
M A R
E fp e c e s .
i. Le Margrave à fleurs en ombelles.
M a r c g r a v ia um b e lla ta . Linn. T? Des Antilles.
2. Le Margrave à feuilles coriaces.
M a r c g r a v ia co r ia c e a . Vahl. T? De Cayenne.
Ces arbriffeaux ne font point cultivés dans nos
jardins. (Bose.)
MARGUERITE. C h r y s a n t h e m v m .
Genre de plante de la fyngénélie fuperflue & de
la famille des C o r ym b ife r e s , qui a été réuni aux
Matricaires ( v o y e i ce mot ) par Lamarck , mais
que la plupart des botaniftes perliftent à croire devoir
en être diftingué. Comme il eft nombreux en
efpèces , je profiterai de la divifion propofée par
Willdenow, en renvoyant une partie dentr’elles
à l'article Pyrèthre.
E fp e c e s ,
M a r g u e r i t e s a f le u r s b la n c h e s ou r ou ge s.
1. La Marguerite pinnatifide.
C h ry fa n th em um p in n a tifid um . Linn. D De Madère.
2. La Marguerite de ITnde.
C h r y fa n th em um in d ic um . Linn. D Des Indes.
5- La Marguerite des prés* vulgairementgr<w<&
M a r g u e r ite .
C h ry fa n th em um leu ca n th em um . Linn. ^Indigène.
4. La Marguerite à calice noir.
C h ry fa n th em um a tra tum . Linn. Des Alpes.
y. La Marguerite hétérophylle.
C h r y fa n th em um h e te r o p h y llum . Willd. Des
Alpes.
6. La Marguerite des montagnes.
C h r y fa n th em um m o n ta n um . Linn. 2(. Du midi de
la France.
7. La Marguerite à feuilles rondes.
C h ry fa n th em um r o tu n d ifo lium . Waldft. & Kit. 7f
De la Hongrie.
8. La Marguerite corne-de-cerf.
C h r y fa n th em um c e r a to p h y llo id e s . Allioni. Du
Piémont.
9. La Marguerite à feuilles de graminée.
C h r y fa n th em um g r am in ifo lium . Linn. I f Du midi
de la France.
10. La Marguerite à fleurs rouges.
C h ry fa n th em um c o c c in eum . Willd. if- Du Portugal.
11. La Marguerite à feuilles de tanaifie.
C h ry fa n th em um ta n a c e t i fo lium . Willd.^De l'Orient.
12. La Marguerite de Montpellier.
C h ry fa n th em um m o n fp e lie n fe . Linn. ïf. Du midi
de la France.
13. La Marguerite, à feuilles d’abfynthe.
. C h r y fa n th em um a b fy n th o id e s . Lam, % De*....
14. La Marguerite à mille feuilles.
C h r y fa n th em um a c h i l l e s . Linn. Of De l'Italie
1 y. La Marguerite argentée.
C h ry fa n th em um a rg en te um . Willd.ï f DeTOrient
16. La Marguerite polaire.
C h r y fa n th em um a r f t i c um . Linn. X Du nord ^
l'Europe & de l'Amérique.
17. La Marguerite à grandes fleurs.
C h r y fa n th em um g ra n d îf lo rum . Decand. Des Pv.
renées. '
18. La Marguerite des iacs.
C h ry fa n th em um la cu ft r e . Brot. Du Portugal.
19. La Marguerite très-élevée.
C h ry fa n th em um p n a l t u m . Vent. De la Perfe
20. La Marguerite des marais.
C h r y fa n th em um p a lu f t r e . Desf. 0 De la Barbarie.
21. La Marguerite çarinée.
C h r y fa n th em um ca r in a tum . Andr. O De la Bar.
t»arie.
M a r g u e r i t e s a f le u r s ja u n e s .
i i . La Marguerite peétinée.
C h r y fa n th em um p e f t in a tum . Linn. Du midi dè
l'Europe.
