
fement de la petite y &• par le remoux des eaux de
la mer. C’eft particuliérement le long des bords du
fleuve M-ilfiffipi que fe amas d'arbres trouvent cès dépôts & ces , ainfi que Vêts fon embouchure;
lm'eamisb roiuench Vuéreg adlue f lleeu vdeé dpeôst Aimmmazeonnfees f&o rCmaéy eennntere : cl’eu nf o&nt ld’aeus trfeo raêytsa ndt’ aértbér evs oeintuferévse lipsa rd. aln’esa lua dvea fceè, fbloeuuvceh,u &re ,d éppa’ro fléas ednjrfeudittieo /na un odredf-lbeufts ddue fcoonu eramnt
dont nous avons faitconnoïtre la force & l’energre
à l’article An tille s.
B ois d’ Espinée , département de la Meufe : i\
y a une manufacture de faïence.
Bois f l o t t é s 1; Ce font des bois Voiturés, foit
de l'Amérique, joféfue fur les côtes des terres &
■ dés îles du nord dé l'Europe & de TAfte, foit des
tô te s méridionales de la m<rr du Sud , le long des
côtes du Kamtzchaika & des îles du détroit de
'Bermg.
Pour expliquer le tranfport des arbres flottés,
des fruits exotiques & des végétaux étrangers que
•la m.?r apporte "fu-r les rivages des Oreadès, de
ï ’Iflande i dés îles Fefoe,-fur lés- côtes de Norv
è g e , depuis' lè golfe du Mexique & même l’embouchure
du fleuve dés Amazcînés, & c . ‘ il faut
réunir toutes les caufes qui concourent à cet effet
étonnant. M v
La première caufe eft lé coûtant qui part du
golfe du Mexique. Les vehts alifés forcent la maffe
des eaux de l ’O céan, venant de l’ oùeft j à fe porter
le long dés Antilles & à franchir -le gôlféri & , lorf-
qu’ëHe eft -parvenué aüx côtés feptentriorates ;
elle fe trouve refoulée lè long dés rivages/'depuis
les bouches da Miflïffipi jufqu’au cap de là Floride.
Dans lé canal étroit que le courant trouve
entré Cuba & la Foride jufqü’aiï cap Cannavefal,
il fe dirige prefque nord à la diftance dé cinq ou
fix lieues du rivage, 8r fur une largeur dé quinze
à dix-huit lieues. Lés fondés fônYrégulières depuis
la terre jufqu’au bord du cOftrant, ou la profondeur
eft allez général:-*neto ide foixafâte & dix
Lïalfes, enfuite on ne trouve plus de Fond-i Les
fondes, devant le cap Canna v efal, font fort inégales
& fort incertaines. L’eau ^manqué fifubite*-
■ ment, que de quarante 'b'rafffes elle n’en donne
plus que quinze, enfuite quatre & moins encore ;
forte q u e , faits la plus grande circonfpeêtion,
un vâifleau peut, en quelques minutes, fe trouver
à fec. 11 eft à remarquer que le courant > quoiqu’il
commence a fiez généralement au lieu où les fondes
finiffent, étend Cependant fon influehee -, -à p-îu*
fleurs lieues, dans les limites dés fondes, Souvent
même les vtfiffeàux trouvent un courant éoiifide-
rable tendant au nord totit ié long de la c ô te ,
jufqu’à ce qu’dis .gâgfieft* htiit Ou dix braffes d’e.vu
inéme dans. les- endroits ou les fondes s'étendent
jufqu’à vingtlieües du rivage; mais ce courant eft
généralement augmenté ou diminué par les vents
dominans, dont cependant la force ne peur affeétef
celui qui occupe l’Océan quyt\é peut être fondé.
Du cap Cannaveral au cap Hatteras les parages
qu’on peut fonder commencent à s’élargir, en les
comptant depuis le rivage jüfqu’au bord intérieur
du courant : fa largeur étant affez conftamment
de vingt lieues, & les fondes toujours régulièrement
de foixante & dix braffes près du bord
du courant ; enfuite l’on ne peut plus trouver de
fond parallèlement à la rivière de Savannah ; le
courant coule prefque nord; après quoi il s’étend
nord-eft jufqu’au cap Hatteras, & de là il continue
: nord eft jufqu’à ce qu’il adrperdu toute fa force,
| Comme ce cap s’avance confidéiablement dans là
mer , le bord du courant n’eft qu’à la diftance de
cinq à.fept lieues du cap: fa force & fa rapidité
ont une fi puiffante influence, à cette diftance,
fur la marche des vaiffeaux voguant au fud , que ,
dans des vents impétueux ou dans des calmes, ils
ont été fréquemment entraînés au nord ; ce qui a
poür lors occafionné de grands mécomptes & des
revers confidérabies aux vaiffeaux marchands &
aux vaiffeaux de ligne, comme nous en avons été
témoins dans la dernière guerre.
