ans, & quelquefois plus. Affez généralement,]
comme les arbres foreftiers, ils ne donnent âbon- :
damment de fruits que de deux années l’une,
parce que s’ épuifant par cette abondance, ils ont
befoin de fe repofer pour reprendre des forces.
( Voye^ Récoltes a lterne s.) Ils font aufli, à
xaifon du manque d’abri, plus fujets aux influences ;
atmolphériques que les arbres taillés, qui font manquer
la fécondation de leurs fleurs. Voyei C o u -
lXjre. -
Les arbres en Plein vent demandent à être très-
efpacés pour pouvoir étendre leurs racines & leurs
branches à volonté, ainli qu’à être debarraffés de
leurs branches mortes, de leurs branches chif-
ïo n -ées ou gourmandes , du G u i qui les dévore,
des moufles & des lichefis qui leur donnent
un afpeét défagréable. Lorfqu’ ils font vieux,
on tente fouvent de leur donner une nouvelle v igueur
en coupant toutes leurs branches près du
tronc. Voye^ Ra p pro ch em en t, R ajeunissem
e n t , T ê t a r d .
Labourer le pied des arbres en Plein vent chaque
hiver, donne toujours des réfultats avantageux. ( Bosc. )
PLEOPELTIS. JPzeopeltis.
Fougère du Mexique, qui feule forme un genre
félon Humboldt & Bonpland, mais qui ne fe cultive
pas dans nos jardins. ( Bàsc.)
PLÉTHORE. L’acception de ce mot eft un peu
vague} cependant, le plus généralement, on l'applique
-à l’augmentation apparente ou réelle du
fang, indiquée par le gonflement des veines.'
Ainfi un cheval qui a beaucoup travaillé dans la
chaleur , qui a été èxpofë au grand foleil dans
le milieu d’ un jour d’é té , qui a mangé beaucoup
de plantes aromatiques, qui eft refté renfermé, à
la même époque de l’année, dans une écurie baffe,
non aérée & furchargée de fumier, eft dans le
cas de la fauffe Pléthore.
Le mouton, à raifon de la laine dont il eft couv
e r t , eft plus fujet à la Pléthore qu’aucun des
autres animaux domeftiques.
Du repos, un air frais, enfuite des lotions d'eau
à la température de l'atmofphère, acidulée avec
du vinaigre, fur la tête de l'animal, des bains de
rivière, des boiffons rafraîchiffantes, des lavemens
& la diète ; font les moyens les plus certains de
■ guérir cette fauffe Pléthore, q u i, comme On v o it ,
n’eft que de circonftance 3 mais qui cependant
conduit à la mort .V o y e ^ A poplexie.
Ainfi un cheval qui relie long-tems fans travailler
, & qui eft nourri avec abondance , dont la
tranfpiration eft arrêtée par une caufe quelconque,
des mufcles.
Le cochon , comme plus glouton & plus mal
ioigne,-eft très-fouvent attaqué de cette maladie.
Les remèdes à y oppofer font le panfement à la
main, fréquent & rigoureux, la faignée, l'exercice
s la diète & quelques boiffons fudorifiques.;
C e font, comme on doit bien le penfer, les chevaux
de luxe qui font les plus fujets à la vraie Pléthore
5 lès vaches trop bien foignées l’offrent aufli
quelquefois.( B o s c .)
Pléthore., Plenck a tranfporté ce nom dans
le jardinage, c’eft-à-dire, aux arbres & aux plantes
qu'un excès de nourriture empêche de porter
des fleurs ou des fruits : ce cas eft affez fréquent.
On l'empêche de naître ou de produire entièrement
fes effets, en mettant de la mauvaife terre
autour des racines, en coupant quelques racines,
en courbant les branches, en ébourgeonnant avec
rigueur, en enlevant les feuilles, & c . Voyeç
Éc im a g e , Feu il l e , C o u r b u r e , E ngrais.
(Bosc. )
PLEURÉSIE : maladie .qui affeéle les diverfes
parties de la poitrine, & qui fe divife en trois
fortes.
