
P A R
PARIVE. D ijuorpha.
Genre de plante de la diadelphie décandrie &
de la famille des Légumineufes 3 dans lequel fe rangent
deux arbres , qui ne lont point cultivés dans
nos jardins.
Efpeces,
i . L a P a r i v e à g ran d e s fleu rs.
Dimorpka grandi fo r a. Willd. ï) De Cayenne.
2. La P a r i v e c o to n e u fe .
Dimorpka tomentofa. Wiild. De Cayenne.
Dans leur pays natal on emploie le bois de ces
arbres à faire des pilotis , parce qu’il fe conferve
fort bien dans l ’eau. ( 5o$c.)
PARKINSON. P arktnsonia.
Bel arbrifleau de l’Amérique méridionale, qui
feul forme un genre dans la décandrie monogy-
nie & dans la famille des Légumineufes , & qu’on
cultive dans les ferres de nos écoles de botanique.
Il eft figuré pl. 33 6 des Illuflrations des genres de
Lamarck.
Culture.
Les graines de cet arbrifleau , apportées de fon
pays natal , lèvent fort bien fur couche & fous
châffis 3 & le plant qui en provient s'élève à plus
d’ un pied dès la première année j mais dès la fécondé
il dépérit n on n’a foin de lui donner le plus
d’ air poffible , & feulement le degré de chaleur
qui lui eft néceffaire. Pendant les quatre mois de
l ’été il faut le mettre hors deJa ferre, contre un
mur qui l’abrite des vents du nord, & réverbère
fur lui la chaleur des rayons folaires ; alors feulement
on doit l’arrofer fréquemment & abondamment.
Tous les ans on renouvelle fa terre, qui doit
être à demi confinante , & tous les deux ou trois
ans on lui donne un plus grand pot.
Le P arkin son à aiguillons fleurit dans nos
ferres j mais j e ne fâche pas qu'il y ait encore
donné de bonnes graines. Ses fleurs font jaunes &
odorantes. (B o s e .)
PARNASSIE. P ARN AS S ï A.
Genre de plante de la pentandrie monogynie &
de la famille des Câpriers3 qui réunit quatre ef-
pèces, dont une eft fort commune dans nos marais,
& s’y fait remarquer par la grandeur & la fingu-
lière organifation de fa fleur , toujours unique au
fommet d’une tige élévée, & pourvue d’une feule
feuille. Il eft figuré pl. 216 des Illuflrations des
genres de Lamarck.
Efpeces.
1. La P a r n a s s i e des marais.
Parnajjfia palujlris JLinn. ^ Indigène.
2. La Parnassie à feuilles d’afaret.
PamaJJia afarifolia. Vent, of De l’Amérique
feptentrionale.
3. La Parnassie de la Caroline.
P a maffia caroliniana. Mich. 2f De l’Amérique
feptentrionale.
4. La Parnassie d’Egypte.
PamaJJia sgyptiaca. Lam. 2f De l’Egypte.
Culture•
La Parnaflie des marais s’apporte en mottes des
marais dans les écoles de botanique , & s’ y place
dans un pot dont on fait tremper le fond dans une
terrine où on met un pouce d’eaù qu’on renouvelle
fouvent pendant l’été ; par ce moyen on
peut la conferver deux à trois ans. Du relie, elle
ne demande aucune culture : même toute culture
accélère fa perte.
On peut placer la Parnaflie des marais avec utilité
, pour l’agrément des promeneurs, fur le bord
des lacs & des ruiffeaux des jardins payfagers, en
l'y apportant comme je viens de le dire. J ’ ai inutilement
cherché à la faire venir de graines,; q u o ique
ces graines euffent été femées peu de jours
après leur récolte.
La fécondé efpèce a été cultivée à la Mdmai-
fon. ( Bosc. )
PAROIS (Arbre de), c’eft-à-dîre,qui fe trouve
fur la lifière des Forets. Voye\ ce mot.
