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ou le germe , par l’intermède du ftigmate. Ainfi ,
toutes les fois c»»e les poufôères des étamines r e
peuvent pas fe porter fur le ftigmate , ou toutes
les fois que le ftigmate ne peut pas les recevoir, 41 n’y a pas de fécondation.
’ Ces circonftances arrivent fouvent , & il eft
quelquefois poffible au cultivateur de les détourner.
Ce feroit un grand bonheur qu’il le pût
toujours ; car c’eft fouveac au feul défaut de
fécondation qu’ il d o it , non-feulement la diminutio
n , mais la perte totale de fes récoltes en céréales,
en vin, en fruits, &c.
Pour que la fécondation ait lieu, il faut que les
fleurs foient bien développées , qu'elles foient
frappées de la lumière , & que le tems ne foit ni
fec, ni froid ni pluvieux.
Toutes les fois qu’une caufe organique empêche
les étamines ou le piftil de fe développer convenablement,
il n’y a pas de fécondation. Ainfi,
dans ies arbres très-vieux , les arbres malades,
dans les années fèches, dans les terreins très-arides
, dans les arbres nouvellement plantés, dans
ceux qui ont donné exceffivement de fruits l’ année
précédente, la Nouure n’a pas lieu, parce
que la fève ne fe porte pas allez abondamment
aux fleurs. Dans les derniers cas, on la favorife par
des arrofemens , par de la moufle, de la litière &
autres moyens qui donnent ou qui confervent
l’humidité.
Un vent très-fec produit auflî le même e ffet,
en abforbant la portion d’humidité qui eft nécef-
laire à la pouffière des étamines pour fe développer,
ou celle qui eft néceffaire au ftigmate pour
abforber cette pouffière.
' Toutes les fois que lfair eft froid , la fève ne
monte pas, & les étamines, ainfi que le piftil, fe
trouvent dans une difpofition femblable à la précédente
: ainfi , dans ce cas , ils ufent leurs facultés
, fi je puis employer ce terme, en efforts im-
puiflfans. On peut du moins le préfumer, puifque,
quand ce froid dure quelque tems, il n’y a pas fécondation.
Toutes les fois qu’il tombe de la pluie plufieurs
jours de fuite , à l’époque de la fécondation, elle
ne s’opère pas, foit parce que cette pluie entraîne
la pouffière fécondante, foit parce qu'elle l’empêche
de fe fixer fur le ftigmate, en enlevant le miel
que la nature y a mis pour la retenir.
Une pluie froide, on le conçoit, doit produire
encore des réfultats plus nuifibles , lorfqu’elle eft
durable. Il en eft de m ême d’ une inondation qui
dure quelque tems , lors même qu’elle auroit lieu
quinze jours avant l’époque de la fécondation.
De plus, un vent violent doit déchirer, avant
le tems, les loges des étamines, dont les membranes
font toujours très-minees , & emporter au
loin la pouffière qu’ elles contiennent.
Il eft d’obfervation que les fleurs ne fe fécondent
pas à l’obfcurité. Que penfer de ces jardiniers
qui placent d'épais paillaflons devant leurs
N O V
abricotiers, leurs pêchers, & c ., pendant qu
font en fl- urs ?
Une autre férié de caufes contraires deNouy
agit également très-fouvent.
Ainfi, dans les arbres jeunes, dans les terreij
très-fertiles, dans les années chaudes & hmnidesl
la fève fe portant avec force dans la direéfiondej
pouffes , n'entre pas dans les conduits des fleurs
& leur fécondation n’a pas lieu.
Air.fi, lorfque le fol eft beaucoup plus chaudot
plus froid que l’atmofphère , il y a toujours cou»
lure j c’ eft pourquoi elle a fi fréquemment lie'
dans les vallées profondes, dans les lieux f '
abondans en fources, au midi ou au nord des m
élevés.
Ainfi, les arbres qu’on multiplie depuis long]
tems par marcottes ou boutures perdent f
la faculté de donner des fruits.
Certaines fécrétions des plantes,, comme!
gpmme, le mié'at, & c . , font Couvent la cauC;
immédiate de la coulure.