La Pleuréfie vraie eft .une inflammation de la
plèvre, membrane qui tapiffe toute la partie interne
de la poitrine } elle a le plus communément
pour caufe une fuppreflîon de tranfpiration. Ainii
un cheval, & furtout un boe u f, fur lequel on jette
de l'eau pendant la chaleur, qui boit de l ’eaü
froid e, qu’on laiffé expofé à un courant d’ak
froid, quand il eft en fueur, y eft très-expofé} il
en eft de même quand il eft dans-une écurie ou
étable humide : elle a encore pour caufe, mais
plus rarement, un écoulement ou une éruption
ancienne fupprimée., une poitrine naturellement
étroite, des travaux exceflifs, des coups. &C» &c.
Les "animaux qui ont été attaqués une fois de la
Pleuréfie, y font, par cela feul, plus fujets par la
fuite, & la récidive eft pour eux plus dange-
reufe. Le printems eft la faifon où elle eft la plus
fréquente.
On diftingue la Pleuréfie vraie èn fèche & en
humide : la fèche fe caraêtérifé par une toux fans
expectoration} l’humide par une toux accompagnée
d’ une expectoration facile.
Une fièvre accompagnée de tou x , de chaleur,
de foif & d’infomnie, èft toujours le ligne caraCte-
riftique d’une Pleuréfie.,On la reconnoît de plus,
ainfi que fon intenfité, i°. en frottant la main fur
les cotes, lorfque l'animal infpire, ce qui le fait
plusou moins fouffrir} 2°. en examinant les urines,
qui font rougeâtres.
La terminaifon naturelle de cette maladie a lieu,
ou par des Tueurs abondantes, ou par une forte
expectoration, ou par des urines très-chargées,
ou par des déjeCtions féreufes, ou par une hémorragie:
ainfi, pour la favqrifer, le vétérinaire tiendra
l’animal chaudement, lui donnera fréquemment,
mais peu à la fois , ou des boiffons fudoii-
fiques, ou des boiffons émollientes, ou de légers
purgatifs, ou il fera faigner, félon qu’il jugera là
difpofition de la maladie à telle-ou telle terminarfon.
.L*animal fera fournis à une diète févère} on lui
donnera des lavemens rafraîchiffans j on fera fur
fa poitrine des fomentations émollientes. En général,
c’ eft une faignée , même une forte faignée,
qu’on préfère employer , 8c réellement elle eft le
plus fouvent indiquée, mais aufti quelquefois elle
contrarie la marche de la nature} on la répète le
lendemain lorfque les fymptômes ne fe font pas
affoiblis. Si tous ces moyens ne reufliffent pas, on
aura récours aux vélÎGatoires fur h poitrine.
■ Pendant la convalefcence on veillera à ce que
l’animal ne foit pas frappé d’une îndigeftion, ce à
quoi,fa foiblefîe le rend fort fujet, car elle pour-
roit avoir des fuites, graves.ï
La Pleuréfie fauffe affeCte principalement les
mufclesrintercoftaux} elle n’a d’abord rien d’in-
flammâtoiremais elle fe change très-facilement
en Pleuréfie vraie. Sa caufe eft le plus fouveut un
virus>rentré ou un défaut total d'exercice. Sa
durée eft rarement de plus de fepr jours : elle èft
encore plus fujète aux retours, que la Pleuréfie
vraie.- Ses fymptômes diffèrent peu de ceux de la
précédente} mais un caraCfcère qui l’en diftingue,
c’eft que les animaux qui en font affeClés, ne peuvent
pas fe coucher fans douleur. Une température
chaude > une diète févère & des boiffons abondantes
fuffifent ordinairement pour la guérir; fi
cépendànt elle ne cédoit pas à ces moyens, il fau-
droit avoir recours à ceux indiqués pour la Pleu-
réfie vraie.
La paraphrénéfie eft ƒ inflammation du diaphragme.
Les fymptômes qu'elle offre, font plus graves
ue ceux de la Pleuréfie vraie, puifqu’outre la
èvre, la toux,la douleur, l’ animal a la refpiration.
dôulourçufe, des convulfions, des mouvemens de
fureur, & que la terminaifon eft très-fréquemment
la gangrène. Les remèdes à oppofer à cette maladie
font encore les mêmes que ceux employés
dans la Pleuréfie vraie; mais ils doivent être plus
a&ifs, & i l ne faut pas perdre un moment pour les
employer, parce que la marche de la maladie eft
rapide. Poye^ P a r APHRÉNÉSIE. ( B osc.)