PARONYQUE : efpèce du genre IllécÜbre,
fur laquelle M. de Lamarc k a établi un nouveau
genre qui. n’a pas été adopté par les autres bota-
niftes. Voyez IllécÈBRE.
PARRE. C ’eft, dans le département de laMeur-
the , la paille étendue dans les rues des villages,
dans les lieux boueux, & deftinée à être enfuite
réunie aux Fumiers. Voye^ ce mot.
PARTONSIE. P artonsja.
Plante vivace de la Jamaïque, que Brown regarde
comme devant faire un genre, mais que les
autres botaniftes croient devoir réunir aux Sali-
c a ir e s . Voye^ ce mot.
PART DES ANIMAUX DOMESTIQUES.
C ’eft le fynonyme de mife bas, d’accouchement.
Ou le Part eft naturel, ou il eft contre nature.
Le Pjrt naturel eft celui qui s’exécute dans l’ordre
Voulu par la nature, c’eft-à-dire , qui a lieu
au terme marqué par la nature , terme qui varie
pour chaque efpèce , qui eft quelquefois , a q u elques
jours près de différence, en plus ou en moins,
de onze mois dans la jument, de neuf mois dans
la vache, de cinq mois dans ja brebis & la c h è v r e ,
de foixante-trois jours dans 1 â chienne, de cinquante
cinq jours dans la chatte*,
Dans le Part naturel, le petit le prêfente tantôt
par la tête & les deux jambes.de devant, tantôt
Ipjrîatête feule, tantôt par les deux jambes de
deTrroièurtee* s Ile s autres polrl u.o ns d, u peti. t 1font contre
nature» & offrent des obftacjes plus ou moins
graves à fa fortie, obftacles qu’on ne furmonte
q ue par l’art. > ■ ’ .
| Quelquefois , foit dans le Part naturel, foit
dans celui contre nature, il fe préfenie des acci-
densqui le rendent plus difficile, comme la pré-
fence d’une grande quantité d’excrémens dans le
reàum, une inflammation de la vulve , la foibleffe
générale du fujet..
On remédie à la première de ces caufes en vidant
l’inteftin avec la main, ou au moyen des )a-
vemens ; à la fécondé, par une ou plufieurs faignées
[& des fomentations émollientes, j à la troifième,
par des fortifians, principalement du bon vin , à la
dofe d'une bouteille pour la jument & la vache.
1 Une nourriture aftringente produit aufli cet
.effet:aufli dans quelques lieux, comme, la chaîne
de montagnes qui lie La:ngres à Lyon , donne-t-on
aux vaches, dans cette circonftance , de la fanicle,
qui, de cet ufage , a pris le nom d‘herbe du défaut.
Lorfque le foetus fe préfente dans une pofition
contre nature , l’objet doit être de l’y mettre , &
on y parvient, le plus fouvent, en faifant rentrer
les membres qui n’euffenc pas dû fortir les premiers
, afin de le ramener aux trois pofitions dont
I il a été parlé plus haut. Cette opération fe fait avec
la main ointe d’huile , & privée d’ongles faillans.
Ii faut agir doucement & ne pas trop contrarier la
[nature. Les procédés à fuivre variant fans fin, je ne
[ puis les détailler ici. D’ailleurs, les plus longs
j.iaifonnemens ne fuppléent pas à l’expérience j
laufft ne doit-on pas, fous prétexte d’économie ,
[fe refufer d’appeler un vétérinaire éclairé , toutes
Iles fois qu’une jument ou une vache fe trouve
■ dans ce cas.
[. Le Part effectué , le placenta, autrement ap-
Ipelé arriére-faix, délivre , fécondine , fuit ordinai-
jrement > mais quelquefois il refte attaché à la malice,
en tout ou en partie. Ii faut éviter de le
Itirer avec force j au contraire , attendre fa fortie
Idu travail de la nature, légèrement aidée de la
Imain & d’une boiffon fprtifiante.
