
N A C
NACIBE. M a n e t t i a .
G enre de plante de la cétrandrie monogynie &
de la famille des Rubiacées, dans lequel fe trouvent
huit efpèces, dont quelques-unes ont fait partie
des Petesies, des Ophyorhizes, des Mus-.
sendes, & dont aucune n’ eft cultivée dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 64 des Illustrations des genres
de Lamarck.
Efpèces.
1. Le Nacibe incliné.
Manettia inclinata. Linn. O Du Mexique.
2. Le Nacibe lygifte.
Manettia lygifium. Swartz. L De la Jamaïque.
3. Le Nacibe écarlate.
. Manettia coccinea. Aubl. J? De Cayenne.
4. Le Nacibe peint.
Manettia pifta. Aubl. Tj De Cayenne.
5. Le Nacibe lancéolé.
Manettia lanceolata.6 Vahl. De l’Arabie. . Le Nacibe en ombelle.
Manettia umbellata. Ruiz & Pav. Du Pérou.
7. Le Nacibe changeant.
Manettia mutabilis. Ruiz & Pav. Du Pérou.
8. Le Nacibe à fleurs aiguës.
Manettia acutiflora. Ruiz & Pav. Du Pérou.
(B ose.)
NAGAS. M e s v a .
J^rbre de l’ Inde, qui feul forme un genre dans
la polyandrie monogynie. Ses fleurs répandent une
odeur fort agréable ; fes fruits laiffent fluer une
liqueur extrêmement tenace , & fon bois eft fi
dur, qu’il porte le nom de bois de fer. ,
Cet arbre, iiïtérefiant fous tant de rapports, n’étant
pas cultivé, je ne dois pas m’étendre davantage
fur ce qui le concerne. ( Bosc. )
NAGEIS. N a g e ia .
Gaertner a donné ce nom à un genre de plante
qu’ il a établi aux dépens des G a l e s . Voye^ ce
mot.
Comme la feule efpèce que contient ce genre,
laquelle eft originaire du Japon, ne fe voir pas
dans nos jardins , je ne puis m’éter.dre fur
fa culture. ( B o sc .)
NAÏADE. N a i s .
Genre de plante de la monoécie tétrandrie, qui
renferme deux efpèces cioiifant fous lts eaux,
& qu^on ne cultive nulle part. Il eft figuré pl. 7m
des Illustrations des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. La Naïade monofperme.
Nais monofperma. Linn. Q Indigène.
2. La Naïade tétrafpermé.
Nais tetrafperma. Willd. O De l'Italie.
Les graines & même les feuilles de la première
de ces efpèces font, d’après l'obfervation de
Blotk, extrêmement du goût des carpes. Il peut
être, en conféquence, avantageux: de la multiplier
dans les étangs, où d’ailleurs elle croît fouvent
naturellement en abondance. J'invite les propriétaires
d’étangs à ne pas négliger ce moyen d’amélioration.
(B o s c .)
NAIN. Il eft des hommes, des animaux, des
plantes beaucoup plus petites que les autres, &
on les appelle des Nains.
Excepté les chiens & les chevaux, que les
femmes efiiment fouvent lorfqu’ ils font très-petits,
les Nains ne font point recherchés parmi les animaux
domeftiqües. Au contraire, les cultivateurs
tendent toujours à élever la groffeur des races
qu’ils emploient, en faifant accoupler les plus
beaux individus , & en en foignant les produits
pendant leur jeunelfe. Voye^ Race.
Dans le règne végétal il y a deux fortes de
Nains; ceux qui appartiennent à l’efpèce & ceux
qui dépendent de la variété , foit accidentelle,
foir permanente. Les Nains de la première forte,
tels que le chêne N a in ,'le bouleau Nain, l’amandier
Nain, n’en font point véritablement,
puifqu’ ils n’offrent point, dans leur efpèce, d’individus
plus grands.
L’art du jardinier rend fouvent Nain un arbre
q u i, fans lui * fût parvenu à une grande élévation.
Ainfi, en le plantant dans un très-mauvais
fol ou dans un fol très-contraire à fa nature j ainfi,
en lui coupant tous les ans fes branches, en Opprimant
là plus grande partie de fes feuilles au
■ printems, en retranchant fes racines à la même
époque, eu en gênant leur développement de
quelque manière que ce fo it, il l’empêchera de
s'élever.- Qui n’a pas vu des charmilles de cent ans
d’âge, à peine hautes de quelques pieds, parce
qu’ on les avoit conftammerit tondues ? des haies
refter toujours balfes, & c .? C ’eft fans doute par
ce moyen que les Chinois donnent une apparence
N A .N
I . Jécrépitude à des arbres qui n’ont que quelques
années. , _. ■
P Mais ces Nains ne font pas encore des Nains
(rentables. Il faut exclufivement réferver ce nom
| ceux qui font provenus de femences & qui fe
bnfervent petits , dans quelques circonftances'
L 'o n les place, tels que le pommier paradis, le
fcerifier précoce, le pois Nain, le haricot Nain.