2 5 . La M a r g u e r i t e d’Italie.
C h r y fa n th em um i ta li c um . Linn, De l'Italie.
24. La Marguerite du mont-Athos.
C h ry fa n th em um um b ro fum . Willd. De l’Orient.
2y. La Marguerite fpatulée.
C h ry fa n th em um m y c o n is . Linn. O Du midi de
l'Europe.
16. La Marguerite des blés.
C h r y fa n th em um fe g e tum . Linn. 0 Indigène.
27. La Marguerite des parterres , vulgairement
M a r g u e r ite ja u n e .
•C h ry fa n th em um c o r o n a r ium . Linn. 0 Du midi
de l'Europe,
C u ltu r e .
La plupart de ces plantes font d'un allez bel •
afpeél pour être employées à l'ornement des jardins.
Qui n’a pas admiré le bel effet que produit
la grande Marguerite dans les prés , où elle abonde
fi (ouvent? Cependant il n’y a que la fécondé &la
dernière qui foient.cultivees fous ce rapporr.
Celles de ces efpèces qui fe voient dans nos
jardins de botanique fe réduifentaux 2 e . , 3e., 4V
6 e . , 1 2 % 1 3 e . , 1 7 e . , 2 y e . , 2 6 e. & 2 7 e . T o u t e s le
fèment en place au printems, & lorfqué'le plant
qu’ont produit leurs graines eft parvenu à d e u x ou
trois pouces de haut 3 on l’éclaircir. Les vivaces
peuvent relier plufieurs années dans la même place
fans autre foin que de couper leurs tiges en automne
, de les .empêcher de trop s’étendre & de
leur donner les farclages ordinaires. Ces dernières
fe multiplient enfuite à volonté & fort facilem en t
par le déchirement des vieux pieds en h i v e r . 11^
même bon de le faire >afin de les changer de place.
La fécondé efpèce, qui nous eff arrivée double '
! 0. rouge, a fi fort varié depuis une vingtaine d’années
que nous la poffédons, par fuite du femis de
fes graines,qu’on n’en voit plus deux pieds fembla-
'bles; fes couleurs ne fortent cependant pas des :
[nuances du rouge, du mordoré & du jaune : il en
ieltde panachées d’un très-bel effet. Les gelées la ;
frappent au moment de fon plus grand éclat : ces B
[gelées du réftè ne nuifent pas à lès racines, qui i
[xepouffent Tannée fuivante avec une abondance
Iprefque toujours nuifible$ de forte qu’on eft obligé
de diminuer le nombre Me fes tiges pour donner
plus de grâce à fes touffes & plus de largeur à fes
Heurs. Je Tai vue jouir de tous fes avantages en
Italie 5 aulfi l’y multiplie-t-on exceflivement. Elle
vient fort bien de boutures faites en pleine terre .
& à l’ombre. .
La grande Marguerite ne feroit pas déplacée dans
Iles parterres, mais on ne l y plante jamais j elle eft
partout fi commune , qu’on eft raflalïé de fa vue. .
Les beftiaux & furtout les chevaux la recherchent ;
cependant il n’eft pas avantageux de la laifler fe
multiplier dans les prairies , parce qu’elle fournit •
peu de fourage. Elle eft devenue le fléau des cul- ;
tivateursdunord de l'Amérique, où il n’y en avoic
pas un pied avant l’arrivée des Européens. C’eft en
labourant & cultivant pendant quelques années en
i céréales les lieux où elle ftirabonde 3 qu’on peut
le plus fûrement s’en débarralfer.
[ La Marguerite des blés ne fe trouve que dans les
[terreins argileux & humides. Je l’ai vue fi abondante
3 qu’elle nuifoit beaucoup aux céréales. Il
faut des foins prolongés & coûteux pour la faire
difparoître ( v o y e i Mauvaises herbes). Ses
fleurs, quoiqü’inférieures en beauté à celles de :
la fuivante , permettent de la lui fubftituer.
