre de plante de la dioécie polyandrie , qui
renferme deux efpèces non encore cultivées dans
les jardins en Europe.
Efpèces.
1. La Phythelephas à gros fruit.
Phythelephas macrocarpa. R u iz 8c Pav. 1} Du
Pérou. .
2. L a Phythelephas à petit fruit.
Phythelephas microcarpa. R u iz 8c Pav. T> Du
Pérou.
L e fruit de la première efpëce fe mange fous
le nom de calera de negro. ( B o s c . )
P H Y T E U M E . P h y t e u m a .
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des CampanuLacées, qui réunit feizô
efpèces, la plupart d’Europe, & cultivées dans les
écoles de botanique* Il eft figuré pl. 124 des llluft
tracions des genres de L am a rc k , qui T ’appelle
Raponcule.
Efpèces-.
1. L a Phyteume pauciflore.
Phyteumapaucifiora. L in n .:^ D è s Alpes.
2. L a Ph y t e u m e de Scheuchzer.
Phyteuma.Scheuchçeri. A llioni. If D e s Alpes*
• 3. La Phyteume de Micheli.
Phyteuma MîcheLii. A llio n i. i f D e s Alpes.
4. La P h y t e u m e hémifphërique.
Phyteuma-hemiftpherica.-Allioni. 2f D e s Alpes.
’ j. La
y. L a Phyteume feuillue.
Phyteuma comofa. Jacq. o” D e s Alpes.
6 . La Phyteume orbiculaire.
Phyteuma orbicularis. Linn. if Indigène.
7. La Phyteume noire.
Phyteuma nigra. W illd . if Des Alpes.
8. L a Phyteume à feuilles de bétoine.
Phyteuma betoniefolia. W illd . if De s Alpes.
9. L a Phyteume en épi.
Phyteuma fpicata. Linn. if Indigène.
10. La Phyteume ovale.
Phyteuma ovata. W illd . if D e s Alpes.
u . La Phyteume verge.
Phyteuma vîrgata. Labill. a* D u Liban.
12. La Phyteume lobéillioïde.
Phyteuma lobeillioides. W illd . D e l’Arménie.
. 13. La Phyteume lancéolée.
Phyteuma lanceolata. W illd . D e l ’Arménie.
14. L a Phyteume roide,
Phyteuma rigida. W illd . D e l’Orient,
iy. La Phyteume ampléxicaule.
Phyteuma amplexicaulis. W i lld . D e l’Orient.
16 . La Phyteume pinnée.
Phyteumapinnata. Willd. cf D e l’île de Crète.
Culture.
J’ai vu cultiver au Jardin du M u fé um , fous le
nom français de raponcule, toutes ouprefque toutes
les elpèces qui croiffent dans les A lp e s, mais
elles ne s’y font pas conftrvées. Aujourd’hui on
n’y voit que la 4 e. , la 6 6., la 9 e. 8c la 16e.
Les trois premières font de pleine terre , 8c fe
fèment en place auflitôc la récolte de leurs graines.
Lorfque le plant eft levé, o n le c la irc it Sc on
lè farcie } il ne demande plus enfuite aucun foin.
La dernière eft d’orangerie. C ’eft une fort belle
plante, qui a été rapportée par Oliv ier , de l’Inf-
titut. O n la multiplie de graines, qui fe fèment
dans des pots fur couche 8c fous châffis.
Toutes les Phyteumes laiffent fluer, quand on
les bleffe, un fuc laiteux, agréable au goût. I l eft
probable qu’on peut manger partout leurs feuilles
& leurs racines , comme on mange , en France,
celles dés 6e. 8c 9 e. efpèces, fous le nom de raiponce
, qu’elles partagent avec une campanule. C e
font les pieds qui n’ont pas encore fleuri qu’on
préfère, parce que ce font les plus tendres.
Ces deux efpèces, furtout la première , ont un
afpedt affez remarquable pour être placées dans
les gazons des jardins payfagers, ou elles ne demandent
aucune culture, mais où elles durent
peu, car elles font réellement bisannuelles j 8c lï
elles fubfiftent quelquefois trois ou quatre ans ,
c’eft que leurs racines pouffent de nouveaux bourgeons.
qui remplacent les pieds qui ont fleuri :
on doit donc en femer tous les ans. ( B o s c . )
Agriculture. Tome P .
P H Y T O L A C C A . P h y t o l a c c a .
■ Genre de plante de la décandrie décagynie 8c
de la famille des Chénopodées, qui eft formé par
fix efpèces, toutes provenant de l’Am é riq ue ,
dont une eft prefque naturalifée en E u r o p e , 8c
peut fe cultiver avantageufement fous divers rapports.
Voye[ les llluft rations des genres de L a marck,
pl. 393, o ù il eft figuré.
Efpèces.
1. Le Phytolacca à dix étamines, vulgairement
raifin d'Amérique.
Phytolacca decandra. Linn. i f D e l’Amérique
feptentrionale.
2. L e Phytolacca à huit étamines.
Phytolacca oStandra. Linn. if D u Mex ique.
3. L e Phytolacca à fept étamines.
Phytolacca heptandra. L in n. if D e l ’Amérique
méridionale.
4r Le Phytolacca icofandre.
Phytolacca icofandra. Linn. if De s Indes.
$■. L e Phytolacca à douze étamines.
Phytolacca dodecandra. Lhérit. Tj D e l’A -
b-yffinie.
6. L e Phytolacca dioïque.
Phytolacca dioica. Linn. D e l’Amérique méridionale.
Culture.
N o u s poffédons ces efpèces, excepté la troi-
fième.
L a première feule eft de pleine te rre , & s’eft
naturalifée dans prefque toutes les parties de la
France ; mais elle fubfifte difficilement dans les
terreins humides 8c les expofitions froides. O n l’a
appelée raifin d'Amérique, parce que fes fruits font
rouges 8c difpofés en grappes. L a belle couleur
cju’ils donnent eft trop fugace pour être employée
à la teinture. Ils purgent 8c fourniflent, par leur
| infufion dans l’eau, un remède contre les cancers,
8c dans Teau-de-vie., un remède contre les rhu-
matifmesj dans ces, deux cas qn les emploie à
l’extérieur.
O n multiplie le Phytolacc-a décandre par le Ternis
de fes graines,, dont une partie mûrir fort bien
dans le .climat de Paris. Ces grainesfe fèment immédiatement
après que-lies ont été cueillies, ou
fi on les a cultivées dans un terrein humide , au
printems fuivant, fuit en pleine terre, à une bonne
expofirion , foit dans des pots fur couche nue j
elles donnent des plants q u i , repiqués , fleuriffent
le plus fouvent la même annéç , mais ne font dans
toute leur force que la troifîème. O n le multiplie
auffi par déchirement des vieux pieds 8c même de
boutures, moyens moins bons 8c plus incertains
que les femis.
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