I Des injections aromatiques avec du vin, mêlées
d’infufion de fureau , à laquelle on a ajouté
■ un peu d’eau-de-vie, font, dans certains cas, fort
■ utiles pour fortifier la matrice 5 mais if ne faut pas
l es multiplier, crainte d’arrêter les lochies, dont
|la fuppreflion caufe ’des accidens graves.
I Si dans le Part la matrice fe renverfe, comme
|onen voit des exemples, il faut la rétablir, avec
jbinain, dans fa pofition naturelle,& donner des
Ifortifians aftringens. Voyei Renversement de
;La matrice.
Avant & après le Part, il convient de donner
aux beftiaux une nourriture choifie , mais pas
rroP abondante, & pour boiffon de l’eau biauch
e , c ’eft-à-dire , de l’eau dans laquelle on aura
délayé de la farine.
Les familles des carnivores mangent toujours
leur délivre , & cet acte, indiqué par la nature,
opère leur fécurité & celle de leur progéniture j
ce délivre étant dans le cas, en reliant fur terre
& en s’y corrompant, d’attirer les autres carnivores.
Il eft même des herbivores qui le mangent,
& il eft probable que dans l’état fauvage tous le
mangent,également, & par la même raifort. C'efl
donc mai-â-propOs qu’on déprécie les vaches qui
ont cette habitude, & qu'on fait tout ce qu’op
peut pour la leur faire perdre.
Le Parc prématuré., c ’eft 1’.Avortement.
Voye[ ce mot. ( Bosc. ) -
, PARTERRE. La partie du jardin la plus voi-
fine. de la maifon porte ce nom Ior.fqu’elle eft
exclufivement confacrée à la culture des fleurs,
ou qu’elle n'eft.cpmpofée que de gazons & de
petites allées Tablées, difpofées en compartimens.
Voyei Jardin.
Nos pères, faifoient un grand cas des Parterres,
& tous les anciens écrits fur le jardinage leur con-
facrent un long article'. Aujourd'hui on n’en conf-
truit plus , & la conferVation de ceux qui fub-
fiftent encore , tient à des circonftances étrangères
au goût dominant.
Tout, dans les Parterres, étant idéal, il n'eft pas
poffible de fixer des règles pour leur conftruétion.
Je vais cependant indiquer celles que le Blpnd ,
d’après le Noftre, a prétendu établir, mats qui ne
font que le réfultat du goût de l’époque où il
v ivo it, goût qui a changé bien des fois depuis
Louis* XIV.
On diftingue cinq fortes de Parterres.
t °. Ceux de broderie : ils imitent, au moyen
des buis & des petites allées, ou vides fablés,
la broderie bizarre d’une étoffe ; leurs variations
font fans fin. Je n’en connois plus aux environs dp
Paris .: ce font les plus ridicules.
1°. Ceux à compartiment: ils offrent degrândes
pièces de gazon fymmétriques, coupées par des
allées ou des découpures également fymmétriques.
Le Parterre du M id i, à Verfailles, eft de cette
forte.
3°. Ceux à l’anglaife : ce, font les plus Amples}
ils confident eh pièces de gazon carrées, pa-
rallelqgramiques,.rondes , ovales, & c . , feulement
entourées de petites allées Tablées 8t de
plates-bandes, garnies de fleurs. Celui des Tuileries
en eft un très-beau modèle à citer. 4°- Ceux coupés & découpés : on n’y voit que
des plates-bandes garnies de fleurs, & des allées
fablées ; ■ niais ces plates-bandes & ces allées varient.
Ce font les plus communs dans les villes
où.les jardins,,,étant très-petits, doivent être
lorfque leur propriétaire eft amateur delà culture
"dés'fltürs, le mieux utilifés poffible. 1
j ° . .Les Paiterres d’eau,; ce font des. baffuis Sc