I On ne multiplie les variétés dans les arbres,
Le par la greffe; mais dans les plantes annuelles,
C'ell par les femis ; ce qui indique que les dernières
Me ces variétés font bien plus organiques que les
premières.
| Un arbre de haute ftature, greffé fur un Nain ,
Lfte Nain, comme le prouvent tant de pommiers
bu’on place fur paradis.
F Lorfqu’on mej: un Nain conftamment dans
les circonftances les plus favorables, il tend à remonter
à fon typé ; c ’eft pourquoi le douçin, qui
ecoit autrefois le Nain dans le pommier, a cédé
ija place au paradis , & que ce paradis, au dire
&:sjardiniers, n’eft plus aulfi Nain aujourd’hui
qu’il l’étoit il y a cinquante ans , époque de fa
recouverte.
[ Les pommiers Nains offrent pour avantages,
1°. de donner plus toc des fruits; 2°. de donner
ne plus gros fruits; 3°. dé ne point gêner par
leur ombre. Leurs inconvéniens font de durer &
ne fournir peu; leur taille eft différente de celle
des autres arbres. Voye£ T a i l l e d e s a r b r e s .
On fait auffi des arbres Nains en greffant fur
des efpèces plus foibles. Ainfi, les poiriers greffés
îur coignaflier , fur épine, s'élèvent moins haut
que ceux greffés fur francs, & encore moins que
ceux greffés fur fauvageons. Ces arbres Nains fe
plantent quelquefois dans-des pats, pour être
fenus fur des fenêtres & être apportés fur la table
jorfqu’ils font garnis de fruits murs. Dans le nord,
pilés tient dans l’orangerie, ou on les place dans
pes bâches pour avancer leur floraifon. (B o s c .)
NAMA. N a m a .
[ Plante annuelle de la Jamaïque , qui feule
forme un genre dans la pentandrie digynie , & qui
fil figuré pl. 184 des .Illufkraûons des genres de
Lamarck.
I Cette plante n’eft pas encore cultivée dans nos
jardins.
| Une îiutre efpèce apparcenoit autrefois à ce
jgenre; mais elle forme aujourd’hui celui appelé
Steius. °yc[ ce mot. (B o s c .)
j NAMËTARA:- fynonyme de Monbin. Voye[
pe mot.... :
NANDINA. N a n d in a .
\ Arbriffeau du Japon, qu’t>n y cultive fréquem-
Wentà raifon de l ’odeur fuave de fes fleurs. Il eft
Pgure pl. 261 des Illustrations des genres de La-
Btërck, & appartient à l’hexandrie monogynie.
.N A P 411
Cet arbriffeau ne fe voit dans aucun jardin en
Europe, quoiqu'il foit un de ceux qu’ il feroit le
plus intéreffant d’ y apporter , d ’après ce qu'en
difent Koempfer & Thunberg, qui l’ont obfervé
dans fon pays natal, & qui le vantent à l'excès.
(B o s c .)
NANDIROBE. Fe v i l i e a .
Genre de plante de la dioécie pentandrie > qui
renferme deux efpèces, dont aucune n’ eft cultivée
dans nos jardins. Il eft figuré pl. 8 iy des Illustrations
des genres de Lamarck.
Efpèces.
1. Le Nandirobe trilobé.
Feviliea trilobata. Linn. T? De s Indes.
2. Le Nandirobe a feuilles en coeur.
Feviliea cordifolia. Linn. De l’Aujirique
méridionale. (B o s c .)
NANHUA : arbre des îles de l’Inde, figuré par
Rumphius, qui paroît fe rapprocher des jam-
boifiers.
Cet arbre , encore imparfaitement connu, n’eft
pas cultivé. (B o s c .)
NANI : autre arbre du même pays, également
figuré par Rumphius, mais beaucoup plus important
que le précédent, en ce que fon bois eft
ex'rêmement dur & réfifte à la pourriture, ainfi
qu’aux vers deftru&eùrs des vaifleaux; aufli eft-il
recherché pour les digues.
On ne le cultive pas. ( B o sc .)
NAPÉE. N a p æ a .
Genre de plante de la monadelphie polyandrie
& de la famille des Malvacées, lequel réunit deux
efpèces, qui fe cultivent dans nos jardins. Il eft
figuré pl. C79 des Illustrations des genres de
Lamarck.
Efpèces.
1. La Napée lifle.
Nap&a Uvis. Linn. y Des parties méridionales
de l’Amérique feptentrionale.
i . La Napée rude.
Nap&a fcabra. Linn. 7f Des parties méridionales
de l’Amérique feptentrionale.
Culture.
Ces deux plantes ne fe voient guère que-dans
les écoles de botanique, attendu que leurs fleurs
font petites & fans odeur ; mais la grandeur de
leur tige & l ’élégance de leurs feuilles peuvent
autorifer à les placer dans les jardins payfagej:s ,
fur le bord des fentiers, à quelque diftance des
maffifs, au milieu des gazons , & c . On les multiplie
de graines, qui mûriffent fouvent dans le
climat de Paris* furtout celles de la fécondé, 8c
F f f ij