Les termes moyens, font donc , dans tous I
cas, ceux qui font les plus favorables à la fécora
dation.
C ’eft pour que quelques fleurs échappent ]
l’influence des circonftances nuifibles, que la na]
tare a voulu que la plupart s’ouvrifient à de
époques différentes. Si la vigne offre plus que le'
autres arbres les trilles ^effets de la coulure,cY
que fa floraifon s’opère en très-peu de jours,
que peu de fleurs échappent par conféquent à fq
influence lorfque le tems eft mauvais.
Les infe&es, principalement les abeilles & au
très de la même famille, favorifent extrêmemen
la fécondation , en déchirant les bourfes des éta'
mines, & en portant fur le piftil leur poufïB
fécondante.
La Nouure des fruits eft une crife pour les aj
bres } elle en fufpend la végétation & leur caull
quelquefois la mort j elle eft le dernier effort è.
certains arbres languiflfans.
Ce que je viens de dire fuffira au cultivâtes
intelligent pour aflurer la Nouure des fruitsq
fes efpaliers, par des paillaflons & même
fimples toiles, par des arrofemens, &c.; ®l
pour les arbres en plein v ent, mais pour lebléj
mais pour la vigne, il ne peut que fe foumettrej
fon fort. (B o s c .) J
L’àrgure , la Ligature , I’ Incision deMj
corce des branches affurent auffi la N.ouurîd
fruits. Voye% ces mots. ( Rose. )
N O U V E LE T T E : jeune Brebis. Vo-j.
A LAINE. ; ' -
NO V ALE : tantôt c’eft la JachÈRE , tant,
une terre nouvellement défrichée.
NOVEMBRE : le fécond mois de l'automne?
celui où commence ordinairement l ’hiver daM i
climat de Paris, c’eft-à-dire , où les plantes; atjp
vent de perdre leurs feuilles, où les 1
viennent v ifs , & c . pend»
N O Y N U I AD'j
piîiidant ce mois on achève de femer les. b lé s ,
nner les premiers labours pour les orge s ,.
U avoines & autres graines du printems. On
p'.mte les arbres, les vignes j on coupe les
[Dans Ls jardins on taille ou émonde les arbres
fruitiers j on butte les artichauts j on donne. le
iremier labour d’ hiver &: le dernier ratiflage aux
kliéesj on t.ranfporte dans la ferre aux légumes,
mi on enfouit enterre, lescarott.es, les panais, les
hommes de terre, les navets, les betteraves &
Litres racines ; les choux , les cardons, les chinées
& autres légumes qui craignent la gelée
pu l’humidité.
‘ Les femb-ne fe font plus que fur coucheou contre
Bss abris, & fe bornent à des radis, des falades,
gju perfil. : -,
On plante les oignons & les bulbes des narclfos,
ides jacinthes, des tulipes, des renoncules, des
|némones & autres fleurs.
C’c-lt alors que naiflent les agneaux & qu’ ils
[demandent le plus de foins, ainfi que leurs mères ;
lue les cochons fe tuent avec ta plus d’avantage
(pour les provifions d'hiver j que les boeufs de reforme
fe vendent.
• C’eft encore l’époque de la fabrication des
liuiles de noix , de faine., de navette., de colza,
lie chenevis , de pavot, &c. > de la récolte des
felànds & du raffeir.blement des feuilles defti-
Jées à couvrir les artichauts & tas. tamis pendant
les gelées.. -( B o s e .) " *
NOYAU : enveloppe ligneufe de plüfieur.s graines,
principalement de celles qui appartiennent
à des. Drupes.. Voye^ ce mot.
I L’Amandier, le Pêcher, L’A bricotier,
le Prunier , le C erisier & ta Myrte (voye^
pus ces mots ) ont des fruits à Noyaux.
