
donne 5 mais cette culture doit être peu compliquée.
Il eft probable qu* elle fe réduit au femis des
graines avant l ’hiver & fur umfeul labour, puis
à la récolte au commencement de Tété.
L a troifième eft celle qui fe v o it le plus fréquemment
dans nos jardins, parce que c’eft celle dont les
fleurs font les plus grandes & les plus remarquables.
O n la connoît fous le nom dq nielle & depatte d'araignée.
E lle varie à fleurs blanches, à fleurs doubles,
moins belles que les Amples, à mon a v is , ainfi qu’à
tige très-baffe. C ’eft en touffes ou en bordures qu’on
la place le plus ordinairement & qu’elle produit le
plus d’effet : tantôt on la fème avant l’hiver, tantôt
après} & je préfère la première époque, comme
donnant des fleurs plus groffes, plus nombreufes
& plus précoces. L a tranfplantation lui eft nui-
fible en tout tems. U n e fois levée, elle ne demande
plus que d’être éclaircie & fardée au befoin. U ne
terre très-légère & très-chaude eft celle qu’elle
aime de préférence. L e s plus fortes fécherefles
ne lu i font aucun tort. Ses femences font également
odorantes.
Cette plante, plus fingulière que belle, fe fème
rarement dans les jardins payfagers. ( B o s c .)
N iG R lN E . Ch zo r anth us .
Arbriffeau de la C h in e , qui forme un genre
dans la tétrandrie m o n o g yn ie , & qu’on cultive
dans nos écoles debotanique. Il demande une terre
fubftantielle & légère, ainfi que.des arrofemens
abondans en été. Sa multiplication s’exécute par
rejetons & par m arcottes, à toutes les époques de
l ’année, mais mieux au printems. I l ne poffède
aucun agrément, mais il conferve fes feuilles.
O n èn voit la figure pl. 71 des Illufirations des
genres de Lamarck. (B o s c ,y
N I L B E D O U S f ou K A K A - N IA R A : arbre du
Malabar figuré par Rheed.
I l n’eft pas encore introduit dans nos cultures.
( B o s c . )
N IM B O : nom vulgaire de I’A zederach.
N IN S IN : nom chinois de la Berle chervi.
Voye£ ce mot.
N IO T T E . N i o t t a .
Genre de plante de l’oêtandrie monogynie, dans
lequel fe trouvent deux arbres, dont aucun n’eft
cultivé dans nos jardins. Voye^ les Illufirations des j
genres de Lamarck, pl. 299.
Efpéces.
1. L e Niotte à quatre pétales.
Niotta tetrapetala. Lam. 1} D e s Indes.
2. L e Niotte à cinq pétales.
Niottapentapetala. Lam. D e s Indes. (B o s c .
N IP E . . N m j .
Palmier des M o lu qu e s qui ne s’élève pas au*
i delà de fix pieds. C om m e la plupart des autres
il fournit une liqueur fucrée par l’incifion des pé!
tioles de fes fleurs. Seul il forme un genre dans
la monoécie monadelphie.
I l n’eft pas cultivé en Europe. ( B o s c . )
N I R U R I S : efpèce de Phyllanthe. Voye* ce
mot.
N I R U S A L A : autre efpèce de P h y l l a n t h e .
Voye[ ce mot.
N I S S O L E . Ni s sol ia .
Genre de plante de la diadelphie décandrie &
de la famille des Légumineufes, qui réunit deux
efpèces, dont une eft cultivée dans nos ferres. U
eft figuré pl. 600 des Illufirations des genres de Lamarck.
Observations.
. C e genre contenoit jadis cinq efpèces} mais on
lui en a ôté trois p ou r en former celui M a c h ê r i.
Voyei ce mot.
Efpéces.
1. L a Nissole en arbre.
| Nijfolia arborea. Linn. T) D e l’Amérique mé-
ridionale.
2. L a Nissole articulée.
Nijfolia fruticofa. L inn. Tj D e l’Amérique méridionale.
Culture.
L a dernière efpèce eft celle que nous poffédons;
elle eft fort ra re , parce qu’elle eft fort difficile
à multiplier. O n la tient dans la ferre chaude
pendant toute l’année} elle y fleurit quelquefois,
mais n’y donne -jamais de bonnes graines. Comme
c’eft une plante grimpante, elle exige un tuteur.
L e s arrofemens doivent lui être ménagés, fur-
tout en hiver. O n lui donne tous les deux ans de
la nouvelle terre. ( B o s c .)
- N I T R A I R E . Nit r ar ia .
Genre de plante de la dodécandrie monogynie &
de la famille des Ficoïdest dans lequel fe trouvent
trois efpèces, dont deux font cultivées dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 403 des Illufirations des
genres de Lamarck.
Efpéces.
1. L a Nitraire de Sibérie.
Nitraria Schoberi, L inn. I) D e la Sibérie.
2. L a Nitra ire à trois dents.
Nitraria tridentata. Dçsf. T? D e s côtes de la
^ar 2 3. L a Nitraire du Sénégal.
Nitraria fenegalenfis. Lam. T) D u Sénégal.
Culture.
La première efpèce eft de pleine terre, mais elle
fubfifte rarement plus de deux ou trois ans dans
Je climat de P a r is , & y donne rarement des graines;
c’eft pourquoi il faut la multiplier tous les ans
de marcottes. O n ne la voit que dans les jardins de
botanique & dans ceux des amateurs. U n e terre
légère & chaude, même un peu falée , lui eft in-
difpenfable. Il eft bon de la couvrir de paille ou
de fougère pendant les grands froids.