En décembre 17J4, un vttiffeau, excellent voilier,
allant de Philadelphie à Charleftovn, gagnoit
tous les jours, pendant treize jours, la hauteur du
cap Hatteras. Quelquefois il étoit porté, par la
matée, dans une diftance moyenne entre le cap
& le bord intérieur du courant, & cependant il
étoit journellement rentraîné fur feS traces , & îl
ne pouVôit chaque fois regagner fa route perdue
qu’ à la brife du matin ; il éprouva les mêmes acci>-
dens jufqu’à ce qu’enfin, ie quinzième jour, un
vent frais & v if l’ aida à combattre ie courant, St
à gagner le fud du cap ; ce qui montre riiripofii-
bilité où eft un corps qui eft tombé dans’ le courant,
d’aller contre fa direction ou d’ arrêter fit
courfe.
A l’autre bord du courant eft un yiolerît reflux
ou courant contraire vers l ’Océan , & , près dé
l’Amérique, une forte matée combat contre lui.
Lorfq&’il part du cap HatEeras il prend un cours
prefque;nord-cft ; mais en chemin il rencontre un
grand courant qui vient du nord , & probablement
1 cle la baie d’Hudfon & de la côte de Labrador,
jufqu-à ce qu’ il foit divifé par l 'île de Terre-Neuve.
Une branche fuit le long de la côte à travers lé
détroit de Belle-Ile, & , paffant avec rapidité au-
delà du cap Breton,' croife obliquement le courant
du g o lfe , & lui donne une direction plus vers
l’orient.
Quant à l’autre branche du courant nord, on
croit qu’elle'joint le courant du golfe fur la côte
orientale de Terre-Neuve. L’impulfion de ces cou-
rans réunis doit fe faire fentir ait loin, & ce peu-
j dant il fe peut que leur effet ne foit pas fi grand ni
' fl lefîerïé dans des limites suffi bien terminées St
suffi droites qu’avant leur rencontre Si leur réunion.
Les vents dominans fur toute cette partie de
l'Océan font l’oueft: & le nord-oueft, & confé-
quemment la maffe entière de l'Océan paroît, fui-
va,nt leur, impreffion, avoir une tendance qui le
porte vers l’eft ou vers l’eft-nord-eft. Ainfi les productions
de tous les lieux qui bordent le golfe du
Mexique ou qui font difpe.rfées dans les îles de ce
golfe , peuvent être voituréés, d’abord du golfe
dans le courant que nous venons de décrire, enveloppées
de l’ algue du golfe & entraînées par le
courant le long des cotes de l’Amérique, & en-
fuite dans l’Océan, & enfuite, par la force du
courant 8c par le feeçurs des vents dominans qui
foufllent affez généralement les deux tiers de
l’année, fuivant cette même direction, être voi-
turées jufqu’aux rivages des parties de l’Europe,
où on les trouve.
Le mât du vaiflèau de guerre le Tlloury, brûlé
à la Jamaïque , fut ainfi tranfporté jufqu’ à la côte
occidentale de l’île' Schetland. Toutes les grandes
rivières contribuent pour leur part à ces bois fiot-
tés :. il fort par leurs embouchures des convois
nombreux d’arbres de toute efpèce qui çroiffent
le long de leur canal : c’eft ainfi que le fleuve des
Amazones , l’Orénoque , le Miflïffipi & plufieurs
rivières de la Caroline & de la .Virginie verfent
dans l ’Océan des bçis qu’on a reconnus facilement
èn Europe pour croître dans ces differentes contrées.
C ’eft ainfi d’abord que, parmi l’étonnante quantité
de bois fiçttié ou de bols de. charpente annuellement
jeté lui les côtes de l’Iflande, on a retrouvé
des efpëces d'arbres qui çroiffent dans la
Caroline, dans la Virginie & fur les bords du
Miffiffipi.'
L’ Iflande doit aufli à l’Europe ,une certaine
portion de fon bois flatté / c a r le pin commun, le
lap in, le tilleul & les faules font parmi les ef-
pèces d’ arbres dont M. Troil fait l’énurriération ,
& tous probablement y font apportés des côtes de
la Norvège. Ç ’eft particuliérement fur les côtes
du nord & du nord-oueft que fe trouvent tous
ces bois que les lflandais pêchent avec d’autant
plus de foin, que le fond de l'ile leur en fournit
moins.