Il y a, à ce qu’il paroît3 peu de cems qu’on emploie
comme ornement la Marguerite jaune, quoi-
que fon éclat Sr fa durée la rendent très-propre à
cet objet. Pour en jouir plus long-tems, on la férue
[fur couche n u e & lorfque le plant eft parvenu à
[cinq à fix pouces de hauteur 3 on le repique en
place, en touffe de trois ou quatre piéds , dans un
1 auget rempli de terreau de couche, & on Tarrofe
largement. Cependant, comme cette plante fouffre
toujours de latranfplantation, beaucoup de perfon-
nes préfèrent la femer en place dans des augets dif-
pofés comme je viens de le dire. Cela fait, il n’y
a plus qu’à donner des farclages, à la fuite def-
! quels on éclaircit le plant, de manière a ne laifler
I que les plus beaux.^On doit réferver la graine des
premières fleurs pour les femis de Tannée fuivante.
On ne tire un bon parti de la Marguerite jaune,
qu autant qu’on la met en oppofition avec des fleurs
rouges, bleues , blanches, &c. ( B ô s c . )
Marguerite ( Grande ). On donne très-fou-
vent ce nom à TAstère de la Chine. V o y e r ce
mot.
Marguerite ( P e t i t e ) . C ’ e f t la Pâquerette.
M a r g u e r i t e d e S a i n t -M i c h e l . Quelques
jardiniers appellent ainfi I’A s t ê r e a m e l l e .
MARGUERILETTE : fynonyme de P â q u e r
e t t e .
MARGYROCARPE. M argyro car pus .
Arbufte rampant du Chili , qui feul forme un
genre dans la diandrie digynie.
Comme cet arbufte n’a pas encore été introduit
dans nos jardins, je n’ai rien à en dire. ( B o s c . )
MARIGONIA : e fp è c e d e G r e n a d i l l e .
MARIPE M aripa.
Arbriffeau farmenteux, originaire de Cayenne ,
qui feul forme un genre dans la pentandrie mono-
gynie, i k qui eft figuré pl. 110 aes I llu s tr a t io n s d es
g en r e s de Lamarck.
Cet arbriffeau n’ayant pas encore été introduit
dans nos jardins, n’eft pas dans le cas de m’arrêter
plus long-tems. ( B o s c . )
MARIQUE. Ma r ica .
Plante vivace, à racine bulbeufe, à feuilles linéaires,
à tiges biflores, à fleurs bleues ou blanches
, qui croît dans les marais de Cayenne, & qui
forme feule un genre dans la triandrie monogynie
&,dans la famille des I r id é e s . ,
Cette plante , qui eft figurée fous le nom de C i -
p u r e , pl. 13 de l’ouvrage d’Aublet fur les plantes
delà Guiane, n’âyant pas encore été introduite
dans nos jardins, ne peut être ici l’objet d’un plus
long article. ( B o s c . )
MARISQUE. M ariscus.
Nom donné par Haller à un genre de plante
qu’il a établi pour placer quelques efpèces de
choins, entr’autres le C h o in m a r i s q u e . V o y e£
ce mot.
MARITAMBOUR : efpèce de G r e n a d i l l e
qui croît à Cayenne.
MARITE. M a r i t a .
Arbriffeau des îles de l’Amérique, qui , félon
Swartz, forme un genre dans la polyandrie mono-
gynie.
i Cetarbriffeau n’eft pas dans le cas de donner lieu
; ici à un article plus étendu , puifqu’il n’eft pas
I cultivé en Europe. ( B o s c . )
MARJOLAINE : efpèce d’ O R iG A N .
MARKÉE. M ar k e a .
Plante de Cayenne qui fe rapproche des L i s e r
o n s , & que Richard a établie en titre de genre
dans la pentandrie monogynie;.
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