La fécondé efpèce exige l’orangerie pendant,
l’hiver. On la multiplie comme la précédente. Il
faut lui donner de la nouvelle terre tous .les deux
a n s/& cette nouvelle terre doit être légère.
( B o s c . ) .
N IT R E : fel neutre qui a pour bafes l’acide ni-
triquè & la potalfe. Voye[ le Dictionnaire de Chi-
Je ne dois parler ici du N it re que fous les rapports
agricoles > mais ces rapports ne laifient pas
que d’être étendus.
Autrefois on faifoit jouer dans la nature un
grandrôle au N it re ou au falpêtre, qui eft le Nit re
impur : c’étoit le' N it re de l’a i r , le N it re de
lanei'ge,'le N it re des fumiers qui fertilifoit la
terre : aujourd’hui on ne parle plus ainfi; mais
on n’en reconnoît pas moins que le N it re eft
très-abondant autour des habitations, furtout
dans lçs écuries, fur les murs defquels il fe dé-
pofe, & d’où on le retire par le houffage (balayage),
par la lixiviation, & c . , & que les décombres qui
en contiennent le plus font les plus propres à être
employés comme amandement. Il eft poffible que
cet effet foit dû à toute autre chofe que le Nitre.
On croit , par exemple, que les fels à bafe de
chaux qui fe forment aufli fur les mu rs, & qui attirent
l'humidité de l’a ir , agiffent plus dans ce
cas. Voye^ au mot Salpêtre.
Le Nitre étant un des compofans de la poudre
à canon, lés gouvernemens ont partout autorifé
leurs agens à fouiller, les écuries , les celliers,
les caves des cultivateurs, pour en lefliver les
terres & l’en retirer. Cette fervitude, fort gênante
dans certains c a s , peut être évitée en conf-
truifant des nitrièresartificielles, dont le produit
eft livre à ces agens à un prix fuffifant pour en
payer les frais. Je dois donc 'engager les cultivateurs
dés pays calcaires, les feuls où elle puiffe être
! fruttueufe, à fpéculer fur cette fabrication, qui
n’eft point difficile. Ils trouveront dans le DiClion-
I nùre de Chimie des inftruétions propres à les guider
dans l’exécution de leurs projets à cét égard.
(Bdsc.)
N I V E A U . C e mot, dans fa ftriête fignification,
ne doit s ’appliquer qu'à un terrein exactement
parallèle à l’horizon & à l’inftrument avec lequel
on s’aflure qu’il l’eft ; mais dans la pratique de la
culture, on dit fou vent qu’un terrein eft de N i veau
lorfque fa furface eft parfaitement plane,
c’eft-à-dire, fans élévations & fans enfoncemens,
quoique d’ailleurs il foit en pente d’un côté.
I l eft toujours avantageux que les champs foient
de N ive au dans cette dernière acception, parce
les opérations des labours, des femailles, de la
fauchaifon, & c . , s’y font plus facilement &
m ieu x , & que les eaux n’y féjournent pas; mais la
dépenfe s’oppofe le plus fouvent à ce qu’on les
rende tels j cependant il eft pofiible , par des labours
partiels plus p rofonds, ou dirigés de telle ou
telle manière, de parvenir petit à petit à ce but.
Quant aux jardins, leur nivellement eft de r i gueur,
& toujours il doit fe faire en même tems que
le défonceraient, à l ’époque de leur formation.
Le plus fouvent le coup d ’oeil fuffit aux per-
fonnes exercées pour juger de l’exaélitude d’un
nivellement ; dans le cas contraire , on fait ufage ,
pour le reconnoître, de grandes règles de bois ou
d’un cordeau.
Les liquides tendant toujours à fe porter, par
leur nature.même , aux endroits les plus b a s , on
juge du N ive au de la fécondé efpèce par le cours
, des eaux , qui eft d’autant plus rapide, que le terrein
eft plus incliné ; & quand on veut mefurer
cptte inclinaifon, on emploie 1’inftrument qu’on
appelle Niveau , lequel n’eft autre chofe qu’un
tube de verre long d'environ un p ie d , de la grof-
feur du d o ig t , à un pouce près rempli d’eau, &
fermé aux deux bouts. Lorfq u ’on donne à ce tube
j une pofition horizontale , la bulle d’air qui fe
trouve dans le vide coule dans la partie fupé-
rieure de fa longueur ; & fon arrivée au milieu^de
cette lo n g u e u r , milieu, au préalable , marqué fur
le verre, indique que ce tube eft exactement parallèle
à l’h orizon > c’eft-à-dire, eft au N ive au parfait.
C e N ive au ne s’emploie pas tel que je viens de
le décrire ; il s’applique ordinairement à une règle
de b o is , qui eft fupportée fur trois pieds mobiles,
& qui eft terminée de chaque côté par un alidade.
Voye^ Nivellement. ( B o sc. )
N I V E O L E ou P E R C E - N E IG E . L e u c o iu m .
Genre de plante de l’hexandrie monogynie & de
la famille des Narcijfes, réuniffant quatre efpèces,
toutes cultivées dans nos jardins. Il eft figuré planche
330 des Illufirations des genres de Lamarck.
Efpéces.
1. L a N i v é o l f . d ’été.
I Leucoium eftivum. Linn. 2^D u n a i de la France,
• H h h i ;