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MENTHE. M r s T - u A . .
Genre de plante de ladidynamie gymtiofpermie
& de la famille des L a b ié e s 3 dans lequel on trouve
trente efpèces, la plupart propres à l’Europe,
& dont plufieurs intéreffent les cultivateurs, qui
les connoiflent fous le nom commun de b a um e . Il
eft figuré pl. J03 des I llu s t r a t io n s d e s g en r e s de Lamarck.
• ’ O b fe r v a t io n s .
Plufieurs efpèces ont été réparées de ce genre
pour former ceux appelés Perylle & Bystro-
POGON. V o y e^ ces mots.
E fp è c e s .-
M e n t h e s a f le u r s en ép i,.
i . La Menthe auriculaire.
M e n th a a u r icu la r ia . Linn. ^ Des Indes.
2. La Minthe fauvage.
M e n t h a ß r lv e f ir is , L i n n . Of Indigène.
$. La Menthe verte.
M e n th a v i r id i s . Linn, Of Indigène,
4. La Menthe poivrée.
M e n th a p ip e r i ta . Linn. of De l’Angleterre. 1
j . La Menthe a feuilles rondes , vulgairement ■
m entaftre.
M e n th a r o tu n d ifo l ia . Lirin. Of Indigène.
6: La Menthe frifée.
M e n th a c r ifp a . Linn. Of Indigène.
7. La Menthe némorofe.
M e n ih a n em o r o fa . Willd. Of De l’Allemagne.
8. La Menthe très-odorante. :i
M e n th a g ra tijftm a . Willd. ^ De l’Allemagne. ‘
, 9. La. Menthe d’Égypte.
M e n th a n i l ia c a . Willd. Of De l’Egypte.
10. La Menthe glabre.
M e n th a g la b r a ta . Vahl. Of De l’Égypte.
11. La Menthe velue.
M e n th a h i r fu ta . Linn, of De l’Angleterre. .
i l . La Menthe aquatique.
M e n th a a q u a t ic a . Linn. Of Indigène.
M* La Menthe à odeur de citron.
M e n th a c i tra ta . Willd. Of De l’Allemagne.
14. La Menthe blanchâtre.
M e n t h a ca n e fc en s . Roth, o f De i'Efpagne.
15. La Menthe du Cap.
M e n th a ca p en fis . Thunb, Of Du Cap de Bonne-
Efpérance.
16. La Menthe a feuilles de lavande.
M e n t h a la v a itd u l& fo l ia . Desf. Of De l’Amérique.
17. La Menthe grêlé.
M e n th a t e n u is . Walt. Of De la Caroline.
M e n t h e s a f le u r s v e r t ic i l lé e s .
18. La Menthe cultivée.
M e n th a f a t i v a . Linn. of Du midi de J’Europe.
1 19. La Menthe dentée.
M e n th a d en ta ta . Moench. ot De l’AUemapne
20. La Menthe des jardins, vulgairement huit
du coeur.
M e n th a g e n t i l i s . Linn. of Du midi de l’Europe
21. La Menthe des champs. v '
M e n th a a r v en f is . Linn. Of Indigène.
22. La Menthe d’ Autriche.
M e n th a a u f ir ia c a . Jacq. Of De l’Allemagne,
23. La Menthe rouge.
M e n th a rub ra. Smith. Of De l’Angleterre.
24. La.Menthe du Canada.
M e n th a can a d en fls. Linn. Of Du Canada.
25. La Menthe à feuilles aiguës.
M e n th a a c u t i f o l ia . Smith.Of De. l’Angleterre.
26. .La Menthe boréale.
M e n th a b o r ea lis . Mich. O fD ? la baie d’Hudfon,.
'27. La Menthe chétive,
M e n th a e x ig u a . Smith, of De l’Angleterre,
28. La Menthe pouillor.
M e n th a p u leg ium . Linn. fj Indigène.
29. La Menthe cervine.
M e n th a c e r v in a . Linn. Indigène*
30. La Menthe périiioïde.
M e n th a p e r i llo id e s . Linn. O Des Indes,
C u ltu r e .
Les Menthes fauvage, à feuilles rondes, aquatique
, des champs & pouillot font fouvent extrê-
mement abondantes dans les lieux qui leur cor- j
viennent. Les beftiaux n’y touchent que lorfqu’ils
n’ont pas autre chofe à manger * cependant les deux
dernières, comme plus douces, font plus Couvent
mangées par eux, & on a remarqué que leur ufage
r.endoit plus difficile à la coagulation le lait des
vaches. Pour en tirer un parti quelconque,les cultivateurs
doivent les couper lorfqu’eîles fon t en
fleur & les porter fur les fumiers, dont elles augmentent
la maffe 5 cependant M. Gaujac rapporte
avoir Cerné la Menthe pouillot avec des. Courages
infipides, & par-là les avoir rendus plus
agréables à fes beftiaux, furtout à fes moutons.
Quelquefois celles à feuilles rondes & aquatique
nuifent aux prairies humides', au point qu’on eft
forcé de les détruire en y cultivant d’abord des
céréales , enCuite des fèves de marais & autres
plantes qui demandent des binages d’été, puis
des vefces, des pois gris Se autres récoltes étouffantes.
Il en eft de même .de la Menthe fau vage &
des .champs., qui font fouvent fort abondantes
dans les terreins humides cultivés en jachère triennale
, & qui réfiftent aux labours ordinaires. Ce
n’eft que par des binages d’été & par des cultures
étouffantes qu’on peut s’en débarraflfer.
