
mucofités qui coulent par le nez ; fymptômes qui
s’aggravent, qui font fuivis d'une difficulté de
refpirer plus ou moins grande, & qui fe terminent
quelquefois par la mort de l’animal.
Faire refpirer la vapeur de l’eau chaude au cheval
morfondu, lui donner à boire de l ’eau blanche
nitrée & miellée, le mettre à la diète, lui
couvrir le_ corps d'une étoffe, le tenir dans une
écurie fèche & aérée , font les moyens curatifs les
plus convenables à employer. C’eft une erreur
de croire qu’il foit utile de le faire fuer > au
contraire , cela peut aggraver la maladie , faire
naître une inflammation de poitrine, & amener
fa mort..
Quelquefois la Morfondure dégénère en Morv
e . V o y e ç ce mot. ( & o s c . )
MORGELINE. A l s ih e .
Genre de plante de la décandrie trigynie & de
la famiile des C a r y o p h y l i é e s , qui r a (Terrible quatre
efpèces, dont une eft exceflivement commune dans
les jardins, les champs & autres iieux. Il eft figuré
pl. 214 des lU u f i r a l lo n s d es g en r es de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La Morgeline des oifeaux.
A l f in e m e d ia . Linn. O Indigène.
2. La Morgeline des blés.
A l f in e Ç eg e ta lis . Linn. © Indigène.
3. La Morgeline mucronée.
A l f in em u c r o n a ta . Linn. © Du midi delaFrance.
4. La Morgeline rampante.
A l f in e p r o fir a ta . Forik. © De l’Égypte.
C u ltu r e.
Les trois premières de ces efpèces fe cultivent
au Jardin du Muféum d’Hiftoire naturelle de Paris
, & leur culture n’eft pas difficile , puifqu’elle
fe borne à répandre quelques graines en place au
printems, ainfi qu’à éclaircir & farder au befoin le
plant qui en provient. Elles fe multiplient même
feules les années fuivantes.
La Morgeline des oifeaux, c’eft-à-dire, celle
dont j’ai entendu parler plus haut, fait à Paris l'objet
d’un petit commerce, attendu qu’il eft nécef-
faire de la donner aux ferins & autres petits oifeaux
qu’on élève en cage, pour contre-balancer les in-
convéniens de la nourriture fèche à laquelle on les
affujettit toute l’année 5 ils en mangent avec avidité,
non-feulement les graines , mais encore les
fleurs Sj les feuilles. Elle concourt, avec la renouée-
traînaffe, à nourrir ceux des champs pendant l’hiver.
On la trouve en fleur toute l’année, parce
qu’elle fe refème continuellement, & que le plus
foible degré de chaleur (uffit à fa végétation. Tous
les beftiaux la mangent, & les cochons l’aiment
beaucoup j auffi, dans quelques cantons, la ra-
maffe-t-on à la main ou avec des râteaux pour la
leur donner. Loin de nuire aux cultures, elle leur ]
eft avantageufe, en ombrageant la terre & en lui I
confervant par-là un degré d’humidité favorable I
ainfi qu’en portant dans cette terre, par fa décom*I
pofition , un humus fertilifant. il ne faut donc pas I
s’inquiéter de la voir couvrir les jardins les I
vignes, les champs & autres lieux cultivés.Sadef-1
trurftion eft d’ailleurs prefqu’impoffible, par l’a-1
bondance de fes graines, leur difperfîon pendant!
toute l’année, & la faculté qu’elles ont de fe
conferver indéfiniment en terre en état de ger-
minatioa, lorlqu’elles font à plus d’un pouce au-
dt flous de la furface. C’eft toujours elle qui fe
montre la première fur les terreins ftérilifés par I
l’excès des engrais , & fous ce rapport elle rend
encore des fervices aux agriculteurs. Fioyeç Engrais.
( B o s c . )
MORILLE. P h a l l u s .