[ Le Noyer, le Noisetier, le Muscadier,
waoiqu’ayant un drupe pour fruit, ne font pas appelés arbres à fruits à Noyaux.
| Tous les Noyaux ont une graine huileufe qu’ on
Éappeile Am a n d e -(voy^ ce m o t ) , & qui eft
prt fufceptible de rancidité. On en peut faire de
|huile j mais on n’en fait guère, 8c encore en
ip tite quantité, qu'avec l’amande proprement
[■ Cette difpofition à rancir des amandes, des
p yaux, oblige à ftratifier en terre ceux qu’on
pefire ne planter qu’au printems, foit.pour les
(garantir du pillage des animaux rongeurs, foit
pur toute autre, caufe.. Voy. St r a t if ic a t io n .
| il eft des cultivateurs qui caffent les Noyaux
Mnt de les mettre en terre, èfpérant par-là ac-
|Célérer la germination de leur amande.* ’mais
Quoiqu’on arrive quelquefois, par ce moyen,
éfultat déliré , il eft fujet à trop d’àccidens pour
*u ne doive pas le repouffer. Je préfère de
Peaucoup celui de faire tremper les Noyaux .plu -
«turs jours dans- l’eau avant de les .mettre en
Agriculture. Tome V,
! terre, comme arrivant au même but prefqu aulfico c
& fans iuconvéniens.
Prefque toujours on laiffe germer dans le lieu
de leur ftràtification les,Noyaux auxquels on fait
• fubir cette opération, & on y gagne la faculté
de ne planter que ceux dont on eft fu r , ainfi que
de pouvoir pincer le. pivot du germe. Voyeç P iv o t .
L as Noyaux fe plantent prefque toujours, à lai
main & à une diftance plus ou moins cor.fiderabta,
talon l’objet qu’on a en vue. Ainfi, s’ils doivent;
donner des arbres pour refter en place, il faudra
les écarter de plufieurs toi fes* ainfi, fi on ne veut
que les élever en pépinière ,, pour les greffer
tas tiânfporter ailleurs, s’ ils appartiennent à l’amandier,
au pêcher, à l’abricotier,8z on ne tas écartera
que de deux pieds * s’ ils appartiennent au
prunier & au cerifier , on les femera feulement à
deux ou trois pouces.
La raifon de cette différence, c ’eft qu’on relève
le plant de ces derniers la première année, 8c
_ qu’on ne greffe ce plant que la fécondé.
Rarement on plante des Noyaux de Pechers
; & d’A b r ico t ie r s , dans les pépinières. J’en ai
I donné la raifon aux articles de ces deuxarbres.
: Souvent les Noyaux qui n’ont p3S: été ftratiftés
ne lèvent que la feeon.de & même la troifieme. an-
! née j ainfi il ne faut pas fe preffer de labourer la
| planche où ils ont été placés. ( Bosc-. ) -
NOYER. Jug'LANs:..
Genre d’arbres qui renferme plufieurs efpèces*,
la plupart cultivées en Europe, & dont une eft
; un objet de grande importance pour quelques
l parties de l’Empire : il en fera queftion dans le
Dictionnaire des Arbres & Arbufies. N o y e r d e l-a J a m a ïq u e . Voy.S a b l ie r .
■ \ N o y e r d e Sa i n t - D o m in g u e . On ignore*
; à quel genre il appartient. G’eft un grand arbre
dont le fruit fe mange comme les noix, dont i l a?
'le goût. ‘ .
NUAGE : vapeurs -, fous forme véficulaire
réunies à une certaine hauteur dans l’atmofphère.
■ Vcyei le Dictionnaire de Phyfique.
| Les brouillards ne diffèrent, des Nuages que*
] parce qu’ ils font à la furface de la terre.:
Comme générateurs de la pluie , comme-: dépo-
fitaires des orages, comme pronoftics du chan-
: gement de tems, comme interceptant les rayons
du foleil, les Nuages doivent ërre les objets de*
: l’obfervation journalière des cultivateurs 5 mais
comme ils n’ont aucun moyen d’agir fur eux, je ne-
dois pas en entretenir plus long-tems le leéteur.-
Voyei So l e il , Lu m iè r e ,. O m b r e , E a u ,
B r o u il l a r d , P l u ie , N e ig e , G r ê l e , V e n t ,
■ É le ctricit é., T onner-r e , occ. ( B o s c . )
I NUIT : ablence complète du-foleil pour ime
. latitude ter relire. Voye{ le Dictionnaire de P h y
ijque.
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