A l’eft du Spitzberg eft une autre île , pref-
qu’à l’oppofite de l’entrée du Waygats : la grève eft
formée d'une ancienne concrétion de fable , d’os
,d.e baleines, de troncs d’arbres 8c de bois flottés :
on y trouve des pins de foixante-dix pieds de
longueur, dont quelques-uns ont été déracinés;
d’autres coupés par là hache , étoient couchés &
confondus enfemble à feize ou dix-huit pieds.
• Quoiqu’il ne croiffe pas d’arbres fur certaines
côtes du Nord, les fubftances combr.ftibles n’y
imanqueroient pas fi l ’on vouloit en ufer, !la mer
charriant continuellement contre les côtes des bois
déracinés, des monceaux d’algue & de moufles.
& d’autres plantes marines qui,étant defféchies,
pourroient être employées à nourrir le feu.
Les arbres qui flottent dans la mer du Nord , Sc
qui échouent fur les côtes du Spitzberg, de la
Nouvelle-Zemble, de l’Iflande, du Groenland,
■ des côtes d’Écoffe & de la Mer-Glaciale, ont
long-tems été l’objet des recherches des navigateurs
& des naturaliftes, q u i, faure d’avoir des
connoiffances fur le giffement des terres polaires ,
& fur les claffes auxquelles ces arbres appartiennent,
fe font épuifes en vaines conjectures. Entre
ces bois flottés il y a de petits buiffons d’aune
d’ofier & de bouleau nain, qui viennent de la
pointe la plus méridionale du Groenland , où les
flots les déracinoient. Quant aux troncs de la grof-
feur d’ un mât, ce font des corps de trembles, de
mélèfes, de cèdres de Sibérie, de picéas , de fa-
pins que les rivières débordées voiturent du
centre de la Sibérie, & portent à la mer par l’em-
boueflure de l’Oby & des autres grands fleuves de
cette contrée. Il vient auifx des bois de la cô,te o c cidentale
de l’Amérique, qui fe dirigent vers les
plages de la mer du Kamtzchaiki Envers l’embouchure
du Léna, où ils fe forment en tas que les
vents & les mouyemensde l’Océan difperfenc.
Bois flotté s,.' Dépôts de la Seine, On a trouvé,
fur le s . bords de la Seine , plufieurs efpèces d’arr
bres qu’elle entraînoit 8ç .arrachpit de fes bords,,
8c qu’elle a dépofés dans differens endroits de fon
cours.
L’ île de Chatou doit peut-être fon origine 2 de
pareils amas .d’arbres. On^y découvre maintenant,
j à une certaine profondeur, des arbres tout entiers,
.; .çouchés^en ditférens fc.ns, dont quelques-uns pa-
; roifîent çtredes chênes & des noi fe tiers , parles
fruits qu’on a trouvés dans, ]a terre qui recouvra
1 ces arpres. Il y en a auffi entre Ghaçoti & Saint-
Denis., le long des bords de laSeine.'Ces arbres j
à en juger .par les quartiers qu’ on en a v y s , étoienr
d’une grofîeur çonfidérable, $c furpaftoient de
beaucoup celle des arbres qye nous voyons de noj
jours dans nos plus anciennes forêts, La grofTeur des
arbres foutertains de l’ ile de Chatou fen?ble nous
indiquer qu’il faudroit .remonter jufqu’aux tems
les plus reculés, pour .retrouver, s’j.l étoit pofiible,
celui de la formation de cette îlei 0n ne'voit plus
dans les .epd.rpits les plus habités des Ipdes , ainfi
qu’en France,, de ces arbres monftrucux par leur
grofTeur. Ç ts arbres datent donc du tems antérieur
à Thabiration de ce pays & à la.première exploir
tation des forêrs.
Les rivages vpifins du détroit de Waygats font
remplis àç bois flottés quç.,j’Qt)y.&: le J.nifcea y
voiturent. On connoît auffi.., le jong di('cours c|ii
Mifliflipi , plufieurs endroits çfl jl y a des amas
confidérabies d’ arbrès tout entiers, & iurtolit dans
le pays de CplaSr-.PiffAS; un^autre amas entre cet
endroit & le pays de Pelis ou Mas, & un troifiëme
près le vieux village de. cette peuplade. On fait