’ Les Menthes verte, poivrée, cultivée & des I
jardins fe voient fréquemment dans les jardins,
où ôn en placé quelques pieds pour l’ufage-de la
cuîfïne & de la médecine , leurs feuilles fervant
d’alfaifonnement & étant employées dans les re*
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l u . , • elles entrent auffi dans la compofition de
Cuelques parfums, & l’eau diftillée de la fécondé EL ces dernières fect à aromatifer les paftilles
Cites de Menthe, qui font l’objet d’un commerce
Ee quelqu’importance à Paris & autres grandes .
lM.de Buchepot, A n n a le s £ A g r i c u ltu r e , vol. 51,
a indiqué les feuilles de la Menthe des jardins
[pour guérir le charbon ou anthrax des animaux
Komeftiques : pour cela il en écrafe quelques-unes .
Mans un mortier avec de l’huile d’olive , & les
[applique fur la tumeur en les changeant trois à
[quatre fois par jour. La douleur ceffë bientôt,
It l’animal eft guéri. ?. . ;
I La culture de ces Menthes eft extrêmement
[facile, puifqu’elle fe réduit à en femer les graines
len pépinière après un labourage , & à en repiquer
[le plant dans le cours de' l’hiver fuivant, foit en L
[touffes ifolées , foit en bordure, foit en .planche,
[en le plaçant, dans ces deux derniers cas , à la
Idiftance de huit à dix pouces. .Une fois en poffef-
[fipn de quelques pieds, on peut enfuite en étendre
Ëa culture par le déchirement de leurs racines,
[chaque bourgeon donnant nai fiance à un nouveau
[pied qui fleurit la même année , & qui eft fufeep-
Itible d’être auffi divifé l’hiver fuivant. En général,
[il eft bon de changer de place ces pieds tous les
[deux ou trois ans 3 parce qu’ils font très-voraces
[& s’affoibliffent par défaut de nourriture lorfqu’on
leslaifie pFus long-tems dans la même.
Lorfqu’on cultivequelques-unes de ces Menthes
[en touffes dans les parterrès des jardins ornés,
[il faut leur faire fubir la même opération, non-
feulement pour qu’elles foient plus belles, mais
[encore pour qu elles ne s’étendent pas trop 3 ce
; à quoi elles ont beaucoup de propenfion.
La bonne odeur & l’agrément des fleurs des
Menthes doit engager à en placer dans les jardins
payfagers,fur le bord des allées, autour des eaux ,
même au milieu des gazons. Ordinairement on
[les y abandonne à elles-mêmes après les avoir
plantées 5 on coupe leurs tiges par propreté aux
approches de l ’hiver. La Menthe pouillot y fait
fort bien, en ce qu’elle devient elle-même un
' gazon fleuri fur lequel on aime à fe çepofer. C’eft
! à quelque diftance des eaux qu’il convient de la
hplacer. 7
Toutes les Menthes, au nombre de douze, que
nous poffédons dans nos écoles de botanique , fe
: fèment en place & ne demandent d’autre culture
que celle indiquée plus haut. Une terre fraîche
convient à toutes3 mais les unes veulent qu’elle
foit confiftante, & c’eft le plus grand nombre 3
d’autres demandent qu’elle foit légère. La cervine
eft principalement dans ce dernier cas. ( B o s c .)
mentiene : nom vulgaire de la V i o r n e . •
MENTZELE. Mentzelia.
Genre de plante de la polyandrie monogynie,
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qui renferme deux efpèces, dont aucune n’eft cultivée
dans nos jardins. Il eft figuré pl. 415 des U - .
lu f t r a iio n s d e s g enres de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La Mentzèle rude.
M e n t^ e lia a fp e ra . Linn..© Du Mexique.
2. La Mentzèle hifpide.
M e n t^ e lia h ifp id a . Cavan. of Du Mexique.
( B o s e . )
MENUS : épis de froment, de feigle ou d’orge,
qui fe font féparés de leur chaume au moment
du batrage ou qui ont été coupés par les fouris.
; Les Menus fe raffemblent avec des fragmens de
! chaume après le battage. & fe battent féparément.
Un cultivateur doit effentiellement veiller fur
cette opération, qui'rarement fe fait d’une manière
convenable. V o y e [ Battage.
MENUISE. Les pécheurs donnent ce nom aux
poiflons qui font trop petits pour être de vente.
On s’en fert. pour amorce ou on les mange en
friture lorfqu’on ne les rejette pas à î’eau.
MÉON. C ’eft le M i e l dans le département du
Var. '
MENZIËSE. M en z ie s ia .
Genre de plante de l’oéïandrie mor.ogynie &
de la famille des B r u y è r e s , qui raffembie quatre
efpèces, dont une a fait partie de celui des A n d
r o m è d e s . Il eft figuré pl. 285 des l l lu f l r a t io n s
d e s g en r e s de Lamarck.
E fp è c e s .
1. La MenziÈse à feuilles de polîum.
M e n ^ e f ia p o l i fo l ia . Jufl. Ij Du midi de k
France.
2. La MenziÈse ferrugineufe.
M e n ç ie f ia f e r r u g in e a . Smith. T? De l’Amérique
feptentrionalé.
3. La MenziÈse velue.
M e n ^ i e f ia p i lo fa . Juif, 1} De l’Amérique fepten-
trionale. ' •
4. La MenziÈse globuleufe.:
M e n f ie f ia g la b u la r is . Dum. Courf. L de l’Amérique
feptentrionalé.
C u ltu r e .
Toutes ces efpèces font cultivées en Angle-
terre} mais nous ne poftedons que la premier©
dans nos jardins. C ’eft un arbufte qui, à i’afpeél,
nç#paroît pas différer des bruyères, & qui demande
la même culture, ainfi qu’on peut le voir à leur
article. V o y e ^ Bruyère. ( B o s c . )
MÉPHITISME. La fréquence des afphyxies
produites dans les campagnes par le Méphicifme
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