- Genre de champignon qui contient pliifieurs I
efpèces , dont aucune n’eft fufceptible de culture,
mais dont je crois devoir dire un mot, parce qu’il
en eft une qui fe mange, & que ce’font exclufive-1
ment les habitans des campagnes qui en font la I
récolte. V o y e ç les l llu f i r a d o n s d es genres de
Lamarck, pl. 88J, où cette dernière eft figurée.
Les Morilles naiflent au prirttems ,1 dans les
taillis & les prés. Ii eft des lieux où elles font fi
abondantes, quelles donnent lieu à un p ro fit de
quelqu’importance pour ceux qui les recherchent.
On-en compte trois variétés, la blanche, la grifeI
& la brune. Comme la terre des racines qui s’introduit
dans les lacunes de là tête ne p e u t plqs I
être- enlevée, il vaut mieux les couper rez-terre
que de les arracher. C’eft après que la roféedl
difparue qu’il convient de les récolter. Les vieilles 1
& celles qui fe trouvent dans des lieux trop ombragés
font moins bonnes. Pour les de flécher, on
les coupe en morceaux, qu’on enfile & qu'on fuf-
penddansun appartement fec & aéré. (B o s c .)
MORILLON : variété de raifin. V o y e { Vigne.
MORINDE. M o r i n d à :
Gënre de plante de la pentandrie m o n o g y n ie &
de la famille, des R u b ia c é e s , dans lequel fe trouvent
rangées .fix efpèces, dont aucune n'eft eu rivée
dans nos jardins. Il eft figuré pl. 153 des i//«r
t r a c io n s d e s g en r es de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La Morinde ombellée.
M o r in d a .um b e lla ta . Linn. I? Des Moluques.
2. La Morinde à feuilles de-citronier.
M o r in d a c i t r i f ô l ia . Linn. j? Des Indes.
3. La Morinde royoc. .
M o r in d a royoc. Linn. ]? De la Chine & 8 : l’Amérique.
a. La Mopinde moufleufe.
M o r in d am u fc o fa . Jacq. De la Martinique,
y. La Morinde axillaire.
M o rinda a x i lU r i s . Lam. T) De Madagafcar.
6. La Morinde obtufe.
' Morinda o b tu fa . Lam, De Madagafcar.
( B o s c . )
MORINE. M o r i n a .
Plante vivace-, qui feule forme un genre dans
la diandrie monogynie & dans la famille des
Wipfdcées , & qui eft figurée pl. 21 des l l lu f i r a -
Lions des genres de Lamarck.
Cette plante, qui eft originaire des contrées
orientales, fe cultive dans les jardins de botanique
depuis que Tournefort en a apporté des
[graines, elle demande une terre en même tems
légère, fubftantielle & fraîche : les hivers très-
[rigoureux la font périr. On h multiplie de graines^
dont elle donne rarement dans le climat de Paris,
& d’éclats qui reprennent très-difficilement; auffi
[eft-elle fort rare. Les premières fe fèmenr, & les
fécondés fe repiquent fur couche & fous châffis ,
dès la fin des froids, & on rentre les. jeunes pieds
dans l’orangerie pendant l’hiver, jufqu’à c e qu’ils
foient en état de fupporter la pleine terre.
LaMorinëeft une aflez belle plante, dont les
pleurs exhalent une odeur mielleufe, agréable. Ori
jpourroit l’introduire avec avantage dans les jardins
payfagers; mais fa rareté n’a pas encore permis
d’y penfer. ( B o s c . )
MORINGA. H y p e r a n t h e r a .
I Genre de plante de la décandrie monogynie &
[de la famille des L é g um in e u fe s3 qui contient quatre
lefpèces, dont une fe voit dans nos cultures, il eft
figuré pl, 5 57 d e s I l lu f i r a d o n s d e s g en r es de Lamarck.
E fp è c e s .