PLEURS DE LA VIGNE : fève q u i, au premier
printems, s'extravafe par les bleflures que
fait la taille à la vigne.
Ordinairement les Pleurs ceffent de couler le
lendemain du jour de l’opération, par fuite de
l’a&iori defféchante de l’air fur la plaie; mais fi on
rëcommençoit cette opération, elles couleroient
de nouveau , 8f ce jufqu’à ce que le pied foièaffez
affoibli pour n’ en plus donner.
? Ce n’ eft pas toujours, comme quelques écrivains
l’ont dit, une mauvaife pratique que de taillir la
v.igne pendant qu’elle eft en fève, fous prétexte
qu'il y a une grande déperdition de fève ; car
cette déperdition, en affoibliffant le cep, efl quelquefois
favorable à la production du fruit; par
exemple, dans les terreins très-fertiles; dans les
printems très-chauds & très-humides, circonf-
tances où la vigne pouffe trop vigoureufement fes
Agriculture. Tome V.
bourgeons pour que les grappes piiiffent fe former.
T'oyei V igne , En g r a i s , Éc image &
Feuille. ( B osc. )
PLEYON ou PLOYON. Tantôt c’ eft un brin
de bois flexible, fervant à lier (voyei Ha r t ) ,
tantôt un farmenc de vigne, courbé.en.arc pour,
lui faire porter plus de fruit. Voye[ V ign e .
PLUsIE. P l in ia .
• Arbre de l’ Amérique méridionale, qui feul
conftitue un genre dans l’icofandrie monogynie 8c
dans la famille des Rofacées. On le cultive dans nos
ferres. Il eft figuré pi. 428 des Illustrations des genres
de Lamartk.
La culture du Plinie à fleurs jaunes, Plinia
c r o c e a , ne diffère pas de celle des Jam bo is ier s ,
genre avec quelques efpèçes duquel il abeaucoup-
de rapport. Vcyeç ce mot. (B o s c .) ; ;
PLOCAMIER. P l o c am a .
Arbufte fétide des Canaries^, qui feul forme un
genre dans la pentandrie monogynie & dans la
famille des Rubiacées. Il fe cultive dans les orangeries
en Angleterre; mais je ne fâche pas qu’ il
exifte dans aucune de celles des environs de Paris.
M. Dumont-Courfet annonce qu’ il a plufieurs
fois femé les graines, mais que, quelques précautions
qu’ il ait prifes, il n’a jamais pu conferver le;
plant qui en eft réfulté. ( B o s c .) -
PLOMBAGE. L’expérience de tous les tems &
de tous les lieux a conflaté que les iabours, en divi- '
Tant la terre, là rendent plus perméable aux g a z t
atmofphériques, aux eaux pluviales & aux racines'
des plantes, & que c’ eft la réunion de ces trois
circonftances qui fait profpérer les plantes cultivées.
Voye£ L a b o u r .
Labourer, & encore labourer, doit donc être ’
l’objet principal des travaux des cultivateurs.
Mais une terre très-divifée laiffe paffer trop-
rapidement les eaux pluviales, les laiffe évaporer
avec trop de facilité; les racines des jeunes plantes
peuvent fouffrir, & même fé deffëchèr par I’ab-
fence de l'humidité, & par conféquent les plantes^ ’
nè pas croître vigoureufement ou périr.
Il eft donc bon que la terre ne foit pas trop
divifée, furtout à fa lurfacé, principalement lorsque,
par fa nature, elle l’eft dép. Voyei T erre
de b r u y è r e ^Térre sa b loneuse.
On appelle plomber l’opération de donner, après
le labour, un peu plus de denfité à la fur Face de
la terre , pour éviter les inconvéniens dont je viëns
de parler.’
On plombe de diverfes manières ; avec le dos de
la main lorsqu’on fèihe des graines fines dans ün
pot ; avec une planche lorfqu’on fait la même opération
fur une couche ; avec une Ba t t e ou avec
les pieds lovfqu’on l’exécute dans les planches dé
R r r r