1. Le Moringa noix de ben.
Hyperanthera m o r in g a . Vahl. J) DesTndes.
2. Le Moringa décandre.
Hyperanthera d e c a n d r a .Willd. Jj Des Indesi
3. Le Moringa femi-décandre.
Hyperanthera fem id e c a n d r a . Vahl. Tj De Î’A-
[labie.4- Le Moringa de la Cochinchine.
Hyperanthera co c h in c h in en f is . Willd. T? De la
[Cochinchine.
I La culture de la première efpèce, qui eft celle
m nous poffédons, a été indiquée au mot Ben.
I\ OOSC. ) . • MORONOBEA : nom donné, par Aublet, au preMANi.
[ M O R S DU DIABLE. C ’eftlaScABiEUSE des
pois. , t r. • •<_ . I MORSEGO : arbre de l’Inde, figuré par Rum- | Agriculture. T om e V .
phius, pî. 10 du S u p p lém e n t d e f H e r b ie r d ‘ A m -
o p in e y & dont on ne connoît pas encore la fructification.
Cet arbre n’étant pas cultivé en Europe ,
n’eft pas ici dans le cas d’un article plus étendu.
( B o s c . )
MORSURE. C ’eft le nom qu’on donne aux
plaies faites aux animaux par les dents des autres
animaux.
On guérit les Morfures ordinaires comme les
autres Plaies. V o y e ^ ce mot.
Mais il n’ en eft pas de même des Morfures des
animaux enragés & des vipères. Les premières
donnent lieu à une maladie des plus graves, &qui
n’eft plus fufceptible de guérifon quand elle eft
déclarée : les fécondés caufent fouvent la mort
en peu d’heures. V o y e% Rage & V ipère. ( B o s c . )
MORT AU CHANVRE.C’eft I’Ôrobanche
RAMEUSE-.
Mort aux chiens. V o y e ^ C olchique d’automne.'
Mort aux r a ts . C’eft, à Saint-Domingue /
le Hamel a feuilles velues.
MORT-BOIS* bois de-peu de valeur, comme
le prunellier, la bourdaine, le cornouiller fanguin,
troène, genêt, bruyère, épine, groféillier', ronce
& autres, qu’ il étoic. permis à tout le monde
d’extraire des bois du Roi & de ceux des communes.
-
Aujourd’hui il n’y a plus que les genêts & la
bruyère qu’il foit permis d’enlever des forêts
nationales.
Il y a un fiècle que les bois blancs, tels que les
peupliers & les faules/îaifoient partie des Morts-
bois. ( îB o s c . ) '
MORTFLÀTS. On donne c e nom à une maladie
des vers à foie , qui fe termine par un dévoiement
& la gangrène. Voye% Veu.s a soie.
MORTIER : mélange de fable avec de l’eau 8e
de la chaux, qui fert à lier les pierres des conf-
tru&ions en maçonnerie.
Quelquefois , pour augmenter 1a folidité du
Mortier, on ftibftitue la terre cuite ou la pouzzolane
au fable , principalement quand on coniïruic
fous l’eau. Les terres argileufes, que par économie
on emploie pour remplacer le Mortier dans
les conftruétions rurales , portent aufli quelquefois
le nom de M o r t ie r .
Le choix d’un Mortier.de bonne nature’ eft' très-
important pour la durée des b'âtimens ruraux des
murs de clôture ; ainfi les proprié-aire'^ doivent y
apporter une grande attention. Je devrois, par
conféquent, entrer ici dans'des dévéloppemens
propres à les guider ; mais comme il en eft traité
en détail dans le D id i o n h a i r e d 'A r c h i t e d u r e , j’y
renvoie le le&eur. ( B o s c . )
MORVE -: maladie qui' enlève chaquetannée
d’imimenfes quantités de chevaux, & à' laquelle
on h’a pas encore trouvé de< fpéçifique, quelque
nombreux que foient les remèdes qui ont été
Aaa